PhotoCrédit photo : jdv – Philippe Rachiele

Catherine Perrin, musicienne spécialiste devenue animatrice généraliste
par Christiane Dupont (décembre 2013)

C’est d’abord une voix. Une jolie voix qu’on sent intelligente, attentive. Une voix qui donne le goût d’être aux aguets et d’attendre la suite… Menée par cette musicienne, devenue animatrice spécialisée, puis généraliste, l’émission qu’elle anime se révèle bientôt très attirante. Rencontre avec une Ahuntsicoise aux multiples talents, claveciniste à ses heures, animatrice de Médium large pour sa troisième année, l’émission phare de culture et d’affaires publiques, du matin, à la radio de Radio-Canada Première.

Récemment, Catherine Perrin recevait un prix « Coup de cœur du grand public » du Conseil supérieur de la langue française, un prix, dit-elle, qui lui a fait grand plaisir. Le CSLF a rendu hommage à son aptitude à rendre intéressants tous les sujets qu’elle aborde; à sa maîtrise de la langue française; à sa capacité d’écoute exceptionnelle; à son ton animé et dynamique: une intervieweuse de qualité qui sait toujours saisir la balle au bond. »

La famille d’abord

Catherine Perrin a vécu son enfance à Québec. Ses parents sont déménagés à Montréal quand les petits-enfants sont arrivés… Deux pour Catherine, une jeune fille de 15 ans et un fils de 20 ans, présentement étudiant en médecine. Depuis 20 ans, elle a donc connu le quartier par l’entremise de sa famille, ses parents d’abord, puis sa sœur. Elle-même préférait habiter au sud de l’autoroute métropolitaine, à l’époque, pour pouvoir se déplacer à vélo plus facilement vers le centre-ville. Depuis, par amour dit-elle, il y a quelques années, elle a déménagé ses pénates dans Ahuntsic.

Adepte du Bixi

Elle apprécie le quartier pour ses commerces de proximité, où elle peut se rendre à vélo ou à pied. Elle a l’impression de mieux respirer dans le quartier; la quantité d’arbres y est sûrement pour quelque chose, lance-t-elle. La proximité de la rivière des Prairies emporte également ses faveurs. En outre, ce qui lui plaît, c’est la possibilité qu’ont les Ahuntsicois de sortir rapidement de Montréal pour aller vers le Nord, quand l’envie leur en prend, ou si, comme elle et son conjoint, ils possèdent une maison de campagne. Il manque toutefois une bonne fruiterie dans le quartier, dit-elle. Catherine Perrin est une adepte du Bixi et fait ses courses à vélo.  Elle utilise les transports en commun et en profite pour y faire ses lectures.

L’animatrice, qu’aucun sujet ne rebute, a commencé à animer des émissions de musique classique sur les ondes de la chaîne culturelle de Radio-Canada, puis des émissions culturelles, avant d’animer l’émission du matin, Médium large. Elle trouve que l’émission qu’elle anime lui permet d’aborder tous les sujets sans discrimination, pourvu qu’elle y mette le ton et la manière. « Le pari qu’on prend, c’est qu’en 2013, les gens sont prêts à ce que l’on traite de tous les sujets, pourvu qu’on le fasse de manière respectueuse. C’est aussi le dosage, dit-elle, qui importe. Comme animatrice, il a fallu que je trouve le moyen de rester moi-même,  ce qui a été le plus long à développer, précise-t-elle. Il a fallu que je me fasse confiance. »

Journées bien remplies

Les journées sont chargées pour Catherine Perrin. À 8 h 30, commence la réunion de production avant d’aller en ondes, à 9 heures. On fait le tour rapidement des sujets du jour; si l’actualité s’est modifiée depuis la veille, on en tient évidemment compte. Puis, elle entre en ondes, jusqu’à 11 heures. De 11 heures à 14 heures, elle reste disponible pour son équipe de quatre recherchistes, une chef recherchiste, une réalisatrice. « J’ai une équipe formidable, dit-elle, ajoutant qu’elles travaillent fort, mais : « On y prend plaisir! », ajoute-t-elle.

 Par la suite, elle se consacre à du travail personnel : retour de courriels à ses auditeurs, préparation, lecture de livres, de documents, de rapports, de pré-entrevues et de dossiers. Puis, de retour à la maison en fin de journée, il n’est pas rare qu’elle s’attelle encore au boulot pour environ deux heures, en soirée. Trois fois par semaine, elle et son équipe ont une réunion de production plus importante.

Musicienne à l’origine

Ses occupations d’animatrice à la barre de l’émission quotidienne la gardent très occupée, mais pas au point d’oublier ses premiers amours, la musique. La diplômée en clavecin du Conservatoire de musique de Montréal – récipiendaire du premier prix lors de sa collation des grades — a trouvé le moyen, l’an passé, de donner une quinzaine de concerts de clavecin. L’instrument occupe d’ailleurs une place congrue près d’un mur du salon, par ailleurs chaleureux et confortable. 

