L’arrondissement peut se targuer d’avoir été témoin de la performance de deux jeunes athlètes qui ont étudié au collège André-Grasset. L’une d’elles, en sport équestre, Camille Carier-Bergeron et l’autre, Simone Plourde, est la première Québécoise à participer au 1500 m. Elle livre ses premières impressions au JDV.
Dès son jeune âge, Simone a participé à des compétitions de ski alpin et ce n’est que vers 16 ans qu’elle a opté pour une autre discipline sportive. «Honnêtement, c’est à travers l’entraînement présaison du ski que j’ai découvert la course. Je réalisais que j’avais un certain potentiel, peut-être plus que pour le ski. L’un de mes entraîneurs m’a encouragée à me mettre à la course à pied, j’ai donc fait des recherches pour trouver le premier club et c’est là que j’ai commencé à courir sérieusement», confie Simone.
«Ça m’a pris un peu de temps avant de découvrir l’athlétisme. Le 1500 m prend plusieurs années avant d’arriver à des performances intéressantes. Les femmes qui réussissent le mieux [approchent ou sont] même dans le début de la trentaine [Simone est âgée de 24 ans]. Je pense que ça m’avantage et que je suis en forme pour aller plus loin.»
C’est vers 17 ans que son esprit compétitif a permis à Simone de se sentir prête à participer aux différentes compétitions. «C’est un sport individuel, il faut donc que l’athlète ait cet esprit compétitif pour réussir.»
En marche vers les Jeux
En athlétisme, les qualifications pour les Jeux se font en comptabilisant les résultats des compétitions de la dernière année. «On a pris les meilleures courses de 1500 m que j’ai réalisées dans la dernière année avant les JO et ces bons résultats ont été intégrés dans le calcul des points. Les 45 meilleures au monde participent donc aux JO.»
La réaction de Simone à l’annonce de sa qualification s’est traduite, bien sûr, par des larmes de joie, mêlées de fierté. «C’était ma première année au niveau professionnel, d’autant plus que j’ai eu mon lot de défis. J’ai, entre autres choses, attrapé la COVID début juin, ce qui n’était vraiment pas l’idéal, mais la résilience face aux difficultés de l’année a porté ses fruits. J’étais vraiment fière et excitée.»
L’arrivée aux Jeux olympiques
«Nous sommes arrivées deux jours avant notre première compétition pour être en forme et pour ne pas nous laisser submerger par l’atmosphère très électrique et par la stimulation [excessive] du village olympique.»
«Quand tu vois les anneaux olympiques et tous les athlètes, c’est vraiment une énergie unique. Le souvenir le plus mémorable pour moi aura été de “compétitionner” dans le Stade de France. Simplement, d’entrer ici et de voir 80 000 personnes crier et manifester leur plaisir représentait une charge émotive immense.»
La performance
«Je suis fière, c’est certain que j’aurais aimé aller en demi-finale, mais ça dépend de plusieurs facteurs. Les deux courses auxquelles j’ai participé ont été stratégiques, le départ lent et une accélération dans les 200 derniers mètres ne m’ont pas permis de briller à la hauteur de mes attentes. Je suis quand même fière de la manière dont j’ai exécuté ma course.»
Simone est maintenant classée au 30e rang mondial, ce qui est un net progrès par rapport à sa performance de l’année dernière aux championnats du monde où elle a fini à la 40e place.
La suite
Après un repos bien mérité, Simone recommencera tranquillement les entraînements et se préparera à une saison en salle à partir de décembre en vue des championnats du monde à Tokyo en septembre 2025.
Simone a comme objectif les prochains Jeux olympiques dans quatre ans. Elle a fait le saut chez les professionnels en 2023 et consacre son temps à cette nouvelle carrière.
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Excellente entrevue.