Sécuriser le boulevard Gouin près du Bois-de-Saraguay
Les habitués auront enfin droit de passage
« C’est un dossier qu’on a relancé en lien avec l’aménagement du Bois-de-Saraguay et il y a eu la conception de certaines propositions des services de la Ville de Montréal. Ces propositions ont été présentées au comité de suivi citoyen du projet de valorisation du Bois-de-Saraguay et, ultimement, il y a eu un aval qui a été donné par ce regroupement à l’un des concepts présentés par la Ville, un concept qui implique la mise en place de trottoirs au nord et au sud de Gouin, la mise en place de bandes cyclables et également l’enfouissement des câbles aériens », a expliqué en entrevue au jdv Harout Chitilian, conseiller municipal de Bordeaux-Cartierville.
Sécuriser l’accès pédestre
Si ce projet et celui visant à la revalorisation du Bois-de-Saraguay sont sous la responsabilité de différentes directions à la Ville, ils n’en sont pas moins très complémentaires, a fait remarquer M. Chitilian. « On ne peut pas encourager le déplacement des citoyens vers ce parc fabuleux, si on ne leur donne pas des moyens de le faire à pied, parce que présentement, pour les piétons, c’est très difficile de se rendre à ce parc-là, car il n’y a pas de trottoir sur le boulevard Gouin », a souligné M. Chitilian, en rappelant par ailleurs que la Ville vient d’achever la mise en place de sentiers dans le Bois-de-Saraguay, qui seront inaugurés au printemps prochain.
Relier Saraguay à Cartierville
Selon M. Chitilian, ce projet représente également une suite logique au développement de la Ville. « Parce que présentement, il y a deux quartiers qui sont séparés l’un de l’autre, dans le secteur de
Cartierville : tout le village de Saraguay qui est à l’ouest de
l’Autoroute 13, qui est séparé de tout le secteur de Cartierville et qui est dans le secteur de Toupin. Parce qu’après la rue Joseph-Saucier, il n’y a pas de trottoir sur le boulevard Gouin. Donc, à pied, ces deux quartiers-là ne peuvent pas communiquer ensemble », a fait valoir le conseiller municipal de Cartierville, en notant que le concept actuel ayant reçu l’aval de la totalité des interlocuteurs concernés, il va donc passer prochainement par la seconde étape qui est celle de l’analyse financière.
Suivant le cheminement classique, le projet en soi devrait probablement aboutir d’ici trois à quatre ans.
Approbation des collectifs citoyens
La proposition présentée par la Ville a suscité l’adhésion du Comité pour la mise en valeur du Bois-de-Saraguay. « On était très contents. Étant donné que cette voie du boulevard Gouin traverse la forêt et que c’est un site patrimonial […] je pense que les différentes instances ne savaient pas trop quoi faire avec le boulevard Gouin à cet endroit-là, parce que ça fait partie de l’arrondissement naturel », a estimé Jocelyne Leduc Gauvin, présidente de ce comité.
Pour Mme Leduc Gauvin, la solution ainsi choisie a l’avantage de répondre aux préoccupations des citoyens relatives à la sécurité sur ce tronçon, mais également de limiter l’impact environnemental du projet sur la forêt, en évitant que des arbres ne soient abattus à l’intérieur de celle-ci.
Réaction très favorable également du côté des riverains du secteur que sont le Collège Sainte-Marcelline et la Résidence de l’Amitié, qui avaient conjointement déposé un mémoire concernant ce dossier auprès du Conseil du patrimoine culturel du Québec en novembre dernier. Avec ce projet, la plupart de leurs attentes sont ainsi comblées tant du point de vue de la sécurité des élèves du Collège que de celle des aînés, comme l’a confirmé, à journaldesvoisins.com, Marc Duhamel, représentant des parents et du Collège Sainte-Marcelline.
Pour sa part, le Comité de circulation de Cartierville se dit également satisfait du projet proposé. « On est très contents qu’on sécurise l’endroit, surtout à proximité de l’école. […] Notre comité avait fait pression auprès de M. Chitilian pour régler le problème parce qu’on en était très conscients. J’espère que cela va aboutir rapidement parce que la situation actuelle est très désolante, d’autant plus que ce qu’on a remarqué, c’est que l’asphalte a été refait et les lignes blanches ont été remises à l’extrémité de la route, de telle sorte que la voie est très large pour les automobiles, mais on n’a pas [vraiment] laissé d’accotement dédié aux piétons ou aux vélos ». (Par Rabéa Kabbaj) (2015-12-18)
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LE CONCOURS
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Lorraine Pagé désormais conseillère indépendante
Elle réfléchit à un autre mandat, avec un autre parti
« Quand j’ai accepté de prendre le relais de Mme Joly, il était clair que je ne serais jamais candidate à la mairie en 2017 et que je ne pouvais être qu’une cheffe transitoire », explique Mme Pagé, en entrevue au journaldesvoisins.com.
La conseillère de Pierrefonds-Roxboro, Justine McIntyre, prendra la tête du parti fondé par Mélanie Joly, qui est maintenant députée d’Ahuntsic-Cartierville.
Étant à mi-mandat, Mme Pagé croit qu’il s’agissait du meilleur moment pour quitter la présidence de Le Vrai changement pour Montréal, pour permettre au parti de réfléchir quant à son avenir. Si les membres du parti ont gardé espoir de retrouver Mélanie Joly en politique municipale pendant quelque temps, il est « clair qu’elle ne reviendra pas. Ç’a porté un coup dur au parti », avoue Lorraine Pagé, sans toutefois vouloir s’avancer sur la possibilité que le parti disparaisse complètement.
