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Le journal-cadeau de Noël
par Julie Dupont (décembre 2013)

Chaque année, lorsque la période des Fêtes approche (à moins de vivre complètement en marge de la société) on vit une certaine frénésie ou une frénésie certaine… On s’arrête parfois pour réfléchir à ce qui est vraiment important et à ce qu’on pourrait faire différemment. On pense souvent à passer plus de temps avec nos proches, nos amis, ou à donner des nouvelles à ceux qui sont éloignés. Mais en cette ère de l’Internet, qui prend encore le temps d’écrire des cartes de Noël?


Pour ma part, depuis mon adolescence, j’entretiens plusieurs amitiés par correspondance : une vraie correspondance avec des lettres et des cartes écrites à la main, ornées de jolis timbres et envoyées par la poste! Mes amies sont en France, en Angleterre, au Mexique… et à Québec! Il y a eu des rencontres aussi, mais plus rares évidemment. Et bien que les courriels fassent maintenant partie de ces relations épistolaires, en permettant d’échanger des nouvelles rapidement au cours de l’année, les « vraies » lettres sont demeurées une part précieuse de nos échanges.

Au début, des cartes de Noël

Pendant bien des années, il y a eu les cartes de Noël, avec des petits mots et des photos de nos enfants qui grandissaient. À un moment donné, j’ai commencé à trouver la tâche plus lourde, avec les cinq enfants, le travail et nos autres occupations. Alors en m’inspirant des petits bulletins que s’échangent des familles éparpillées aux quatre coins des États-Unis, j’ai préparé un petit journal annuel me permettant de donner plus de nouvelles à toutes mes amies, en même temps. La première année ce ne fut qu’une page, avec quelques nouvelles et des photos des enfants… Avec les années, le nombre de pages a augmenté et le contenu s’est enrichi de plusieurs nouvelles, d’anecdotes (notées au cours de l’année sur un babillard!) et de petites bandes dessinées (glanées dans les journaux) illustrant un moment de la vie de famille.

Enfants et péripéties

Rapidement j’ai commencé à l’offrir aussi à ma famille et mes amis plus proches, ainsi qu’à des parents plus éloignés physiquement, comme un petit cadeau pour mieux leur faire connaître les enfants et les péripéties de l’année écoulée (ça aurait été impossible de donner à chacun toutes ces nouvelles, à moins de passer mes journées au téléphone)! Et cela a ainsi permis aux grands-parents, oncles et tantes et amis de mieux connaître nos enfants! Mon petit journal est donc devenu un incontournable du temps des Fêtes.

Malgré Facebook…

Et ce n’est pas Facebook qui y a changé quoi que ce soit, puisque je le fréquente très peu! Mes amies éloignées aiment recevoir la version papier de mon petit bulletin, prendre le temps de s’asseoir pour le lire, le partager avec leurs conjoints, enfants et même leurs propres parents! Ma mère, ma belle-mère, nos tantes âgées sont aussi bien heureuses de cette version papier!

Temps de réflexion

Et puis le temps que je prends pour préparer ce petit journal, en choisissant les photos, les anecdotes, en écrivant les textes, me permet de m’éloigner un peu de la frénésie des Fêtes et de penser à toutes ces personnes que j’aime, et pour qui j’écris cette publication. Je les imagine découvrant les photos des enfants, riant en lisant les anecdotes… et donc profitant eux aussi d’un bon moment grâce à mon « journal-cadeau »… qui s’intitule, je vous le donne en mille : La Marmaille.

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Photocrédit photo : jdv – Philippe Rachiele

Connaissez-vous le principe du garde-manger ?
par Julie Dupont (octobre 2013)
Est-il tentant de trouver des plats pré-cuisinés pour dépanner lors des repas, quand on passe toute la journée à travailler fort à l’extérieur? Oui, certainement! Toutefois, notre collaboratrice nous propose une solution alternative…

Famille, travail, amis, sports et activités, bénévolat… des occupations qui remplissent bien vite un horaire et qui laissent peu de temps pour planifier et préparer les repas familiaux. Alors, on succombe à la tentation et on passe à l’épicerie pour acheter des trucs rapides, en revenant du travail, ou on fait livrer des plats préparés d’un resto du coin… Rien de mal à cela quand c’est occasionnel, mais sinon ça peut vite mettre à mal un budget! De plus, ce ne sont pas nécessairement les repas les plus nutritifs…

Comme je suis une personne bien organisée, on prend souvent pour acquis que je planifie nos repas une semaine à l’avance ou même plus! Faux. J’ai bien essayé, à quelques reprises, mais sans succès. Par contre il y a plusieurs années, quand les enfants étaient petits, j’ai pris connaissance d’un texte d’une mère américaine de six enfants, qui expliquait les mérites du « principe du garde-manger » (pantry principle). Et comme cette méthode permettait des économies et me semblait plus écologique, je l’ai adoptée et adaptée à notre situation.

