DERNIÈRE HEURE
La libérale Mélanie Joly bat Maria Mourani dans Ahuntsic-Cartierville


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Mélanie Joly à son arrivée au local électoral pour fêter sa victoire et remercier ses bénévoles. (Photo : Philippe Rachiele)

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Mélanie Joly et Justin Trudeau, lors du passage du chef libéral le jeudi 15 octobre au local de campagne d’Ahuntsic-Cartierville rue Fleury Est. (Photo : Philippe Rachiele)
C’est la candidate libérale, Mélanie Joly, qui a remporté la circonscription d’Ahuntsic-Cartierville, hier soir, par 9212 voix, soit avec 46,6% des votes.

Maria Mourani, députée sortante, et candidate du NPD, a fini deuxième avec 30% des voix. Elle est suivie de Nicolas Bourdon, du Bloc Québécois avec 13,4%, puis de Wiliam Moughrabi, du Parti conservateur, avec 7,4% des votes, de Gilles Mercier, du Parti Vert, avec 2,1% des votes. 

L’écart s’est creusé rapidement en début de soirée entre Mélanie Joly et la candidate néodémocrate Maria Mourani. 

En entrevue à Radio-Canada, Mme Joly a dit que le PLC a réussi à gagner un gouvernement majoritaire parce que le plan de match pour la campagne électorale était « progressiste et a su charmer les Québécois. » Le PLC n’est plus le même parti qu’il y a 10 ans, a-t-elle ajouté. « On a appris de nos erreur et on a rebâti le part de la base, rebâtir la crédibilité du parti. »

Dans Bourassa, Emmanuel Dubourg, du Parti libéral, a remporté de nouveau la circonscription haut la main, avec plus de 15 000 de plus que le candidat bloquiste, Gilles Léveillé (17,2%). La candidate néodémocrate a obtenu 14,9% du vote; le Conservateur, Jason Potasso-Justino, a obtenu 9,2% et le candidat vert, Maxime Charron, a obtenu 2,2% des votes. (Mélanie Meloche-Holubowski)

*Ne manquez pas notre mag papier cette semaine et la semaine prochaine, pour plus de détails. Aussi: nos Actualités Web vendredi 23 octobre.

LES RÉSULTATS SELON ÉLECTIONS CANADA
(2015-10-20-8:35)

Entrevue avec Mélanie Joly

« Ça me fait plaisir d’avoir eu la confiance des gens d’Ahuntsic-Cartierville. » – La nouvelle députée libérale Mélanie Joly

Posté par Radio-Canada Information sur lundi 19 octobre 2015

Lisez notre dossier spécial élections dans notre magazine papier en cliquant ici!
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Pour écouter le débat organisé par le journaldesvoisins.com le 23 septembre cliquez ici.

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Lisez les articles publiés à l’occasion des élections ci-dessous (les plus récents en premier)

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ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2015
Votes protestataires à visage couvert 

À l’instar du reste du Québec, Ahuntsic-Cartierville n’a pas échappé aux électeurs qui se sont masqués en signe de protestation contre le droit de vote à visage couvert, lors du scrutin par anticipation. Ce fut le cas notamment de deux résidantes de Cartierville, que journaldesvoisins.com a contactées cette semaine pour connaître leurs motivations.

« Pour moi, c’est absurde et c’est complètement inacceptable dans une société démocratique, moderne comme la nôtre », a déclaré Claudette Boulianne Delisle, résidante de Cartierville, pour expliquer sa décision de voter à visage couvert en protestation contre le droit de vote en niqab. Arguant que le visage est le miroir des émotions et qu’il n’est donc pas envisageable qu’il soit couvert dans des situations aussi importantes que la cérémonie d’obtention de la citoyenneté canadienne ou l’exercice du droit de vote, Mme Boulianne Delisle a indiqué espérer que le gouvernement fédéral change cette loi.

La deuxième résidante de Cartierville qui s’est également présentée le visage intégralement voilé – en guise de protestation – pour voter au Centre communautaire arménien vendredi dernier, a souligné, sous couvert de l’anonymat, avoir voulu montrer que, dans de telles conditions, les élections fédérales deviennent « une farce ». « Si tout le monde se met à voter masqué, c’est un cirque », a fait valoir cette électrice.

Profitant de l’occasion pour remercier de tout cœur les immigrants qui votent à visage découvert, en respectant la « culture démocratique québécoise », cette dame a également expliqué ne pas partager le point de vue des chefs des partis fédéraux, qui voient dans le niqab « un enjeu minime ». « Cela touche profondément notre identité collective et ici, au Québec, nous voulons une société laïque. Il faut travailler dans ce sens-là », a soutenu l’électrice, en notant que la pratique religieuse devait être réservée à la sphère privée et aux lieux de culte.

Réactions des candidats

Joints par journaldesvoisins.com, les candidats de la circonscription d’Ahuntsic ont exprimé leurs positions sur le sujet.

Le candidat du Parti conservateur (PCC), William Moughrabi, a réitéré la position de son parti en faveur d’une modification de la loi actuelle qui permet le vote à visage couvert. « Nous sommes prêts à faire ces changements-là et on a dit que dans les 100 premiers jours d’un gouvernement réélu conservateur, on va mettre en place une loi pour régulariser le choix de faire un vote ou l’assermentation à visage découvert, ça, c’est certain », a déclaré M. Moughrabi.

De son côté, le candidat bloquiste, Nicolas Bourdon, a souligné le désaccord de son parti avec une telle forme de protestation (se voiler ou se déguiser). « On a dit que le niqab ne doit pas être porté lors du vote. C’est sûr que d’autres choses non plus : sacs de poubelles, des masques, etc. Donc, on n’encourage pas du tout cette pratique, et on la condamne », a déclaré M. Bourdon en faisant remarquer, en outre, que cela générait des délais. « Le vote doit être un moment sérieux et solennel. Donc, on n’est pas d’accord avec ça », a-t-il ajouté.

De son côté, François Fournier, porte-parole de la candidate libérale, Mélanie Joly, a souligné que le vote à visage couvert relève de la compétence d’Élections Canada. « Si Élections Canada, ne voit pas de problème avec cela, nous, non plus. On se concentre sur d’autres choses que le niqab. L’important, c’est qu’il y ait le plus de monde possible qui aille voter », a résumé M. Fournier.

La candidate du NPD, Maria Mourani, s’est exprimée ainsi sur le sujet par le truchement de son comité de campagne : « J’ai toujours considéré l’action citoyenne importante. Dans une démocratie, il est sain de s’exprimer pour faire savoir son désaccord dans la mesure où cela respecte la loi et la paix sociale. Le plus important, c’est de voter. »

Invité à commenter cette situation, le candidat du Parti vert du Canada, Gilles Mercier, n’avait toujours pas rappelé journaldesvoisins.com au moment où nous mettions sous presse, ce jeudi.

Ce que dit la loi

À noter que la loi fédérale permet aux électeurs de voter à visage couvert depuis 2007. Le vote par anticipation aux présentes élections fédérales s’est déroulé du 9 au 12 octobre inclusivement. Selon Radio-Canada, sur ces quatre jours, un total de plus de 3,6 millions de Canadiens se sont rendus aux urnes, soit une hausse considérable du vote par anticipation, chiffrée à 71 % par rapport à 2011.

​Dans Ahuntsic-Cartierville, selon des données obtenues par Radio-Canada, c’est près de 10 % des électeurs qui se sont prévalus de leur droit de voter par anticipation. Toutefois, les données de Radio-Canada ne vont pas jusqu’à préciser le pourcentage d’électeurs qui se sont prévalus de leur droit de vote à visage couvert lors des journées de vote par anticipation. (Par Rabéa Kabbaj)(2015-10-16)
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ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2015
Soirée chaude en perspective
Il faut d’abord aller voter!

Le fameux 19 octobre dont on parle tant depuis des mois et des mois, avec la tenue d’élections à date fixe, arrive enfin.

Lundi, à moins que l’exercice n’ait déjà été chose accomplie, les électeurs seront appelés à se déplacer pour aller voter. C’est la démocratie et il y a de quoi en être fier quand on regarde ce qui se passe dans certains coins de la planète où les principes de liberté sont pour le moins bafoués, ridiculisés, passés dans le tordeur.
Pour savoir où se rendre pour exercer son droit de vote, généralement dans une école près de chez eux, les gens n’ont qu’à consulter la carte de l’électeur qui leur a été distribuée par courrier le mois dernier ou appeler Élections Canada.

Longue campagne

Alors qu’on s’attendait à la dissolution du Parlement au début septembre, le premier ministre sortant Stephen Harper en a décidé autrement en allant voir le gouverneur général au début d’août pour lui demander d’agir sur le champ.

Conséquence : on a dû composer avec une très, voire trop, longue campagne électorale de 78 jours, une période qui aura coûté des dizaines de millions de dollars supplémentaires alors qu’à l’heure du Web, l’information circule à la vitesse de l’éclair contrairement à une époque pas si lointaine où même les segments de tournage télé étaient expédiés en autobus express pour Montréal.

Mais, peu importe, tout le monde, sauf de rares exceptions, est heureux d’en finir.

Vote par anticipation

Un des faits marquants de la campagne sur le plan organisationnel aura été le vote par anticipation qui, cette année, aura duré quatre jours au lieu de trois; un record a été enregistré au pays.
Dans Ahuntsic-Cartierville, 10 722 électeurs ont voté avant la journée officielle de votation, soit près de 10 % de l’électorat. Du jamais vu.
Dans Bourassa (circonscription voisine à l’est d’Ahuntsic où l’on trouve, en gros, des résidants du Sault-au-Récollet entre les rues Papineau et Saint-Michel), beaucoup moins, soit 7206.

Mais il est difficile de faire des comparaisons avec l’élection précédente, car on avait une journée de plus pour voter et les délimitations des circonscriptions ne sont plus les mêmes. De plus, on avait eu droit à une élection partielle dans Bourassa après la démission de Denis Coderre, qui a quitté son siège de député pour aller officier au municipal.