Malgré tout, Mme Pagé ne garde aucune rancune envers Mélanie Joly pour avoir abandonné le parti, disant que la nouvelle députée a dû faire face à un « choix inéluctable ». Elle n’était pas élue et le parti n’avait pas les moyens de lui payer un salaire pendant quatre ans, le temps pour elle de pouvoir se représenter à la mairie. « Elle devait gagner sa vie. Elle n’a pas trahi quelqu’un. Elle n’a pas été élue. »
Mme Pagé ajoute qu’elle doit, elle aussi, réfléchir à son avenir en politique municipale. « Quand je me suis présentée avec Mélanie Joly, j’avais pris l’engagement d’y aller pour un mandat. Je ne voyais pas de perspective à plus long terme », dit la conseillère, qui ajoute avoir pris goût au travail avec les citoyens. « Maintenant, ça mérite réflexion. Je n’exclus plus la possibilité d’être candidate (en 2017). »
Si Mme Pagé accepte de se représenter, elle dit qu’elle devra choisir avec quelle équipe elle fera campagne. « Ce serait fort surprenant que je me représente comme indépendante. » Elle ne ferme la porte à aucun parti. « J’ai travaillé sur certains dossiers avec Projet Montréal, avec Coalition Montréal, avec l’équipe Coderre. Je suis en bon lien avec tout le monde. »
Entre-temps, la conseillère de Sault-au-Récollet promet qu’elle continuera de représenter les citoyens de son secteur avec la même détermination, ajoutant que les décisions des élus dans Ahuntsic-Cartierville ne « se font pas sur les lignes de parti très rigides. On a un fonctionnement collégial. Il n’y a pas de tension. » (Par Mélanie Meloche-Holubowski) (2015-12-18)
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Installation des compteurs d’eau
Aux commerçants les frais de plomberie!
De juillet 2012 au 31 octobre 2015, 6436 compteurs ont été installés, principalement dans les industries qui consomment beaucoup d’eau, explique Philippe Sabourin, des Communications de la Ville de Montréal. L’objectif final est d’en installer 23 500 au total.
L’installation se poursuit maintenant dans tous les arrondissements chez les plus petits consommateurs d’eau (les instituts, commerces et industries). Il ajoute que la Ville essaie habituellement, pour une question d’efficacité, de coordonner l’installation des compteurs dans les lieux d’un même secteur.
L’installation des compteurs sera réalisée par les employés de la Ville de Montréal, mais les propriétaires des bâtiments devront faire des travaux de préparation de la plomberie, à leurs frais.
André Savoie, de la Salaison St-André est l’un de ces commerçants qui a reçu une lettre au début du mois de décembre.
Il ne sait pas encore combien coûteront les travaux, mais il craint que la facture sera d’au moins quelques milliers de dollars. Il déplore le fait que ce soient les petits commerçants qui écoperont de la facture, qui risque d’être salée dans certains cas. « Je suis chanceux, ça fait longtemps qu’on est là, le bâtiment m’appartient [et je réussirai à payer]. Mais pour un jeune commerçant, ça pourrait faire toute la différence. »
Mesurer la consommation
Mais M. Sabourin se fait rassurant – il dit que la majorité des instituts, commerces et industries n’auront pas à débourser plus de 1500 $ et, qu’en moyenne, les coûts pour les travaux préparatoires ne sont que de quelques centaines de dollars. Il ajoute que l’installation des compteurs se fait en quelques minutes. Les compteurs seront alors activés et permettront à la Ville de mieux mesurer la consommation d’eau de ces lieux.
Un des objectifs de la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable est la réduction de la production d’eau potable de 20 % d’ici 2017 par rapport à 2001. La Ville espère que l’installation des compteurs incitera ces propriétaires à réduire leur consommation d’eau.
Et les fuites sur le réseau?
Toutefois, M. Savoie se demande si ce sont vraiment dans ces instituts, commerces et industries qu’il y a le plus de pertes en eau. « À long terme, je suis d’accord (avec l’installation des compteurs) si c’est pour améliorer les choses au niveau écologique. Mais, déjà, le réseau d’aqueduc fuit de partout. »
M. Sabourin dit que les pertes d’eau sont passées de 40 % à 30 % au cours des dernières années, grâce à des travaux sur le réseau de la Ville. Mais, il ajoute que ces données ne sont pas précises. Il explique que la Ville connaît bien la consommation moyenne en eau des résidants, mais que ces données ne sont pas suffisantes du côté des instituts, commerces et industries. Les données provenant des compteurs brosseraient un portrait plus juste de la quantité d’eau consommée et perdue.
« Nous aurons une meilleure connaissance de l’état du réseau. On pourra, par exemple, dans un secteur où la consommation est généralement stable, remarquer un pic de consommation. Celà pourrait nous donner des indices quant à une défaillance dans le réseau. On pourra travailler en amont. » (Par Mélanie Meloche-Holubowski) (2015-12-18)
Secteurs Gouin Ouest et Chabanel
De nouvelles SDC pour A-C
Le secteur Fleury Ouest s’est donné la sienne après un long travail mené par une association locale. On poursuit maintenant une consultation auprès des commerçants du secteur Legendre, un quadrilatère allant du boulevard Saint-Laurent à l’autoroute 15.
Même les détaillants de Gouin Ouest se regroupent en une association de gens d’affaires, fondée sur une entente volontaire entre commerçants. Tout porte à croire que ce secteur, qui compte 30 000 consommateurs, pourrait aussi avoir sa SDC. « On sent que les commerçants de ce secteur veulent bouger », nous a dit Sandrine Cohen, conseillère principale en développement économique de PME-Montréal Centre-Ouest.
