Fête d’hiver au Parcours Gouin. Photo : Philippe Rachiele / JDV

La fête du voisinage de votre quartier – ou le projet de voisinage solidaire planifié par un organisme – est une forme de participation citoyenne de plus en plus populaire.

De plus en plus de fêtes du voisinage voient le jour sur le territoire québécois.

Les événements communautaires organisés par les citoyens qui se rassemblent dans le cadre d’un projet collectif correspondent à un besoin de se reconnecter à l’autre et de partager. Les citoyens sentent le besoin de se rapprocher pour créer des liens afin de rompre l’isolement ou de créer un sentiment d’appartenance.

Les municipalités, quant à elles, veulent attirer ou garder leurs citoyens, et pour ce faire, multiplient les façons de les séduire. Organiser des événements rassembleurs pour les familles ou créer des occasions de partager, de s’entraider et de réunir les générations est un moyen efficace d’atteindre ce but.

La fête du voisinage

Il s’agit d’un concept français, né à la suite d’un incident malheureux survenu dans un arrondissement de Paris. En 1999, une personne âgée est décédée seule dans son appartement. Cela a pris quelques jours avant qu’un voisin s’en aperçoive. Un élu a par la suite décidé de faire quelque chose pour remédier à ce problème et faire en sorte que ça ne se reproduise plus. La fête des voisins – ou du voisinage – a alors vu le jour et s’est répandue rapidement en Europe.

Le Québec s’est joint au mouvement en 2006 par l’intermédiaire du Réseau québécois de villes et villages en santé (RQVVS). Celui-ci vise à améliorer la qualité de l’environnement physique et social des communautés, et compte 225 municipalités membres.

Le bras organisationnel

Espace MUNI, un OBNL partenaire du RQVVS, met à la disposition des municipalités et des citoyens des outils pour faciliter l’organisation de tels événements.

 « Organiser une fête, ça peut être très simple, un BBQ, un 5 à 7 ou un repas-partage dans un parc. Un événement est souvent la bougie d’allumage qui mène à plusieurs autres événements, ça crée une dépendance, explique Alexandra Curodeau, chargée de projet chez Espace MUNI. Pour obtenir nos outils gratuits, il suffit de s’inscrire sur notre site : espacemuni.org. Les inscriptions se tiennent normalement l’hiver. Vous aurez accès à un guide d’organisation, à des fiches pour organiser une fête écoresponsable, à des cartons d’invitation et à des affiches prêtes à imprimer. ».

Témoignages

Les témoignages des participants et organisateurs sont nombreux. En voici quelques-uns.

« Je suis profondément convaincue que c’est en tissant des voisinages connectés, vibrants, accueillants etbienveillants qu’on arrivera à façonner, collectivement une société plus juste et durable. » — Vanessa Pilon, porte-parole d’une fête du voisinage.

« D’un simple bonjour à des heures de discussions, grâce à la fête du voisinage, nous avons créé devéritables liens. C’est toujours une grande joie de l’organiser ! »

« C’est notre 5édition. Certains voisins ne sortent pas beaucoup, mais on les voit à cette occasion. Onrencontre de nouveaux voisins chaque année, on adore ! Et les enfants, de plus en plus nombreux, adorent aussi cette fête où la rue leur appartient (presque !) et où tous les visages du quotidien sont réunis. »

En 2025, plus de 1000 fêtes ont été organisées dans toutes les régions administratives du Québec. Elles ont permis de rejoindre 40 000 citoyens de tous âges et de tous horizons.

Fête de la famille dans Ahuntsic-Cartierville. Photo : Benoit Dosseh / JDV

Chez nous

Notre arrondissement n’est pas en reste. La fête du voisinage, dans le parc Marcelin-Wilson, a rassemblé de nombreux voisins au mois de juin dernier.

Tout au long de l’année, de nombreux événements sont organisés par les citoyens, les commerçants et les organismes de l’arrondissement dans ses nombreux parcs. Pensons aux activités du mercredi dans le parc Tolhurst ou aux fêtes de la Promenade Fleury, à la fête d’hiver du Parcours Gouin ou aux activités de l’Espace des possibles sur la rue Lajeunesse, événements qui attirent les foules et font en sorte d’inciter les citoyens à partager, à se réunir et à mieux se connaître.

Ce texte a été publié dans la version papier du JDV du mois d’octobre 2025.



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