En plus du nouveau Centre intégré de traumatologie, la nouvelle aile qui a été inaugurée à l’hôpital du Sacré-Cœur il y a une semaine hébergera deux nouvelles unités à la fine pointe de la technologie.
Attenante à l’urgence, la nouvelle aile a été aménagée de manière à pouvoir accueillir l’Unité mère-enfant ainsi que l’Unité d’endoscopie, deux services qui avaient besoin d’une mise à niveau.
Dans une phase ultérieure du projet, le nouveau pavillon pourrait même être agrandi pour accueillir le bloc opératoire de manière à regrouper tous les plateaux techniques de soins critiques de l’hôpital en un seul endroit, explique Philippe Morin-Gendron, directeur des actifs immobiliers à Sacré-Cœur.
Dans toutes les nouvelles unités, les standards de superficie ont été revus à la hausse pour donner plus d’espace tant aux usagers qu’au personnel. Des lavabos ont aussi été installés dans les corridors pour permettre aux soignants de se laver les mains avant d’entrer dans les chambres.
« Ça nous permet cette mise à niveau-là avec ce [nouveau] bâtiment, ce qui n’est pas possible dans l’existant », souligne le directeur des actifs immobiliers.
Une Unité-mère enfant repensée
Dans l’Unité mère-enfant, cela signifie notamment qu’on a pu aménager 26 chambres de naissance privées et spacieuses, dont deux chambres d’isolement, afin de maximiser le confort durant le travail et l’accouchement.
« Les chambres sont vraiment modulables », fait remarquer Philippe Morin-Gendron.
Équipées de tout le matériel médical nécessaire avant, pendant et après l’accouchement, ces chambres sont conçues pour permettre la mise en place d’un nouveau modèle de soins dans l’unité. Le modèle TARP (i.e. travail, accouchement, récupération, post-partum) prévoit ainsi que l’ensemble du parcours de soins, de l’admission jusqu’au congé de l’hôpital, soit prodigué à même la chambre par une seule et même équipe clinique.
« C’est vraiment nous, le personnel, qui nous déplaçons », explique Adélaïde De Melo, directrice générale adjointe en santé physique générale et spécialisée à Sacré-Cœur.
Et c’est vrai même pour les accouchements par césarienne, car le bloc opératoire et la salle de récupération sont intégrés à l’unité.
Dans le secteur de néonatologie, qui est en mesure de prendre sous son aile les bébés prématurés en condition instable à partir de 34 semaines, les chambres permettent aux parents de demeurer auprès de leur nouveau-né.
« Il y a assez d’espaces pour que la maman ou le papa, que les parents puissent être en tout temps au chevet du bébé », note Adélaïde De Melo.
Une partie de l’étage est par ailleurs réservée au secteur ambulatoire pour les consultations externes et aux suivis de grossesses.
« On est venus vraiment regrouper toute la trajectoire de la maman enceinte », insiste la directrice générale adjointe.
Non seulement le service est équipé pour suivre les grossesses et les accouchements sans risque de complications, mais il est aussi stratégiquement situé à un étage du centre de traumatologie advenant l’admission d’une femme enceinte qui nécessiterait des soins critiques.
« On est un des seuls centres qui pourrait traiter une maman traumatisée enceinte », remarque Adélaïde De Melo.
L’endoscopie au dernier cri
Située au sous-sol et reliée à l’urgence via un corridor, l’Unité d’endoscopie comptera des salles d’examen en gastrologie, en pneumologue et en urologie.
L’unité de retraitement a été aménagée au centre du département, de manière à ce que les utilités souillées durant les examens puissent être envoyées directement à la désinfection par un système de passe-plats.
« Ça répond aux meilleures pratiques que le souillé ne doit pas croiser le propre », explique encore Adélaïde De Melo.
La salle de récupération, qui compte deux civières dans des chambres à pression négative, fait face au poste d’infirmières. Celles-ci peuvent donc garder à l’œil les patients après leurs examens.
Moderniser les installations tout en préservant le patrimoine bâti
Cette cure de jouvence des installations de Sacré-Cœur s’inscrit dans un plan de modernisation de l’hôpital vieillissant, indique le PDG du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Nord-de-l’Île-de-Montréal, Frédéric Abergel.
« Sacré-Cœur va avoir 100 ans en 2026, c’est donc maintenant l’hôpital, l’installation hospitalière la plus vieille encore fonctionnelle pleinement à Montréal », a-t-il souligné lors de l’inauguration de la nouvelle unité le 8 octobre. « Il y a 100 ans les soins n’étaient pas comme aujourd’hui, donc on doit moderniser Sacré-Cœur. »
Le CIUSSS projette donc de « moderniser par étapes » sans toucher à l’enveloppe du bâtiment patrimonial.
L’ajout de la nouvelle aile a d’ailleurs nécessité une réflexion importante quant à l’intégration architecturale du nouveau bâtiment qui jouxte un édifice presque centenaire.
« C’est vraiment au centre du concept », indique Philippe Morin-Gendron.
L’enveloppe extérieure du bâtiment a donc été pensée pour s’harmoniser avec l’immeuble d’origine. Quant à l’intérieur, en plus d’être la fine pointe de la technologie médicale, il est un exemple de design contemporain avec de grandes fenêtres qui laissent pénétrer la lumière naturelle… et qui offrent de magnifiques vues sur le vieux bâtiment !
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Bein voyons! Déjà inauguré.
Prête. Vide. Inutilisé.
…Et ne le sera pas avant 2022 et PERSONNE ne se questionne pourquoi?