La cueillette des branches semble se faire à géométrie variable dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville… Au cours des dernières semaines, le journaldesvoisins.com a reçu deux lettres de plaintes provenant de résidents déplorant la lenteur des responsables à venir cueillir ces « résidus verts ».
Nous avons donc tenté l’expérience avec le dépôt de branches de thuya en deux endroits distincts le même jour, ce qui est venu confirmer que tout n’est pas réglé au quart de tour au niveau du ramassage. Nos branches déposées sur la rue Foucher, près de Sauvé, ont été ramassées assez vite mais l’autre pile, laissée sur l’avenue Curotte, a été recueillie avec une semaine de retard.
Mais attention, le citoyen a aussi un travail de collaboration à effectuer! Les gens de l’arrondissement rappellent qu’il y a des consignes à suivre et qu’en cas de non-ramassage, il suffit de composer le 311 pour porter plainte.
Résidents déçus
Des résidents de l’avenue de l’Esplanade, Monique Robidoux et Yves Léonard, avaient d’ailleurs appelé au service du 311 le 2 mai pour le ramassage des branches de feuillus. Le volume était d’un mètre cube (voir photo).
« On nous a prévenus à ce moment que le délai pour ramasser serait d’environ deux semaines», a indiqué le couple. «Le 26 mai, le ramassage n’avait toujours pas été effectué. Nous avons alors vérifié par téléphone si notre dossier était toujours ouvert. Le mercredi 7 juin, on s’est présenté en personne au bureau d’Accès Montréal. La préposée à la réception a eu la gentillesse d’imprimer notre requête et de la déposer sur le bureau de sa patronne. Le 13 juin, rien n’avait encore été fait alors que l’arrondissement fait publier des annonces dans les médias. C’est un beau gaspillage d’argent », a-t-il déploré.
Pour ces citoyens, la solution a été de cacher les résidus dans un sac vert traditionnel pour les ordures…
« Comme la mauvaise herbe a pris la place du gazon sous notre tas de branches, nous allons être dans l’obligation de placer nos branches dans un sac vert et de déposer le tout aux ordures », ont expliqué Monique Robidoux et Yves Léonard.
Un autre cas
Le cas d’une autre résidente du quartier a également soulevé des questions. Mme Josée Bellemare, qui habite sur la rue Hogue, a dû retirer de grosses branches de sa cour. Le 30 mai, elle avait communiqué avec l’arrondissement étant donné que ces branches ne pouvaient pas être recueillies dans le cadre de la collecte verte du jeudi.
« On a envoyé une requête au fournisseur de service », a fait savoir Mme Bellemare. « Il avait 14 jours pour venir récupérer les branches. Personne n’est jamais passé ».
Elle a dû téléphoner à nouveau au 311 pour se plaindre et une autre requête a été envoyée au fournisseur. « J’ai proposé à la blague de louer une scie à chaîne pour les découper et aller les porter à l’Éco-quartier, et on m’a expliqué que l’Éco-quartier ne les prendrait même pas, il faut vraiment passer par la collecte ».
Mme Bellemare s’est aussi présenté au bureau d’Accès Montréal sur Chabanel le 20 juin pour parler de son cas, mais rien n’a bougé. Le 22 juin, elle a déplacé toutes les branches dans la rue.
«Je vois des camions de la ville passer tous les jours (pick-up, etc.), tous les contournent et elles sont ignorées! Je n’en reviens tout simplement pas! Mais les branches ont finalement été ramassées le jeudi 6 juillet par le camion de la collecte verte habituelle du jeudi… Celui-là même qui les contourne depuis un mois. C’est à n’y rien comprendre. Nous payons des taxes pour ce service, et pour le nettoyage. Non seulement recevons-nous systématiquement des contraventions si nous oublions de déplacer notre voiture durant les périodes interdites, mais bien souvent, le balai ne passe même pas » a-t-elle conclu.
Politique verte
Selon la politique de l’arrondissement, de la fin avril à la fin novembre, la collecte des résidus verts devrait avoir lieu une fois par semaine dans chaque district, soit le lundi dans Bordeaux-Cartierville, le mardi dans Saint-Sulpice, le mercredi dans le Sault-au-Récollet et le jeudi dans le district d’Ahuntsic. Les gens sont invités à déposer leurs sacs où leurs tas de branches entre 19h la veille du jour de la collecte et 7h le jour de la collecte.
Les matières qui proviennent d’une même résidence doivent être déposées devant l’entrée charretière, tout en laissant le trottoir libre. Elles doivent se retrouver dans une boîte de carton d’une longueur maximale de 1,5 m et dont le poids, une fois la boîte remplie, n’excède pas 25 kg. On peut aussi utiliser une poubelle d’une capacité d’au plus 150 litres.
Les branches de conifères doivent pour leur part être attachées en fagots d’une longueur maximale d’un mètre avec de la corde de fibre.
Bon à savoir
C’est une entreprise privée qui est chargée de ramasser les résidus verts dans tout Ahuntsic-Cartierville. Mais, comme le précise Émilie Miskdjian, porte-parole de l’arrondissement, seuls sont ramassés les résidus verts déposés dans des sacs de papier ou dans de gros contenants convenables.
Autre chose importante à savoir : les branches de feuillus ne sont pas ramassées.
«Les résidents qui veulent se débarrasser de telles branches doivent composer le 311 pour qu’une équipe vienne les déchiqueter sur place et ainsi éviter toute contamination potentielle de l’agrile du frêne», a précisé la porte-parole. Rappelons que notre arrondissement est l’un des plus affectés par cette maladie venant d’Asie.
Si des résidus verts ne sont pas ramassés au bout de deux semaines, le citoyen peut avertir le 311. Dans un tel cas, le contremaître sur le terrain est alors appelé à intervenir pour tenter de résoudre le problème.
«Si le contremaître se rend compte d’une problématique récurrente dans une rue, l’information est envoyée à une équipe de patrouilleurs de l’organisme Ville en vert, gestionnaire du programme Éco-quartier, qui se rend sur place et déploie des actions de sensibilisation si nécessaire» explique encore Mme Miskdjian.
Les résidus verts de l’arrondissement sont acheminés au centre de compostage des matières organiques Mironor.
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