Pour faire face à la musique de ses semaines bien remplies, à la fois de musicienne, d’animatrice, de mère de famille et de citoyenne, Catherine Perrin exerce un choix serré. Elle a accueilli journaldesvoisins.com malgré tout, la voix légèrement éteinte. « L’an passé, à pareille date, j’ai commencé à être mal en point, tant et si bien que j’ai passé la période des Fêtes, malade. Cette année, j’espère bien me rendre jusqu’aux Fêtes, en forme», conclut la talentueuse Ahuntsicoise.
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Photocrédit photo : jdv – Philippe Rachiele

Florent Francoeur, de la Gaspésie à Ahuntsic…
par Christiane Dupont (octobre 2013)

Vous l’avez peut-être déjà entendu commenter en ondes le sondage le plus récent sur les ressources humaines, ou expliquer en quoi employeurs et employés peuvent bénéficier de la conciliation travail-famille… Homme de la lumière, mais aussi de l’ombre, Florent Francoeur habite Ahuntsic avec sa famille depuis plus d’une décennie. Journaldesvoisins.com l’a rencontré

Début 1980. Originaire de Petit Cap, près de Gaspé, Florent Francoeur quitte la région gaspésienne après son cours collégial pour aller faire un baccalauréat en mathématiques à l’Université du Québec à Chicoutimi. Muni de son diplôme, il occupe ensuite son premier poste chez Bell, comme gestionnaire de centrales téléphoniques, à La Malbaie.

Après quelques années passées dans Charlevoix, il déménage sur la Rive-Sud de Montréal, toujours à l’emploi de Bell. Le mathématicien aura appris avec succès à devenir gestionnaire. À un point tel qu’il devient directeur général de l’Ordre des Professionnels en ressources humaines du Québec (OPRHQ), en 1992. Muni du mandat de redresser les finances, la gestion et l’image de l’organisme, Florent Francoeur en devient… le premier employé. « C’était un petit organisme, à l’époque, dit-il. Nous avions entre 600 et 700 membres. » Certes, son expérience de gestionnaire allait être mise à profit, mais également sa connaissance des milieux associatifs. En effet, alors qu’il travaillait pour Bell, à Montréal, il avait été président de la Jeune Chambre de Commerce de Montréal, et vice-président de la Chambre de Commerce de la Rive-Sud.

L’apprentissage des RH

Il entreprend donc d’embaucher des employés à l’OPRHQ afin de donner à son organisme une place au soleil. Aimant d’emblée le milieu des ressources humaines et ses thématiques, Florent Francoeur complète diverses formations d’appoint, pour devenir à son tour conseiller en gestion des ressources humaines. Le gestionnaire accompli qu’il est devenu se transforme ainsi en spécialiste des ressources humaines et peut désormais, non seulement gérer l’organisme, mais également parler abondamment des problématiques en ressources humaines, ce qu’il ne manque pas de faire, par le biais d’entrevues accordées aux médias, de conférences, d’ateliers, et de formations. De gestionnaire, il devient donc, au fil des ans, le principal porte-parole de l’Ordre.

Dans l’intervalle, soit en l’an 2000, la famille Francoeur s’est élargie. Avec son épouse Marjolaine, et leurs deux adolescents, Florent Francoeur décide de migrer vers Montréal. C’est dans Ahuntsic que la famille oriente ses recherches. Ils ont un coup de cœur pour une jolie maison ancestrale située dans Ahuntsic.

Un nouvel OPRHQ

Alors que la famille Francoeur s’installe et profite des attraits du quartier, Florent transforme l’OPRHQ. Vingt ans après l’entrée en poste de Florent, l’Ordre compte maintenant 9 000 membres. 12 000, dit-il, si on tient compte des membres étudiants. L’OPRHQ, de plus en plus connue, compte maintenant une quarantaine d’employés. On est loin de l’équipe qu’il formait à lui seul, aux premiers jours de son embauche. La notoriété de l’organisme est due, notamment, au travail de Florent Francoeur et à sa présence médiatique. Passionné de son sujet, il participe souvent à des entrevues, et commente l’actualité du point de vue des ressources humaines.

« J’aime ce que je fais, c’est certain!, dit-il. C’est une belle cause. L’OPRHQ a un rôle sociétal, car elle doit protéger le public, mais elle a également un rôle à jouer vis-à-vis des employeurs et des employés. »

Il n’est pas prêt d’accrocher ses patins, lui qui encourage les gens à travailler jusqu’à 67 ans. L’année dernière, toutefois, la vie lui a rappelé que nul n’est invincible. Après quelques ennuis de santé, et ayant été en retrait quelque temps de ses activités à l’Ordre, il est maintenant fier de raconter que, malgré son absence, l’Ordre a connu sa meilleure année. L’équipe a bien fonctionné pendant l’absence de leur joueur vedette un peu amoché, et a été solidaire avec lui!

