camp été - Courtoisie Yopi Collège Ahuntsic
camp été (Photo : Courtoisie de Yopi Collège Ahuntsic)

Pour la troisième année consécutive, Camille Groleau, étudiante en sciences humaines au Collège André-Grasset, travaillera pour le camp de jour André-Grasset. Tous les matins, elle rejoindra les autres jeunes animateurs et les enfants. Tandis qu’Anne-Marie Laurin, résidante d’Ahuntsic depuis 2014, a choisi pour ses deux garçons le camp Yopi du Collège Ahuntsic. Journaldesvoisins.com a déjà présenté à ses lecteurs les camps de jour de loisirs de l’arrondissement sur le territoire. Aujourd’hui, vous ferez connaissance avec quelques-uns des camps privés d’Ahuntsic-Cartierville. (NDLR: pour plus d’infos, sur tous les types de camps de jour, voir à la fin de ce texte)

Anne-Marie Laurin est maman de deux garçons et conseillère en politique et programme de francisation au ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration. Elle préfère les camps d’été de son quartier.

Proximité

« Je privilégie toujours la proximité, c’est plus facile et pratique. L’été, nous, les parents, avons souvent deux à trois semaines de congé. Mais les places dans les camps d’été partent vite, il faut rapidement inscrire les enfants alors que les calendriers des congés d’été dans les entreprises ne sont pas encore prêts », précise Anne-Marie Laurin.

Mais la proximité du camp ne suffit pas. Le bien-être des enfants est un enjeu de taille. Elle aime tout particulièrement lorsque, le matin, ses garçons courent rejoindre les moniteurs et les autres enfants. Le soir venu, Anne-Marie Laurin les retrouve au service de garde, au poste de bricolage, ou aux jeux de ballon, ou tranquillement assis à parler avec des amis.

Pour Éric Beaudoin, président-directeur général des camps Yopi, les vacances pour les enfants doivent être de bons moments, mais les parents ne doivent pas être oubliés.

« Ne pas comprendre qu’un parent puisse être pris dans le trafic à la sortie du bureau, c’est un manque de considération. Je tiens à ce que dans nos camps et nos services de garde, les parents soient bien reçus même un peu en retard », affirme le président-directeur des camps Yopi.

Auto-financement

Cette année au camp Yopi, les parents débourseront pour une semaine, service de garde inclus, 180 $ pour une inscription faite avant le 24 avril et ensuite 230 $. Les enfants de 4 à 15 ans peuvent choisir entre 52 options, dont la robotique ou le tir à l’arc. Les familles inscrites au camp Yopi, ont un revenu de plus de 65 000 $ par an. D’une année à l’autre, 68 % se réinscrivent au camp Yopi.

Pour le camp du Collège André-Grasset, le parent payera 170 $ par semaine, la plupart des 25 programmes, service de garde inclus. Les enfants de 4 à 12 ans pratiqueront par exemple le Flag-football. Ils feront aussi pousser des fruits et légumes, pour ensuite les vendre ou donner à la kermesse du vendredi.

Ces deux organisations autofinancent les camps par les inscriptions. Bien que ces deux camps soient tous les deux affiliés à l’Association des camps du Québec (ACQ), ils ne reçoivent aucune aide, selon Éric Beaudoin des camps Yopi et Tristan Lefebvre, directeur du Camp de jour André-Grasset. Par remboursement sur leur déclaration de revenus, les parents peuvent, quant à eux, faire baisser le coût de la semaine jusqu’à 60 $, en fonction de leur taux d’imposition.

Tristan Lefebvre - Directeur camp André Grasset - Photo Courtoisie
Tristan Lefebvre – directeur camp André-Grasset – Photo Courtoisie

Le camp Yopi loue les installations du Collège Ahuntsic pour un montant confidentiel de plusieurs milliers de dollars. Quant au camp du Collège André-Grasset, les locaux sont mis à disposition gratuitement, d’après Tristan Lefebvre, directeur du Camp de jour André-Grasset.

« J’avais été appelé comme consultant en 2014 par la direction du Collège André-Grasset pour créer un camp au Collège. Ensuite, je suis devenu le directeur du camp en 2015, pour la première édition. Depuis, nous accueillons environ 3 000 enfants sur huit semaines. Et avec un budget publicité à 60 $ par an depuis environ quatre ans. Tout se fait par bouche-à-oreille. La majorité de nos enfants habitent le quartier », raconte Tristan Lefebvre.

