Il ne reste désormais qu’un tas de gravats au 745, boulevard Crémazie Est
Il ne reste désormais qu’un tas de gravats au 745, boulevard Crémazie Est. Photo: Courtoisie

L’ancien salon funéraire, ravagé par un incendie il y a un an, a été rasé. Il ne reste désormais qu’un amas de gravats au 745, boulevard Crémazie Est. On sait qu’un projet de logements à caractère social viendra remplacer la vieille bâtisse dangereuse.

L’immeuble, qui menaçait de s’effondrer, appartient à l’entreprise 745 Crémazie Inc., présidée par Jean-François Tremblay. Ce promoteur immobilier originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu, fondateur de l’entreprise Domicile Fixe, est connu pour son engagement dans l’immobilier social. Avec divers partenaires et organismes communautaires, il développe des logements destinés à des personnes vulnérables.

C’est grâce à un permis de démolition d’urgence que le 745 Crémazie Est a pu être démoli. Jean-François Tremblay confirme la vision sociale du bâtiment projeté.

«Nous travaillons actuellement avec un organisme d’envergure, que je ne peux pas encore nommer. Cet organisme souhaite aménager des logements pour des personnes vulnérables», confie-t-il en entrevue avec le Journal des voisins (JDV).

On devrait en savoir plus sur ce projet au début de l’année prochaine.

«Il est important de dire que nous sommes une courroie de transmission. Le projet sera opéré et détenu par un organisme qui est hors marché spéculatif», prévient notre interlocuteur.

Le 745 Crémazie Est en cours de démolition
Le 745 Crémazie Est en cours de démolition. Photo: Courtoisie

Lorsqu’il a acquis le bâtiment, M. Tremblay envisageait de le rénover. Un projet de clinique ambulatoire était même à l’étude. Cependant, les lourdeurs administratives ont empêché de mener à bien ce projet. M. Tremblay convient qu’il aurait été moins coûteux et moins compliqué de convertir un bâtiment en bon état plutôt que d’en construire un nouveau. Probablement que cela aurait été moins problématique pour le voisinage.

L’incendie d’octobre 2024 aurait été causé par un feu allumé par des personnes en situation d’itinérance, sans doute pour se réchauffer. Ce jour-là, 80 pompiers ont été dépêchés sur place et ont combattu les flammes pendant deux heures.

Après l’incendie, le bâtiment dangereux a été barricadé une nouvelle fois. L’une de ses façades, fragilisée, menaçait de s’effondrer et des rubalises jaunes avaient été déployées pour en interdire l’accès.

Le 745 Crémazie Est faisait partie de ces «fantômes urbains» dont la gestion pose un défi dans Ahuntsic-Cartierville. Il causait en effet de nombreux maux de tête aux riverains. Régulièrement squatté, le bâtiment représentait une source d’irritation dans le quartier. Sa démolition a certainement soulagé le voisinage.

M. Tremblay relate avoir traversé de nombreuses tempêtes au fil des années avec cet immeuble, notamment des refus de permis.

«Puis il y a eu la pandémie. Ensuite, nous avons eu des problèmes avec des squatteurs qui s’introduisaient tard le soir. On a barricadé le bâtiment plusieurs fois, jusqu’à l’incendie. Et lorsque nous avons finalement dû prouver à la Ville de Montréal que le bâtiment devait être démoli, il nous a encore fallu trois ou quatre mois pour obtenir le permis de démolition», énumère M. Tremblay.

Le bâtiment vacant au 745, boulevard Crémazie Est
Le bâtiment vacant au 745, boulevard Crémazie Est présentait un danger. Photo: JDV / Amine Esseghir

Ceci dit la rénovation n’est pas forcément la meilleure réponse aujourd’hui, même si l’édifice était en bon état.

«On parle d’un bâtiment qui a été construit fin des années 1960, qui n’est pas optimisé sur le site», explique M. Tremblay.

Autrement, dit il aurait été possible de convertir l’édifice il y a huit ans, peut-être.

«Est-ce qu’aujourd’hui, on ferait le même bâtiment dans le contexte actuel, avec les besoins actuels? La réponse est non», assure-t-il.

Cet édifice de deux étages, ancien funérarium, a appartenu à l’entreprise Urgel-Bourgie jusqu’en 2019. Sa valeur foncière frôlait les deux millions de dollars.



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Sexton Louise
Sexton Louise
12 Jours

En espérant que l’ex-église St-Bernardin-de-Sienne connaisse le même sort en 2026 !

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