Pourquoi aller ailleurs?

Du quartier où il habite depuis maintenant une douzaine d’années, il dira que ce dernier s’est bonifié au fil des ans. « La rue Fleury a connu un bel essor, souligne-t-il. Nous qui aimons la bonne bouffe, les bons restos, nous sommes servis. Il y a maintenant une vie de quartier ici que nous n’avions pas avant! » Il s’est mis à la course (tout comme son épouse). Depuis quelque temps, il est passionné des marathons et peut courir 15, 20 kilomètres. « Je traverse les parcs, c’est magnifique ici », insiste-t-il. Pour aller au boulot, il a choisi le train, qu’il estime fiable.  La beauté du quartier plaît aux Francoeur : arbres, verdure, parcs, rivière… « Il y a quelque temps encore, nous avions un immense magnolia sur le terrain, dit-il. C’était spectaculaire! Mais il est tombé malade. Nous avons dû le faire abattre. Ma femme a de la misère à s’en remettre! » Peut-être que lui aussi, d’ailleurs…

 


Irène Coursol : une vie consacrée à la musique


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par Amaury Luthun

A 78 ans, Irène Coursol vit toujours à 200% sa passion pour la musique. À la retraite, elle continue aujourd’hui à consacrer quelques douze heures par jour à l’association qu’elle a créée en 2007 : Le Violon de Grand-mère.

Lorsqu’elle arrive à Montréal dans son enfance, Irène est plongée dans une culture qu’elle ne connaît pas. Sa tante lui transmet sa passion pour la musique. Elle apprend le piano, ainsi que le ballet. Une dizaine d’années plus tard, en 1955, Irène commence à travailler pour comme secrétaire et s’installe quelques temps dans le quartier. Malgré son travail, son intérêt pour la culture ne cesse de grandir. Elle continue d’étudier en parallèle, notamment l’histoire de l’art. Ne pouvant vivre sans musique, elle reprend vite la pratique du piano. On se demande donc pourquoi, la jeune pianiste de l’époque, a fini par vouer sa vie au violon?

Un père violoniste

Le père d’Irène était violoniste. « J’étais très intéressée par ce qu’il jouait, et je voulais apprendre le violon. Mais dans les années 40, toucher au violon de son père était  impossible : j’aurais pu le casser, et ça aurait été très difficile pour lui d’en acquérir un autre », explique-t-elle. Bien des années plus tard, au début des années 2000, Irène revient vivre à Ahuntsic, après avoir passé une grande partie de sa vie à Laval, où elle a élevé quatre enfants. Cet amour enfoui pour le violon n’a jamais disparu, et persévérante et déterminée, Irène intègre à plus de 60 ans le collège Regina Assumpta, où elle peut enfin apprendre à s’exercer à cet instrument.

Laisser une trace pour ses petits enfants

Une question revient souvent à l’esprit d’Irène : comment laisser une trace de sa vie à ses petits-enfants? Le violon étant sûrement la chose qui la représente le mieux, elle décide de partager avec d’autres musiciens la pratique de cet instrument et ses pièces de musique, et lance Le Violon de Grand-mère. « Mon but, en lançant cette association, était d’aller chercher des musiciens du 3e âge qui ne touchaient plus à leur instrument. Je trouvais ça triste et je voulais les emmener à s’exercer en groupe pour le plaisir. C’était aussi un moyen pour moi de montrer à mes petits-enfants qui je suis vraiment » confie Irène.

Le Violon de Grand-mère

Dès son lancement, Le Violon de Grand-mère connaît un franc succès. Au fil des ans, l’association grandit et compte aujourd’hui une centaine de membres. En plus des répétitions  qui ont lieu chaque samedi matin, une multitude d’activités sont organisées : concerts, remises de prix dans les écoles de musique, rencontres et présentations dans les écoles… Irène informe les membres de son association au moyen d’une revue qu’elle rédige et met en page elle-même!

Irène a un rêve…

Irène est très attachée à l’arrondissement d’Ahuntsic et ne compte pas le quitter de sitôt. « Ahuntsic, c’est ma place ! Je voudrais juste que l’accent soit encore plus porté sur la musique, car elle adoucit les mœurs », dit-elle, en souriant. Elle a un rêve : un nouveau local pour son association. Et déterminée comme elle est, elle ne veut pas n’importe quelle salle! « Je veux avoir une maison  Et j’exagère peut-être un peu, mais j’aimerais que cette maison soit au bord de l’eau. Je sais qu’il existe ce type de maison qui ne sont pas occupées dans le coin », poursuit-elle.  Souhaitons que ce rêve se concrétise !

