Les visiteurs étaient accueillis par une ou un élève expliquant comment se retrouver parmi les nombreux kiosques durant la foire entrepreneuriale de Sophie-Barat. (Photo: François Robert-Durand, JDV)

L’école Sophie-Barat a tenu sa première foire entrepreneuriale ce samedi 3 juin. De 10 h à 15 h, une vingtaine d’entreprises occupaient le hall de l’établissement. Le Journal des voisins a couvert l’événement.

La foire était une occasion pour une soixantaine d’élèves de secondaire 5 ayant démarré leurs propres entreprises d’y vendre des savons artisanaux, des bracelets brésiliens, des tasses personnalisées ou encore des friandises.

Les jeunes entrepreneur-e-s y étaient tout sourires, fiers de présenter leurs produits au public. Une soixantaine de jeunes âgés de 16 et 17 ans se sont lancés en affaires et ont monté leur propre entreprise. «Il y avait 26 filles et 34 garçons dans mon cours d’entrepreneuriat cette année», précise Christian-Alexandre Fiset, professeur.

Dans le cadre de la Grande journée des petits entrepreneurs, le Marché de l’école Sophie-Barat invitait parents, amis et citoyens à encourager les jeunes entrepreneurs qui y vendaient des produits qu’ils ont eux-mêmes fabriqués, a rapporté Marie-Noëlle Legault, agente de développement de projets jeunesse au Carrefour Jeunesse-emploi Ahuntsic Bordeaux-Cartierville.

Une panoplie de produits étaient mis de l’avant, de quoi constituer une véritable foire entrepreneuriale. Qu’il s’agisse de savons artisanaux avec un message de motivation à l’intérieur, de bombes de bain aromatisées, de baumes à lèvres, des crèmes à main ou même de nourriture, tous pouvaient y trouver leur compte.

Nouvelles compétences acquises

Pour Isabelle Ciauke-Bindile et Angela Da Silva Carreira, copropriétaires d’une entreprise vendant des pochoirs parfumés à la lavande, le démarrage d’une entreprise a été une occasion pour elles d’user de leur créativité et d’acquérir de nouvelles compétences.

«Ce que j’ai le plus aimé dans le projet, c’est la créativité. J’ai pu me découvrir. Je ne savais pas que j’avais la capacité de faire certaines choses [comme] la comptabilité», commente Isabelle.

Angela Da Silva Carreira et Isabelle Ciauke-Bindile tiennent le kiosque Une vie parfumée à la foire entrepreneuriale de l’école secondaire Sophie-Barat le 3 juin 2023. (Photo: François Robert-Durand, JDV)

Noah Idir et Najoua Fekkak sont quant à eux fabricants de savons artisanaux dans lesquels sont cachés de petits messages positifs pour inspirer ceux et celles qui les utiliseront. Leur entreprise arborant le nom I & F – un clin d’œil à leurs noms de famille respectifs – propose aux clients des savons à base de beurre de karité et d’huiles essentielles. Leurs produits sont offerts en une variété de fragrances assez légères, de sorte à convenir aux personnes ayant des allergies ou une peau sensible.

Ce projet d’affaires leur a permis d’apprendre à gérer leur argent, à ne pas faire de dépenses inutiles et à ne pas gaspiller, surtout. «Au début, quand on échouait, on jetait. Mais on a appris à utiliser [les savons] pour nous-mêmes ou encore les donner gratuitement», confie Najoua.

Savons artisanaux du kiosque I & F, de Noah Idir et Najoua Fekkak, à la foire entrepreneuriale de l’école secondaire Sophie-Barat le 3 juin 2023. (Photo: François Robert-Durand, JDV)
Préparation en amont

Cette expérience entrepreneuriale s’est annoncée comme un véritable projet d’envergure et a nécessité une préparation en amont pour les jeunes entrepreneurs. «Ils ont dû monter un plan d’affaires, faire une étude de marché, préparer un [argumentaire] de vente, être capable de présenter leur entreprise de façon succincte et convaincante en 30 secondes», explique Mme Legault.

En décembre dernier, Christian-Alexandre Fiset, l’enseignant du cours d’entrepreneuriat, avait préparé une simulation de l’émission télévisée Dans l’œil du dragon. Les élèves devaient donc présenter leur projet d’affaires devant un jury, incluant un membre de la direction, qui leur a attribué un montant d’argent pour démarrer leur entreprise à l’école, a révélé Marie-Noëlle Legault au Journal des voisins.

D’ailleurs, la foire entrepreneuriale a été un succès pour les jeunes de secondaire 5 de l’école Sophie-Barat et elle devrait être de retour en 2024. «Il y en a qui ont vraiment aimé leur expérience et le cours sera reconduit l’année prochaine. Certains élèves sont intéressés à revenir pour rencontrer les nouveaux élèves l’année prochaine afin de leur offrir une sorte de mentorat et leur partager leur expérience en entrepreneuriat», assure Marie-Noëlle Legault.

Plus de 250 visiteurs!

Interrogé quelques jours après la foire entrepreneuriale, le professeur Christian-Alexandre Fiset faisait un bilan très positif de cette première expérience avec ses élèves. «Certains ont décidé de faire un changement d’orientation de carrière [après avoir appris à se lancer en affaires], par exemple vers la comptabilité», raconte-t-il.

La foire et d’autres projets réalisés durant l’année par les jeunes ont généré 18 000 $ de profit. Cette somme, divisée entre les membres des équipes participantes, leur sera distribuée à leur remise des diplômes», raconte avec fierté le professeur.

La foire entrepreneuriale a accueilli plus de 250 visiteurs, à la grande joie des élèves. Ces derniers ont même pu rencontrer un élu s’étant intéressé à leur activité. En effet, Haroun Bouazzi, député provincial de Maurice-Richard, est passé encourager les jeunes.  – La rédaction

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