En cette Journée nationale des préposés aux bénéficiaires, le premier ministre François Legault s’en est pris d’entrée de jeu aux tactiques de négociation du syndicat de la Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) lors de son point de presse.
Des infirmières, des inhalothérapeutes et des perfusionnistes cliniques étaient devant les bureaux du premier ministre ce matin afin de réclamer de meilleures conditions de travail. La COVID-19 met de plus en plus de pression sur les établissements de santé et, par conséquent, leurs travailleurs.
« Ça me déçoit, a admis François Legault. La FIQ veut augmenter le nombre d’infirmières, mais même quand on augmente le nombre de postes, beaucoup de [postes] déjà affichés ne sont pas comblés. »
Dans le cas des préposés aux bénéficiaires, les conditions sont moins précaires qu’elles ne l’ont été dans les dernières semaines. Cependant, M. Legault n’était pas prêt à se réjouir de sitôt.
« La plupart des postes de préposés sont comblés, mais, par contre, il y a 10 000 personnes qui ont été embauchées par Jecontribue et 1 000 soldats. Il y a donc plusieurs employés qui n’ont pas la formation requise. »
Le premier ministre a tout de même tenu à offrir ses remerciements du jour à ces employés en cette journée spéciale pour les préposés aux bénéficiaires. La Journée nationale des préposés aux bénéficiaires est choisie par la FSSS–CSN afin de reconnaître le travail des préposés.
Depuis le début de la crise, le gouvernement tente de rendre le poste de préposé aux bénéficiaires plus attrayant, notamment en augmentant le salaire des préposés. L’objectif est d’avoir une plus grande partie de préposés aux bénéficiaires acceptant de travailler à temps plein.
La frontière canado-américaine fermée pour plus longtemps
De son côté, en point de presse ce matin, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a annoncé que son gouvernement était arrivé à un accord avec les États-Unis pour maintenir la fermeture de la frontière pour 30 jours de plus, donc le 21 juin. À cette date, la frontière aura été fermée pour trois mois.
« C’est une décision qui va permettre aux gens d’être en sécurité dans nos deux pays, a justifié M. Trudeau. Nous avons eu beaucoup de discussions avec les provinces, […] il était clair qu’il y avait une volonté généralisée de maintenir ces mesures. »
Le gouvernement fédéral cherche également à relancer graduellement son économie. Pour ce faire, le premier ministre a confirmé la prolongation de la subvention salariale pendant l’été, afin que les employeurs puissent réembaucher davantage de travailleurs.
Au Québec, « trop tôt » pour voir une tendance
Le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, n’a pas voulu se laisser emporter en décrivant les chiffres de la province. Ceux-ci sont légèrement à la baisse de manière assez constante depuis le début du mois et ce, même après la réouverture des régions.
« Oui, [le nombre de] décès est stable et en train de chuter, mais j’aimerais ça qu’il baisse encore plus », a déclaré le docteur Arruda.
Horacio Arruda et François Legault ont aussi, chacun leur tour, rappelé à leurs concitoyens l’importance du respect des consignes de la santé publique. Le gouvernement a mentionné à maintes reprises depuis le début du déconfinement que si l’état des choses empire, un reconfinement serait mis en place.
Pour l’instant, cependant, la hausse du nombre de cas (570) est au plus bas depuis le 1er avril. Le pourcentage de nouveaux décès est également à la baisse. Malheureusement, 51 personnes ont perdu la vie des causes de la COVID-19 dans les dernières 24 heures.
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Pour cette journée des préposés aux bénéficiaires:
Centre de formation professionnelle des métiers de la santé de la CSMB
150 APPRENTIS ANGES GARDIENS SUR LA LIGNE DE FRONT
(Montréal, le 19 mai 2020) – Près de 150 élèves des programmes Assistance à la personne en établissement et à domicile et Santé, assistance et soins infirmiers du Centre de formation professionnelle des métiers de la santé (CFPMS), lesquels forment les indispensables préposés aux bénéficiaires et infirmières/infirmiers auxiliaires, sont, depuis le début du confinement, sur la ligne de front dans les CHSLD et hôpitaux de Montréal.