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Près de 38 ans à transmettre l’amour du sport aux enfants (juin 2013)
Jean Rochette enseignant en éducation physique


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par Christiane Dupont

Ahuntsic Ouest compte plusieurs écoles. Des dizaines d’enseignants y travaillent. Si vos enfants ont fréquenté l’école Saint-André-Apôtre au cours des 37 dernières années, il y a de fortes chances pour que vous connaissiez Jean Rochette, qui est l’un d’entre eux. « Prof d’éduc. », comme disent les jeunes. Alors que l’année scolaire tire à sa fin, journaldesvoisins.com vous le présente.

Jean Rochette a toujours aimé bouger, d’aussi loin qu’il se souvienne. Quand il était jeune garçon, il a joué au hockey. Plus vieux, il a fait de la course et du judo. « Au hockey, dans mon temps, on jouait dehors et la plupart du temps, on gelait! dit-il, en riant. On jouait 10 minutes, puis on allait à l’intérieur se réchauffer 20 minutes, et ainsi de suite! C’était pas comme aujourd’hui, fait-il valoir, alors que les enfants sont surtout portés à jouer en dedans. »

Tout un bagage

Issu d’une famille de cinq enfants, Jean a vécu son enfance dans le quartier Villeray. Il a fréquenté les écoles Saint-Viateur et Georges-Vanier. Il a obtenu son DEC  au Collège André-Grasset. C’est à l’Université de Montréal qu’il a fait ses études au baccalauréat en éducation physique et sa maîtrise en conditionnement physique. « Mais c’est durant mes études pour mon certificat en psychomotricité que j’ai appris le plus de jeux adaptés aux enfants », dira Jean.

Durant toutes les années au cours desquelles il aura enseigné à quelques milliers d’élèves, à l’école Saint-André-Apôtre, huit directeurs d’école se sont succédé.

On recommence!

Ce qu’il aime le plus dans son travail? La chaleur humaine. « Le contact avec les enfants, ça garde jeune! », lance-t-il avec son éternel sourire.  Sur sa méthode d’enseignement, il confiera : « Avec moi, il n’y a pas de contrainte. Ils peuvent se tromper, mais c’est pas grave! Ils recommencent! »

Ce qu’il trouve le plus difficile? En vieillissant, c’est le bruit, le nombre de décibels que font les enfants qui crient et, aussi, le manque d’écoute de quelques-uns, pas tous heureusement. « Les enfants sont souvent distraits, dit Jean. Ils pensent à beaucoup d’autres choses… »

Lui-même a deux enfants adultes. Il est même grand-père trois fois. Il vieillit, comme nous tous… D’ailleurs, comment pourrait-il l’oublier? Souvent,     laisse-t-il tomber goguenard, les enfants lui disent qu’il perd ses cheveux, qu’il a les veines saillantes,   et donc, qu’il « a l’air vieux! » Peut-être en a-t-il l’air, mais il n’a pas encore la chanson! Car, le feu sacré brille toujours dans ses yeux quand il nous parle de son métier, tout en traversant ce gymnase qui l’a vu travailler auprès des élèves du quartier pendant près de quatre décennies.
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Illustratrice de livres pour les tout-petits
Caroline Merola raconte parfois son quartier… (mars 2013)


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Par Élizabeth Forget-Le François

Quelques traits de crayons suffisent pour que s’animent sous ses doigts des monstres bleus et poilus, des graines magiques de bili-bili, des souris coquines, un dragon cornu ou un prince valeureux. Dès l’âge de trois ans, armée de crayons de couleur, Caroline Merola dessinait et depuis, elle n’a jamais cessé. Journadesvoisins.com a rencontré l’illustratrice dans  l’intimité de sa demeure du quartier Ahuntsic Ouest. Le rendez-vous a été propice au récit de ses souvenirs. 

« J’ai toujours su que je voulais faire ce métier », raconte Caroline. « Quand j’étais plus jeune, lorsque les dessins des livres ne me plaisaient pas, je m’amusais à les refaire à côté. » Quelques années plus tard, et un baccalauréat en Beaux-Arts de l’Université Concordia en poche, elle enrichit les livres jeunesse de ses illustrations aux couleurs riches et éclatantes. 

Même après avoir écrit et illustré une quarantaine d’ouvrages, dont certains ont été traduits en coréen, en tchèque et en arabe, ses yeux pétillent encore lorsqu’elle parle de son travail.  « Le monde du livre jeunesse offre une multitude de possibilités de création tant graphique que textuelle. Dans la forme, il y a encore bien des choses que l’on n’a pas essayé d’exploiter ,et il reste beaucoup à dire! »

L’inspiration au coin de la rue

Caroline consacre une partie de son temps à la tournée des écoles et des bibliothèques du pays. Ses enfants    Béatrice et Olivier ont grandi, alors elle saisit l’occasion pour faire le plein d’idées. Elle se nourrit de l’imaginaire «incroyablement riche et foisonnant» de ces bambins rencontrés au passage.

