Fouilles arhécologiques Fort-Lorette
Fouilles archéologiques de Fort-Lorette en 2018. Photo : JDV

Une troisième campagne de fouille sera menée sur le site de Fort-Lorette, près de l’église de la Visitation, à Ahuntsic. Prévue en septembre, elle devrait permettre d’en savoir un peu plus sur ce site patrimonial qui a été le lieu de résidence de missionnaires et d’autochtones.

Le site a connu deux fouilles archéologiques importantes en 2017 et 2018. Depuis, la Ville est convaincue de la nécessité de réaménager le site et de le valoriser. Un projet avait été soumis à la population pour choisir parmi trois scénarios possibles.

«Suivant les interventions archéologiques de 2017 et 2018, la démarche de concertation et l’élaboration de trois scénarios d’aménagement pour le site, la Ville de Montréal devait se positionner sur la vocation du bâtiment [l’ancienne buanderie des Sœurs de Miséricorde, à proximité]», indique le service des communications de la Ville de Montréal en réponse aux questions du Journal des voisins (JDV).

Ces nouvelles excavations permettront «de valider les hypothèses émises au terme de l’intervention de 2018», souligne encore la Ville.

Cette nouvelle campagne de fouilles devrait durer trois semaines, la Ville de Montréal et le ministère de la Culture et des Communications du Québec ont participé à cette opération conjointement à hauteur de 150 000 $.

La compagnie Arkéos, qui a mené les fouilles précédentes, sera responsable de ces nouvelles recherches.

Les archéologues voulaient établir la délimitation exacte de l’ancien fort qui accueillait cinq à six missionnaires.

Toutefois, un village autochtone s’était constitué autour du fort et regroupait presque 400 personnes. Les fouilles menées jusqu’à maintenant n’ont concerné que 5 % du site.

Encore des choses à découvrir

«Ce que j’avais compris, c’est qu’autour du fort, il y avait les maisons des autochtones, assure Jocelyn Duff, ancien architecte et membre de la Société d’histoire d’Ahuntsic-Cartierville. Vraiment, de grosses maisons longues, traditionnelles qu’on appelait des cabanes. C’est dans un document de l’époque dans lequel on retrouve les mesures effectuées par un arpenteur quand ils [missionnaires et autochtones] ont déménagé à Oka. Il y avait 32 cabanes et une maison pour les réunions.»

Un cimetière aurait également existé dans les environs du fort.

Il faut savoir que 27 objets datés de 1696 à 1721, retrouvés sur le site de la mission du Fort-Lorette, ont rejoint la très fermée Collection archéologique de référence du Québec. Celle-ci réunit les éléments les plus représentatifs de la préhistoire et de l’histoire du Québec. Avant d’y être admis, les objets ont été préalablement documentés par des spécialistes reconnus.



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