Notons que des gens pouvaient aussi exercer leur droit de vote par la poste et qu’il y avait des bureaux pour voter en plus, mardi dernier. Bref, la tendance est de plus en plus forte pour voter avant le jour J.

Vote étudiant

Aussi, Élections Canada avait ouvert des bureaux à l’essai sur 38 campus étudiants au pays.

Le Collège Ahuntsic (le seul parmi les établissements francophones préuniversitaires au Québec) a été sélectionné compte tenu de sa taille (plus de sept mille étudiants, dont beaucoup d’électeurs qui voteront pour la première fois) et de son accessibilité (bien localisé).

Au total, 70 231 électeurs se sont inscrits et ont voté à ces bureaux au pays, souvent dans de grandes universités. On peut dire sans crainte de se tromper que plusieurs centaines de cégépiens ici se sont prévalus de cette belle occasion de s’inscrire et de voter.

Résultats des élections

Journaldesvoisins.com sera très présent le soir du scrutin. En raison de modifications apportées à la Loi électorale du Canada, à l’heure du Web, il est désormais permis de communiquer partout au Canada les résultats préliminaires du soir de l’élection au fur et à mesure qu’ils sont annoncés. Pas besoin d’attendre que les bureaux ferment dans l’Ouest pour diffuser les résultats.

Les résultats pour Ahuntsic-Cartierville seront diffusés par nos comptes Twitter et Facebook. En fin de soirée, des textes complets avec photos seront publiés sur journaldesvoisins.com et sur nos autres plateformes. Un plan de match a été établi pour couvrir la soirée électorale de chaque candidat dans Ahuntsic-Cartierville.

Nous sommes heureux de constater que les électeurs et candidats de la circonscription Ahuntsic-Cartierville vivront une belle soirée électorale, lundi. Plusieurs prévoient l’une des luttes électorales des plus serrées ici et, peut-être, une surprise comme dans plusieurs autres « comtés » au Québec. (Par Alain Martineau) (2015-10-16)
 
Pour consulter le site d’Élections Canada, cliquez ici.
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LES CANDIDATS D’AHUNTSIC-CARTIERVILLE
(À L’OUEST DE LA RUE PAPINEAU)


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(Source : Élections Canada)

LES CANDIDATS DE BOURASSA
(À L’EST DE LA RUE PAPINEAU)


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(Source : Élections Canada)
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ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2015
Campagne dans Bourassa

Qui profitera de la dispersion du vote parmi les huit candidats qui s’affrontent?

Certains électeurs d’Ahuntsic auront une surprise (bonne ou mauvaise?) en allant voter lundi prochain. Ils se rendront compte que les candidats qui se présentent ne sont pas les Joly, Mourani ou Bourdon…

C’est que Bourassa est devenue une circonscription remodelée pour laquelle on a arraché le secteur de Sault-au-Récollet à Ahuntsic (gracieuseté notamment du député libéral de Saint-Laurent, Stéphane Dion, et de l’abandon du secteur par certains) pour « équilibrer » le nombre d’électeurs à l’ouest de la circonscription de Saint-Laurent.

Bref, Bourassa, qui correspond en gros à l’arrondissement de Montréal-Nord, a aussi en son sein une portion d’Ahuntsic, le Sault-au-Récollet, tout ce qui est à l’est de l’avenue Papineau. Avant, le secteur entre Papineau et l’avenue Larose près de Saint-Michel était dans Ahuntsic.

Beaucoup de candidats

Pas moins de huit candidats tentent de devenir député. Des candidats des partis traditionnels certes, mais aussi plusieurs « marginaux ».

Chose un peu surprenante, il n’y a pas de candidat Rhinocéros (formation rigolote qui se moque du système politique d’un océan à l’autre), mais l’on compte un marxiste-léniniste, un candidat du parti Forces et démocratie (axé sur les régions) et une indépendante (battue à l’investiture néo-démocrate).

Les autres, soit le néodémocrate, le bloquiste, le conservateur et le Vert ont dû ramer fort pour cette campagne 2015, car la circonscription, autrefois représentée par l’actuel maire de Montréal, Denis Coderre, est un bastion libéral depuis près de 20 ans. Avec une forte communauté issue de l’immigration, il serait surprenant de voir le libéral Emmanuel Dubourg passer le flambeau à quelqu’un d’autre.
Élu lors de la partielle de 2013 pour remplacer M. Coderre, M. Dubourg avait presque raflé les 50 % des voix pour obtenir la circonscription, et ce, malgré la controverse relative à son départ de l’Assemblée nationale. M. Dubourg est un ancien député libéral au provincial qui avait démissionné de ses fonctions, car il avait des ambitions sur la scène fédérale.

Cela lui avait permis d’empocher la généreuse allocation de transition prévue, soit près de 100 000 $. Tout ça moins d’un an après sa réélection comme libéral au provincial dans Viau. Mais les électeurs, qui font pourtant montre de cynisme envers ce genre de culture politique, ne semblent pas lui en avoir tenu rigueur.

Le libéral avait raflé plus de 48 % des voix des électeurs, contre 31 % au NPD. Le Bloc québécois, représenté par Daniel Duranleau, ex-président de la Commission scolaire de Montréal qui a travaillé au bureau de l’ex-députée Diane de Courcy dans Crémazie, sous le règne de Pauline Marois, avait terminé troisième avec un maigre 13 % des suffrages.

Cette fois le Bloc est représenté par Gilles Léveillé, un ancien journaliste à Radio-Canada et au quotidien Le Devoir. Jason Potasso-Justino va au bâton pour le Parti conservateur. Pour sa part, Dolmine Laguerre représente le NPD et elle devra se surpasser si elle veut vaincre le candidat libéral. Maxime Charron est le candidat du Parti vert alors que Jean-Marie Floriant Ndzana représente le nouveau parti Forces et Démocratie, dirigé par un ex-député bloquiste. Julie Demers, issue du secteur communautaire et ancienne néo-démocrate déçue, ne veut plus suivre les lignes de parti et se présente comme indépendante. (Par Alain Martineau) (2015-10-16)

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ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2015
Résultat serré lundi 

Une semaine épuisante pour la fin de la campagne dans A-C

La présence de Justin Trudeau a marqué la dernière semaine de campagne électorale fédérale dans Ahuntsic-Cartierville, campagne qui tire à sa fin avec la journée officielle du vote lundi et le dévoilement des résultats en soirée et peut-être tard dans la nuit.

Le Parti libéral du Canada (PLC) a en quelque sorte réservé une « belle surprise » à ses militants et bénévoles jeudi matin. Mais des opposants à la candidate libérale Mélanie Joly n’ont pas tardé à réagir. Et pour cause, car pour la première fois de la campagne, M. Trudeau a été placé sur la défensive, car il se pointait au local de Mme Joly, sur Fleury au coin de Hamel, au lendemain de la démission de son coprésident de la campagne nationale, Daniel Gagnier. Et le seul fait que le chef libéral soit passé ici jeudi matin laisse supposer que rien n’est acquis pour les libéraux.

Trudeau, lève-tôt

À 7 heures 30, les militants étaient réunis et prêts, dont certains avec pancarte en main pour montrer les slogans du parti, comme on voit à chaque rassemblement de partis politiques, dans un local trop petit pour accueillir environ 300 militants et les journalistes locaux et nationaux.

Journaldesvoisins.com a interviewé une dizaine de personnes présentes. Une seule sur 10 était francophone et c’était la belle-mère de Mélanie Joly. Outre les militants actifs du PLC dans Ahuntsic-Cartierville, la plupart des gens (dont bon nombre issu de diverses communautés culturelles), étaient de l’extérieur de la circonscription.
C’est finalement à 8 h 30 que le jeune chef libéral est arrivé avec des candidats de son parti dans Montréal dont bien sûr, Mélanie Joly, pour l’accueillir et se tenir à ses côtés pendant son discours dans les deux langues officielles.

Voix forte

En début de discours, M. Trudeau a lancé des fleurs à sa candidate, Mme Joly, qui a déjà été conseillère du fils de l’ex-premier ministre du Canada Pierre Elliott Trudeau lors de la campagne au leadership libéral. « Ahuntsic-Cartierville a besoin d’une voix forte. On a besoin d’elle (Mélanie Joly) à Ottawa », a dit M. Trudeau en vantant aussi l’expérience et l’engagement social de sa candidate-vedette. Mais bien malin celui qui pourra prédire quel ministère elle pourrait hériter si elle gagne et si le PLC l’emporte lundi.

Pelure de banane

Mais la démission la veille du coprésident de la campagne électorale de Justin Trudeau après les révélations de la Presse canadienne sur des courriels qu’il avait envoyés à divers patrons de TransCanada, derrière le controversé projet d’Énergie Est, a donné des munitions aux autres partis et a placé le chef libéral sur la défensive. M. Gagnier a donné des conseils sur les personnes à cibler pour faire du lobbying auprès du ou des gagnants de l’élection de lundi.

« Nous reconnaissons que les actions de M. Gagnier étaient inappropriées, il a pris ses responsabilités et il s’est retiré », a dit M. Trudeau à la première question qu’on lui a posée. À la fin du point de presse, un journaliste anglophone est revenu à la charge dans l’affaire Gagnier et des militants libéraux à droite de M. Trudeau (près de la sortie) ont hué le reporter, ce que n’a pas apprécié M. Trudeau qui a rabroué ces militants, après être sorti de ses gonds. « Dans ce pays, il faut respecter les journalistes. On les laisse poser des questions difficiles, c’est leur travail », a-t-il tonné, à la surprise de plusieurs.

Bloc-pétrole

Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a aussi fait une incursion ici, en venant visiter le local de la formation sur la Promenade Fleury, le mois dernier, local situé à moins de deux coins de rue de celui des libéraux. Les militants ont eu l’occasion de casser la croûte avec le chef du Bloc au resto Mistinguette. Mais la « pelure de banane » sous les pieds des libéraux a de quoi faire jaser du côté bloquiste.
Le candidat Nicolas Bourdon a joué sans cesse la carte antipétrole pendant sa campagne pour dire aux électeurs que le Bloc est le seul parti qui ne veut rien savoir du projet d’oléoduc Énergie Est alors que libéraux et néo-démocrates parlent plutôt d’examen rigoureux du projet en question. Le lien entre la compagnie de transport pétrolier et l’ex-codirigeant de la campagne des libéraux pourrait permettre au Bloc (ou à d’autres partis) de marquer quelques points bien que cet évènement arrive tardivement dans la campagne électorale.