Résidante d’Ahuntsic depuis l’enfance, le quartier a été tour à tour son terrain de jeu, son nid familial et son lieu de travail. Il s’est imposé de lui-même comme source d’inspiration, à l’insu de l’illustratrice :

 

« Je n’y avais jamais pensé! Malgré moi, des éléments du décor se retrouvent dans mes livres! Quand je dessine un parc, c’est le parc Nicolas-Viel avec sa clôture style Art déco, quand je dessine des maisons se sont aussi celles d’Ahuntsic… », révèle-t-elle tout en fouillant dans sa mémoire pour trouver des traces du quartier dans ses bouquins.

Bien que son œuvre s’inspire de la réalité et du quotidien, ses ouvrages sont peuplés de créatures imaginaires, de personnages fantastiques et de décors magiques aux couleurs flamboyantes. « Je me dis que tant qu’à avoir la chance de faire des images en couleur, aussi bien me lancer à fond », confie l’artiste. « Je veux faire de beaux livres et c’est une responsabilité. J’essaye de rendre les images attrayantes et intrigantes pour donner aux enfants le goût de la lecture. »

Honorée par ses pairs

Les enfants ne sont pas les seuls à s’enthousiasmer devant la beauté et la singularité de ses dessins. En 2011, Caroline s’est vu décerner  un prix littéraire du Gouverneur général dans la catégorie littérature jeunesse (illustration) pour son livre Lili et les poilus. La récompense pancanadienne est une occasion pour que d’autres éditeurs découvrent son travail. Déjà, l’année précédente, illustrer Ti-Boutte, le premier livre pour enfant de Janette Bertrand, lui avait offert une plus grande visibilité.

Malgré le glamour et les honneurs, elle est toujours aussi heureuse de franchir les quelques marches qui séparent sa maison de son atelier.  « Je suis toujours contente de retrouver ma table à dessin. C’est pour moi une grande satisfaction », conclut Caroline en souriant à la simple pensée d’un tête-à-tête avec ses crayons et ses encres de couleur.

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André Major « prend le large »… (février 2013)


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Bien ancré dans Ahuntsic Ouest

par Christiane Dupont

Notre quartier recèle de gens intéressants. Journaldesvoisins.com l’a une fois de plus constaté en allant faire connaissance avec l’écrivain André Major, résidant d’Ahuntsic Ouest depuis 37 ans.

Vous l’avez peut-être croisé au hasard d’une promenade dans les rues environnantes. Parfois, avant de se mettre au boulot le matin, il doit aller marcher. Il reviendra à son clavier la tête pleine d’idées.

Fils d’enseignant, il a d’abord passé son enfance près du pont Jacques-Cartier « et du stade des Royaux », dit-il, trahissant ainsi un peu son âge. Par la suite, il vécut son adolescence dans le quartier Rosemont. D’ailleurs, n’eût été des Eudistes du Collège de Rosemont qu’il a fréquenté, André Major aurait sans doute connu une trajectoire de vie différente.

À couteaux tirés!

Au Collège, le jeune André trouve que le journal étudiant tenu par le regretté Gil Courtemanche, un confrère de l’époque, ne lui donne pas assez de liberté de parole et refuse plusieurs de ses articles. « Les curés ne laisseront pas passer ça », objecte le jeune Courtemanche à qui André Major propose un, deux, puis trois articles.

« J’étais à couteaux tirés avec Courtemanche », confie l’écrivain avec un demi-sourire. Le journaliste en herbe décide d’écrire et de publier lui-même un journal clandestin qu’il distribue dans la cour de récréation, moyennant quelques sous, histoire de payer le papier.

Un « cas »

Le jeune homme, alors âgé de 18 ans, est interpellé par la direction du collège. « Vous êtes un cas ! », lui disent les Eudistes. Ne sachant trop comment gérer « le cas », la direction de l’établissement lui montre la porte.  Dès lors, décrocheur malgré lui, André Major suit un cours de journalisme et décide de faire de la pige. Au sujet de l’interruption de ses études, il affirme : « Je ne recommande ça à personne, aujourd’hui mieux vaut un diplôme ».

Jeune homme, il exerce plusieurs métiers, jeune facteur, journaliste pigiste et commis de boulangerie, jusqu’à ce qu’il ait la chance, un jour, de rencontrer le patron des Éditions du jour alors qu’il lui apportait un manuscrit. Ce dernier cherche à remplacer sa secrétaire… « C’est comme ça que je suis devenu secrétaire à cette maison d’édition pendant un an et demi», signale-t-il.

