Le parc Ahuntsic est un lieu de repos et de loisirs pour nombre de familles de l’arrondissement. Pourtant, l’été il devient bien plus qu’une aire de plaisir pour ses usagers. Lorsque le printemps revient, il n’est pas rare de voir des véhicules garés derrière le terminus Henri-Bourassa sur la bande de gazon de quelques mètres de largeur qui longe l’entièreté de la structure de béton, face au terrain de baseball. En outre, des véhicules circulent à travers le parc. Deux situations qui frustrent plus d’un utilisateur.
Bien qu’il n’y ait bien la plupart du temps seulement un à deux véhicules garés derrière le terminus Henri-Bourassa, face au parc, certaines fins de semaine, on peut compter jusqu’à cinq voitures dans cette section du parc, comme a pu le constater un représentant de votre média.
Un résidant note quant à lui avoir déjà vu jusqu’à huit véhicules sur cette bande de gazon du parc.
Si certains se contentent de la bande de verdure qui se trouve derrière le terminus Henri-Bourrassa [ndlr: photo du haut], d’autres se garent là où ils le peuvent, sans égard à l’usage premier du parc. Un comportement qui trouble plusieurs résidants d’Ahuntsic-Cartierville.
Pourquoi garer son véhicule à cet endroit, alors qu’un stationnement est disponible à seulement 100 mètres de là soit dans le stationnement incitatif de l’ARTM? En outre, le stationnement de l’aréna Ahuntsic, quant à lui, est situé à moins de 200 mètres.
Une pratique permise?
Il est permis, pour quiconque détenant un permis en règle, de garer son véhicule dans certains parcs de l’arrondissement.
Selon Michèle Blais, porte-parole de l’arrondissement, une dizaine de permis ont été octroyés en 2018, seulement pour la pratique du baseball. Depuis le début de l’année 2019, 16 permis ont été émis, dont trois sont maintenant échus.
Il n’existe, par ailleurs, pas de limite quant au nombre de véhicules pouvant être stationnés au même endroit, au même moment.
«il va de soi que le nombre de véhicules est réduit étant donné la raison pour laquelle les propriétaires de ces véhicules ont obtenu l’autorisation de stationner», souligne Mme Blais.
Mme Blais précise toutefois que les permis sont souvent temporaires. Dans les cas des véhicules garés au parc Ahuntsic, dont il est ici question, les permis affichés sur leurs pare-brises montrent qu’ils sont valides 24 heures par jour, sept jours par semaine durant toute l’année. Aucune restriction n’est affichée, précisant, par exemple, que le véhicule ne puisse être garé que les jours de match de baseball ou lors de la préparation d’un match.
Les voitures qui peuvent se stationner dans le parc Ahuntsic doivent respecter certaines conditions. Elles ne peuvent rouler au-delà de 10 km/h. Les automobilistes doivent aussi s’assurer que «la circulation et le stationnement des véhicules ne doivent jamais perturber les activités du parc, ni obstruer la circulation piétonnière», peut-on lire sur le document.
«Les détenteurs ne sont pas supposés rester de longue période. Juste le temps de transporter leurs matériel et de faire ce qu’ils ont à faire», souligne Mme Blais.
Mais des abus!
Si la présence de ces véhicules peut s’expliquer par les besoins logistiques du baseball et autres activités temporaires, telles que l’entretien du parc [ndlr: notre photo ci-contre] , certains véhicules stationnés ne visent clairement pas au transport de matériel, selon nos observations.
C’est notamment le cas d’une moto qui avait trouvé place aux abords du parc à chiens et du terrain de baseball. Le propriétaire du véhicule semblait plus être un spectateur qu’un organisateur ou un participant au match de baseball.
À savoir si l’arrondissement a bel et bien donné un permis pour ce type de véhicule, Mme Blais souligne que non.
D’autres véhicules n’étaient par ailleurs pas garés dans le respect des restrictions imposées par la division des parcs et installations et gênaient clairement les utilisateurs du parc.
Il a été impossible pour journaldesvoisins.com de vérifier si toutes les voitures qui étaient stationnées immédiatement derrière le terminus détenaient les autorisations nécessaires.
Sur place, un représentant de votre média a toutefois pu constater que, dans la majorité des situations, les véhicules présents disposaient des autorisations nécessaires.
Plusieurs résidants se demandent maintenant si l’arrondissement procède à des vérifications les jours de match. La présence notamment d’un véhicule de type «pick up» et d’une moto en étonne plus d’un, qui y voit là une forme de laisser-aller.
Michèle Blais souligne toutefois que le SPVM et certains employés de la Ville s’assurent du respect des règles. L’arrondissement procède aussi à des rappels d’usage.
«Chaque année, nous devons faire des rappels auprès des organisations quant au règlement en vigueur dans les parcs et au fait que nous les accommodons dans l’organisation de leurs activités», souligne Mme Blais.
Cette dernière invite aussi les résidants à appeler le 311 si un usager doute du droit de l’automobiliste à être présent sur le site.
Un parc dérangé
En dehors de ces voitures garées derrière le terminus Henri-Bourassa, il arrive par moment que des automobilistes s’engagent consciemment ou inconsciemment dans le parc Ahuntsic, bien qu’il ne s’agisse que de situations exceptionnelles. Que ce soit par la rue Saint-Hubert, le boulevard Henri-Bourrassa, ou encore par la rue Lajeunesse.
«À partir de Lajeunesse, il y a une entrée charretière et une voie de circulation des plus invitante. Aucune signalisation n’interdit l’accès aux véhicules privés», souligne, par ailleurs, un citoyen ayant interpellé le jdv à ce sujet.
Durant l’été 2018, un automobiliste avait déjà parcouru une vingtaine de mètres avant qu’un utilisateur du parc ne l’arrête et le force à faire marche arrière. Plus récemment, un voiture de type KIA était garée dans le parc à la hauteur de l’aréna Ahuntsic située en bordure de la rue Saint-Hubert.
Ce problème devrait toutefois être résolu avec le réaménagement du parc, dont les aménagements doivent être annoncés lundi soir 10 juin, avant la réunion du conseil d’arrondissement.
L’arrondissement avait notamment indiqué, à l’occasion de la deuxième consultation sur le parc Ahuntsic, vouloir officialiser les entrées du parc. La proposition faite par l’arrondissement prévoyait notamment l’implantation de mobilier « pour favoriser les échanges». Ceux-ci devraient indiquer clairement qu’il ne s’agit pas d’une route.
Employés et entrepreneurs délinquants?
Plusieurs résidants de l’arrondissement ont notamment fait part de leurs préoccupations relativement à la conduite de certains employés ou entrepreneurs faisant affaire avec la Ville dont les véhicules circulent dans le parc Ahuntsic, sans égard à la vitesse, aux chemins ou encore à la tranquillité des lieux.
Un citoyen, qui souhaite garder l’anonymat, a notamment aperçu à deux reprises un véhicule d’entretien circulant à environ 20 km\h, faire le tour de l’étang au parc. Il affirme aussi avoir aperçu un autres véhicule, clairement identifié comme appartenant à l’arrondissement, klaxonner simplement pour avertir ses collègues de son arrivée.
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