Ce mardi 11 avril, la Ville de Montréal organisait un point de presse pour faire le bilan de l’épisode de verglas qui a touché une partie du Québec voilà presque une semaine. Depuis mercredi dernier, 1,1 million de foyers québécois ont été affectés par des pannes d’électricité, dont certaines demeurent irrésolues.
C’est la plus grosse panne d’électricité que la Ville de Montréal ait connue depuis la crise du verglas de 1998, par ailleurs largement comparée à la tempête de la semaine dernière. À l’époque, les précipitations avaient varié de 30 mm à 100 mm, selon les régions du Québec, et ce, du 5 au 10 janvier 1998. Cette année, c’est en moyenne 14 mm de verglas qui sont tombés en l’espace d’une journée, plus que n’importe quel jour depuis le fameux vendredi noir de 1998.
Ce mardi, près d’une semaine après la tempête (et l’activation de son plan de sécurité civile), la Ville de Montréal a présenté son bilan et a annoncé le «rétablissement» de la métropole. Le Journal des voisins y était.
Les six sites d’hébergement d’urgence ont été fermés ce mardi dans l’après-midi. Une bonne partie de la population montréalaise y trouvait refuge durant la fin de semaine, pour charger leurs appareils ou se réchauffer. Les sites ont également accueilli pour la nuit plus d’une centaine de citoyens qui ont essuyé les suites de la tempête.
Les personnes qui subissent encore les pannes de courant ou éprouvent des difficultés sont invitées à communiquer avec le 311. Si ce numéro ne répond pas, composez le 514-872-0311. Si vous faites partie d’une ville liée et non d’un arrondissement, demandez «Ville de Montréal» et le service vérifiera votre adresse pour vous fournir de l’aide selon vos besoins.
Rétablissement
Alain Vaillancourt, responsable de la sécurité publique au sein du comité exécutif, a affirmé hier que «Montréal se relève» de la tempête, alors que quelque 160 foyers étaient hier encore privés d’électricité dans l’île de Montréal, selon le site d’Hydro-Québec.
Au cours de la dernière semaine, différents services ont collaboré étroitement au «rétablissement» de la Ville, dont la Sécurité de sécurité incendie de Montréal, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), le service des travaux publics, Urgences-santé, mais aussi d’autres partenaires comme la Croix-Rouge.
À la suite de cet épisode météorologique important, Alain Vaillancourt a témoigné de l’importance d’une certaine préparation aux changements climatiques, exprimant que ces événements «vont avoir lieu plus régulièrement» et que toutes les villes qui y font face doivent devenir «plus résilientes».
«C’est certain qu’on doit regarder les enjeux comme émonder les arbres», a déclaré Alain Vaillancourt, assurant qu’Hydro-Québec travaille à ce que les lignes électriques soient dégagées.
Aucun échéancier n’est disponible pour le moment, concernant le reste du nettoyage de la Ville, mais toutes les équipes des cols bleus sont mobilisées pour prioriser le ramassage des arbres et branches tombés. Les citoyens qui souhaiteraient fréquenter les parcs dans les prochains jours sont invités à emprunter les sentiers définis et à éviter de circuler sous les arbres.
Plaintes citoyennes
Certains quartiers ont aussi été privés de services essentiels tels que les pharmacies, qui n’ont pas été épargnées par les pannes et où – sans autre option – les citoyens n’ont pu récupérer leurs prescriptions. Questionné à ce sujet, Alain Vaillancourt a affirmé que les Regroupements de pharmaciens experts (RPE) étaient gérés par le réseau de la santé, pour lequel il a affirmé ne pas pouvoir s’exprimer.
Les listes des centres hospitaliers, centres d’hébergement et de soins de longue durée et centres de résidence privée pour aînés sont fournies par le réseau de la santé et la Ville de Montréal collabore pour les tenir à jour. Toutefois, si les propriétaires de ces établissements ne les déclarent pas comme il se doit au ministère de la Santé, les listes pourraient afficher des lacunes et cela expliquerait de telles pannes prolongées.
L’enfouissement des lignes électriques est revenue au cœur des discussions, solution potentielle aux futurs enjeux climatiques de cette envergure. L’addition reste toutefois salée: un kilomètre aérien représente en effet un coût de 100 000 dollars contre 3 millions pour un kilomètre enfoui.
En attendant, d’autres coûts s’imposent pour certains citoyens dont les automobiles ou logements ont été endommagés par les arbres ou branches tombés. En 1998, 700 000 réclamations avaient été faites aux compagnies d’assurance, pour une valeur totale de 1,4 milliard de dollars.
Hydro-Québec avait par ailleurs investi 2 milliards de dollars à l’époque, pour renforcer son réseau de transport électrique.
Le bilan de l’administration Plante est encore partiel, en vue des récents événements et de l’absence de données chiffrées pour le moment.
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