Le sort du centre communautaire Ahuntsic devrait être scellé avant la fin de l’hiver. La Commission scolaire de Montréal (CSDM) procède présentement à un « bilan de santé » du bâtiment pour déterminer s’il sera vendu ou s’il pourrait être utilisé à des fins éducatives.
La CSDM dit ne pas avoir l’intention de vendre l’immeuble situé au 10780 rue Laverdure, confirme sa présidente, Catherine Harel-Bourdon. En fait, le département des ressources matérielles de la CSDM procède en ce moment à une analyse de l’état du bâtiment ainsi qu’une analyse des besoins en éducation dans le quartier.
La CSDM s’était déjà dite favorable à la vente du centre, puisque le bâtiment ne répondrait plus à certaines normes gouvernementales. Mais cette position pourrait être fortement influencée par un besoin criant d’espace pour accueillir les élèves de la commission scolaire.
L’immeuble pourrait-ilaccueillir un jour une école primaire ou secondaire? Trop tôt pour confirmer, mais plusieurs options sont considérées, dit Mme Harel-Bourdon. « Si les normes ne sont pas adéquates pour des classes au primaire ou au secondaire, il y a aussi des besoins pour l’éducation professionnelle, pour l’éducation aux adultes, pour les élèves avec besoins particuliers… Mais évidemment, si l’analyse nous indique que ce ne sera pas possible, nous regarderons à vendre. »
Si l’immeuble est vendu, il ne le sera pas en deçà du prix de la valeur foncière, promet Mme Harel-Bourdon. « Ce n’est pas dans de notre intérêt. »
En cas de vente, le préavis pour quitter les lieux sera de trois mois. « De ce qu’on comprend, pour la CSDM, tous les scénarios sont sur la table, mais rien n’est à court terme », précise la conseillère d’Athunsic Émilie Thuillier.
Les nombreux organismes communautaires qui louent des locaux attendent donc avec impatience de savoir si leur bail, qui vient à échéance en juin 2017, sera reconduit ou non.
« L’arrondissement et moi-même sont en contact régulier avec la CSDM pour connaître ses intentions », dit Azzedine Achour de Solidarité Ahuntsic. Si le bail est reconduit pour une autre année au printemps, les organismes demeureront toutefois toujours dans l’incertitude puisque la CSDM pourrait toujours changer d’idée. « La CSDM ne fait plus de baux pour 10 ans, parce que nos besoins sont très criants. »
Le bâtiment doit rester communautaire, dit Mme Thuillier
En ce moment, pour aider les organismes, l’arrondissement paie l’augmentation de 10% annuellement imposée par la CSDM. Et Mme Thuillier souhaite que l’arrondissement continue d’appuyer les organismes peu importe la décision de la CSDM.
« Pour moi, c’est clair, le centre doit rester dans le domaine public ou institutionnel. Si un privé l’achète, ça va être une demande pour construire du résidentiel, ça sera refusé et ils vont ensuite demander de démolir le centre », craint la conseillère.
Elle précise que si l’immeuble est vendu, un montage financier pourrait être établi pour permettre aux organismes d’acquérir en partie le bâtiment. « Les groupes communautaires doivent rester. Je ne me pose pas la question si on va y arriver, mais comment on va y arriver », dit Mme Thuillier.
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