Est-ce une bonne idée de nourrir des chats de rue? Oui, si on le fait de la bonne façon, avec les bons intervenants.
Vous apercevez un chat au pied de votre porte. Est-il en balade, perdu, sauvage? Vous décidez de lui donner de l’eau et de la nourriture. Il ne se laisse pas approcher, mais il revient. Vous continuez donc de le nourrir. Le temps passe et un autre chat se pointe. Puis, un jour, des chatons apparaissent. Bien vite, vous vous retrouvez avec une «colonie».
Même si le geste paraît louable, nourrir les animaux errants sur le territoire de la ville de Montréal est interdit, sous peine d’amendes. En revanche, si le bien-être des chats de la rue vous tient à cœur, vous pouvez participer, en toute légalité, au programme Capture–stérilisation–retour–maintien (CSRM) offert dans les arrondissements partenaires de la SPCA, dont Ahuntsic-Cartierville.
Chat communautaire
Ce programme consiste à capturer, à faire stériliser et à ramener les chats non domestiqués dans leur environnement initial où ils continueront de recevoir nourriture et abri extérieur de la part des citoyens. L’animal aura le statut de chat communautaire. On le reconnaîtra par une entaille sur l’oreille.
Sophie Guilbault s’est procuré un permis CSRM en février dernier après avoir emménagé dans une résidence à Ahuntsic. «Je voulais absolument faire une différence dans la vie de ces chats-là», dit-elle.
Il faut préciser que le programme CSRM n’est pas destiné aux chats domestiqués ou ayant des problèmes de santé. Seuls les chats sauvages en bonne santé sont relâchés.
Selon elle, les citoyens qui nourrissent les chats à l’extérieur sans les faire stériliser devraient s’abstenir, car ça peut engendrer des conséquences graves à long terme, comme une reproduction incontrôlée, un taux très élevé de mortalité des chatons, des maladies, des accidents, etc.
«C’est dommage, parce que ça ne demande pas de longues démarches de faire une demande de permis (CSRM) et de s’engager un minimum», ajoute Sophie Guilbault. Par exemple, on peut se contenter de faire du trappage ou d’accueillir les chats pour leur convalescence après leur stérilisation.
Pas si simple
«Mettre un bol d’eau et de la nourriture ne suffit pas», renchérit Marie-Michelle Couture. L’Ahuntsicoise consacre la plupart de ses temps libres à participer au trappage des félins et à répondre aux nombreuses demandes d’aide des citoyens sur les médias sociaux.
«Quand on perd le contrôle, c’est là qu’on a des chats en mauvais état, insiste-t-elle. Et ce sont les sauveteurs et les refuges qui doivent ramasser les pots cassés.»
Elle mentionne que si un chat vient régulièrement à votre porte, il faut tenter de trouver son propriétaire. On peut, par exemple, interroger les voisins et, si possible, emmener le chat chez un vétérinaire, qui vérifiera s’il a une micropuce d’identification. C’est gratuit. On peut aussi l’annoncer dans différents groupes Facebook de l’arrondissement et le signaler à la SPCA.
Et si jamais l’animal ne va pas bien, ne tardez pas à demander de l’aide si vous ne pouvez pas aider vous-même, insiste Marie-Michelle, consciente en même temps que ce n’est pas toujours facile. «Le plus dur reste souvent les prises en charge, mais il ne faut pas se décourager. Il faut vraiment persévérer dans les recherches», conclut-elle.
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