Prévoir, c’est mieux!

Le plus important, pour respecter cette méthode, est de faire ses achats dans le but de remplir le garde-manger (et le congélateur, la chambre froide, le sous-sol, même l’espace sous les lits si nécessaire!) de nourriture achetée au meilleur prix possible (en tenant compte aussi de critères personnels, par exemple des achats locaux, biologiques ou végétariens, si possible). Dans notre cas les conserves, que je prépare pendant le temps de l’année où les aliments locaux sont à leur meilleur prix, font aussi partie de ce garde-manger.

Pour ce faire, les circulaires et l’internet sont des outils indispensables. Et au début, un petit carnet est utile pour noter les meilleurs prix, les commerces, la fréquence de ces soldes et les périodes de disponibilité (par exemple la dinde avant l’Action de grâce, et le jambon avant Pâques!), mais avec le temps on développe notre mémoire et un instinct des bonnes affaires! Et parfois, on tombe sur des aubaines inattendues sur place.

Combler les espaces vides

Par la suite, on fait l’épicerie dans le but de regarnir le garde-manger, et pas seulement dans le but de faire des repas prédéterminés. C’est une différence subtile, mais importante. Et ce n’est pas réservé qu’aux grosses familles. Un célibataire habitant un petit appartement peut faire ses achats sur ce même principe, en tenant compte de l’espace disponible.

Donc, je planifie le repas du lendemain en « magasinant dans le garde-manger » le soir précédent, ou le matin si je suis à la maison. Je peux ainsi tenir compte des aliments périssables et des restes à utiliser (donc moins de gaspillage), des aliments disponibles au jardin (en saison), du nombre de personnes qui seront présentes, de la température qu’il fera, du temps dont nous disposerons pour la préparation, des aliments à décongeler ou à faire tremper (comme les légumineuses), et du mode de cuisson (par exemple le four, la mijoteuse, le BBQ). Des données qui ne sont pas toutes disponibles une semaine ou plus à l’avance.

Utiliser sa réserve

Ainsi, je décide du repas du lendemain en tenant compte des provisions disponibles. Et si je n’ai pas de poulet dans ma réserve, j’utilise une autre source de protéine. Je cuisinerai du poulet quand j’aurai pu regarnir mon congélateur, au meilleur prix possible… Après tout, j’ai bien d’autres possibilités dans mon « garde-manger »…
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À l’approche de l’automne… (août 2013)
Préservez les saveurs de l’été en déshydratant les aliments


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par Julie Dupont

La fin de l’été approchant, je vous propose une manière originale de préserver les saveurs de l’été : la      déshydratation. Cette technique permet de conserver certains aliments d’une façon différente, par exemple lorsque la congélation ne leur convient pas (certaines herbes), pour les utiliser lors d’excursions, en camping (vu leur faible volume et poids) ou pour obtenir un produit fini original. 

La déshydratation par exposition au soleil est l’un des plus anciens modes de conservation des aliments. Mais, il est plus rapide, pratique et sécuritaire de procéder avec un déshydrateur ou au four!

Bien qu’il soit facile de se procurer en épicerie fruits, tomates, fines herbes séchées et jerky (viande), il est intéressant de faire ses propres essais à partir des récoltes de notre jardin/balcon, ou d’achats locaux et ce,  pour plusieurs raisons .

