À cet endroit se trouvait un amas de roches grises derrière une clôture Frost. C’est aujourd’hui une berge où on entend le clapotis des vagues et où l’on voit le bord de l’eau. Avec ses bancs et son éclairage, la placette offre un point de vue sur l’eau dont les résidents et les promeneurs ont été privés durant quelques années.
La placette aménagée a été officiellement inaugurée le 7 novembre. Les représentants d’Hydro-Québec, en compagnie de citoyens et de défenseurs du patrimoine ainsi que des élus de l’arrondissement, ont procédé à la coupure officielle du ruban.
Cette réalisation vient faire une percée dans l’immense enrochement gris qui obstruait la vue. Elle est destinée également à présenter l’intention de la compagnie d’électricité pour ses futurs travaux de renforcement du mur de soutènement en amont du barrage Simon-Sicard.
Hydro-Québec veut montrer à la population la manière envisagée pour continuer les travaux sur le mur de soutènement. Ils se feront par un enrochement sur toute la longueur. Toutefois, ce sera un remblai en paliers qui favorisera la vue de l’eau et l’accès à la rive.
Après l’âpre débat suscité par le premier enrochement, Jonathan Laporte, conseiller en affaires régionales d’Hydro-Québec, n’hésite pas à parler de confiance perdue.
«L’enrochement qu’on voit ici derrière Fort-Lorette puis derrière [la résidence] Berthiaume-Du Tremblay va subir aussi une cure [d’amincissement]. Il va descendre. Nous allons l’abaisser, mais nous ferons cela en même temps que la réalisation des travaux d’aménagement. Là, c’est vraiment pour redonner confiance aux citoyens qui se méfiaient aussi un peu des simulations visuelles qu’ils sont habitués à voir», convient-il.
Mauvais souvenir
Pour rappel, trois sections du mur qui longe la rive de la rivière des Prairies sur 1,3 km ont été consolidées par un enrochement, entre 2017 et 2018. Des travaux menés précipitamment, sans consultation.
L’apparence hideuse qui en a résulté, mais aussi l’obstruction de l’accès et de la vue avaient suscité des critiques acerbes chez des citoyens d’Ahuntsic-Cartierville.
«Il y avait une urgence. Nous sommes des humains. Nous avons fait une erreur, nous l’admettons, il n’y a pas de problème avec cela. Nous avons fait un projet, il n’est pas parfait et comme nous l’avons toujours dit, à Hydro-Québec, nous essayons de nous ajuster. Nous arrivons avec cette placette aujourd’hui, qui je pense plaît à la majorité des citoyens de secteur», indique M. Laporte.
Parmi les citoyens heureux de cette réalisation, Pierre Comtois réside à quelques mètres de la placette.
«Même avant l’enrochement, il y avait un muret. Ce n’était pas très joli. Maintenant, c’est agréable. Je voulais aussi un accès pour tout le monde. On a un CHSLD, des personnes âgées [à proximité]. Les gens venaient en fauteuil roulant ou en marchette et ils étaient bloqués. Je les ai vus cette semaine, par un temps d’automne, venir lire», décrit-il.
La placette est accessible universellement, éclairée grâce à une alimentation à l’énergie solaire.
Le projet à venir en est à la phase des études. Hydro-Québec devra passer d’ici le printemps devant le Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE) pour l’étude d’impact sur l’environnement.
Après les évaluations environnementales et les permis nécessaires, les travaux devraient s’effectuer entre 2025 et 2027.
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