« Une assemblée générale provisoire réunissant les gens d’affaires du secteur Gouin Ouest doit avoir lieu à la fin mars avec pour but de former un conseil d’administration pour commencer », a-t-elle poursuivi.
Nouveau souffle pour Gouin Ouest
Mme Cohen, qui a œuvré à mettre en place les Souks Cartierville depuis deux ans, a rappelé qu’une somme de 200 000 $ avait été donnée en 2014 pour le projet Revitalisons Gouin Ouest en vertu d’un programme du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire et de la ville. La somme a été consacrée notamment aux études diagnostiques du secteur. « Le virage est bel et bien amorcé dans le secteur Gouin Ouest, on perçoit une volonté commune, des commerçants, du secteur communautaire, de la population et du monde politique. On a validé les besoins, notamment dans le secteur de l’alimentation. »
Par ailleurs, comme journaldesvoisins.com le mentionnait la semaine dernière, quelque 250 000 $ sont maintenant prévus dans le cadre du projet Gouin Ouest : cœur de Cartierville.
Quant à la provenance des 250 000 $ qui soutiendront le projet Gouin Ouest : cœur de Cartierville pendant ses trois années d’activité, de 2015 à 2018, voici les montants tels qu’il aurait fallu les préciser dans le texte original dans les Actualités du 11 décembre 2015 :
- 130 000 $ proviennent du programme Quartiers 21 (30 000 $ de la Ville de Montréal et 100 000 $ de la Direction de santé publique)
- 46 000 $ de la Corporation de développement économique communautaire (CDEC), d’un Fonds de projets structurants
- 15 000 $ – solde du projet Revitalisons Gouin Ouest!, financé dans le cadre de la Revitalisation urbaine intégrée (RUI) de Cartierville (offerte par la Ville de Montréal et le ministère de Affaires municipales)
- 52 500 $ donnés par l’arrondissement (surtout pour du mobilier urbain et l’habillage de vitrines de locaux commerciaux)
- le reste sera payé par les commerçants qui profiteront de cette initiative.
SDC CHABANEL
Un travail de déblaiement est aussi en cours dans le secteur Chabanel concernant la formation d’une SDC. « Un feuillet d’information SDC District Central a été distribué aux 1500 commerçants du secteur ciblé », a indiqué Marlene Ouellet, chargée de communication à l’arrondissement. Le dossier sera discuté au conseil d’arrondissement en février. « Notons qu’il faut avoir l’engagement ou la signature de 50 commerçants pour former une SDC », a-t-elle ajouté.
Sandrine Cohen a fait remarquer que beaucoup de choses ont changé en 10 ans dans le quartier de la mode. Outre la participation de plusieurs entreprises, l’arrondissement a mis la main à la pâte en centralisant ses bureaux et son conseil au 555, rue Legendre. Des travaux de réaménagement ont eu lieu, et un nouvel espace public vient de voir le jour. La députée fédérale Mélanie Joly a même choisi d’y installer son bureau de circonscription.
Nouveaux bureaux
Chabanel a toutefois perdu un joueur important lors de la transformation des CDEC et des centres locaux de développement (CLD) du Québec, à la suite de compressions du gouvernement du Québec. On comptait 18 organismes d’aide aux entreprises sur l’île de Montréal, qui ont été regroupés en six centres régionaux appelés « pôles », avec une nouvelle image sous l’égide de PME MTL.
La CDEC d’Ahuntsic-Cartierville se retrouve intégrée au sein de PME MTL, mais le bureau, même s’il ne sera plus au 433 de la rue Chabanel, ne sera pas loin. Ce vendredi, l’équipe devait déménager au 1350, rue Mazurette, dans des locaux plus petits, avec une équipe réduite.
Son mandat consiste toujours à offrir des services, aux petites entreprises surtout (formation, mentorat d’affaires, financement et aide aux chercheurs d’emploi), y compris ceux que l’on retrouve dans le créneau de l’économie sociale. Marc-André Perron, directeur général de l’ex-CDEC Ahuntsic-Cartierville, a pris la tête de PME MTL Centre-Ouest. (Par Alain Martineau) (2015-12-18)
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Construction du poste Fleury sur un terrain d’A-C
Hydro-Québec paie une première « ristourne » à l’arrondissement
684 637 $ de la société d’État.
L’argent est destiné à un projet qui sera approuvé par Hydro-Québec et qui doit servir à améliorer des infrastructures, notamment. L’arrondissement entend s’en servir pour l’aménagement d’un site riverain à la rivière des Prairies et pour y construire le chalet d’accueil du parcours Gouin.
« L’amélioration de l’environnement et de certaines infrastructures (parcs, sentiers, etc.) ainsi que le soutien de programmes communautaires sont les principaux domaines dans lesquels les crédits peuvent être utilisés », peut-on lire dans le Programme de mise en valeur intégrée (PMVI) commandité par Hydro-Québec.
Dans ses Actualités du 6 décembre 2013 sur les audiences du BAPE quant à ce projet d’Hydro-Québec, journaldesvoisins.com écrivait : « Il faut dire que l’arrondissement bénéficiera d’une somme importante équivalente à approximativement 1 % du budget total du projet si ce dernier est accepté et mis en branle.»
Calcul différent
Le coût global de la construction du poste Fleury et de sa ligne d’alimentation est estimé à 127,3 M$, soit 91,7 M$ pour le poste et 35,6 M$ pour la ligne. Mais le montant versé à l’arrondissement n’est pas calculé à partir du montant global de 127,3M$.