1- Les aliments déshydratés du commerce contiennent habituellement des sulfites (agents de conservation) auxquels certaines personnes sont allergiques;

2-  Les aliments déshydratés sans sulfites (et en général bios) sont beaucoup plus chers et, dans le cas des tomates, les sulfites sont souvent remplacés par du sel;

3-  Les fruits et légumes de saison sont achetés localement et à meilleur prix;

4- Finalement, il est possible de faire sécher des aliments qui ne sont pas disponibles dans le commerce et de réaliser des trucs originaux! Pour ce faire, un déshydrateur est l’outil idéal, mais il est possible d’utiliser avec succès le four (idéalement à convection sinon il faut insérer un torchon roulé ou le manche d’une cuillère de bois dans l’entrebâillement de la porte afin de permettre une bonne circulation de l’air).    



Comme la durée requise varie selon l’épaisseur des aliments, le taux d’humidité ambiant et le four, il faut faire des essais et surveiller le séchage de temps en  temps, en y allant par des périodes de 30 à 60 minutes à four très doux (150-170 F).

Commencez par des aliments simples comme les petits fruits, qui exigent peu de préparation et qui seront délicieux dans les céréales, yogourt et crème glacée : framboises et bleuets entiers, fraises tranchées. Augmentez ensuite la complexité, par exemple.

Chips de patate douce:  éplucher et couper  3-4 patates douces en tranches très minces (à la mandoline ou à l’économe). Dans un bol, bien mélanger les tranches avec 10-15 ml d’huile et 5 ml de paprika fumé (ou cari) ou autres assaisonnements ou fines herbes au goût. Déposer sur une plaque à cuisson recouverte de papier parchemin. Laissez sécher à four très doux (150-170 F) environ 2 à 3 heures.

Assaisonnement à la tomate: éplucher 5 tomates pour en obtenir la peau avec un peu de chair (à l’aide d’un économe ou couteau tranchant). Le reste de la chair sera utilisé pour autre chose. Couper une gousse d’ail épluchée en lamelles très fines. Nettoyer et assécher une grosse poignée d’herbes fraîches au goût (persil, ciboulette, thym, etc.) et placer le tout sur une plaque de cuisson recouverte de papier parchemin. Faire sécher à feu très doux (150-170 F) plusieurs heures (il faudra surveiller). Lorsque le tout est bien sec et refroidi, ajouter du sel au goût et passer le tout au moulin à café jusqu’à texture désirée (ou si vous êtes très patient, vous pouvez utiliser un mortier!). Vous obtiendrez un mélange aromatique unique, délicieux dans les omelettes par exemple, ou qui fera un cadeau original.

D’autres exemples : poudre de framboises ou de bleuets, poudre de champignons, poudre de poivrons rouges doux ou forts (les fruits ou légumes séchés étant passés au moulin à café), popcorn de chou-fleur, jerky de poulet ou de bœuf, pâtes de fruits. Pour d’autres possibilités, allez faire un tour sur internet et consultez les excellents volumes suivants à la bibliothèque :

Références :

La gastronomie en plein-air, Odile Dumais, édition Québec-Amérique, 2005

Délices déshydratés, Linda Louis, édition La Plage, 2012

Déshydrater les aliments, Catherine Moreau, édition Alternatives, 2011

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Sur mon balcon, je cultive !        (juin 2013)
Des jardinières alimentaires


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Mur de fines herbes du rest. Le St-Urbain, été 2012

Par Julie Dupont

Le jardinage urbain est dans l’air du temps dans les grandes villes du monde. De nombreux projets innovateurs permettent la culture de légumes, par exemple les jardins sur les toits, sur les murs ou en contenants, malgré la rareté des terrains.

Dans Ahuntsic, vous avez peut-être entendu parler des Fermes Lufa, qui gèrent d’immenses serres sur le toit de manufactures près du Marché Central, ou du jardin mural de fines herbes, que le resto Le Saint-Urbain a cultivé sur son mur extérieur donnant sur la rue St-Urbain, l’été dernier.

Des contenants tout simples

À plus petite échelle, et sans entreprendre de grands travaux, il est possible de créer son propre petit potager, sur un balcon ou dans une cour, à l’aide de contenants. Pour certains, cela permettra d’avoir des légumes frais, à moindre coût, à portée de la main; pour d’autres, des légumes biologiques; et pour tous, en prime, d’enjoliver son balcon ou sa cour par cette verdure. 

Pour les mordus de jardinage qui ont déjà leur potager (j’en suis!), cela permet de cultiver plus de variétés sans augmenter la surface du potager lui-même… et de déplacer les contenants à notre guise pour maximiser la culture ou verdir un petit coin moins accessible. Il existe des contenants traditionnels dans les jardineries mais aussi des contenants innovateurs (par exemple les sacs Smart Pots, en géotextile, également disponibles par Internet).