Le candidat bloquiste avait d’ailleurs accueilli vendredi dernier des militants dans une brasserie d’Ahuntsic et après son 5 à 7, une cinquantaine de personnes ont participé à une consultation citoyenne de la députée péquiste Martine Ouellet dans le cadre de la tournée Chaleurs Terminal : transport du pétrole trop dangereux au Québec.
M. Bourdon, qui a dû se remettre d’une blessure à la suite d’un accident survenu sur l’autoroute de l’Estrie cet été a poursuivi son travail de porte-à-porte dans l’immense circonscription qui est presque une copie conforme de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville et qui s’étend jusqu’à Roxboro.

Mourani réplique

La candidate du  NPD, Maria Mourani, ne s’est pas laissée distraire par la venue des autres chefs elle, qui n’a pas reçu la visite de son chef Thomas Mulcair au cours de la longue campagne , à moins d’un changement de dernière minute. Toutefois, M. Mulcair était présent lors de son investiture comme candidate du NPD en janvier dernier.
L’ex-bloquiste devenue farouchement antisouverainiste à cause de l’épisode de la Charte des valeurs (projet qui de toute façon n’a jamais été voté par l’Assemblée nationale) a réagi à la visite de Justin Trudeau. « Les libéraux ne sont même pas encore au pouvoir qu’on voit réapparaître les vieilles habitudes libérales du copinage occulte et de passe-droits. Le renouveau libéral à la Justin Trudeau, on repassera! » a affirmé Maria Mourani.

Pour le NPD, il n’est pas « surprenant » que les libéraux fassent passer leur caravane dans la circonscription, puisqu’ils sentent que la course sera serrée. Une source du parti nous a dit qu’après l’épisode du niqab, au cours duquel le NPD a perdu des plumes, selon les observateurs, la donne a changé et il semble, à son avis, que l’enjeu le plus important pour les citoyens d’Ahuntsic-Cartierville est de savoir quel type de député les défendra. Or, dit-on, les gens connaissent bien Maria Mourani.  La députée sortante doit être au gros rassemblement montréalais du NPD dimanche en soirée à l’Olympia, et au Palais des congrès de Montréal pour la soirée des élections.

Moughrabi-vandalisme

Le candidat conservateur Wiliam Moughrabi ne pense qu’à une chose en cette fin de campagne : faire du porte-à-porte. « Je voudrais maximiser le temps passé sur le terrain pour être capable de rencontrer le plus d’électeurs possible d’ici lundi », a-t-il mentionné. Ce directeur d’un grand magasin au Marché central a déjà voté par anticipation.

Mais sa fin de campagne a été marquée par un événement disgracieux à son local sur le boulevard Saint-Laurent. Une ou des personnes ont aspergé de peinture rouge les vitrines, la porte de son local et le trottoir. Ils ont même fait des graffitis sur l’immeuble du candidat tory.

Mais Wiliam Moughrabi  s’est félicité de l’intervention des autorités. « Le Service de police de la ville de Montréal a été saisi du dossier. Et grâce à l’équipe du programme Tandem Montréal, le tout a été nettoyé en fin de journée mercredi », nous a déclaré le candidat conservateur.

« C’est malheureux que certaines personnes ne respectent pas le choix qu’on veut offrir aux électeurs d’Ahuntsic-Cartierville, car mon équipe et moi, on travaille très fort sur le terrain et on continuera de le faire jusqu’au 19 octobre » a-t-il conclu. Pour la soirée des élections, Wiliam Moughrabi  sera avec des amis et sa famille afin d’écouter les résultats. Il compte commenter les résultats en fin de soirée seulement.

Autres candidats

Notons que le candidat du Parti vert, Gilles Mercier, et la candidate du Parti Rhinocéros, représentée par Catherine Gascon-David, sont aussi sur les rangs. M. Mercier, qui s’est constitué une petite équipe de bénévoles, croit encore en ses chances de devenir député, comme quelques autres de ses collègues, lundi. Il a aussi souvent abordé des thèmes locaux au cours des débats et dans ses rencontres avec les électeurs sans oublier les problèmes de dette et de déficit.

Résultat : transpositions

En 2011, dans Ahuntsic-Cartierville, avec le redécoupage de la carte, les libéraux auraient obtenu la circonscription de justesse  avec 31,1 pour cent des voix. Le NPD aurait suivi de près à 30,3 pour cent alors que le Bloc aurait obtenu 28,3 pour cent. Les conservateurs se seraient contentés d’un maigre 8,6 pour cent des voix.  (Par Alain Martineau) (2015-10-16)
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Mélanie Joly et Justin Trudeau, lors du passage du chef libéral le jeudi 15 octobre au local de campagne d’Ahuntsic-Cartierville rue Fleury Est. (Photo : Philippe Rachiele)
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ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2015
Plus que 10 jours avant le 19 octobre
Les candidats multiplient les efforts


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Il ne faut pas le nier : plusieurs citoyens et électeurs ont hâte d’en finir avec cette trop longue campagne électorale fédérale déclenchée au début du mois d’août. Compte tenu du désenchantement, voire du cynisme des électeurs face au monde politique en général, les partis ne cachent pas que le recrutement de militants est plus difficile maintenant. Et qu’il faut être partout à la fois pour faire passer son message.

Quoi qu’il en soit, journaldesvoisins.com a voulu savoir à dix jours du scrutin fédéral ce que font les candidats dans Ahuntsic-Cartierville dans le dernier droit de la campagne, eux qui ont croisé le fer pour une dernière fois au Collège André-Grasset mercredi dernier [NDLR : voir autre texte plus bas].

Nicolas Bourdon, Bloc Québécois 

Nicolas Bourdon compte rencontrer le plus de citoyens possible d’ici le 19 octobre. Il est content d’avoir pu livrer les messages du parti indépendantiste lors des débats avec les autres candidats, mais déçu de l’absence de Maria Mourani au débat organisé par journaldesvoisins.com [le seul débat citoyen, les autres se tenant devant des auditoires ciblés].

Par suite de ses visites porte-à-porte, il affirme que les gens lui font part de leur déception face au manque de conviction du NPD (notamment dans le dossier du projet d’oléoduc Énergie Est). M. Bourdon est souvent dans Ahuntsic, mais il n’oublie pas Cartierville où il a participé à un vernissage au YMCA du secteur en début de semaine et visité une friperie, entre autres.

Le candidat bloquiste accueillera ce vendredi (9 octobre) d’autres candidats du Bloc pour un 5 à 7, qui sera suivi d’une consultation citoyenne de la députée péquiste Martine Ouellet dans le cadre de la tournée Chaleurs Terminal : transport du pétrole trop dangereux au Québec, au resto Coin du métro (Lajeunesse et Henri-Bourassa).



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Mélanie Joly, Parti libéral du Canada
Mélanie Joly se déclare fort satisfaite de la campagne et des débats, auxquels elle était toujours présente. La jeune femme avait déjà une solide expérience du travail politique avec la campagne électorale municipale de 2013 où elle aurait pu devenir la mairesse de Montréal. Aussi, outre le travail sur le terrain dans la circonscription, Mme Joly est très sollicitée pour des entrevues concernant Montréal ou des dossiers nationaux.

Comme elle l’a fait lors de sa campagne pour devenir officiellement la candidate du PLC ici, Mme Joly et son équipe multiplient les coups de téléphone aux électeurs, surtout indécis, afin de faire pencher la balance le jour du 19 et même avant, alors que s’amorce le vote par anticipation.

Enfin, Mélanie Joly n’oublie pas le traditionnel porte-à-porte et les rencontres avec divers organismes et groupes de citoyens de la circonscription. Pour plusieurs, sa notoriété pourrait faire la différence le soir du 19 quand on comptera les votes.



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Gilles Mercier, Parti vert du Canada

Le candidat vert Gilles Mercier a une petite équipe de bénévoles pour ratisser notre très grande circonscription. M. Mercier, qui habite l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville depuis 23 ans, aurait aimé avoir plus de ressources pour mener à bien la campagne, mais il a bon espoir de faire partie des premiers députés verts du Québec élus au niveau fédéral.

Sa femme lui donne un gros coup de pouce. Gilles Mercier, 55 ans, nous a confié qu’il doit composer avec les médias sociaux, dont Facebook et Twitter. Pas toujours évident. Et parallèlement, il a encore 6000 signets à distribuer de même que des pancartes à accrocher. Une grosse commande pour cet homme qui a épousé la cause de l’environnement après la cause indépendantiste.

Il se dit déçu de ne pas avoir pu débattre avec ses opposants dans la portion Cartierville de la circonscription.



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William Moughrabi, Parti conservateur du Canada 
Le candidat du gouvernement sortant affirme vouloir se concentrer sur les rencontres avec les citoyens d’ici la fin de la campagne dans Ahuntsic-Cartierville, en axant son travail sur le porte-à-porte. Il se dit très fier de sa campagne et confiant que les électeurs d’Ahuntsic-Cartierville vont lui donner le mandat de les représenter à Ottawa le 19 octobre.

M. Moughrabi a pris congé de la gérance du grand magasin Brick du Marché central pour s’occuper activement de sa campagne. Mais il a été absent de plusieurs débats avec les autres candidats, ce qu’a déploré notamment Mélanie Joly au Collège André-Grasset alors que l’on parlait de la légalisation de la marijuana.

Le candidat du PCC semble encouragé par les résultats des sondages pour les conservateurs. Plusieurs observateurs prédisent un gouvernement conservateur minoritaire. Et, au Québec, si effectivement le vote tory dépasse les 25 %, cela pourrait devenir payant dans plusieurs circonscriptions (Québec, Centre-du-Québec, entre autres). Mais il serait surprenant qu’un conservateur soit élu dans l’île de Montréal.