En fait, selon les critères et conditions du PMVI, les « installations et les travaux qui concernent le remplacement, la modification ou l’ajout d’équipements dans un poste existant à l’intérieur des limites de la propriété d’Hydro-Québec ne sont pas admissibles au programme ».
« Dans le cas du nouveau poste Fleury, les installations sont construites à la fois sur le terrain appartenant déjà à Hydro-Québec et, dans une plus grande mesure, sur un nouveau terrain acquis à proximité du poste actuel », indique Elaine Beaulieu, conseillère – Relations avec le milieu – Montréal pour Hydro-Québec. « Par conséquent, le montant accordé dans le cadre du PMVI est calculé au prorata de la valeur des équipements installés sur le terrain nouvellement acquis, et non sur la valeur totale du projet de poste. »
Voilà pourquoi Hydro-Québec versera à l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville un montant de 973 537 $ (684 637 $ pour la construction du poste et 288 900 $ pour la ligne).
Le montant additionnel de 288 900 $ doit également être remis à l’arrondissement quand la ligne électrique reliée au poste Fleury sera terminée. Les travaux de cette deuxième phase doivent commencer au printemps prochain et se terminer en 2017. (Par Mélanie Meloche-Holubowski et Christiane Dupont) (2015-12-18)
Pour lire l’article des Actualités de journaldesvoisins.com sur le sujet, cliquez ici.
http://www.journaldesvoisins.com/archives—6-deacutecembre-2013.html
Pour lire le document d’Hydro-Québec sur le poste Fleury, cliquez ici.
http://www.hydroquebec.com/projets-construction-transport/poste-fleury/
Pour lire sur le PMVI, cliquez ici.
http://www.hydroquebec.com/affaires-municipales-regionales/environnement-societe/pdf/affaires-municipales-regionales-pmvi-guide.pdf
Rapport du BIG sur le déneigement
A-C « prend acte » du rapport
Dans son rapport annuel 2013, le vérificateur général de la Ville de Montréal attirait l’attention de la Direction générale et des arrondissements sur plusieurs indices de collusion dans le secteur du déneigement. La transmission de ce rapport ainsi que les divers signalements reçus au BIG ont amené ce dernier à ouvrir une enquête administrative.
Le rapport du BIG brosse un portrait de la situation de l’octroi des contrats de déneigement. Y sont mentionnés quelques stratagèmes pour limiter la concurrence :
- se faire demander ce qu’on fait dans le secteur par l’entrepreneur qui y obtient les contrats depuis longtemps;
- se faire demander par un entrepreneur de ne pas soumissionner contre lui dans son territoire;
- se faire dire par un entrepreneur qu’il n’est pas content qu’on ait soumissionné contre lui dans un secteur;
- se faire dire par un entrepreneur, quelques heures après une ouverture de soumissions qu’on a remportée, que c’est « sa compagnie » qui possédait le contrat avant et se faire offrir de racheter le contrat et de payer les frais de pénalité;
- se faire demander par un entrepreneur, lorsque plusieurs appels d’offres sont publiés dans un arrondissement, de « les laisser passer sur un contrat, de leur en laisser un ».
Deux exemples de mauvaise pratique dans Ahuntsic-Cartierville ont été cités dans le rapport.
Annulation d’appels d’offre ou rejet de l’ensemble des soumissions
Le BIG soutient que peu d’information se retrouve au dossier lorsque vient le temps de justifier les annulations d’appels d’offres. Lors de son enquête, le BIG a appris « que lorsqu’un appel d’offres est annulé avant que les soumissions ne soient ouvertes ou après l’ouverture des soumissions (rejet de l’ensemble des soumissions), la procédure n’exige pas qu’un sommaire décisionnel spécifique à cet appel d’offres soit produit. […] Les raisons entourant l’annulation de l’appel d’offres ne sont ainsi pas consignées. »
Par exemple, dans Ahuntsic-Cartierville, un témoin a raconté que l’appel d’offres 15-14286 a été remplacé par l’appel d’offres 15-14553 avant même que les soumissions ne soient ouvertes dans le cadre du premier appel d’offres. Aucun document officiel ne fait mention de cette annulation.
Le BIG estime que « la pratique à suivre serait de systématiquement consigner de façon détaillée les raisons de toute décision d’annuler un appel d’offres ou de rejeter l’ensemble des soumissions. »
Le Service des communications de l’arrondissement répond que « dans le cas de l’annulation d’un appel d’offres concernant les contrats de déneigement, l’arrondissement a suivi les règles établies par le Service de l’approvisionnement de la Ville de Montréal. L’arrondissement prend acte du rapport du BIG et va se conformer aux exigences de la Ville de Montréal. L’arrondissement collabore avec le bureau de la Stratégie neige de la Ville. »
Mieux justifier la non-conformité d’une soumission
Le vérificateur général avait déjà porté l’attention sur le fait que « la raison de la non-conformité des soumissions reçues n’est pas toujours suffisamment documentée ». Le BIG constate qu’encore aujourd’hui, certains entrepreneurs ne sont pas informés du rejet de leur soumission pour motif de non-conformité et que les arrondissements ne justifient pas adéquatement la non-conformité d’une soumission.
L’octroi, en 2007, du contrat de transport de neige pour les secteurs T-13, T-14 et T-16 dans Ahuntsic-Cartierville est cité comme exemple.
Un premier appel d’offres avait été lancé à l’été 2007 et l’entrepreneur qui avait obtenu les contrats pour ces secteurs lors des deux appels d’offres précédents était le plus bas soumissionnaire. L’appel d’offres a été annulé et, à l’automne 2007, un second appel d’offres a été lancé et cet entrepreneur était toujours le plus bas soumissionnaire. Sa soumission a été déclarée non conforme, mais il n’en a jamais été avisé. Pourtant, par la suite, les contrats pour les trois secteurs lui ont été accordés de gré à gré pour la saison 2007- 2008.
