« Les policiers interviennent régulièrement auprès de nos citoyens, notamment les aînés et les commerçants, pour les alerter. » indique au JDV le commandant Brunet du PDQ 27. Photo: Pexels / Cottonbro

Faux représentants bancaires, faux entrepreneurs en construction, faux amoureux… Dans leur isolement, nos aînés sont désemparés face aux arnaqueurs de tout acabit qui s’ingénient à raffiner leurs stratagèmes en utilisant les plus récentes avancées technologiques, y compris l’intelligence artificielle.

Parmi les stratagèmes utilisés par les fraudeurs, celui qui consiste à reproduire au téléphone la voix d’un proche, par exemple un petit-fils chéri en besoin urgent d’argent, s’avère particulièrement redoutable.

Dans ses derniers rapports, Le SPVM constate «une flagrante augmentation de cas de fraudes, de faux représentants/entrepreneurs et vol de bijoux dans l’espace public».

Travaux fictifs

Parmi les subterfuges les plus fréquemment utilisés, il y a la méthode de l’entrepreneur en construction qui consiste à approcher les victimes à domicile pour la réalisation de travaux prétendument urgents, moyennant des dépôts d’argent pouvant atteindre plusieurs milliers de dollars. Dans certains cas, les fraudeurs agissent en groupe en ciblant des personnes âgées utilisant des cartes bancaires dans des commerces ou aux guichets bancaires automatiques. L’un des fraudeurs s’approche suffisamment pour lire le code composé dans le clavier. Un deuxième veille à distraire la victime, tandis qu’un troisième dérobe son portefeuille.

On rapporte également de plus en plus de cas du fameux stratagème de faux bijoux dans l’espace public. Les voleurs abordent gentiment leurs cibles leur faisant des offrandes de bijoux qu’ils proposent de leur faire essayer. Ainsi, ils réussissent à dérober les véritables bijoux que portent les victimes.

Les victimes privilégiées sont les personnes âgées qui vivent isolées et qui sont peu outillées pour se prémunir contre les usages frauduleux des réseaux sociaux et des technologies numériques.

Amour aveugle

Monique, 60 ans, personne à mobilité réduite, raconte la tentative de fraude à la carte bancaire dont elle a fait l’objet. Un jour, elle reçoit l’appel d’un faux représentant de sa banque lui annonçant que sa carte bancaire a fait l’objet d’une tentative de fraude. On lui propose alors de parler au téléphone à un prétendu policier qui demande à avoir des informations personnelles et financières, dont le numéro de sa carte bancaire et son numéro d’identification personnel (NIP).

Chantage sexuel

Dans son isolement forcé, à cause de sa condition physique, Monique est assez active sur les réseaux sociaux. Elle nous révèle comment les relations amoureuses qu’elle entretient en ligne finissent le plus souvent par des demandes d’argent répétées et insistantes de la part de ses prétendus amoureux. Mais la mésaventure qui l’a vraiment secouée et qu’elle a même honte de raconter est l’expérience d’un chantage sexuel (sextorsion) dont elle a été la cible.

Après de multiples déceptions, elle a décidé de ne plus entamer de relations amoureuses en ligne.

L’histoire de Pierre, 82 ans, est révélatrice de l’importance du conseil que donnent souvent la police et les organismes communautaires dans leurs actions d’information et de sensibilisation face à ce fléau, et selon lequel il faut toujours parler à son entourage, et à ses proches et amis de confiance.

Faux amis

Il raconte comment un faux représentant d’un OBNL américain qui vient en aide aux personnes âgées démunies le contacte via Messenger en se faisant passer pour l’un de ses amis de longue date. Le message que reçoit Pierre lui recommande d’ouvrir un dossier via le site Internet de cet organisme de bienfaisance pour bénéficier d’une aide financière qui peut s’élever à plusieurs milliers de dollars.

Ce faisant, on lui demande de faire un premier versement de 100 $. Ce qu’il fait. Heureusement, il a le réflexe d’en parler à sa sœur, qui a tout de suite suspecté une arnaque.

Cet article est tiré du numéro d’automne du Journal des voisins (version imprimée) dont le dossier principal est consacré à la sécurité à Ahunstic-Cartierville.



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