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Maria Mourani, Nouveau parti démocratique

La députée sortante, maintenant au NPD après avoir été élue sous l’égide du Bloc québécois en 2011, est très confiante de représenter encore les citoyens d’Ahuntsic et de Cartierville même après avoir changé de parti politique. Des observateurs sur des sites Web faisant des prédictions sur l’issue du scrutin prévoient une lutte serrée dans plusieurs circonscriptions, notamment dans la nôtre.

Maria Mourani dit être partout dans la circonscription, sur le terrain, plus de 10 heures par jour (certains lui ont demandé si elle avait des clones). Elle fait du porte-à-porte quand elle n’a pas d’activité. Elle dit recevoir des encouragements touchants (plusieurs jeunes ont pris des autoportraits avec elle au Collège André-Grasset mercredi dernier et des automobilistes étaient nombreux à l’encourager quand elle a installé des affiches avec son fils).

Mme Mourani déplore se faire traitée de « vire-capot », estimant qu’il faut utiliser d’autres termes afin de donner aux gens et aux jeunes en particulier le goût de la faire de la politique. La candidate du NPD a choisi d’avoir un local plus près du cœur de la grande circonscription, dans un centre commercial.  (Texte : Alain Martineau) (Photos : Philippe Rachiele) (2015-10-09)
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ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2015
Au dernier débat de la campagne
Les étudiants d’André-Grasset​ enchantés par les escarmouches des candidats 

Le dernier débat dans Ahuntsic-Cartierville en vue de l’élection fédérale a permis aux candidats présents de peaufiner leur message à un peu plus d’une semaine du 19 octobre.

Après l’affrontement au Collège Ahuntsic, le mois dernier, cette fois c’était au tour des cégépiens d’André-Grasset d’accueillir les ténors de chaque parti, sauf le candidat conservateur. Fort heureusement, il y a eu un débat citoyen, le seul, organisé par journaldesvoisins.com, à la fin septembre.

À Grasset, un collège privé situé sur Crémazie, quelque 350 personnes (des partisans de formations politiques s’étaient aussi glissés dans l’assistance) ont écouté les Mélanie Joly (Parti libéral du Canada), Maria Mourani (Nouveau parti démocratique), Nicolas Bourdon (Bloc québécois) et Gilles Mercier (Parti vert).

Au sortir de la rencontre qui aura duré un peu plus d’une heure trente, ceux et celles qui ont été interrogés par le journal ont dit avoir apprécié ce débat qui leur permettra de se faire une meilleure idée avant d’aller voter.

Six thèmes

Les quatre candidats ont eu à aborder six thèmes retenus par les organisateurs après consultation auprès des cégépiens : environnement, marijuana, économie, autochtones, jeunesse et réfugiés. Les candidats avaient chacun 90 secondes pour traiter de chaque thème et deux fois 30 secondes comme droit de réplique.

Même s’il y a des convergences entre les partis présents sur les questions de l’environnement (développer les énergies vertes) et du cannabis (légalisation ou décriminalisation), les échanges ont parfois été musclés, au grand plaisir des jeunes qui ont multiplié les applaudissements, surtout quand il était question d’environnement.
Comme il fallait le prévoir, messieurs Bourdon et Mercier n’ont pas raté l’occasion pour passer le projet d’oléoduc Énergie Est dans le tordeur. M. Mercier a dit ne pas comprendre l’attitude du NPD (qui dirait Oui, mais après des audiences « rigoureuses ») et ne veut pas que les Québécois soient des « porteurs de pétrole ».

À deux reprises, Mme Joly s’est fait rabrouer par ses adversaires. Maria Mourani lui a dit qu’elle n’était pas députée quand Stéphane Dion a fait voter le Protocole de Kyoto. Et Nicolas Bourdon a dit à la candidate libérale qu’il n’était pas candidat péquiste, mais bloquiste. C’est que Mme Joly, contestant la position antipétrole de M. Bourdon, lui a aussi dit que le PQ était pourtant pour l’exploration pétrolière dans l’île d’Anticosti.

Quoi qu’il en  soit, Mélanie Joly a insisté sur l’importance d’avoir des cibles contraignantes dans la lutte au gaz à effet de serre.

Du pot dans l’air

La question de la légalisation de la marijuana, thème cher au PLC de Justin Trudeau qui cherche à rafler le vote des jeunes, a donné lieu à un débat serein, sérieux entre les candidats. Les libéraux et les verts veulent la légalisation de la mari, entre autres pour faire cesser la prohibition, mais le NPD opte pour la décriminalisation pour possession simple avant d’aller plus loin, alors que le Bloc ne s’opposerait pas nécessairement à ces mesures, a priori.

Mais, bien au fait du dossier mafia et gangs de rues à Montréal, Maria Mourani a lancé l’avertissement que la légalisation ne fera pas disparaître la pègre dans le lucratif créneau de la vente du produit (comme les autres drogues), tout en prévenant que la consommation de mari chez les jeunes en Uruguay a doublé depuis que ce pays a légalisé le produit.

Autre crainte, comme l’a souligné Gilles Mercier : l’ingrédient actif dans la marijuana aujourd’hui, la substance appelée tétrahydrocannabinol (THC), est de beaucoup supérieur à ce qu’il était auparavant. Pour des experts en santé, la consommation de mari qui commence tôt à l’adolescence et qui se poursuit peut entraîner la dépendance.

Sujets variés

Pour les autres sujets, les candidats ont rappelé essentiellement les grandes lignes de leur parti. Nicolas Bourdon a répété que l’indépendance du Québec permettrait de faire des choix éclairés, sans l’influence de l’Ouest du pays ou de Toronto. Les candidats ont par ailleurs plaidé l’importance de l’équilibre budgétaire. Mais plusieurs ont reproché aux libéraux de vouloir y parvenir tard (une « carte blanche » pour la dernière année d’un gouvernement libéral, a dit Mme Mourani). Gilles Mercier a averti les cégépiens, qui voteront pour la première fois au fédéral, qu’ils devront assumer ces déficits et cette dette qui augmentent sans cesse… (Par Alain Martineau) (2015-10-09)


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De gauche à droite, Mélanie Joly, Nicolas Bourdon, le modérateur Jean-Philippe Adam, Maria Mourani et Gilles Mercier (Photos : Philippe Rachiele)
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ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2015
Enjeux environnementaux
Équiterre vient sensibiliser les Ahuntsicois


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Steven Guilbault (au centre de la deuxième rangée) a fait du porte-à-porte et rencontré des citoyens en compagnie des bénévoles (Photo : Philippe Rachiele)

Équiterre a réalisé samedi dernier un blitz de quartier dans Ahuntsic-Cartierville en vue de sensibiliser la population, et à travers elle ses élus fédéraux, à la prépondérance des enjeux environnementaux à l’occasion de la campagne électorale actuelle. Une première pour l’organisation environnementale ainsi que pour Ahuntsic-Cartierville qui fait partie des deux seules circonscriptions choisies pour mener cette opération.

« Pour Équiterre, le but c’est de faire en sorte que les gens dans les différents comtés posent des questions à leurs candidats sur l’environnement. (…) Notre objectif, c’est d’amener l’ensemble des partis politiques à se commettre sur ces questions-là », a soutenu Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre, en entrevue au journaldesvoisins.com.

Parler environnement

Accompagné des bénévoles du comité citoyen Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville, M. Guibeault était présent pour l’occasion samedi dernier dans l’arrondissement. L’action a consisté à réaliser du porte-à-porte et à aller à la rencontre de la population aux abords du métro Henri-Bourassa en vue de solliciter son appui sur les enjeux environnementaux.

« On leur a demandé s’ils étaient intéressés à avoir de l’information sur ces questions-là et également de signer une carte postale. Dans Ahuntsic, on est rendus à près de 800, 900 personnes qui ont signé cette carte-là. Alors, avec les bénévoles, lorsqu’on va rencontrer les candidats des différents partis, c’est pas juste quelques dizaines de personnes qui sont là, mais quelques dizaines de personnes qui parlent au nom de 800 à 900 personnes dans le comté. Donc, dans le cadre d’une élection, ça commence à avoir un poids considérable », a fait valoir M. Guilbeault, en soulignant le succès de l’opération de samedi et la réponse positive des Ahuntsicois.

Principaux enjeux

Pour mener à bien son action de sensibilisation, l’organisation Équiterre a ciblé quelques enjeux principaux sur lesquels elle souhaite mettre l’accent. Il s’agit principalement de la lutte aux changements climatiques, des conséquences du projet Oléoduc Énergie Est de TransCanada, de la question des énergies renouvelables ainsi que de celle du transport collectif. Rappelant qu’Équiterre est un organisme non partisan, Steven Guilbeault a expliqué que l’objectif n’est pas « de dire ‘il faut voter X ou il ne faut pas voter Y’ », mais bien de donner à l’environnement sa place dans la campagne.

Le choix d’Ahuntsic

Déjà présents lors de plusieurs activités dans Ahuntsic comme au Festiblues, les bénévoles entendent aller à la rencontre des différents candidats de la circonscription. Avec Beauport-Limoilou de Québec, Ahuntsic est la seule circonscription ayant été retenue par Équiterre pour mener cette action sur le terrain dans le cadre de la présente campagne fédérale. Un choix qui s’explique par des raisons géographiques, mais aussi stratégiques. « Nous avons un bureau à Montréal et un autre à Québec, donc, d’un point de vue logistique, il était plus simple de choisir des comtés dans ces deux villes. D’autre part, […] ce sont deux comtés qu’on anticipait être des comtés où il y aurait des luttes serrées », a indiqué M. Guilbeault.

