Une collaboration «bonifiée» entre la Ville de Montréal et les cinq commissions scolaires de l’île de Montréal permet aux résidants, notamment ceux d’Ahuntsic-Cartierville, par l’entremise des organismes de sports et loisirs reconnus, de profiter davantage des locaux et installations sportives offerts.
Les arrondissements font aussi partie de l’accord «parapluie» intervenu avec le gouvernement du Québec; les 19 arrondissements que compte la Ville ont été appelés ces derniers mois à le ratifier. Il ne reste, a affirmé une source à la Ville, qu’une dernière signature, celle qui devrait intervenir bientôt entre l’arrondissement du Plateau Mont-Royal et la commission scolaire anglophone de Montréal.
Cette ratification fait suite à l’entente de principe intervenue l’été dernier qui s’appuie sur des objectifs communs, comme «contribuer collectivement au développement des quartiers et des milieux de vie montréalais, à la réussite scolaire et à l’adoption de saines habitudes de vie».
Le gouvernement du Québec a, par le biais du ministère de l’Éducation, accepté de défrayer les pertes en loyers aux commissions scolaires.
Conséquence louable de l’entente, la bureaucratie a été fortement réduite (une économie d’un demi-million de dollars sur le plan administratif), car il n’y a plus de factures, surtout envoyées par les commissions scolaires à la ville. C’est surtout cette dernière qui loue des installations pour avoir droit à des heures de gymnases ou piscines pour des activités.
L’ex-gouvernement libéral avait accepté de payer la note (le nouveau gouvernement Legault a suivi), soit quelques millions de dollars par année, nous a confié une personne proche du dossier, pour compenser les commissions scolaires.
En fait, les parties locales sont convenues de «travailler ensemble afin d’améliorer et d’harmoniser leurs pratiques en matière de planification du territoire, de stratégie immobilière et de partage des infrastructures».
Enfants et familles favorisés
Les grands bénéficiaires de l’entente-cadre sont les enfants et des familles montréalaises. En bout de piste, tous et toutes payent pour ces mêmes services, via les comptes de taxes municipales et scolaires (les proprios peuvent refiler aux locataires les hausses de taxes).
« Ce sont les mêmes enfants et les mêmes familles à la commission scolaire et à la Ville, avait insisté Rosannie Filato, membre du comité exécutif de Montréal lors du point de presse officiel de l’an dernier, confirmant la bonne nouvelle. L’objectif de tout le monde, c’est que ce soit plus accessible ».
La Ville de Montréal et les commissions scolaires de l’Île de Montréal (Pointe-de-l’Île, CSDM, Marguerite-Bourgeoys, English-Montréal et Lester-B.-Pearson) avaient ainsi reconnu l’urgence des besoins et défis en matière d’éducation.
Souvent ces dernières années, les médias ont relevé les nombreux problèmes liés à la vétusté des infrastructures, quand ce n’était pas la question des changements démographiques.
Bref, tout le monde est dans le même bateau pour offrir le «meilleur environnement possible» à la population, à commencer par les enfants.
L’entente découle aussi, il faut le rappeler, de la reconnaissance du statut particulier de Montréal en tant que métropole du Québec, par le gouvernement du Québec. Elle permet notamment de standardiser les procédures au niveau des arrondissements.
Un plus pour les Ahuntsicois
Un groupe de travail élargi, composé de représentants gouvernementaux, municipaux et scolaires a été mandaté pour assurer une gestion «efficiente» des installations.
Comme l’a précisé une source municipale, deux fois par année, les intervenants (dont les associations reconnues dans les secteurs des sports et loisirs) sont invités à faire part de leurs demandes de locaux.
Les vieilles ententes touchant, par exemple, les parcs-écoles demeurent, mais parmi les avantages de ce qui a été négocié, on trouve l’appropriation de grosses installations de la métropole, notamment dans le nord de Montréal, ce qui profite aux gens de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville.
On parle ici des centres sportifs Claude-Robillard et Marie-Victorin (dans la partie Est de Montréal, au collège public du même nom), de l’aréna Normandin (à côté de Claude-Robillard) du Stade de soccer de Montréal (sur l’avenue Papineau, où tout groupe peut louer l’espace pour un match de soccer amical ou une fête d’enfant) et de l’aréna Maurice-Richard (servant à 80% à l’élite canadienne en patinage de vitesse sur courte piste).
Il faut dire que déjà des membres de l’élite sportive, voire des équipes professionnelles comme l’Impact au soccer, profitent de ces lieux «haut de gamme», mais des plages horaires s’ouvrent maintenant pour les associations de sports et de loisirs qui peuvent, elles aussi, occuper ces infrastructures bien connues.
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