Le défi de l’arrosage

Une découverte récente pour moi? Les bacs à réserve d’eau. Car le défi de la culture des plantes potagères en contenants, mis à part le type de terreau et la fertilisation, est l’arrosage. Les contenants nécessitent un arrosage fréquent et même quotidien pendant les périodes les plus chaudes. Les bacs à réserve d’eau permettent de ne pas arroser pendant deux à trois jours, selon les types de bacs, car la réserve d’eau alimente les plantes par capillarité. 

Les contenants à réserve d’eau sont parfois disponibles en jardinerie mais aussi par Internet (par exemple les « trousses prêtes à pousser »). Mais si vous êtes un petit peu bricoleur ou débrouillard vous pouvez en confectionner à peu de frais et facilement avec des seaux, de vieux bouts de tuyaux (de plomberie ou de vieil aspirateur… 

 Les précieux pollinisateurs

Ces contenants seront alors parfaits pour cultiver quelques plants de tomates, de laitue, et de fines herbes, bien sûr! N’hésitez pas à mélanger plantes potagères et fleurs (comestibles si vous le pouvez, pourquoi pas?!) car ces dernières sont importantes afin d’attirer les insectes pollinisateurs. Vous aurez ainsi un jardin pour la vue… et l’estomac! 

Références et liens:

Le jardin écologique, Yves Gagnon, 2008.

La campagne au balcon, C. Nuridswany.

SmartPots: www.urbainculteurs.org

Trousses prêtes à pousser:

http://archives.rooftopgardens.ca/

http://www.rootsimple.com/2013/05/federico-tbns-self-irrigating-pots/

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Réparer au lieu de jeter?  (mars 2013)

Pourquoi pas!

par Julie Dupont

Ma mère de 81 ans est une excellente couturière, et cela depuis sa prime jeunesse. Il s’agit pour elle d’un passe-temps, au même titre que la cuisine. Elle consacre beaucoup de temps à l’un comme l’autre, et elle aime ça!

Au cours de sa vie, elle a sûrement cousu des centaines de vêtements, des créations exclusives, dont deux robes de mariée et des manteaux d’hiver!

Toutefois, une de ses plus grandes satisfactions consiste à transformer ou réparer vêtements et articles divers. Elle a donné une seconde vie à bien des sacs à dos, sacs de couchage et manteaux, étant très habile à remplacer les fermetures éclairs!

Pas 80 dollars?!

Pour ma part, je n’ai pas cultivé cette habileté par manque de temps, et, bien sûr, parce que ma mère peut le faire pour moi, chanceuse que je suis! Il faut dire que mes frères et sœur en profitent aussi, de même que tous les petits-

enfants (maintenant, grands!) de la famille… Heureusement, j’ai hérité de sa motivation! Avant de jeter ou de remplacer un article, j’essaie de voir s’il est possible de le réparer (mais je ne parle pas ici de gros électroménagers!).

Dans certains cas, c’est facile : un peu de colle et c’est réglé. Par exemple, pour les semelles décollées et les petits trous dans les chaussures, il n’y a rien comme le Shoe Goo!

Pour les cas plus complexes, l’Internet est un outil très efficace : récemment, sur Google, j’ai trouvé des directives simples pour réparer gratuitement notre imprimante à jet d’encre qui affichait un message d’erreur, alors qu’un technicien demandait 80 $ pour une simple évaluation…

Soutenir localement

Parfois la motivation et l’habilité ne suffisent pas: il faut faire affaire avec un spécialiste qui possède des compétences, de l’expérience et les outils appropriés. Le jeu en vaut la chandelle quand il s’agit de conserver plus longtemps un article qui nous plaît beaucoup, qui a coûté cher ou simplement par souci écologique ou d’économie.

Il y a plusieurs de ces spécialistes dans notre quartier : cordonniers, couturières (souvent chez les nettoyeurs de vêtements), réparateurs d’ordinateurs, bijoutiers, ébénistes, marchands ou réparateurs de vélos, aiguiseurs de couteaux, etc

Des sources d’information utiles à ce sujet sont Le répertoire des adresses du réemploi (site de la ville de Montréal, aussi disponible en version papier gratuite à la bibliothèque) et Le consommateur averti de Montréal (www.smartshopping montreal.com). Ce dernier contient une liste détaillée de réparateurs en tout genre de la grande région de Montréal et il est disponible en prêt à la bibliothèque.     