Pour cette initiative qu’elle mène pour la première fois à l’occasion d’une campagne électorale, Équiterre n’en oublie pas pour autant le reste du Québec. Sur son site Web, l’organisation a ainsi créé une trousse d’information pour les citoyens s’intéressant aux enjeux environnementaux et désireux de poser des questions à ce sujet dans leurs circonscriptions. Selon Steven Guilbeault, l’organisation envisage de réitérer ce genre d’action lors de prochaines élections provinciales et municipales. (Par Rabéa Kabbaj) (2015-10-09)
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ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2015
Débat organisé par votre journal
Des échanges parfois vifs entre trois candidats au grand plaisir des spectateurs


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Nicolas Bourdon (Bloc Québécois), Mélanie Joly (Parti libéral du Canada) et Gilles Mercier (Parti vert du Canada) s’étaient bien préparés pour le débat. (Photo : François Lauzon)


PhotoL’animateur du débat, Pierre Maisonneuve est intervenu à quelques reprises pour calmer les ardeurs de spectateurs bruyants. (Photo : François Lauzon)

Un débat serein, quelques pointes bien senties, des admissions surprenantes, et un rappel des grandes lignes des programmes de parti, comme il se doit. Le premier débat électoral organisé par votre média, journaldesvoisins.com, a semblé bien plaire aux 80 personnes présentes dans l’auditorium du CHSLD Notre-Dame-de-la-Merci.

Trois candidats à l’élection fédérale du 19 octobre, aux antipodes, sont restés campés chacun sur le programme traditionnel de leur parti, en y ajoutant des touches pouvant plaire aux électeurs. Une belle soirée!

L’invitation aux candidats qui se présentent dans la nouvelle circonscription d’Ahuntsic-Cartierville avait été lancée au début du mois de septembre. 

Rapidement, une équipe formée des journalistes Alain Martineau et Mélanie Meloche-Holubowski ainsi que de la politologue Diane Éthier, sous la direction du consultant Pierre E. Lachapelle, mandaté par journaldesvoisins.com, a été constituée pour organiser la rencontre. 

La date du 23 septembre a été retenue (celle du 30 avait aussi été suggérée). L’équipe s’est assurée de la présence d’au moins trois candidats. Mélanie Joly (Parti libéral du Canada, PLC), Nicolas Bourdon (Bloc Québécois, BQ) et Gilles Mercier (Parti vert du Canada, PVC) ont accepté d’emblée l’offre du débat.

Malheureusement (pour des raisons personnelles, familiales ou autres), la députée sortante Maria Mourani (Nouveau parti démocratique, NPD) ainsi que Wiliam Moughrabi (Parti conservateur du Canada, PCC), porte-parole du parti au pouvoir, ont décliné les nombreux appels et invitations lancés pour qu’ils emboîtent le pas à leurs collègues et soient présents aux deux heures prévues pour la rencontre.

C’est le vétéran journaliste et expert en débat Pierre Maisonneuve qui a agi comme animateur et aussi modérateur, car il a dû intervenir à quelques reprises pour calmer les ardeurs de certains spectateurs bruyants, dont certains n’ont pas caché leur farouche opposition au projet d’oléoduc d’Énergie Est ou au port du niqab, visant Mme Joly, au premier chef.

Débats cordiaux

Comme au débat qui a eu lieu au Collège Ahuntsic une semaine plus tôt, les échanges se sont déroulés sur un mode cordial alors que les candidats devaient répondre aux questions portant sur cinq thèmes populaires. Ils ont su à l’avance les thèmes de la soirée, mais pas les questions. Les candidats avaient trois minutes pour répondre à chacune d’elles. À la fin, le trio de candidats a répondu aux questions de l’auditoire et le tout a pris fin par leur conclusion.

En gros, les candidats ont livré les grandes lignes de leur parti, mais certains passages ont retenu un peu plus l’attention. Mélanie Joly, assise au centre à la table d’honneur, est notamment intervenue — même si elle devait laisser la parole à son adversaire — après avoir été piquée au vif par des remarques sur sa victoire lors de l’investiture libérale, dont le résultat a été contesté, en vain, par Grace Batchoun, la candidate ayant fini deuxième.

Mais, sur un autre plan, Mme Joly en a surpris plus d’un au cours de ce débat de deux heures chrono. La candidate libérale a reconnu que les libéraux (d’une ère révolue, a-t-elle pris soin de préciser) ont déjà fait montre d’« arrogance » et ont été déconnectés des citoyens (l’après Meech), mais que les choses ont changé, selon elle, avec l’arrivée du chef Justin Trudeau. À son avis, le PLC doit rétablir le lien de confiance avec les citoyens, alors qu’un nouveau sondage n’accorde que 19 % des voix aux libéraux au Québec.

Outre cette admission que d’aucuns pourraient trouver « surprenante », Mme Joly a dû essuyer l’opprobre de plusieurs spectateurs (il semblait y avoir un « fan club » antilibéral dans la salle, du moins à partir d’un certain moment). Pour sa part, Nicolas Bourdon a confié être un homme « travaillant », prêt à aller à Ottawa pour étudier minutieusement les projets de loi qui font avancer le Québec. Gilles Mercier, lui, a prié les électeurs d’Ahuntsic-Cartierville d’envoyer aux Communes un premier député vert en provenance du Québec.

Thématiques

L’équipe éditoriale du journaldesvoisins.com et le comité d’organisation du débat avaient ciblé cinq grands thèmes : l’assurance-emploi, le logement social, le bruit des avions, le transport des matières dangereuses et les qualités pour devenir député.

Peu de surprises dans les réponses, car, sur plusieurs points, chacun y allait d’éléments du programme du parti, en y apportant des suggestions pour améliorer des politiques qui n’ont pas toujours été modifiées au bénéfice du « monde ordinaire » depuis une dizaine d’années. Que l’on  pense à l’assurance-emploi, excluant de plus en plus de chômeurs et dont la caisse a été pillée, alors que, pourtant, elle est financée par les employés et les employeurs.

Au sujet du bruit des avions, le trio s’entend pour dire que des gens d’Ahuntsic-Cartierville doivent avoir une présence au sein de divers comités ici et là en lien avec la gestion sonore à Montréal. Et cela tombe à point nommé; ils semblaient tous d’accord aussi avec la proposition faite pas plus tard que mardi par la conseillère du district d’Ahuntsic Émilie Thuillier, de Projet Montréal, relativement aux mesures de décibels provenant du bruit des avions (NDLR : voir article plus bas sur cette page). Tous conviennent que les mesures devraient être publiées en temps réel sur un site Web. Un dossier en évolution à l’hôtel de ville.

Tous les trois ont souligné que les municipalités devraient savoir quand passent les convois de matières dangereuses, Ahuntsic-Cartierville étant traversé par deux lignes de chemin de fer. Quant au logement social, ils semblaient tous en faveur de la construction de nouvelles unités. En ce qui concerne le transport du pétrole, bloquistes et verts sont d’accord pour dire que le projet d’Énergie Est ne devrait jamais voir le jour, une flèche à l’endroit des autres partis. Après avoir été porteur d’eau, est-ce que le Québécois deviendra porteur de pétrole?, s’est interrogé Gilles Mercier, un ex-indépendantiste dont la cause est maintenant l’écologie.


Mourani absente

Le dernier sujet du débat avait une certaine touche personnelle; les qualités attendues d’un député, avec l’insistance de l’animateur pour que chaque invité oublie pendant un instant la ligne de parti. Mais pour souligner à quel point un député modèle doit être présent « partout », l’absence de Maria Mourani a été soulevée, et plus d’une fois, par les candidats présents comme exemple « à ne pas suivre ».

Prenant la parole le premier, le candidat du Bloc, a insisté sur le fait que la députée a manqué à son devoir en étant « très absente », selon lui, en 2014, et qu’une personne élue doit être imputable. La candidate libérale a abondé dans le même sens en écorchant l’absente de la soirée pourtant députée sortante. « Elle a été parmi les cinq députés les plus absents des Communes », a dit Mme Joly, trouvant tout aussi « scandaleux » que la députée sortante soit absente le soir du débat. Pour sa part, Gilles Mercier, a parlé de la franche déception des jeunes, « désabusés, découragés vis-à-vis la politique », selon lui. Il veut changer la chose pour la prochaine génération, être à l’écoute.

Questions du public

Les questions du public ont permis d’aborder des sujets comme la condition des femmes, les limites de la liberté religieuse, encore Énergie Est et le cynisme en politique, de même que la constitution canadienne.

Des gens n’ont pas apprécié la position libérale sur le port du niqab. Mais Mme Joly a rappelé que le PLC est le parti de la Charte des droits et libertés et des libertés individuelles. Dans le dossier sur les conditions de vie des femmes, elle a mentionné ses engagements dans des organismes d’aide aux femmes en difficulté.

Sur la constitution, M. Bourdon et M. Mercier ont dit à leur voisine libérale qu’elle est dans un parti qui a torpillé l’Accord du lac Meech. 

Conclusion des candidats

Malgré les divergences, il était quand même bon d’entendre la conclusion des trois candidats qui semblaient donner « espoir » à l’heure où le cynisme des citoyens envers la politique est encore élevé. Nicolas Bourdon, prêt à donner 20 % de son salaire (de la première année) à des groupes communautaires, a estimé qu’il devrait y avoir automatiquement une élection partielle si un député change de parti en cours de mandat. Mélanie Joly a insisté sur l’importance de l’éthique en politique, alors que chaque jour amène un exemple de décisions douteuses prises par nos politiciens. Pour elle, l’engagement politique est un « important vecteur de changement ». Enfin, Gilles Mercier a insisté sur le fait que des décisions prises par nos politiques ont un impact sur 20, 50 ou 100 ans. (Par Alain Martineau) (2015-09-25)

Pour écouter le fichier audio du débat, cliquez ici

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Dans trois circonscriptions fédérales de la région
Les dépenses des députés passées à la loupe


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Alors que Radio-Canada vient de créer un outil interactif compilant les dépenses des députés fédéraux pour la période du 1er avril 2011 au 31 mars 2015, journaldesvoisins.com l’a consulté et en profite pour vous livrer ici les dépenses des députés des trois circonscriptions de la région : Ahuntsic, Bourassa et Saint-LaurentCartierville.