Carrière à Radio-Canada

Mais le destin veille. André Major poursuit son travail d’écriture, obtient des bourses, se rend en Europe, fonde la revue Parti Pris et, en 1972, devient réalisateur à la radio de Radio-Canada MF. À l’époque, la radio publique présentait des dramatiques aux auditeurs. « Un peu l’équivalent  des télé-théâtres de la télévision », dit-il. L’une des séries les plus connues qu’il a réalisées s’appelait: « Sur toutes les scènes du monde ». André Major restera à Radio-Canada jusqu’en 1998, année de sa retraite.

Dans l’intervalle, le jeune André était devenu un  père de famille, dont la fille a fréquenté l’école Saint-André-Apôtre. Depuis quelques années, il est aussi grand-père deux fois et, souligne-t-il, ses petits-fils étudient au même établissement.

Fondateur de l’UNEQ

Du côté de l’écriture, à la fin des années 70, il contribue à la fondation de l’Union des écrivains du Québec (UNEQ), en compagnie des Jacques Godbout et Jacques Brault. Il devient par la suite premier secrétaire de l’UNEQ. C’est également là que son épouse, Ginette, qui avait travaillé à la maison d’édition Fides avant la naissance de leur fille, commença à donner un coup de main à l’UNEQ, quelques jours par semaine.

Elle allait éventuellement devenir directrice générale adjointe jusqu’à sa retraite. « Elle y a travaillé 30 ans, précise M. Major, soit plus longtemps que moi à Radio-Canada. »

Depuis sa retraite de la Société d’État, André Major a poursuivi son travail d’écrivain. Son dernier ouvrage, Prendre le large, est le résultat de carnets de notes prises durant plusieurs années. Il termine présentement un roman qui sera publié le printemps prochain.

Cuisine, nature et promenades

Dans ses temps libres, l’écrivain aime bien cuisiner, ce qu’il faisait également quand il était scout second à la paroisse Saint-Jean-Berchmans, au cours de son adolescence, et quand sa mère le laisser « rouler la pâte à tarte », dit-il en riant.

Il se nourrit aussi abondamment de la nature et des longues promenades. Il aimerait avoir avec lui son propre compagnon à quatre pattes pour marcher, mais il est malheureusement allergique aux chiens. Il a donc trouvé une solution de rechange temporaire : « J’emmène parfois le chien d’un voisin! », lance l’écrivain, avec le sourire un brin moqueur et les yeux qui brillent un peu, se réjouissant tout de même de sa bonne fortune.
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Yolande Marceau est là pour nous! (décembre 2012)


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La première fois que j’ai rencontré Yolande Marceau, il y a plus de 20 ans, elle était bénévole aux inscriptions du camp de jour de l’Union des familles d’Ahuntsic (UFA) à l’école Saint-André.  Aujourd’hui, elle en est la chef d’orchestre. Journaldesvoisins.com l’a rencontrée.

Par Christiane Dupont

Qui ne connaît pas Yolande Marceau? Cette dame énergique, dévouée, rousse piquante et résidante du quartier depuis fort longtemps, est coordonnatrice du bureau de l’UFA depuis sa retraite de l’enseignement.

De Saint-Malachie à Ahuntsic

Yolande Marceau est née à Saint-Malachie, dans la région de Chaudière-Appalaches. Elle a fréquenté l’École normale de Lévis pour devenir enseignante. C’est au Collège des Marcellines qu’elle a commencé dans le métier, en 1963. « J’ai fait la classe à des tout-petits de première année pendant 15 ans », souligne-t-elle avec le sourire. Elle est restée dans cet établissement tout au long de sa carrière.

Du voisinage et de l’UFA

Vers le début des années quatre-vingt-dix, sollicitée par une voisine pour se joindre à l’UFA, Yolande a commencé à s’engager dans cette organisation communautaire de loisirs, petit à petit.. Ces enfants, Hélène et Gilbert, étaient eux-mêmes des adultes.

En 1997, retraitée après avoir enseigné 34 ans, elle est devenue de plus en plus partie prenante de toutes les activités de l’UFA. Ce qui n’était au départ qu’une activité de remplacement ou d’aide ponctuelle est devenue une vraie passion et une thématique bien présente dans sa vie.

En 2005, alors qu’elle était de tous les chantiers de l’UFA, dont la gestion quotidienne, le conseil

d’administration lui a fait une offre. C’est ainsi qu’elle est devenue permanente à l’UFA et a commencé à recevoir une petite rémunération. Ce qu’elle préfère dans le travail qu’elle accomplit? « Le contact avec le public me plaît beaucoup et c’est de ça que je retire le plus à travers toute cette expérience », explique Yolande.