Tout un savoir-faire

Tout en conservant plus longtemps ces articles qui nous sont utiles et en soutenant les commerçants et les artisans locaux qui possèdent un savoir-faire souvent inépuisable, réparer au lieu de jeter est, ultimement, un geste bénéfique pour l’environnement, car il permet de réduire la quantité d’objets qui finiront leur cycle de vie dans un site d’enfouissement….
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Le gaspillage alimentaire sur la sellette (janvier 2013)
L’éviter pour mieux épargner!


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En début d’année, après les excès de la période des Fêtes, c’est souvent le temps de prendre de bonnes résolutions que ce soit pour l’exercice physique, l’alimentation, la santé, l’épargne (la période des REER est proche!) et particulièrement lorsqu’on prend connaissance du solde de notre carte de crédit et de notre poids sur le pèse-personne…

Gros gaspillage

De récents reportages dans les médias sur le gaspillage alimentaire m’ont fait réfléchir au lien qui existe entre ces diverses bonnes résolutions. Selon Statistique Canada, chaque Canadien gaspillerait 183 kg de nourriture par an. Imaginez la quantité que cela représente pour une famille de quatre personnes!

Bien sûr, du point de vue de l’écologie, c’est un énorme gaspillage de ressources (culture, élevage, préparation, emballage, transport, vente, etc.).

L’auteur Tristram Stuart, (www.tristramstuart.co.uk), rapporte, dans Waste,  que 10 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) des pays industrialisés sont imputables au gaspillage alimentaire. C’est un problème complexe, bien sûr, qui inclut autant les producteurs et les commerçants que nous, consommateurs. La question fait réfléchir sans aucun doute, surtout quand on songe aux habitants des pays pauvres qui sont sous-alimentés et, plus près de nous, aux Montréalais moins favorisés qui ne mangent pas à leur faim.

De l’épargne bienvenue!

Mais pense-t-on au gaspillage économique personnel que cela représente? Diminuer le gaspillage alimentaire au sein de notre famille nous permet de réduire nos dépenses et, aussi, d’augmenter notre taux d’épargne… (peut-être aussi de contribuer à un projet venant en aide aux pays plus pauvres).

Comment procéder? En maximisant certaines stratégies d’achat, d’inventaire, de rotation, de conservation (congélation, conserves) et d’utilisation des aliments, ce que j’appelle l’efficacité alimentaire. Parce que, souvent, les aliments ont été oubliés avant d’être jetés… et je suis la première à faire mon mea-culpa ! 

Bien sûr, il est nécessaire de prendre le temps de bien planifier nos achats, de faire régulièrement le ménage du frigo, du garde-manger et du congélateur. Mais ces aliments que nous jetons à la poubelle, n’avons-nous pas travaillé fort pour les acheter?

Alors, diminuer notre gaspillage alimentaire, n’est-ce pas une bonne façon de faire d’une pierre deux coups?

(Lien utile: www.sauvetabouffe.org)


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L’aiguille dans l’enclos de sapins… (Décembre 2012)

La décoration des Fêtes…

Par Julie Dupont

Même avant que la neige enjolive (ou non!) notre quartier, les décorations de Noël apparaissent dans nos rues… et peut-être même dans vos maisons? Alors, à moins que vous ne fêtiez pas Noël ou que vous quittiez la ville pendant cette période, vous aurez sûrement quelques préparatifs à faire. Et si vous êtes encore à l’étape de la réflexion, voici quelques idées pour un Noël plus écolo et durable :

Sapin naturel ou sapin artificiel?

Les sapins naturels semblent avoir la cote dans notre quartier. Bien sûr, leur apparence et leur odeur sont agréables. Mais, à cause du coût annuel et de notre horreur pour les aiguilles sèches, notre famille a adopté le sapin artificiel. Au tout début, par nostalgie, nous avons réutilisé le vieux sapin « bleu métallique années 60 » de mes parents. Quand il a rendu l’âme –après un total de 35 ans de loyaux services — nous avons hérité d’un autre sapin artificiel familial, vert traditionnel et plutôt neuf. Mais est-ce plus écolo qu’un sapin naturel?