Ayant été tous deux en poste sur toute la période concernée, la députée d’Ahuntsic, Maria Mourani (Bloc Québécois, puis indépendante), et le député de Saint-Laurent–Cartierville (libéral), Stéphane Dion, ont totalisé des dépenses se chiffrant respectivement à 1 445 243,92 $ pour Mme Mourani et 1 473 131,27 $ pour M. Dion. Selon Radio-Canada, le député de Saint-Laurent–Cartierville se classe au 4e rang des députés fédéraux du Grand Montréal ayant rapporté les dépenses les plus élevées.

Sur la période étudiée, M. Dion a notamment dépensé 889 294,34 $ en salaires d’employés et contrats de service, tandis que Mme Mourani, de son côté, a dépensé 806 492, 95 $ pour le même type de frais. Autre source importante de dépenses, les frais de déplacement se sont quant à eux chiffrés à 216 337,30 $ pour le député de Saint-Laurent–Cartierville, et à 134 399,42 $ pour la députée d’Ahuntsic.

Bourassa

La circonscription de Bourassa a vu se succéder sur la période analysée ici deux députés, soit Denis Coderre (libéral) jusqu’au 2 juin 2013, puis Emmanuel Dubourg depuis le 25 novembre 2013.

Du 1er avril 2011 au 2 juin 2013, le montant total des dépenses de M. Coderre s’est ainsi élevé à 797 386,64 $, dépenses incluant notamment un montant de 480 550,28 $ consacré aux salaires d’employés et à des contrats de service, et 111 378 $ en frais de déplacement. Rappelons que M. Coderre a démissionné de son mandat de député pour briguer la mairie de Montréal.

Élu à l’élection partielle du 25 novembre 2013, le député actuel de Bourassa, Emmanuel Dubourg (libéral) avait dépensé, au 31 mars 2015, un total de 467 060,71 $. De ce montant, 266 332,66 $ ont été consacrés aux salaires des employés et aux contrats de service, tandis que les dépenses de déplacement se sont élevées à 45 674,82 $.

Grand Montréal

D’après Radio-Canada, avec un total de dépenses avoisinant les 1,8 million de dollars, c’est le député d’Outremont et chef du NPD, Thomas Mulcair, qui arrive en tête des députés de la grande région montréalaise ayant rapporté les dépenses les plus élevées. M. Mulcair est suivi dans ce palmarès par la députée d’Argenteuil–Papineau–Mirabel, Mylène Freeman (NPD), puis par le député de Mont-Royal, Irwin Cotler (libéral).

Encadrées par le Règlement administratif relatif aux députés, les dépenses de ces derniers sont subdivisées en six catégories : « salaires des employés » et « contrats de services »; « déplacements »; « accueil et événements »; « publicité »; « impression » et « bureaux », le plus gros des frais étant généralement concentré dans les deux premières catégories. (Par Rabéa Kabbaj) (2015-09-25)

Pour plus de détails, cliquez ici pour trouver le lien vers l’outil interactif mis en place par Radio-Canada.


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Animé par le journaliste Pierre Maisonneuve
Débat local ouvert à tous les citoyens d’A-C le 23 sept.


PhotoC’est le journaliste et animateur bien connu, Pierre Maisonneuve, qui animera le débat du journaldesvoisins.com. (Photo: LinkedIn)

Finalement, nos lecteurs auront l’occasion de participer à une rencontre avec les candidats d’au moins trois des cinq principaux partis de la circonscription d’Ahuntsic-Cartierville. Elle est organisée par journaldesvoisins.com le 23 septembre prochain, à 19 h, à l’auditorium du Centre d’hébergement Notre-Dame-de-la-Merci, au 555, boulevard Gouin Ouest. (L’auditorium est situé à l’est du complexe, face au Centre des services judiciaires Gouin). Vous pouvez entrer par la porte de la Fondation Gracia, puis monter l’escalier pour vous rendre à l’auditorium. Si certains visiteurs ne peuvent emprunter l’escalier, un bénévole présent pourra leur indiquer où se trouve l’ascenseur.
Candidats présents

À l’heure actuelle, trois candidats seront présents. Comme sur les photos, ce sont, de gauche à droite: Nicolas Bourdon, Bloc Québécois, Mélanie Joly, Parti libéral du Canada  et Gilles Mercier, Parti Vert. Les deux autres candidats, soit Maria Mourani, NPD, et William Moughrabi, PC, ont décliné notre invitation pour différentes raisons. Le journaliste Pierre Maisonneuve a gracieusement accepté d’animer le débat.

Questions des citoyens

Les citoyens pourront aussi poser des questions aux candidats présents au moyen d’un formulaire à remplir avant la rencontre. Vous en trouverez un exemplaire ici à imprimer. Remettez-le à votre arrivée à la table, à l’entrée. 

Le débat sera d’une durée de deux heures. Bienvenue à tous et à toutes! (C.D.)


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Les candidats de la circonscription A-C s’échauffent au cégep Ahuntsic
La suite au prochain débat, le 23 septembre


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De g. à dr.: Gilles Mercier (PV), Maria Mourani (NPD), Mélanie Joly (PLC), Nicolas Bourdon (BQ), et William Moughrabi (PC). (Photo: Philippe Rachiele)
Cinq des candidats qui se présentent dans Ahuntsic-Cartierville à l’élection du 19 octobre ont eu l’occasion de se rencontrer pour un premier débat organisé par l’Association générale des étudiants du Collège Ahuntsic, mercredi dernier.

Les échanges ont surtout porté sur des sujets nationaux comme l’environnement, les impôts et la loi antiterroriste C-51, avec quelques touches locales. Le débat se tenait une semaine avant celui du journaldesvoisins.com (le mercredi 23 septembre à l’auditorium du CHSLD Notre-Dame-de-la-Merci, en face de la prison de Bordeaux) qui aura lieu en soirée et qui abordera des thèmes locaux en lien avec les préoccupations des gens d’Ahuntsic-Cartierville.

Mises à part quelques « mises au point », personne n’a servi de K.O. à l’adversaire devant une centaine de personnes, dont plusieurs de l’extérieur, des candidats étant venus avec leur « fan-club » (la mère de Mélanie Joly était présente).

En toute civilité

Dans cette rencontre de deux heures, pour le moins cordiale, les cinq candidats ont bien ciblé les « bonnes idées » de leur formation respective. Et piqué un peu certains adversaires. En voici les faits saillants.

BOURDON, NICOLAS; candidat du Bloc québécois (BQ)

Le jeune professeur de littérature du Cégep Bois-de-Boulogne était bien à l’aise avec les jeunes pour faire des liens avec la souveraineté. Il s’inquiète du projet d’oléoduc, alléguant qu’un accident affecterait notre rivière, « un joyau ». Il déplore que le NPD soit tiède envers le projet d’Énergie-Est. Ahuntsic n’a pas assez de bornes de recharge pour autos électriques (seulement cinq). Les libéraux et les conservateurs ont pillé la caisse d’assurance-emploi. Ceux qui font plus que 150 000$ doivent payer plus d’impôts. Il ressuscite le scandale des commandites des libéraux de Chrétien. Quant au projet de loi C-51, il souligne que la députée Mourani n’était pas présente à la Chambre lors du vote nominal.

JOLY, MÉLANIE; candidate du Parti libéral du Canada (PLC)

En forme, et sans ses cheveux attachés, elle revient souvent sur l’importance de réduire l’empreinte de carbone et d’être plus proactive pour développer la rue Chabanel. Elle envoie quelques flèches à Mourani, en lançant : « les bottines ne suivent pas les babines », pour souligner son absence lors du vote de C-51 aux Communes. Donne un mini-cours économie 101 à la candidate du NPD qui soutient que l’économie est « complexe ». Rappelle le passé de Tom Mulcair qui était d’accord autrefois pour l’exportation de notre eau.

MERCIER, GILLES; candidat du Parti vert du Canada (PVC)

Le candidat déplore qu’il y ait trop de circulation de transit ici, notamment sur l’avenue Papineau. Il rappelle une déclaration récente de Stéphane Dion en faveur des sables bitumineux. L’ex-indépendantiste a insisté pour que les jeunes aillent voter et souligne (il est le seul à le faire) la dette importante du Canada. Il invite même les jeunes à voir le film de Pierre Falardeau 15 février 1839 (qui relate la pendaison de deux patriotes). Il serait fier d’être le premier Vert élu au Québec.

MOUGHRABI, WILIAM; candidat du Parti conservateur du Canada (PCC)

Le gérant en congé sans solde du grand magasin Brick (Marché central) lisait souvent ses notes. Son leitmotive : la sécurité du pays, l’économie d’abord, pas de hausse de taxes. Mais celui qui a fréquenté le cégep et qui est d’origine syrienne dit trouver « correcte » l’intervention militaire en faveur du régime Assad en Syrie. À propos de la loi C-51, il signale que notre agence de sécurité doit avoir le OK d’un juge pour intervenir. La loi est en équilibre (sécurité et droits de la personne), dit-il. 

MOURANI, MARIA; députée sortante, candidate du Nouveau parti démocratique (NPD)

La plus visée par les attaques. Elle s’est vantée d’être la femme de terrain qui aime intervenir avec d’autres partenaires notamment sur Place l’Acadie (l’ex-conseillère municipale Hasmig Belleli, libérale, entre 1994 et 2009, a failli prendre le micro mercredi pour dire que c’est elle qui avait mené le gros du combat). Mme Mourani a dit que des gens sur Chabanel ne sont pas d’accord quand Mélanie Joly affirme que rien ne se fait en création d’emplois. Pour elle, le fédéral est intervenu pour appuyer des projets (50 entre 2011 et 2013 dans la Cité de la mode). Au sujet de C-51, elle n’était pas aux Communes lors du vote crucial, mais en Europe pour obtenir plus d’infos sur la radicalisation des jeunes. Bilan ambitieux en environnement, plus que les Verts, pour diminuer les gaz à effet de serre.

Prochain débat : mercredi prochain. L’invitation a été lancée aux cinq mêmes candidats. Le vétéran journaliste et animateur Pierre Maisonneuve animera la soirée. (Par Alain Martineau) (2015-09-18)

Pour voir d’autres photos du débat, cliquez ici
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Jean Campeau appuie Nicolas Bourdon
Une centaine de personnes à l’ouverture du local du candidat du Bloc Québécois dans A-C


PhotoNicolas Bourdon, candidat du Bloc Québécois dans Ahuntsic-Cartierville (Photo : François Lauzon)

C’est un Nicolas Bourdon confiant qui recevait les partisans et les militants du parti de Gilles Duceppe lors de l’ouverture officielle de son local de campagne sur la Promenade Fleury, entre les rues Curotte et Francis.