Femme de l’année

C’est en bonne partie à Yolande Marceau que l’on doit le déménagement de l’UFA dans des locaux privés, au sous-sol de l’ancien hôpital de La Visitation, sur le boulevard Henri-Bourassa. Visionnaire avant les autres, elle avait proposé le transfert des locaux du sous-sol de l’église Saint-André à cet endroit.

Le monde des loisirs dans  Ahuntsic Ouest doit beaucoup à Yolande. En 2011, son dévouement a d’ailleurs été reconnu par la députée Maria Mourani, à l’occasion de la Journée internationale de la femme.

De mère en fille

Outre l’UFA, Yolande Marceau participe à plusieurs autres activités, ici et ailleurs. Bref, le sourire et l’énergie de Yolande profitent à plusieurs d’entre nous!

Comme le slogan de l’UFA, « Des gens du quartier qui sont là pour vous! », Yolande a elle aussi démontré qu’elle était ici pour nous, gens du quartier.

Et devinez quoi? Les loisirs chez Yolande, c’est de mère en fille… Sa grande fille est directrice des loisirs en Montérégie. Ne dit-on pas « telle mère, telle fille » ?
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Daniel Rochefort troque son jardin (octobre 2012)
Par Christiane Dupont


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Graphiste de métier, Daniel Rochefort
n’envisageait pas un jour de travailler en développement durable. En postulant
un emploi dans ce secteur, il n’a pas eu le boulot… mais a eu le coup de foudre
pour le projet qu’il proposait à l’examen d’embauche. Ainsi est né « Troc
ton jardin », un projet de bénévolat qui lui a donné un nouvel élan.


Daniel a commencé à jongler avec cette
idée en août 2011 et l’hiver durant, il l’a peaufinée. « Mon idée était plus
ambitieuse, au départ. Avec ces cercles d’échange, je voulais créer un nouveau
mode de consommation, un marché parallèle où la nourriture n’est pas une
marchandise que l’on achète, mais quelque chose que l’on crée en faisant un don
de soi. » Pour mener à bien son idée, il a sollicité les opinions et les
compétences de diverses personnes du milieu du développement durable et du
monde de l’entrepreneuriat social.

Changement
de carrière


Sans emploi à ce moment, il aurait
aimé pouvoir déjà vivre de son projet, mais cela s’est révélé impossible. Il a
quand même persévéré, a obtenu un petit budget du Centre local des intervenants
communautaires (CLIC) de Bordeaux-Cartierville où il faisait déjà du bénévolat,
et le soutien logistique de l’Action bénévole de Bordeaux-Cartierville.

Le fait de réaliser son idée lui a
fait prendre conscience qu’il était mûr pour un changement de carrière. Il est
donc retourné aux études à plein temps cet automne. Détenteur d’un certificat
en mandarin, il veut obtenir son baccalauréat par cumul de certificats : scénarisation
cinématographique et sciences de l’environnement sont au programme. Ce
spécialiste de la vulgarisation signera peut-être un jour d’intéressants
documentaires en développement durable.

Val-Morin
et Hull


 « Troc ton jardin » a roulé tout
l’été. Daniel a donné quelques conférences sur le sujet. Il a fait les
manchettes de quelques médias écrits et a été interviewé à l’émission de radio
« Bien dans son assiette », au cours d’un atelier qui a eu lieu à
Saint-André-Apôtre.

Deux autres cercles jardiniers sont
nés de son idée, l’un à Val-Morin et l’autre à Hull. C’est ce qu’il souhaitait
avec ardeur. Il faut croire que son enthousiasme est contagieux.

Mobilisation
citoyenne


Daniel Rochefort voit grand. Entre la
reprise de ses études et le temps consacré à sa famille, il aimerait mettre sur
pied un organisme qui gérerait des projets de mobilisation citoyenne en
développement durable. « Je veux promouvoir ce mode de consommation et faciliter
la création de cercles d’échanges», dit-il, lui qui souhaite ardemment que Troc ton jardin grandisse, comme les
légumes du jardin!


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Ginette Fortin, la brigadière qu’on appelle Gigi (août 2012)
Par Christiane Dupont


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Elle n’est pas grande, mais sait en imposer, simplement par
son sourire, sa gentillesse, son approche chaleureuse. Ginette Fortin, ou
« Gigi », — comme l’appellent les enfants–  sait comment les faire patienter!   Et gare aux automobilistes trop pressés qui
ne tiendraient pas compte de la présence de « ses » enfants à la
traverse de piétons, face à l’école Saint-André-Apôtre là où elle exerce son
métier de brigadière !
Journaldesvoisins.com
a rencontré Gigi.


