La Ville de Montréal verse 201 120$ à huit organismes pour aider 8 500 réfugiés syriens à s’intégrer à leur société d’accueil. Deux organismes très actifs dans notre arrondissement recevront un soutien financier dans le cadre de deux projets d’intégration des personnes réfugiées.
La Maison CACI ainsi que la famille Hay Doun bénéficieront d’une aide qui tombe à point nommé. Tandis que la guerre en Syrie fait toujours rage, le nombre de demandeurs d’asile souhaitant s’établir à Montréal se chiffre à plusieurs milliers.
« De 2015 à juin 2017, Montréal a accueilli plus de 6 100 réfugiés syriens et plus de 2 400 autres y sont attendus d’ici la fin de 2017. Une proportion élevée de ces réfugiés s’établissent dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, en raison d’une importante population d’origine syrienne qui y est déjà installée depuis plusieurs années », explique Gabrielle Fontaine-Giroux, relationniste à la Ville de Montréal.
En outre, les projets qui seront réalisés grâce aux sommes octroyées vont couvrir plusieurs volets, peut-on lire dans le communiqué officiel publié par la Ville-Centre.
« Le service de soutien à la famille Hay Doun pourra maintenir les deux postes d’intervenants visant à offrir du soutien psychosocial aux réfugiés syriens. Le Centre social d’aide aux immigrants conservera le poste d’une intervenante communautaire scolaire qui travaille auprès des jeunes réfugiés syriens. L’aide a aussi été renouvelée pour la Maison CACI afin de poursuivre son travail de médiation entre l’école, les parents et leurs enfants d’origine syrienne », peut-on lire.
Bâtir une communauté
Financé en partie par la Ville, le nom du projet organisé par la famille Hay Doun coule de source. Bâtir une communauté, tel est le nom donné au projet qui vise à faciliter l’intégration des personnes réfugiées à travers des ateliers interactifs destinés aux enfants et aux parents.
« Nous avons collaboré avec la bibliothèque de Bordeaux-Cartierville dans le cadre du projet de la Ville de Montréal. En tout, il y a eu six cours d’arts thérapie. Nous avons maintenant changé un peu l’approche et nous allons faire six ateliers d’apprentissage pour les jeunes et les parents grâce au financement que nous avons obtenu », explique Narod Odabasiyan, directrice de la famille Hay Doun.
Les montants versés à l’organisme permettront aussi de financer l’organisation de cafés-rencontres qui auront lieu au courant de l’automne. Les lieux de rencontre dans l’arrondissement n’ont pas encore été déterminés.
Un projet pour l’intégration sociale
Grâce aux montants reçus, l’organisme La maison CACI pourra lui aussi mettre la main à la pâte pour venir en aide aux familles syriennes nouvellement arrivées en sol canadien.
« Le projet s’appelle Pour l’intégration éducative et sociale : réussite des jeunes syriens. L’objectif est de créer des liens entre la communauté, l’école et la famille pour faciliter l’intégration scolaire des enfants », explique Anait Aleksanian, directrice générale du CACI.
L’organisme a bon espoir que le projet soit une réussite à l’image d’une initiative similaire qui a été entreprise l’an passé.
« L’an dernier, nous avons connu des résultats très positifs. C’est pour cette raison que nous voulons poursuivre le projet cette année. Le financement de la Ville permettra à nos intervenants scolaires de continuer leur travail de médiation interculturelle en donnant notamment un coup de main aux enseignants pour qui la tâche n’est pas toujours facile », affirme Mme Aleksanian.
Dans son dernier recensement, la Ville indique qu’une majorité des membres de la communauté syrienne vivant au Québec sont concentrés dans la région métropolitaine de Montréal (91,8 %). De ce nombre, 29,1 % résident à Ahuntsic-Cartierville et 23,1 % à St-Laurent.
Pour plusieurs personnes réfugiées qui viennent d’arriver en sol canadien, les souvenirs de guerre sont encore très présents en mémoire. C’est la raison pour laquelle la maison Hay Doun se fait un point d’honneur d’aider les réfugiés en leur offrant un soutien psychologique.
« Nous offrons des services de coaching pour faciliter l’interaction entre les enfants traumatisés par la guerre et leurs parents », explique Mme Odabasiyan.
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