D’après une étude de la firme ELLIPSOS (www.ellipsos.ca), spécialistes en développement durable, le sapin naturel est plus écologique que le sapin artificiel, car sa production, son transport et sa destruction (surtout transformé en compost par la ville) émettent moins de gaz à effet de serre et gaspillent moins de ressources naturelles. Quant à l’artificiel, il n’a pas que des défauts. Toutefois, pour égaler le sapin naturel, on doit le conserver au moins 20 ans! Fiou! Ma famille a passé le test! Il y a parfois du bon à être conservateur…

Et si vous n’avez pas ou plus envie de décorer un sapin, il y a d’autres possibilités :

· une de vos plantes vertes pourrait faire office de support à décorations (!);

· un bouquet de branches d’arbres, dans un joli pot également (et les arbres matures d’Ahuntsic génèrent un grand nombre de ces branchettes, qu’on peut ramasser sur les trottoirs en se promenant, ou dans les parcs;

· les jardineries et les détaillants de sapins naturels offrent aussi des bouquets de branches, naturelles ou colorées.

· un mini village de Noël, réutilisé chaque année, déposé sur un piano ou une étagère peut créer à lui seul l’ambiance de Noël;

… et au pire, une jolie guirlande et quelques boules sur un abat-jour feront l’affaire !

Joyeuses Fêtes !!
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Portez-vous le carré orange ? (octobre 2012)
Par Julie Dupont


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Fin octobre… le temps se rafraîchit, les feuilles colorées jonchent les pelouses et les plate-bandes, et les citrouilles « poussent », nombreuses, sur les perrons et balcons d’Ahuntsic Ouest, parmi les décorations d’Halloween! Mais une fois cette belle fête passée, plusieurs d’entre elles se retrouvent dans les ordures ou dans les tas de feuilles accumulées aux coins des rues, en attente d’être ramassées pour le compost municipal…

Quel gaspillage! La citrouille est pourtant un fruit qui peut servir à de nombreuses recettes, tant salées que sucrées.

Les petites citrouilles peuvent servir de « bols à soupe » individuels… Plus volumineuse, la citrouille peut servir de soupière à un délicieux potage qui cuira au four…

Penser à plus tard

Il n’est pas compliqué de transformer la citrouille en purée pour un usage ultérieur. La méthode la plus simple est de la couper en deux ou en quatre, de placer les morceaux sur une plaque avec rebord, d’y ajouter un peu d’eau et de faire cuire au four à      325 degrés Fahrenheit pendant environ 1 heure.

Une fois les morceaux refroidis, il est facile de les peler et de passer les cubes de chair au robot avec un peu d’eau. Cette purée se congèle en contenants ou en sacs et se conserve ainsi plusieurs mois.

Utilisation diverse

Du potage à la crème brulée, en passant par le pain ou les biscuits, les utilisations de cette purée sont nombreuses! Plusieurs beaux livres québécois récents offrent des recettes variées ayant pour thème la citrouille, de la famille des courges : Le temps des courges, Les courges dans votre assiette et Sous le charme des courges et des citrouilles.

Saviez-vous que la sauce aux prunes qui agrémente les egg-rolls ou les croquettes de poulet contient principalement de la chair de… citrouille? Vous pouvez trouver une recette de cette sauce dans le livre de Louise Gagnon, Sous le charme des courges et des citrouilles.

Et un carré orange, un!

Finalement, portez-vous le carré orange? C’est un symbole d’appui au « M.E.R.C.I.S. » : « Mouvement Éco-responsable pour la Réhabilitation des Citrouilles Injustement Sacrifiées » (http://boucheesdoubles.net/2012/10/portez-vous-le-carre-orange/), initiative de Louise Gagnon, auteure du volume cité précédemment.

Joyeuse Halloween!
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La piqûre des conserves-maison (août 2012)
Mettez-vous l’été en conserves? Vous devriez !
Par Julie Dupont


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Les conserves bien rangées de Julie

Il
fut une époque où faire des conserves permettait de faire des réserves de
légumes, de fruits et même de viande afin d’avoir des provisions pour les
saisons à venir. Le congélateur n’existait pas, non plus que les supermarchés
offrant des fraises et des tomates même en hiver… Mais les besoins ont évolué
et peu de familles ont continué à faire ces conserves qui n’étaient plus
essentielles.