Ils se sont en grande partie enrôlés à la suite de l’appel émis par le gouvernement du Québec visant à prêter main-forte au réseau de la santé. Après avoir transmis cet appel à ses élèves en cours de formation, le CFPMS en a d’abord identifié 65 prêts à contribuer à l’immense effort qu’exigent les actuels besoins liés à la COVID-19. Au fil des semaines, c’est finalement plus du double d’élèves qui se sont portés volontaires.
La très grande majorité des quelque 150 apprentis infirmières/infirmiers auxiliaires et préposés aux bénéficiaires déployés se retrouvent en zones chaudes. Les premiers sont affectés à des fonctions de préposés aux bénéficiaires et les seconds, jumelés à du personnel à titre d’aides de service. « Dans la pratique, souligne Joanie Meloche, enseignante au CFPMS, la réalité du terrain fait toutefois en sorte que les mandats sont parfois outrepassés… »
Au front et ensemble
Afin d’épauler ces élèves lancés au front, dans certains cas en début de formation, le CFPMS a mis en place une série de mesures d’accompagnement, notamment un forum en ligne qui compte pas moins de 220 abonnés. « Il était essentiel pour nous de ne pas les laisser à eux-mêmes, affirme Rachel Leroux, également enseignante et gestionnaire du forum. » Ce qui se dégage des échanges sur la plateforme ? Le moral est étonnamment bon. Les élèves y sont calmes, souriants, axés sur la relation d’aide. Ils ne s’en disent pas moins parfois dépassés… Ils ont un peu peur – davantage pour leurs proches. Ils sont souvent fatigués – certains font des semaines de 80 heures.
« Mais ils sont fiers d’eux. Les échanges prennent la forme du soutien mutuel, de l’entraide, du travail d’équipe, de l’empathie et de la compassion; des valeurs au cœur des professions du monde de la santé, souligne Rachel Leroux, non sans elle-même afficher une pointe de fierté à l’égard de ses ouailles. Ce qui est d’autant plus extraordinaire, ajoute Joanie Meloche, c’est que nous n’avons aucun désistement, même parmi la toute petite poignée qui a été mise en quarantaine pendant un moment, après avoir testé positif : « En fait, la majorité des élèves déployés nous ont rapidement confié que l’expérience leur confirme ” qu’ils sont vraiment faits pour ça ” ! »
Une formation « extraordinaire »
Cette immersion en situation de pandémie leur permet également de poursuivre leur formation. Au forum d’échange s’ajoutent diverses mesures pédagogiques, principalement en ligne, qui visent à consolider les compétences déjà acquises, à assurer leur transfert dans le contexte actuel et à fournir l’encadrement requis pour les heures sur le terrain qui pourraient compter au nombre des heures de stages prévues aux diplômes d’études professionnelles (DEP) Assistance à la personne en établissement et à domicile et Santé, assistance et soins infirmiers. « Le jour où nous retrouverons ces élèves en classe, il ne fait pas de doute qu’eux comme nous ne pourrons faire autrement que de constater que cette expérience “extraordinaire” aura enrichi de façon magistrale leur formation » conclue Joanie Meloche.
Et pendant ce temps, bien que les centres de formation professionnelle n’accueillent pour le moment pas de nouveaux élèves, le CFPMS, seul centre entièrement dédié aux métiers de la santé dans la grande région de Montréal, continue de recevoir des demandes d’admission. Établissement d’enseignement public relevant de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, le CFPMS dispose d’installations pédagogiques reproduisant en tous points l’environnement médical. Les frais de scolarité y sont accessibles (entre 340$ et 750$) et les élèves sont admissibles aux prêts et bourses gouvernementaux. Le temps de formation requis s’échelonne entre deux et 15 mois, selon les programmes, et des installations pédagogiques sont en place à Kirkland, Verdun et Sainte-Anne-de-Bellevue. Pour information : cfpsante.ca | 514 333-8886, poste 7641.
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Source : Communications – Formation professionnelle
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