« Il est troublant de noter qu’aucun document n’atteste du cheminement du dossier », indique le rapport du BIG, qui ajoute que les sommaires décisionnels prêtent à confusion.
Recommandations
L’inspecteur général recommande que le conseil municipal de la Ville de Montréal centralise notamment « la détermination d’exigences techniques obligatoires communes à tous les arrondissements au devis, [qu’il] conçoive et rédige un cahier des charges spécifiquement dédié aux activités de déneigement, et [qu’il] fixe les modalités de lancement d’un seul appel d’offres applicable à l’ensemble des secteurs dont les contrats viennent à échéance. »
Et que fait l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville pour s’assurer qu’il n’y a pas de collusion dans les contrats de déneigement? « L’arrondissement suit les règles édictées, c’est-à-dire, se conformer au principe du plus bas soumissionnaire. De plus, si l’arrondissement voit qu’il y a un écart important entre les soumissions, nous référons au conseil d’arrondissement qui a le pouvoir décisionnel », indique le Service des communications. (Par Mélanie Meloche-Holubowski) (2015-12-18)
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Bruit des avions
Les élus exigent plus de transparence
« Des faits erronés », selon ADM
« Le conseil parle d’une voix forte et j’espère avoir une collaboration avec ADM », a dit la conseillère d’Ahuntsic, Émilie Thuillier, qui a présenté la motion. « Le bruit des avions concerne tout le monde et personne. Il n’y a pas une entité gouvernementale qui est vraiment responsable. Mais on est tous responsables de notre qualité de vie. »
Elle a indiqué qu’ADM doit divulguer des données plus précises afin d’amorcer une réelle discussion avec les élus. « En ce moment, l’information donnée par ADM sur le niveau de bruit des avions sont des moyennes sur une heure, sur 24 heures, qui sont diffusées annuellement. C’est assez peu informatif. Et c’est très loin des bonnes pratiques qu’on retrouve dans d’autres villes aux États-Unis et en Europe. »
Pas d’entrevue
Lorsque journaldesvoisins.com a demandé des réactions à ADM concernant cette motion, le Service des communications nous a fait parvenir un communiqué de presse. Les attendus de cette motion « reposent sur des faits que nous estimons erronés et inexacts », indique Christiane Beaulieu, vice-présidente Affaires publiques et Communications d’ADM, dans ce communiqué.
ADM estime que le rapport de la Direction de santé publique de Montréal « ne conclut aucunement que les bruits aériens spécifiquement associés à l’aéroport Montréal-Trudeau sont associés à l’hypertension ou à d’autres problèmes de santé. » ADM ajoute que le bruit provenant des autoroutes et des centres de triage est plus fort que le bruit des avions.
L’organisme ajoute que les données des sonomètres de l’étude réalisée en 2014 par la DSP sont « basées sur des instruments de mesure qui ne sont pas certifiés, ni calibrés et dont la précision ne peut pas être vérifiée. » ADM ajoute que la diffusion en temps réel de niveaux de bruit, telle que demandée par cette motion, exigerait « des logiciels dispendieux, qui n’ont aucune incidence favorable sur l’atténuation de bruit des avions et qui nécessitent des connaissances scientifiques spécialisées pour les analyser, les interpréter et en tirer des conclusions valables et pertinentes. »
Dialogue de sourds
Mme Thuillier a dénoncé le « dialogue de sourds » entre ADM et la société civile. « Toute mesure qui n’est pas prise par ADM est considérée par cet organisme comme non pertinente et non
acceptable », dit-elle.
Pour sa part, Aref Salem, responsable des Transports au sein du comité exécutif de la Ville de Montréal, a tenu à souligner que la Ville prépare présentement une cartographie des bruits. Il a ajouté que cette carte donnera des munitions à la Ville pour intervenir, réduire le bruit et améliorer la qualité de vie des résidants.
Reste à voir maintenant si cette motion aura une incidence sur le dialogue (ou le non-dialogue) entre ADM et les élus de la Ville de Montréal. (Par Mélanie Meloche-Holubowski) (2015-12-18)
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La SHAC dépose un mémoire à l’arrondissement
La démolition de la Montreal Works serait une erreur
Une partie arrière du bâtiment a récemment été détruite par un incendie et présente certains signes de dégradation, mais ne serait pas un danger pour le public, affirme la SHAC.
Par ailleurs, la SHAC estime que de démolir cette ancienne usine de munitions, la dernière usine construite par la Defence Industries Ltd lors de la Seconde Guerre mondiale à Montréal, serait une grave erreur et une perte pour la mémoire collective, ainsi que le patrimoine montréalais et canadien.
Recommandation
« Ce témoin exceptionnel de la participation canadienne à l’effort de guerre lors du dernier conflit mondial fait partie intégrante de la mémoire collective du quartier. Avant toute chose, ces murs de briques rouges sont un rappel incontournable de l’esprit des lieux, un patrimoine intangible appartenant à toute la collectivité, non seulement montréalaise, mais également canadienne », peut-on lire dans le mémoire.
C’est pourquoi, dans son mémoire, la Société d’histoire d’Ahuntsic-Cartierville recommande que l’arrondissement n’accorde pas le certificat d’autorisation de démolition.
La SHAC aimerait une étude qui permettrait de déterminer la gravité de la dégradation du bâtiment. Et puisque aucune étude patrimoniale sérieuse n’a encore été réalisée, elle recommande que l’arrondissement mandate une firme indépendante pour réaliser une telle étude.
