Membres du Collectif Forum social mondial (FSM ) 2018 regroupant 60 participants essentiellement montréalais, trois résidants d’Ahuntsic-Cartierville ont pris part au Forum social mondial 2018 qui s’est tenu à Salvador de Bahia, au Brésil du 13 au 17 mars derniers. Ce fut pour eux l’occasion d’échanger avec un grand nombre des quelques 80 000 participants réunis pour ce grand rassemblement international de citoyens et d’ONG sensibles à la cause altermondialiste et désireux de débattre et d’apporter des solutions aux enjeux sociaux. Journaldesvoisins.com s’est entretenu avec l’un d’eux, Denis Côté.
«Il y a eu plus de 2000 activités organisées sur 69 sites de la ville de Salvador de Bahia. Les gens sont venus de partout à travers le monde : de simples citoyens, des gens qui travaillent dans des ONG, ou appartenant à différents mouvements sociaux. Tous ces gens se rassemblent pendant une semaine pour discuter, échanger, essayer de voir comment on peut travailler ensemble, si des luttes peuvent être coordonnées pour favoriser la réalisation des droits humains de tout le monde à travers la planète, lutter contre les changements climatiques, contre la discrimination etc… Tous les enjeux sociaux auxquels on peut penser sont représentés…», a expliqué en entrevue M. Côté, analyste des politiques à l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI).
Regroupant soixante Québécois, originaires principalement de la région montréalaise, le Collectif FSM 2018 compte également deux autres résidantes d’Ahuntsic-Cartierville, soit Catherine Caron, agente de mobilisation à Oxfam-Québec, et Laurence Richard de Funambules Médias.
Les Québécois toujours bien présents
«À chaque Forum Social, on essaie d’encourager la participation des Québécois en organisant un collectif. Les gens doivent généralement trouver leurs propres sources de financement, mais nous on offre une certaine coordination des activités. On réserve par exemple un lieu d’hébergement pour que tout le monde soit ensemble. On travaille un peu sur la sécurité aussi. On offre également six journées de formation pré-départ. », a souligné Denis Côté.
M. Côté précise que les Québécois sont généralement très bien représentés à chaque édition du Forum Social, qui rassemble en général 80% de locaux du pays hôte et 20% de participants internationaux.
«Ce n’est pas pour rien, d’ailleurs, qu’il y a eu un Forum Social en 2016 qui a été organisé à Montréal. C’était la première fois depuis la création du FSM que l’événement se tenait dans un pays qui n’était pas un pays du Sud», a-t-il rappelé.
Selon M. Côté, la cohorte québécoise de cette année rassemble beaucoup de jeunes de 18 à 30 ans, des citoyens, des gens du secteur des syndicats, des réseaux de maisons de jeunes ou encore des organisations de coopérations internationales.
«Par exemple à l’AQOCI, on avait 11 de nos 65 organisations qui étaient représentées. Pas nécessairement officiellement, mais il y avait donc des personnes qui travaillaient ou qui étaient bénévoles dans 11 de ces organisastions, parmi lesquelles: les YMCA, OXFAM, L’Œuvre Léger, Développement et Paix, Mer et Monde etc…», a indiqué M. Côté, qui a déjà participé à de précédentes éditions de l’événement.
Thèmes abordés
Ce grand rassemblement étant un événement autogéré, tout groupe participant peut mettre à l’agenda des activités.
«Cela prend toutes sortes de formes : de la conférence traditionnelle, à des pièces de théâtre engagé, des manifestations, des événements plus artistiques ou musicaux, de grandes assemblées etc… Parmi les thèmes abordés cette année, ce sont les questions du droit des femmes, la question du racisme systémique et celle du droit des autochtones qui sont le plus ressorties. », a décrit M. Côté.
Il ajoute que le collectif québécois a d’ailleurs lui-même proposé une dizaine d’activités.
De l’international au local ?
Pour M. Côté, l’enrichissement personnel qu’apporte la participation au Forum Social ne fait pas de doute.
«C’est beaucoup 80 000 personnes sur un site pendant une semaine. C’est toujours très motivant pour des gens qui militent pour des causes sociales. C’est très énergisant de revenir après avoir eu des conversations avec autant de gens qui travaillent sur les mêmes enjeux, et avoir créé de nouveaux réseaux de contact. Pour beaucoup, notre objectif en mettant sur pied ces collectifs c’est de faire en sorte que les gens justement aillent chercher cette expérience-là à l’internationale puis quand ils reviennent au Québec, cela fait des citoyens qu’on pense encore plus engagés et motivés à agir localement dans leurs quartiers, villes et régions», a fait valoir M. Côté.
Denis Côté précise d’ailleurs que la prochaine réunion des membres du Collectif, le 21 avril prochain sera justement l’occasion de faire un retour sur l’expérience vécue au FSM cette année.
Si pour l’heure les dates et lieu du prochain FSM n’ont pas encore été arrêtés, M. Côté pense que le Collectif devrait très probablement de nouveau y participer.
La photo de la une présente la rencontre d’accueil organisée pour le Collectif québécois au FSM (compte Twitter de Denis Côté).
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