L’UMQ demande un nouveau partenariat en soutien au transport collectif
En marge de la réunion de son Caucus des grandes villes, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) a réitéré l’importance des impacts de la crise engendrée par la pandémie de la COVID-19 sur les finances des municipalités. Elle appelle à un nouveau partenariat entre les paliers de gouvernement, Canada-Québec-municipalités, afin d’endiguer les pertes financières considérables que connaîtront les gouvernements de proximité d’ici la fin 2020, dont la majeure partie est occasionnée par une chute marquée des revenus pour les sociétés de transport collectif.
Malgré une gestion rigoureuse de leurs budgets, les municipalités doivent faire face à la fois à une baisse substantielle de leurs revenus et à une augmentation significative de leurs dépenses. C’est ce portrait que l’UMQ a présenté au ministre des Transports, monsieur François Bonnardel, qui participait au Caucus des grandes villes. « Aujourd’hui, il nous faut repenser un nouveau partenariat autour du transport collectif, avec la contribution exceptionnelle d’un fonds d’urgence pour soutenir la mobilité durable sur le territoire pendant la crise. Nos estimations sont claires : il manquera près de 670 millions $ dans les coffres des municipalités d’ici la fin 2020 seulement », a déclaré d’entrée de jeu la présidente de l’UMQ et mairesse de Sainte-Julie, Madame Suzanne Roy, qui n’entrevoit pas de retour à la normale dans les sociétés de transport avant deux ans.
L’UMQ précise que ces pertes, caractérisées par les diminutions des recettes d’usagers, par les pertes de revenus de la taxe sur l’essence dans la région de Montréal et par celles liées aux droits d’immatriculation sur le territoire de la CMM, se situent principalement dans les municipalités situées sur le territoire de l’ARTM et dans les 10 grandes villes. « Là où ça fait le plus mal, c’est effectivement au niveau du transport collectif. Depuis le début du confinement, le 13 mars dernier, les municipalités ont maintenu les activités des sociétés de transport pour permettre aux travailleurs essentiels de faire leur boulot. Le résultat en est que la baisse d’achalandage représente le plus gros du manque à gagner des municipalités, alors même que nous multiplions les initiatives pour venir en aide à la population et aux entreprises dans nos collectivités », a renchéri Monsieur Maxime Pedneaud-Jobin, président du Caucus des grandes villes de l’UMQ et maire de Gatineau.
Québec et les municipalités demandent une contribution à Ottawa
« Nous sommes dans ce que j’appellerais une tempête parfaite. Le contexte financier incertain dans lequel nous nous enfonçons peu à peu est limité par le cadre fiscal. La taxe foncière représente en moyenne 70 % des budgets municipaux, on a donc ici peu de marge de manœuvre. C’est pourquoi nous nous joignons au gouvernement du Québec pour demander la participation de notre partenaire canadien à la mise en place de solutions structurantes qui prendront en compte le contexte de la pandémie. Chaque palier de gouvernement a un rôle à jouer lorsqu’on parle de transport collectif », a conclu Monsieur Pedneaud-Jobin.
L’UMQ chiffre l’ensemble des pertes pour les municipalités à entre 856 millions $ et 1,2 milliard $. Alors que plus de 60 % de celles-ci sont attribuables à la chute de revenus du côté des transports collectifs, la baisse des droits de mutation et des permis de construction et de rénovation (250 millions $) et des amendes, contraventions et frais de stationnement (entre 140 millions $ et 160 millions $) représentent également un manque à gagner important.
Les résultats détaillés de l’étude sont disponibles en ligne ici et dans la section spéciale COVID-19 sur le site Web de l’UMQ.
(Source : Union des municipalités du Québec)
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