Un levier pour Chabanel
Le groupe souhaite que l’arrondissement se serve du 50 au 150, rue de Louvain Ouest « comme levier pour relancer le secteur Chabanel, et [qu’il] mette en place un projet créatif, innovateur et durable. »
Également, Action patrimoine a fait parvenir aux élus une lettre d’appui à la SHAC et affirme « que cela serait une erreur de démolir dans l’urgence ce bâtiment industriel construit au milieu du 20e siècle sans avoir toutes les informations en main. » L’organisme souhaite que Montréal pose un geste exemplaire en prenant le temps d’étudier le caractère historique du site avant de prendre une décision quant à son avenir. (Par Mélanie Meloche-Holubowski) (2015-12-18)
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Quel sort est réservé au bâtiment et au stationnement?
Mais déjà, depuis quelques semaines, plusieurs clients ont noté que les tablettes étaient parfois remplies à moitié, voire dégarnies complètement, laissant supposer qu’il se passait quelque chose.
« Ils ne font plus venir de produits depuis quelques semaines – ils veulent écouler leur stock », a même confié un employé de la boîte, il y a deux semaines. S’il reste peu de denrées après les Fêtes, il est possible que le magasin ferme un peu plus tôt, a confié, pour sa part, une caissière.
Plusieurs facteurs d’ordre économique ont motivé cette décision, « dont la vive concurrence et la faible rentabilité du magasin », a indiqué Johanne Héroux, directrice principale, Affaires corporatives et communications chez Loblaws, dans un communiqué annonçant en octobre la fermeture prochaine du magasin. « Cette décision difficile ne fut pas prise à la légère, compte tenu de la longue histoire de ce magasin et des liens étroits tissés avec la clientèle et la communauté», a-t-elle ajouté.
Dorénavant, Loblaws va miser sur le nom Provigo pour attirer les clients. La concurrence est de plus en plus féroce dans le secteur canadien du commerce de détail. Dans Ahuntsic-Cartierville, on trouve notamment le magasin Adonis qui ratisse large. Puis, il y a le Provigo sur le boulevard St-Laurent et des IGA à la station de métro Henri-Bourassa et aux Galeries Normandie, sans oublier les marchés Metro plus loin dans l’est ainsi que les plus petites bannières comme l’Euromarché sur Fleury Ouest.
Moins d’emplois
Ce magasin compte 85 employés et l’employeur dit tout faire en son pouvoir pour qu’ils obtiennent un poste dans d’autres marchés (comme dans des Maxi ou des Provigo appartenant au même proprio). Sinon, ils seront indemnisés, comme le prévoit la loi.
« Des mesures ont été mises en place pour accompagner nos collègues durant la période de transition et chacun recevra une indemnité. De plus, nous verrons à replacer le maximum de collègues dans notre réseau », a confirmé la porte-parole de Loblaws.
Vocation commerciale
Interrogée à ce sujet, Émilie Thuillier, conseillère du district Ahuntsic et leader de l’Opposition à l’hôtel de ville, a tenu à rappeler qu’il y aura une vocation commerciale à respecter si jamais un promoteur se pointait avec un projet. Le bâtiment et le stationnement sont compris dans le Programme particulier d’urbanisme (PPU) Henri-Bourassa Ouest.
« Ils ont annoncé la fermeture du magasin, mais je n’ai rien entendu en ce qui concerne le terrain. Veulent-ils vendre? Je ne le sais pas. Mais advenant un redéveloppement du terrain où se trouve actuellement le magasin, le rez-de-chaussée de l’établissement doit obligatoirement être commercial. La volonté de l’arrondissement est de s’assurer qu’il y ait des commerces s’il y a construction de nouveaux logements », a-t-elle précisé.
Plus de logements…
La conseillère de Projet Montréal dit avoir de la difficulté à comprendre ce qui a poussé Loblaws à fermer son grand marché, surtout sachant que des centaines de logements doivent être construits en face du magasin dans les prochaines années.
Rien n’a transpiré jusqu’ici du côté de Loblaws au sujet de l’avenir du bâtiment et du terrain.
« En ce qui concerne les bâtiments, différents scénarios seront explorés, mais aucune décision n’a été prise pour le moment », a ajouté Mme Héroux dans le communiqué. (Par Alain Martineau) (2015-12-18)
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Pour éviter des délais
A-C offre à la Ville-Centre de faire les travaux des rues artérielles
Rappelons que lors de la réforme du financement des arrondissements, la gestion de plus de 1200 kilomètres du réseau routier artériel avait été transférée au Service des infrastructures, de la voirie et des transports (SIVT) de la Ville-Centre.
Mais, avant même cette réforme administrative, plusieurs arrondissements, dont Ahuntsic-Cartierville, avaient planifié de réaliser des travaux sur certaines de ces rues. Notamment, l’arrondissement voulait terminer les travaux entrepris en 2012 sur les rues Sauvé et Fleury, de même que sur la rue Legendre, depuis 2008.
La programmation 2016 du SIVT ne vise que les rues qui constituaient l’ancien réseau artériel. Ainsi, les élus d’Ahuntsic-Cartierville craignaient que les travaux ne soient pas complétés dans un délai raisonnable.
L’arrondissement a donc offert de faire les travaux sur la rue Fleury entre la rue Clark et l’avenue d’Auteuil; sur la rue Sauvé entre la rue Saint-Charles et l’avenue Hamel; et sur la rue Legendre entre les rues Verville et Tolhurst. L’arrondissement estime que ces travaux sont prioritaires puisque l’état de dégradation de ces rues est avancé et que de nombreux citoyens subissent des inconvénients.