Toutefois, à plus de 100 $ la semaine, certains enfants ne fréquenteront pas ces camps d’été. Alors, pour donner leur donner la chance d’accéder à leurs services, les deux responsables ont passé des ententes avec des partenaires différents.

Ouverture pour d’autres

C’est le troisième été que la Fondation du Collège André-Grasset, finance des séjours au camp pour une dizaine de familles, toutes voisines du Collège. Elles sont référées par l’École Saint-Isaac-Jogues ou par l’organisme l’Entre-maisons. 

« Mais je peux aussi intégrer une famille en parlant directement avec un parent. Une année, une maman monoparentale, nouvelle arrivante avec un petit job se renseignait sur le camp pour ses deux enfants. Elle s’est rendu compte qu’elle n’avait pas les moyens de payer ce camp. Après avoir discuté avec elle, j’ai compris qu’elle pouvait bénéficier du programme de la Fondation. Quand on peut le faire, on le fait. D’ailleurs, nous avons avec nous depuis le début de la COVID-19, des enfants d’une famille monoparentale au chômage à cause de la pandémie. Et pas de discrimination chez nous. Pour les enfants, qui a payé ton inscription, on s’en moque, on règle cela entre adultes », met un point d’honneur Tristan Lefebvre.

Le camp Yopi du Collège Ahuntsic accueille aussi des jeunes du Centre de jeunesse de Montréal, institut voisin. En retour, le camp utilise leurs terrains. Certains enfants sont envoyés par les CLSC.  Éric Beaudoin mentionne le partenariat pour la seconde année avec l’entreprise des chaussures Aldo, payant ainsi les frais pour une semaine de 50 enfants, avec les repas et les deux collations, ainsi qu’un sac à dos.

Cependant, il y a des limites à cette ouverture. Comme pour le camp André-Grasset, les animateurs ne sont pas suffisamment formés pour prendre sous leur responsabilité des enfants à forts besoins particuliers. Par contre, si l’enfant est accompagné par un éducateur, aux frais de sa famille ou d’un organisme, alors il sera accueilli avec plaisir.

Et les deux directeurs sont d’accord et affirment leur volonté de donner de bons moments, à la fois aux enfants et aux animateurs.

Des animateurs 

D’ailleurs, Camille Groleau, résidante d’Auntsic depuis sa plus tendre enfance, apprécie l’ambiance familiale du camp André-Grasset.

«  J’ai commencé comme animatrice. J’ai beaucoup aimé. Le camp est de taille humaine et l’équipe s’entraide beaucoup. Si un de nos 50 animateurs voit un collègue qui a besoin d’aide, il intervient tout de suite. Et si ce n’est pas possible, alors un de nos six coordinateurs agira. La solidarité, au camp est très forte », raconte Camille Groleau, coordinatrice au camp André-Grasset et finissante d’un DEC au Collège André-Grasset. 

Pour Éric Beaudoin, des camps Yopi, les animateurs doivent pouvoir s’amuser et utiliser les installations du camp, après le départ des enfants, bien entendu. Le camp leur offre deux activités, comme le cinéma ou le billard, et en journée, des coordonnateurs les soutiennent, à raison de un pour 10 animateurs.

Les deux camps recherchent encore quelques animateurs et quelques places pour les enfants sont encore vacantes.

Camps de l’arrondissement et autres camps

Rappelons que l’arrondissement propose pour 140 $ par semaine, dont 50 $ de frais de garde, sept camps de jour de loisirs. Il offre aussi cinq camps spécialisés débutants à 160 $ la semaine, service de garde non inclus. À l’occasion de la réunion du conseil d’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville du 11 avril 2022, les élus ont voté « un soutien financier de 139 502 $ […] dans le cadre des programmes jeunesse et loisirs – camp de jour » pour l’ensemble de ces camps de jour.

Le Collège Bois-de-Boulogne, quant à lui, offre une panoplie de thématiques dans ces camps de jour d’été spécialisés. Le coût des séjours est variable, selon la spécialité, allant d’une centaine de dollars jusqu’à environ 500 $ la semaine.

Finalement, le Complexe sportif Claude-Robillard accueille les camps d’été de Sport Montréal pour une somme allant de 80 $ à presque 500 $ la semaine, service de garde non compris.

Pour en savoir plus sur les camps de jour de loisirs et à thématiques de l’arrondissement, et les camps de jour privés spécialisés, ainsi que sur les dates d’inscription, cliquez ici. À noter que les inscriptions en ligne sont déjà commencées dans plusieurs des camps de jour.



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