Au cours des 18 prochains mois, le nombre de résidants d’Ahuntsic-Cartierville à la recherche d’un médecin de famille devrait grandement diminuer. Le président directeur général du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Nord-de-l’Île-de-Montréal, Pierre Gfeller, a confirmé mercredi dernier qu’il y aura un ajout important de ressources en médecine en 2018 dans le secteur.
Intervenant lors du conseil d’administration du CIUSSS, qui se tenait à l’auditorium de l’Hôpital du Sacré-Cœur, il a parlé de l’ajout de « plusieurs dizaines » de médecins alors que les statistiques récentes démontrent que 4 personnes sur 10 en cherchent un sur le territoire.
Certes, de plus en plus de Québécois finissent par dénicher un médecin de famille, mais le taux d’inscription dans le secteur d’Ahuntsic-Cartierville est le deuxième plus faible au Québec avec les résidants de l’Est de Montréal.
Ainsi, 59 % des gens du CIUSSS du Nord-de-l’Île-Montréal ont un médecin alors que pour l’ensemble du Québec, le taux moyen est de 75 %.
M. Gfeller a indiqué, tout en refusant de s’avancer sur des chiffres précis, que des annonces intéressantes sont à venir, ce qui sera «positif pour la population». Lors de la pause, il a indiqué qu’il était confiant d’obtenir la présence de huit groupes de médecine de famille réseau (GMF-R), communément appelées «super-cliniques».
Cinquante «super-cliniques» doivent être créées dans plusieurs régions du Québec d’ici 2018 selon les plans du ministre la Santé, Gaétan Barrette. Ces cliniques ont pour mission d’offrir des services médicaux généraux urgents simples et semi-urgents de première ligne.
Constats-omnipraticiens
Sur les ondes de Radio-Canada, récemment, le docteur Michel Vachon, président de l’Association des médecins omnipraticiens de Montréal, a tenté de mettre le doigt sur le bobo.
« L’est de la ville, a mentionné le docteur Vachon, est le tiers-monde du Québec, et le nord de l’île (NDLR : dont Ahuntsic-Cartierville) risque de le devenir. Dans plusieurs secteurs (est, nord et ouest de l’Île), il y a très peu d’offres de service. Il manque de médecins dans ces coins-là », a-t-il précisé.
Le médecin explique en partie le problème par le fait que plus de 15% des gens des villes de la banlieue viennent se faire soigner à Montréal.
Mais, le pdg du CIUSSS du Nord-de-l’Île est résolument optimiste, s’attendant à renverser la vapeur. Il est tout aussi confiant de voir lancer le projet visant à rénover l’urgence de l’hôpital Fleury, estimant que le moment est opportun avec les élections provinciales prévues en 2018.
Plaintes-tests
Lors de la période de questions, André Parizeau, qui demeure dans Bordeaux-Cartierville, a dit que son CLSC lui a demandé de consulter un expert en audiologie dans une clinique privée pour un test d’audition (dans Parc-Extension), ce qui lui a coûté 80$.
Or, selon lui, il aurait pu ou aurait dû être dirigé vers un spécialiste de Sacré-Cœur où les tests sont gratuits.
Concernant la plainte du citoyen André Parizeau, M. Gfeller a nié catégoriquement qu’il favorisait le secteur privé au détriment du secteur public.
M. Gfeller a reconnu qu’une personne du réseau ignorait peut-être qu’un expert se trouvait effectivement à Sacré-Cœur.
Fermeture accueil psychosocial
Par ailleurs, Pierre Gfeller a de nouveau défendu le choix de fermer l’accueil psychosocial du CLSC Ahuntsic.
Interrogé par journaldesvoisins.com, il a indiqué que pour les gens d’Ahuntsic, outre le CLSC de Montréal-Nord, il est possible d’aller au point de service se trouvant à quelques kilomètres dans Villeray (sur la rue Jarry).
Le prochain conseil d’administration du CIUSSS aura lieu le 24 mai à l’autre bout du territoire, à l’hôpital Rivière-des-Prairies.
Un expert de Sacré-Coeur dirigera une chaire de recherche
Par ailleurs, M. Gfeller a confirmé qu’une annonce sera fait la semaine prochaine pour confirmer que le neuropsychologue Louis De Beaumont, spécialiste nord-américain des commotions cérébrales dans le domaine du sport, dirigera une chaire de recherche à l’Université de Montréal.
Professeur de neuropsychologie à l’Université du Québec à Trois-Rivières, l’expert en traumatisme craniocérébral léger dirige déjà le laboratoire de stimulation non invasive du cerveau au centre tertiaire de traumatologie de l’Hôpital du Sacré-Cœur.
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