Notons que l’arrondissement fera les travaux et que la Ville-Centre en assumera les coûts. La Ville-Centre conservera la gestion de ces rues du réseau artériel administratif de la ville. L’arrondissement attend une réponse en janvier 2016 et les contrats pourraient être émis en avril 2016. (Par Mélanie Meloche-Holubowski) (2015-12-18)
« Ensemble avec nos nouveaux voisins syriens »
L’importance du dialogue entre les nouveaux arrivants et les Québécois
Une trentaine de personnes ont participé à l’activité et le groupe ne pouvait pas être plus diversifié : des jeunes, des aînés, des gens de la communauté musulmane de Cartierville, des intervenants communautaires et scolaires et même un réfugié syrien arrivé il y a à peine trois mois.
Pendant près de trois heures, les participants ont discuté ouvertement, et même un peu philosophiquement, sur ce qu’une société doit faire pour bien intégrer les nouveaux arrivants, surtout en période intense comme celle que vit le Canada. Des mots tels que générosité, entraide, engagement, participation (implication), ouverture, écoute et souffle ont été entendus.
Sujets de discussion
La discussion a porté, entre autres, sur l’importance de créer des lieux de rencontres, sur la façon de prévenir la ghettoïsation et sur la construction de ponts entre les immigrants et la société d’accueil.
Le conseiller de Bordeaux-Cartierville, Harout Chitilian, a raconté comment son expérience d’immigration au Canada pour fuir la guerre au Liban l’a sensibilisé au fait que la paix sociale est fragile et qu’il faut toujours être vigilant. Des discussions interculturelles, comme celles de dimanche, sont la clé d’une bonne harmonie au sein d’une société, croit M. Chitilian; il a encouragé ces concitoyens à discuter et à échanger entre voisins.
Une jeune participante était heureuse de voir qu’un esprit d’entraide pour aider les réfugiés syriens balaie Montréal. Mais la situation en Syrie lui a rappelé que personne n’est à l’abri de la guerre, des catastrophes et des conflits et qu’un jour, nous pourrions tous, à notre tour, avoir besoin d’aide.
Minorité visible…
Pour sa part, un « Québécois de souche » et résidant de longue date d’Ahuntsic-Cartierville, a dit avoir vécu l’évolution du quartier. « Je fais maintenant partie de la minorité visible! », a-t-il dit en riant. Il espère qu’un dialogue interculturel permettra de conserver l’harmonie qui y règne.
C’est pourquoi il est important de multiplier les occasions pour se rencontrer, estime Ruba Ghazal, présidente du CCDI. « Comme humain, tout changement qu’on vit a besoin d’être préparé. C’est un changement aussi pour les gens qui arrivent d’ailleurs où ils étaient majoritaires, et ici ils sont minoritaires. »
« On a certainement tous des choses en commun, mais quand on ne se connaît pas, on ne le sait pas », a dit Mme Ghazal. Elle ajoute qu’une des premières questions des nouveaux arrivants, outre comment trouver un emploi, est comment rencontrer des gens dans leur nouveau pays.
Petites choses anodines
Le réfugié syrien a d’ailleurs rappelé qu’il ne fallait pas oublier d’offrir de l’aide aux réfugiés pour accomplir des tâches qui peuvent sembler anodines. « J’ai fait le tour du métro plusieurs fois avant de comprendre le système des couleurs. Et je n’avais pas compris au début, qu’ici, les adresses paires sont d’un côté et les adresses impaires, de l’autre », a-t-il raconté.
Enfin, Francine Caron, qui est intervenante communautaire scolaire et qui travaille avec les familles nouvellement arrivées, dit voir régulièrement des jeunes empreints d’humanisme et d’une tolérance exceptionnelle. « Quand on accueille les nouveaux enfants, les autres enfants les attendent avec impatience. J’ai une leçon à apprendre des enfants : ils sont ouverts, ils font confiance, ils s’entraident », dit-elle, en espérant que les résidants d’Ahuntsic-Cartierville accueilleront les réfugiés avec autant d’humanité et de compassion que ses élèves.
(Par Mélanie Meloche-Holubowski) (2015-12-18)
Les Ahuntsicois Elsa Ramos-Gicquel et Hugo Brizard
Partir comme touristes
et revenir en grands voyageurs
La Land Cruiser a déjà 550 000 kilomètres dans la carcasse, mais le couple y tient beaucoup. « La voiture, on ne peut plus s’en débarrasser, indique Elsa. Et le retour sans elle a été extrêmement difficile. C’est comme si on avait besoin de l’avoir parmi nous pour se sentir libres de pouvoir retourner voyager où on veut. »
Reprenant la route où il l’a laissée à Pelotas, le couple remontera par le Paraguay, l’Amazonie bolivienne, le Pérou et l’Équateur, entre autres. Il fera escale pour des randonnées en montagne : rudes montées, de deux jours parfois, avec un sac à dos de 60 litres bien rempli. « C’est affreux, quand on part pour deux jours, c’est comme si on partait une semaine. Mais c’est la façon d’avoir accès à des paysages vierges », révèle Elsa, « et on prend des clichés authentiques », poursuit Hugo.
Ils rêvent d’un rythme plus décontracté que la première fois. « C’est comme si le premier voyage n’avait pas été suffisant », précise Elsa, qui souhaite prendre le temps d’approfondir ses nouvelles amitiés.
Celle qui tient le blogue Roadtriiippp en Amériques projette de l’alimenter de recettes cuisinées avec les gens, et surtout de partager leurs récits liés à ces mets. « On veut donner une autre dimension à ces gens-là. En Colombie ou au Mexique, par exemple, il n’y a pas juste des meurtres et du trafic de drogue, il y a des gens qui ont un grand cœur », fait-elle observer.
