À la fin du mois, Québec sera l’hôte d’une conférence sur la radicalisation des jeunes sur Internet, une idée avancée par Christine St-Pierre, la députée de l’Acadie.
Du 30 octobre au 1er novembre, près de 400 chercheurs, spécialistes et experts internationaux identifieront de nouvelles pistes de collaboration, question de prévenir mais aussi d’enrayer la radicalisation des jeunes menant à la violence.
Il va sans dire que les événements qui secouent la planète depuis plusieurs années ont de quoi inquiéter. Même au pays, des épisodes terroristes ont fait des victimes, sans compter les jeunes qui sont tombés dans le panneau de la radicalisation, certains allant même jusqu’à embrasser le combat armé pour défendre l’islam radical.
L’idée d’un tel sommet mondial germait dans la tête de Mme St-Pierre, aussi ministre des Relations internationales et de la Francophonie.
« Des parents ici dans Cartierville m’avaient fait déjà part de leur inquiétude » a indiqué Christine St-Pierre dans une entrevue au journaldesvoisins.com.
Christine St-Pierre a donc pris le bâton du pèlerin pour suggérer aux hautes instances internationales la tenue d’un sommet international pour discuter de ce sujet sensible.
Québec-Unesco
Son cheminement passait par l’UNESCO. « C’est moi qui a eu l’idée d’une telle rencontre, a confié la ministre québécoise. En juin 2015, j’ai rencontré des gens de l’UNESCO à Paris pour leur dire que le Québec serait intéressé à tenir une conférence sur la radicalisation menant à la violence. Puis, après les attentats de Paris de l’automne 2015, on nous a recontactés. En janvier 2016, je suis allée à Paris pour ajouter un caractère précis au thème de l’événement, soit l’influence de l’internet, comment il est utilisé pour mener les jeunes à se radicaliser, ou faire leur recrutement pour le djihad », a-t-elle ajouté.
Le Québec, dit-elle, est perçu comme étant proactif en la matière, ayant mis en place un plan d’action pour lutter contre la radicalisation menant à la violence.
Le programme est pour le moins chargé et la liste d’invités et d’experts est longue.
Des invités provenant de la France, de la Belgique (dont un maire de la banlieue de Bruxelles qui avait déjà rencontré le président américain Barack Obama pour parler des moyens mis en place pour prévenir la radicalisation), d’Angleterre, du Burkina Faso, entre autres seront de l’événement international.
« Des ministres de plusieurs pays seront présents, a ajouté la ministre du gouvernement Couillard, il y aura des panels sur les villes, le rôle que jouent les médias et ceux qui se servent des médias sociaux. On discutera aussi des femmes qui s’engagent dans cette mouvance », a-t-elle ajouté. De plus, un avis du Conseil du statut de la femme sera dévoilé et elle discutera également des gestes concrets posées par Québec dans la lutte contre la radicalisation.
Participation des jeunes
Les jeunes seront aussi présents en grand nombre lors de l’événement et pourront donner leurs points de vue, grâce à un concours de l’Office franco-québécois de la jeunesse.
On sait notamment que l’Afrique, dont la strate de jeunes est importante, est préoccupée par la situation; certains jeunes, se questionnant sur leur avenir, sont tentés par le djihad.
Enfin, la ministre St-Pierre ne pouvait passer sous silence le travail de préparation effectué à Montréal par le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence qui vient en aide aux proches et aux personnes à risque d’être radicalisées.
Pour clore l’événement, la pièce de théâtre Djihad, tragi-comédie sur les jeunes attirés par le djihad, sera jouée en première nord-américaine, avant d’entreprendre une tournée en Europe.
Le gouvernement du Québec injecte 500 000 $ dans cette conférence sur un budget de 800 000 $; Ottawa ajoute 200 000 $ et le reste provient de l’UNESCO.
Restez informé
en vous abonnant à notre infolettre
Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.
Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.
Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.