          Brigadière
depuis 16 ans,  Ginette Fortin a d’abord
fait ses premières armes dans le métier aux coins des rues Jarry et Bloomfield,
dans le secteur de Parc Extension,. Le 10 janvier 2000, elle prenait possession
de son nouveau « domaine », aux coins des rues Meunier et Prieur,
face à l’école Saint-André-Apôtre et depuis 12 ans, elle est fidèle au poste.
« Auparavant, j’étais coiffeuse », nous dit-elle. Comme elle aime les
enfants et le travail à l’extérieur, son métier de brigadière lui fait comme un
gant! Et elle apprécie particulièrement que son travail se situe à proximité de
l’endroit où elle habite.

          Ginette
Fortin considère que les enfants du quartier sont très bien élevés. « Ils
m’écoutent! », dit-elle. Les consignes sont donc respectées…par les
enfants. Il arrive, parfois, que les gens, de façon générale, ne respectent pas
la signalisation aux abords de l’école. « On reste poli, précise-t-elle,
mais on le dit! » Elle fait valoir que c’est pour la sécurité des enfants
et celle de tout le monde qu’elle demande aux véhicules de ne pas s’attarder
face à l’école – ce qu’ils n’ont d’ailleurs pas le droit de faire. Mme Fortin
ajoute que les parents ont confiance en elle. La nouvelle balise, à côté de
laquelle elle est photographiée, est efficace. « Certains parents
pourraient faire plus attention, c’est certain! Mais il y a très peu de
délinquants!», lance-t-elle, satisfaite.

          Certains des
jeunes qu’elle a aidés à traverser lorsqu’ils étaient à l’école primaire
reviennent parfois la saluer. « Il y en a qui sont à l’université! »
s’enthousiasme-t-elle. Elle troque parfois son tablier de brigadière pour une
tenue civile et donne un coup de main à son conjoint, René Leclair, de la
boutique Chaussures Leclair. « Quand les enfants viennent au magasin, souvent
ils ne me reconnaissent pas! », dit-elle en riant.

Ginette Fortin fait partie d’un groupe de
sept brigadiers dans Ahunstic Ouest, sous la supervision de l’agent de police
Jean-Pierre Bigras. En effet, les brigadiers font partie du Service de police de
la Ville de Montréal (SPVM).

Une nouvelle année scolaire se dessine.
Gigi est prête. Faites-lui plaisir : quand vous roulez aux abords de
l’école, respectez la signalisation. Elle n’en sera que plus souriante!


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Julie Massaro, une jeune mère pour aider le monde…
(juin 2012)

Par Christiane Dupont

Quand Julie Massaro  fréquentait l’école primaire Saint-Benoît, il y a quelques années, il y a fort à parier que, jamais, elle n’aurait pensé un jour ouvrir sa propre garderie là où elle a grandi. Maintenant, ce quartier l’accueille à bras ouverts et lui permet de faire une place toute spéciale aux tout-petits qu’on voudra bien lui confier.

La garderie de Julie, « Mère et monde », a pignon sur rue depuis le 4 mai dernier. Sa propriétaire a grandi dans Ahuntsic-Ouest et a habité 21 ans, sur la rue Meilleur.

Soixante-quatorze bambins

« Mère et monde » peut accueillir 74 enfants, dont une quinzaine de poupons. Forte de 35 inscriptions prévues pour l’automne prochain,  la garderie de Julie accueille déjà près d’une vingtaine d’enfants. Les locaux sentent le neuf et l’ensemble inspire confiance. Actuellement, huit employés ayant les compétences requises accueillent les petits pensionnaires chaque jour, depuis le 7 mai. Quand l’établissement affichera complet, 13 employés seront présents tous les jours.

Une famille d’entrepreneurs

Après avoir terminé son secondaire, Julie travaillait chez Desjardins, là où elle a acquis des compétences dans divers domaines. Un jour, elle décide de quitter ce premier emploi pour joindre une entreprise québécoise familiale. Là, elle fera un plongeon en gestion 101. « On m’a vraiment laissé prendre beaucoup d’expérience là-bas, notamment en gestion des ressources humaines », dit-elle. Après quelques années, la fibre entrepreneuriale de la jeune femme fait surface. Elle se dit « Pourquoi ne mettrais-je pas sur pied ma propre entreprise? ». Il faut dire qu’elle a de qui tenir… Sa mère, Diane Massaro, est travailleuse autonome et agent immobilier bien connue dans le quartier. Le frère de Julie est également propriétaire de sa propre entreprise de construction.

Se « coltiner » avec la gestion quotidienne

Il y a eu beaucoup d’étapes à franchir avant l’ouverture des portes. Et Julie devra se « coltiner » avec la gestion tout court, la gestion des ressources humaines, composer avec les horaires du personnel, remplacer son personnel au pied-levé, et calmer les craintes des parents qui laissent leurs tout-petits pour la première fois ! Mais, nul doute que la jeune maman d’un bambin de trois ans saura faire face à la musique! Souhaitons-lui bonne chance!




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