La piqûre du voyage
Sont-ils devenus des gens du voyage, des nomades? « Absolument. Le voyage, c’est l’aventure, qui fait sortir du confort… et nous, on veut raviver cette flamme-là », clame Hugo.
Ce goût de l’ailleurs, il a germé à l’été 2011, alors que le couple revenait d’un voyage au Lac-Saint-Jean. L’idée leur est venue de poursuivre toujours vers le sud, d’aller jusqu’au bout de la route.
Le projet s’est concrétisé à l’été 2013, alors qu’ils partaient pour un an, traversant le Canada, les États-Unis et le Mexique en auto, puis zigzaguant dans 17 pays jusqu’à la Terre de Feu.
L’harmonie en trois étapes
Si le retour a été ardu, l’adaptation au voyage dans un habitacle étroit avait aussi demandé son lot d’efforts. « Le premier mois, on est sortis d’ici en tant que touristes, énonce Hugo. Le deuxième, on a essayé de stabiliser le couple et, à partir du troisième mois, on était des voyageurs. » Cette fois-ci, ils se résignent à traverser les mêmes étapes, mais en plus court, espèrent-ils.
Et ils seront quatre : Elsa, Hugo, Jolly Bumper… et le petit être blotti dans le ventre d’Elsa, confie Hugo, de la tendresse plein les yeux, alors que sa compagne rit doucement. (Christiane Dumont) (2015-12-18)
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Un cas de fraude rapporté dans A-C
Succès de la guignolée du Dr Julien
Dans Ahuntsic-Cartierville, des bénévoles étaient présents toute la journée aux coins des rues Fleury et Garnier, ainsi que Fleury et Jeanne-Mance.
Pas moins de 847 000 $ ont été amassés à travers le Québec, selon un bilan provisoire dévoilé le 12 décembre. C’est 15 000 $ de plus que l’année dernière. L’objectif de cette année était toutefois de récolter 1,5 million de dollars et il reste moins d’un mois avant la fin officielle de la guignolée.
Un citoyen dénonce une fausse collecte dans A-C
Le 5 décembre, un homme a sonné à la porte de Frédéric Coutu, qui réside sur la rue Clark, en sollicitant des dons au profit de la Fondation du Dr Julien. M. Coutu ne s’est aperçu du stratagème que le jour officiel de la collecte. « J’ai demandé aux bénévoles du 12 décembre s’ils collectaient aux portes et ils m’ont dit qu’ils ne faisaient jamais cela. Je me doutais bien de quelque chose, mais je n’étais pas sûr parce qu’il (l’homme) portait une carte d’identification avec le logo officiel de la Fondation ».
L’individu – il s’agirait d’un homme dans la quarantaine – aurait poursuivi sa collecte sur les rues avoisinantes. Il avait l’air d’un citoyen « ordinaire », selon M. Coutu.
Ce genre d’événement, bien que peu habituel, est sporadiquement signalé à Montréal. Au cours de cette même semaine, sur Twitter, la Fondation du docteur Julien avait mentionné une possible tentative de fraude dans le quartier, ce que journaldesvoisins.com avait communiqué à son tour à ses abonnés Twitter et Facebook.
La Fondation du Dr Julien récolte des fonds au profit des Centres de pédiatrie sociale en communauté. Ces centres offrent des soins médicaux, des services spécialisés en santé de même que plusieurs activités sportives et culturelles aux enfants, dans un but thérapeutique. La Fondation souhaite poursuivre son expansion au courant des prochaines années. « Nous souhaitons rendre accessibles nos soins de pédiatrie sociale en communauté à 20 000 enfants d’ici cinq ans », a indiqué par voie de communiqué Dr Gilles Julien, fondateur et président de la Fondation.
Il est toujours possible de contribuer financièrement jusqu’au
15 janvier 2016, sur le Web, par téléphone ou par la poste.(Par Thomas Deshaies) (2015-12-18)
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Du chocolat chaud pour établir un dialogue entre citoyens
Plusieurs personnes qui ont pu siroter le breuvage chaud en attendant leur autobus ont été surpris par cette convivialité à laquelle la vie urbaine les a si peu habitués.
Les membres du CCDI ont été témoins de petits miracles : des yeux penchés sur des cellulaires se sont levés, les gens ont enlevé leurs écouteurs et des discussions ont été entamées.
« Au début, je craignais d’essuyer des refus. Ma crainte a rapidement cédé la place à la magie qui s’est opérée au fur et à mesure qu’on distribuait des chocolats chauds et des sourires. Je n’oublierai jamais le regard de cette dame non-voyante qui s’est illuminé lorsque je lui ai tendu une tasse de chocolat chaud. En plein milieu de la rue Salaberry, j’ai eu l’impression de m’être métamorphosée en Amélie Poulain », relate Jessica Bernier, membre du CCDI.
« Ce que vous faites réchauffe vraiment mon cœur. Dans mon pays d’origine, les gens se disent bonjour lorsqu’ils se croisent dans la rue. Ici, c’est beaucoup plus difficile d’établir un contact avec les autres », raconte Andrea qui a partagé un chocolat chaud avec Pierre à l’arrêt d’autobus de la rue Grenet en face du YMCA.
L’expérience a été un succès et le CCDI la reprendra le 21 décembre à 7 heures du matin à l’arrêt de l’autobus 64 sud au coin des rues Grenet et Louisbourg. (Avec les informations du CCDI)
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Les lumières d’Ahuntsic-Cartierville
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