Le ketchup de grand-maman

Personnellement
j’ai commencé à faire des conserves à l’adolescence afin de continuer à
savourer le bon ketchup de ma grand-mère avant qu’elle ne disparaisse avec son
secret.

Jeune
adulte, et vivant en appartement, ma collection de recettes de conserves s’est
enrichie au fil de mes lectures de livres de recettes et j’ai vraiment eu la
« piqûre ».

Je
fais des conserves toute l’année, mais plus particulièrement à la fin de l’été
afin de profiter des légumes locaux abondants et moins chers. Et mes conserves
maison ont toujours été un cadeau très apprécié…

Les conserves-tendance…

Maintenant
faire des conserves est redevenu « tendance », comme on le constate
en écoutant les émissions portant sur la cuisine et en consultant les nombreux
livres et blogues à ce sujet.

Par
exemple, des amis se réunissent pour une « fête de la tomate » et se
partagent ensuite le fruit d’une journée de travail (sauces, tomates entières,
etc. ). Ou encore la créativité des « canneux » se dévoile par
des recettes plus « actuelles » comme une marmelade d’oignons à la
coriandre ou une confiture framboise/chocolat noir…

 Si
vous cuisinez un peu, rien de plus simple que de faire quelques conserves pour
offrir en cadeau ou pour savourer vous-même… en suivant les directives modernes
et sécuritaires.

Pour
vous lancer, voici d’excellentes références :

www.conserves.blogspot.com  (extraordinaire site de Vincent Rivard, un
Montréalais : mon idole!)

www.conserves-maison.com (forum
québécois lancé par Vincent et Manon)

Guide Bernardin de mise en conserve (chez Canadian
Tire)


Pour
plus de recettes : Le grand livre
des conserves
(Bernardin) et www.bernardin.ca

NDLR : Pour Julie, faire des conserves est plus qu’un
passe-temps, c’est un plaisir! Elle 
travaille pourtant à temps plein et a cinq enfants, dont le plus jeune a
16 ans. Ce qui devait être, au début, une activité par souci d’économie et pour
garder vivaces les souvenirs des légumes et des fruits frais de l’été, est
devenu une véritable passion. Ainsi, elle prend toujours deux semaines de
vacances,  fin août, pour cuisiner ses
conserves-maison et ce, depuis de nombreuses années.


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Un marché public à proximité (août 2012)
Par Julie Dupont

Depuis le 16 juin, nous avons accès à un marché public au Marché central, pas trop loin du quartier. Situé à la Place des producteurs, là où l’on pouvait déjà se procurer des fleurs, ce nouveau marché public nous permettra d’acheter des produits maraîchers du Québec directement des producteurs. Et le stationnement est gratuit…

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Connaissez-vous « Freecycle » ? (Juin 2012)

Par Julie Dupont

Amatrice de bazars et ventes-débarras, j’ai bien du mal à ne pas « zieuter » un article mis au bord de la rue par un voisin qui s’en défait, attendant sagement le passage des éboueurs… (l’article, pas le voisin!). C’est ainsi que nous avons garni notre chambre froide de diverses étagères qui font bien notre affaire… Par contre, lorsque j’aperçois des « trésors » dont je n’ai pas besoin, je me désole de constater qu’ils iront probablement renflouer un site d’enfouissement qui en a encore moins besoin que moi.

C’est donc avec grand plaisir que j’ai découvert, il y a quelques années, le réseau internet Freecycle™ qui permet à des personnes habitant la même ville d’offrir gratuitement des trucs dont ils n’ont plus besoin ou de faire un « appel à tous » afin de trouver un article plutôt que de l’acheter à l’état neuf. Nouvelle forme de récupération, réponse à la surconsommation, simplicité volontaire, manière d’économiser ? Freecycle™  est un peu tout ça.

À Montréal, le réseau est très actif et plusieurs résidants d’Ahuntsic en sont membres (les annonces précisent le quartier). Tapez l’adresse suivante http://groups.freecycle.org/freecyclemontreal/  pour vous inscrire au réseau. Qui sait? Nous aurons peut-être le plaisir d’entrer en contact lorsque vous répondrez à ma prochaine annonce!

 



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