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Le Dr Barette lors d’une annonce précédente à l’hôpital du Sacré-Coeur (Photo : Archives JDV)

Quatre groupes sont intéressés à devenir une superclinique sur notre territoire, le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Nord-de-l’Île-de-Montréal , soit toute la partie nord de la ville – ou la moitié de la partie nord de l’île- y compris le quartier Villeray.

C’est ce qu’a confirmé la directrice services intégrés 1ère ligne, Mathilda Abi-Antoun, dans une entrevue au journaldesvoisins.com.

«Des cliniques ont déjà soumis leur candidature à la Direction régionale de médecine générale et les dossiers seront étudiés par le ministère de la Santé et des services sociaux », a indiqué Mme Abi-Antoun. Elle ajouté que ces cliniques devront bien sûr être bien équipées en offrant des examens complets dont des radiographies et des échographies.

Le processus lancé le printemps dernier par le ministre Gaétan Barrette suit son cours et le grand responsable de la santé au Québec est toujours optimiste pour la suite des choses même si le nombre de Groupe de médecine familiale (GMF) ayant une entente formelle avec le gouvernement pour être superclinique est limité pour l’instant, dit-on.

Quatre cliniques démontrent certes de l’intérêt pour le projet de mini-hôpital, mais rien ne garantit à ce stade-ci qu’elles deviennent automatiquement l’une des 50 supercliniques qui seront constituées au Québec. «Les approbations officielles du ministère n’ont pas été transmises. Donc, ça ne veut pas dire qu’il y aura assurément quatre supercliniques sur notre territoire prochainement», a renchéri  Hugo Larouche, conseiller aux affaires publiques au sein de notre CIUSSS.

Devinettes au programme

On se garde de mentionner qui a déposé sa candidature au ministère de la Santé  pour jouer le rôle de mini-hôpital, question de régler les problèmes d’engorgement des urgences et du « manque » de médecins de famille.

La mise en place du nouveau système est prévue dans environ un an et demi.

Dans l’arrondissement voisin, la clinique médicale Désy à Montréal-Nord, n’a pas postulé, aux dires de l’un des administrateurs de l’établissement localisé face au CLSC, au coin des boulevards Henri-Bourassa et Lacordaire. Cette clinique est depuis longtemps constituée en GMF avec des services pour ceux qui n’ont pas de médecins et des heures d’ouverture intéressantes dont 12 heures par jour sur semaine et huit heures par jour de week-end.

Dans Bordeaux, la clinique médicale Salaberry (bien équipée et qui pourrait fort bien devenir une superclinique) n’avait pas retourné nos appels au moment de mettre en ligne.

Difficultés et interrogations

Au cours des derniers mois, certains intervenants ont fait savoir qu’il sera « difficile » de respecter  l’obligation d’accueillir des patients au « sans rendez-vous » trois heures avant la fermeture de la clinique.

Un médecin responsable d’une clinique médicale dans la région de Québec a prédit pour sa part qu’il manquera de médecins omnipraticiens pour offrir le « 12 heures par jour »  comme le gouvernement l’exige. Une autre personne dans le réseau s’interroge elle sur le fait qu’une superclinique se retrouvera avec un mélange de personnel syndiqué et non syndiqué (travailleur autonome).

Historique des GMF

Une superclinique (appelé GMF-Réseau) est un GMF avec une offre de service de première ligne pour les besoins dits « semi-urgents et urgents simples ». Ces cliniques auraient l’obligation d’offrir au moins 20 000 consultations annuelles. Ces minihôpitaux devront faire des prélèvements gratuits et avoir un service d’imagerie. Plus de 80 % des consultations devront être offertes à des patients qui n’ont pas de médecin de famille ou à des patients dont le médecin de famille ne pratique pas à cet endroit précis.

Pour sa part, le simple GMF est un regroupement de médecins de famille qui travaillent en collaboration avec d’autres professionnels de la santé. Chaque médecin s’occupe de ses propres patients, qui sont inscrits auprès de lui, mais tous les médecins membres du GMF ont accès à l’ensemble des dossiers médicaux. Ainsi, un usager du réseau qui se présente pour une consultation sans rendez-vous peut être vu par un autre médecin que le sien. Au besoin, il peut aussi rencontrer une infirmière.

 

 



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