Des militants de longue date du mouvement indépendantiste dans le nord de la ville, dont l’ex-ministre péquiste Jean Campeau (qui a déjà été président de la Caisse de dépôt et placement du Québec) se sont pointés au local qui a rapidement été rempli. Fait à signaler, il y avait aussi beaucoup de jeunes au rassemblement. « Je suis heureux de voir autant de jeunes », a dit M. Bourdon, lui-même âgé de 37 ans et qui enseigne à des jeunes. M. Bourdon se fait un point d’honneur d’attirer les jeunes, la clé pour gagner un éventuel référendum, selon lui.

Il est aussi encouragé par les derniers sondages. « Ça change vite, au niveau des sondages. Mais il est important de se débarrasser d’Harper. Nous, on s’en charge pour le Québec, a martelé M. Bourdon. Pour sa part, le président du Bloc Québécois dans la circonscription, Jean Archambault, est lui aussi optimiste. Il a rappelé que du côté du Parti québécois, dans Crémazie, l’effectif est passé de 450 à 850 et qu’une majorité a appuyé l’actuel chef Pierre Karl Péladeau. Pour lui, cela est de bon augure étant donné que les péquistes vont voter Bloc. « Nous sommes une grande famille qui a comme trait d’union le projet indépendantiste », a-t-il dit. (Par Alain Martineau) (2015-09-11) 
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9 sept.: ouverture du local de campagne 
Le Bloc Québécois en mode séduction auprès des jeunes
Coup de cœur pour les réseaux sociaux


Photo(Source : Fil Twitter de Nicolas Bourdon)


Même avec des raideurs au cou, conséquence d’un accident de voiture survenu en plein cœur de l’été sur l’autoroute des Cantons de l’Est, le candidat du Bloc Québécois dans Ahuntsic-Cartierville, Nicolas Bourdon, n’entend pas rester en retrait avec la « véritable » campagne qui s’amorce après la Fête du travail.

Trois soirs par semaine, M. Bourdon, fait du porte-à-porte, une expérience qu’il dit adorer, et en plus, il peut compter sur l’équipe du Bloc dans la circonscription, dont le président Jean Archambault. Mais aussi, il utilise abondamment les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter.

Adepte des réseaux

Lors de la journée « chaîne humaine » autour des écoles publiques, en début de semaine, le jeune candidat du Bloc dans Ahuntsic-Cartierville a vite téléchargé plusieurs photos sur son compte Facebook pour que les gens sachent qu’il était solidaire des parents dans le combat contre l’austérité et les compressions en éducation, et ce même si ce dossier ne relève pas d’Ottawa.

 « J’effectue du porte-à-porte et je rencontre la population dans la rue, mais, dit celui qui enseigne aussi au Cégep Blois-de-Boulogne, pour joindre les gens de la circonscription, les jeunes surtout, les réseaux sociaux sont très utiles. C’est une bonne façon de les joindre rapidement. C’est pour moi indispensable » a-t-il insisté.

Samuel, l’un de ses anciens étudiants, l’aide justement par l’entremise des réseaux sociaux à joindre d’autres jeunes afin qu’ils militent et votent pour le Bloc. « C’est important pour le mouvement souverainiste d’avoir le vote des jeunes» a-t-il mentionné. Pendant longtemps, ce vote des jeunes était acquis au  Bloc (et au PQ), mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il y a donc beaucoup de travail à faire de ce côté.

Lutte contre les fédéralistes

Malgré un maigre 15 % accordé au Bloc à l’échelle québécoise dans les derniers sondages, Nicolas Bourdon ne s’en fait pas outre mesure. Lors de ses rencontres avec les gens, le candidat du parti de Gilles Duceppe ne rate pas une occasion pour dire que le NPD est quand même un parti fédéraliste en faveur, entre autres, du projet d’oléoduc d’Énergie est.

« En 1995, avec Lucien Bouchard, il y avait une force de frappe à Ottawa et un gouvernement péquiste à l’Assemblée nationale. La présence du Bloc a aidé et nous sommes passés à un cheveu de gagner le référendum » a fait remarquer le jeune candidat bloquiste. « Pensez-y bien, un vote NPD est un vote fédéraliste, un parti qui, lors d’un référendum défendra le Canada à tout prix », a soutenu Nicolas Bourdon.

Le Bloc ouvrira officiellement son local de campagne électorale le mercredi 9 septembre sur la Promenade Fleury, entre les rues Curotte et Francis. Il est déjà ouvert depuis la mi-août pour accueillir les militants. (Par Alain Martineau) (2015-09-04)
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Grace Batchoun conteste les résultats de l’investiture du PLC dans A-C


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Grace Batchoun, qui a été défaite dimanche lors de l’investiture du Parti libéral du Canada (PLC) dans Ahuntsic-Cartierville, conteste les résultats du vote. 

Elle dénote plusieurs irrégularités et elle affirme que 285 bulletins de votes ont été dévoilés de manière « inexplicable».

«Je tiens à préciser que je n’ai aucun problème avec le fait d’avoir perdu la nomination en soi. Cependant, compte tenu de l’information qui m’a été transmise par le PLC au sujet du scrutin, il apparait clair que des irrégularités se sont produites au niveau des résultats de l’élection, lesquelles méritent une sérieuse réflexion et la mise en place d’une enquête. Il ne s’agit pas d’une tentative de ma part de discréditer le PLC ni aucun des candidats à l’investiture. Il s’agit plutôt d’une tentative de clarifier des irrégularités et d’assurer l’imputabilité ainsi que le respect de la procédure d’investiture», écrit-elle dans son communiqué de presse.

Dans sa lettre de contestation, elle affirme que 2065 bulletins de vote ont été comptabilisés, mais seulement 1780 personnes se sont présentées pour voter. Ceci, représenterait un écart de 285 votes, « une valeur bien au-delà de la différence finale de 194 voix entre Mme Joly et moi. »

Elle s’interroge aussi sur un taux de participation « anormalement élevé » au Collège André-Grasset. Elle prétend aussi qu’un nombre beaucoup trop élevé de membres qui auraient dû voter au centre communautaire arménien ont parcouru une distance trois fois plus grande pour aller voter au Collège André-Grasset.
 
« Je suis d’avis qu’il y a des raisons suffisantes de croire qu’il se soit produit a) un bourrage des urnes ou b) des votes en double ou c) des votes de personnes qui ne sont pas membres du PLC ou d) une combinaison de ces trois possibilités aux stations de vote du Collège André-Grasset. »

Mme Batchoun a aussi vivement critiqué le manque de personnel au centre communautaire arménien pour répondre au nombre élevé de membres qui sont venus voter. 

François Fournier, le porte-parole pour Mélanie Joly, ne croit pas que la contestation est du tout justifiée. « C’est évident qu’il n’y a pas de recours. C’est plus politique que juridique. Il faudrait qu’ils se soient vraiment trompés (dans le décompte) pour que Mme Joly perde. »

Il déplore le fait que Mme Batchoun discrédite le processus de l’investiture. « Je ne suis pas surpris (par cette contestation), mais je suis déçu que ce soit l’attitude d’un des membres du PLC. Je ne trouve pas que c’est un move qui est favorable pour l’image de Mme Batchoun. »

M. Fournier affirme, que malgré cette contestation, qu’il n’existe pas de discorde au sein du PLC dans Ahuntsic-Cartierville. « La seule chicane qu’on voit est celle qu’on voit dans les médias. »

Les décisions du Comité permanent d’appel sont finales et exécutoires et les détails motivant le recours au processus d’appel ne sont pas divulgués, indique, pour sa part, Olivier Duchesneau, du PLC à Ottawa. Mélanie Joly demeurera candidate tout au long du processus d’appel. M. Duchesneau n’a pas voulu émettre davantage de commentaires et ne peut pas préciser combien de temps pourrait prendre le processus.  (Par Mélanie Meloche-Holubowski)
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Assemblée d’investiture du PLC
Victoire à l’arraché de Mélanie Joly


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Mélanie Joly remporte l’investiture du parti Libéral dans la circonscription d’Ahuntsic-Cartierville. À sa gauche, on aperçoit Grace Batchoun, l’une des quatre candidats. Plus de détails suivront (Photo : Philippe Rachiele)

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Grace Batchoun, ci-dessus
Viken Attarian au centre
Élie Kassisia à droite
(Photos : Philippe Rachiele)
Mélanie Joly a gagné son pari; elle représentera le Parti libéral de Justin Trudeau dans la circonscription d’Ahuntsic-Cartierville, à la grande joie de l’« establishment » du Parti libéral du Canada. 

Elle a raflé une majorité de votes parmi ceux des 2065 membres du parti dans la circonscription qui s’étaient déplacés par un beau dimanche ensoleillé dans l’un des deux endroits retenus pour exercer leur droit de vote.

Mais c’est par une courte victoire qu’elle l’emporte contre trois rivaux. Car il aura fallu attendre jusqu’à 20 h 40 et l’équivalant d’un troisième et dernier tour de scrutin pour désigner la gagnante. On pensait pouvoir faire une annonce en début de soirée, mais la démocratie en a décidé autrement. Impossible toutefois de connaître le score final, des informations que ne divulgue pas le parti lors des investitures ouvertes.

La candidate-aspirante Grace Batchoun s’est finalement retrouvée à croiser le fer avec l’ex-candidate à la mairie de Montréal dans le dernier droit, une belle victoire « morale », quand même pour elle. Elle était visiblement déçue. Sur l’estrade du Cégep André-Grasset après la diffusion des résultats et après avoir félicité Mme Joly, elle s’est surtout attelée à féliciter son équipe de campagne pour avoir accompli un travail « à 150 % ». Mais sans plus.

Plus tard elle dira que la démocratie s’est exprimée. « Oui, ce fut serré, mais maintenant je veux surtout m’assurer que mes garçons sont prêts pour l’école et je fêterai bientôt mon 20e anniversaire de mariage. On doit tous travailler ensemble comme libéraux », a-t-elle ajouté en guise de message de ralliement.

Kassissia en furie

Mais un autre candidat affichait une humeur massacrante. Elie Kassissia a quitté la salle avec son équipe, visiblement déçu de la tournure des événements. Il était l’un de ceux à s’être interrogé sur les autres candidats ayant abandonné la course à l’investiture libérale pour joindre le camp de Mme Joly. 

On apprenait par Radio-Canada que l’un d’eux travaillait pour faire réélire Justin Trudeau (qui affrontera une grosse pointure en la personne de Anne Lagacé Dowson pour le NPD dans Papineau). Anthony Di Carlo, pourtant le premier à annoncer sa candidature dans Ahuntsic-Cartierville a dit qu’il n’était pas payé pour faire son travail, « pour l’instant ».

Attarian déçu

Au sujet du troisième candidat, Viken Attarian, aussi président de la Commisison politique du PLC, il était aussi déçu, mais il s’est clairement rallié à la candidate choisie. Interrogé par journaldesvoisins.com, il a juré ne pas avoir donné de mot d’ordre aux membres de son équipe de voter pour Mélanie Joly comme deuxième choix. Il a insisté sur le fait que maintenant la bataille est contre Maria Mourani. « Elle est la personne à battre. Elle n’a pas été élue trois fois pour rien, ce ne sera pas facile », a-t-il confié.

Joly prête au combat

Lors d’une mêlée de presse, Mme Joly a affirmé qu’elle ne tient rien pour acquis alors qu’on en est au premier jour du périple pour reconquérir la circonscription de Maria Mourani. « Pour moi, ce n’est pas un sprint, mais un marathon qui commence ». Mais aux questions des médias sur le tiède ralliement des autres et les rumeurs de conflits ou bisbilles, elle a préféré parler de solidarité. « Nous sommes une grande famille, on travaille semble. Je suis contente d’avoir fait une course avec les autres. J’ai été très impressionnée par leur performance » a-t-elle dit, ajoutant : « On a eu une bonne course. On n’a jamais eu autant de monde, de membres du PLC dans Ahuntsic-Cartierville. C’est historique. Et c’est avec force et persévérance que nous gagnerons le 19 octobre », a -t-elle soutenu.

Flèche à Mourani

La jeune candidate libérale a aussi profité de l’occasion pour décocher une première flèche à l’endroit de la députée sortante, maintenant candidate officielle du Nouveau parti démocratique. « Moi, j’ai un plan de match pour gagner, créer des emplois. La députée n’a rien fait en neuf ans au chapitre de l’emploi et de développement économique alors que moi je veux favoriser la création d’emplois, notamment dans le secteur Chabanel. Je veux aussi travailler à changer la vision du Canada à l’étranger. On a 80 communautés culturelles ici et plusieurs sont frustrés de la position du Canada », a -t-elle déploré.

Mélanie Joly a indiqué qu’elle travaillera fort pour redonner la circonscription aux libéraux. Entre temps, elle a confirmé pour la première fois qu’elle avait l’intention de déménager dans Ahuntsic. « Ma mère va être contente, mais déménager en pleine élection vous m’en demandez beaucoup… », a-t-elle conclu. (Par Alain Martineau) (2015-08-23)
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Des commentaires douteux du candidat Moughrabi
Facebook et Twitter… la clé pour gagner une élection? 

Utiliser les réseaux sociaux peut être une façon de remporter une élection, mais aussi un moyen de perdre toute crédibilité, comme l’apprend à ses dépends le candidat conservateur dans Ahuntsic-Cartierville. Le Journaldesvoisins.com vous présente trois façons très différentes d’utiliser les réseaux sociaux par trois candidats à l’élection fédérale. 

Mourani : les réseaux sociaux, un outil parmi tant d’autres


Maria Mourani a un compte Facebook depuis plusieurs années, mais s’est tout récemment lancée dans la Twittosphère. Ce sont des électeurs qui l’ont d’ailleurs encouragé de commencer à « tweeter ». Même si elle hésité un peu de joindre ce réseau social, elle avoue qu’elle « adore ça! ». Le seul hic – devoir réduire ses messages à 140 caractères. « C’est difficile, je suis tellement verbomoteur! »

En général, la candidate néodémocrate gère elle-même ses réseaux sociaux et elle jure qu’elle répond à tous ses messages en moins de 24 heures. 

Mme Mourani aime surtout démontrer le travail qu’elle fait, en publiant des photos et en mettant en valeur les organismes qu’elle visite. « Ça me permet de faire rayonne Ahuntsic-Cartierville de façon nationale. »

Elle croit que Facebook est un excellent moyen pour interagir avec les citoyens sur la politique et pour recruter des bénévoles. 

Est-il possible de gagner une campagne électorale sans réseaux sociaux? Oui, selon Mme Mourani – en fait, elle ne croit pas qu’une campagne se gagne strictement sur les réseaux sociaux. « Ça ne m’a pas empêché de faire mes autres campagnes (sans Twitter) et de gagner! Je privilégie beaucoup le personne à personne. »

Quand aux « trolls », Maria Mourani les ignore. « Les gens impolis, haineux ou trop négatifs, je ne prend par la peine de leur répondre. Et en politique, il ne faut rien prendre personnel…»

Enfin, elle ne s’inquiète pas trop des dangers de publier des commentaires qu’elle pourrait plus tard regretter. « Mon langage est le même en personne que sur les réseaux sociaux. Je défie à quiconque de trouver quelque chose sur moi! »


Joly : les réseaux sociaux, l’arme par excellence

Pour la candidate libérale, Mélanie Joly, l’utilisation des réseaux sociaux est un outil fondamental pour une campagne électorale. « Ce n’est pas tout le monde qui s’informe via les médias traditionnels. Les réseaux sociaux permet de passer par-dessus les intermédiaires et parler directement aux électeurs, explique-t-elle. 

Mme Joly croit que son utilisation judicieuse des réseaux sociaux lui a permis de faire sa place dans la course à la mairie de Montréal. Elle compte utiliser le même type de stratégie pour cette campagne fédérale. 

Cette candidate utilise principalement Twitter, Facebook et Instagram, mais elle n’hésite pas à tester d’autres médiums, comme Périscope et Meerkat. 


Par exemple, elle a diffusé en direct son discours lors de l’investiture dimanche dernier et utilisé la géolocalisation pour mieux cibles les membres du parti qui étaient pourraient voter pour elle. « J’ai gagné l’investiture parce que j’ai été capable de faire sortir le vote en utilisant les bons outils », affirme-t-elle.  

L’équipe de Mélanie Joly étudie attentivement les données que peuvent fournir les interactions sur les médias sociaux : l’âge, la localisation, la profession et même les intérêts d’une personne. « On peut transmettre nos message en fonction de la réalité des personnes que l’on vise. »

Elle n’hésite pas non plus à former des bénévoles pour qu’ils poussent, à leur tour, son message de campagne et ainsi façonner le discours qui est véhiculé à la population. 

Mélanie Joly croit que le téléphone est un outil toujours important pour une campagne électorale, mais qu’il faut s’adapter en fonction des générations et des communautés. « Les candidats qui n’utilisent pas les réseaux sociaux ne sont pas en phase avec l’époque. Ils ne comprennent pas comment notre société évolue. »

Moughrabi : se commentaires le mettent dans l’eau chaude

William Moughrabi avait un compte Facebook et Twitter au début de la campagne. Toutefois, ils ont été rapidement effacés, après qu’un internaute ait confronté le candidat conservateur dans Ahuntsic-Cartierville, pour avoir écrit des commentaires de mauvais goût. 

Robert Jago (sous le pseudonyme @rjjago sur Twitter) a un blogue où il expose les commentaires inappropriés de plusieurs candidats aux élections fédérales. Voyez les commentaires de William Moughrabi, ci-dessous (avec traduction). 


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Traduction: “Ne te bats jamais avec des personnes laides – elles n’ont rien à perdre.” (Source : Twitter William Moughrabi)

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Traduction : “Les gens disent que les choses arrivent pour une raison. Donc, quand je te frappe au visage, souviens-toi……c’est parce que j’ai une raison.” (Source : Twitter William Moughrabi)


PictureIci, William Moughrabi appuie un texte qui parle d’un milliardaire chinois qui dit qu’une personne qui est pauvre à l’âge de 35 ans mérite son sort.

William Moughrabi affirme qu’il a effacé ses comptes Facebook et Twitter, afin de garder une distance entre sa vie personnelle et professionnelle.

Il ne croit pas que les commentaires publiés sont nécessairement offensants ou inappropriés et ne croit pas qu’il devrait s’en excuser. «Ça été pris hors contexte. Ce sont de vieilles affaires», a-t-il déclaré au journaldesvoisins.com, ajoutant qu’il s’agissait d’une page «privée.»

Toutefois, tous ses commentaires sur son compte Facebook étaient visibles au public et étaient facilement accessibles. 

Si Mélanie Joly croit que les commentaires sur les réseaux sociaux doivent être pris dans leur bon  contexte et que tout le monde peut faire une erreur, elle condamne les commentaires de son rival William Moughrabi.
« Il y a des personnes qui ont plus de jugement que d’autres. Si quelqu’un a des commentaires sexistes, misogynes ou haineux sur les réseaux sociaux, il doit avoir ces mêmes commentaires dans sa vie. Mais je comprends mal comment le parti conservateur tolère des commentaires comme ça. »

William Moughrabi promettait, lors de l’ouverture de son local, il y a deux semaine, d’ouvrir des comptes professionnels pour sa campagne, mais aucun compte n’a été créé depuis. 
(Par Mélanie Meloche-Holubowski)
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Le quartier Chabanel 
Dans la mire des candidats électoraux 


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Lors de son discours lors de l’investiture, dimanche, la candidate libérale, Mélanie Joly, a affirmé que le quartier Chabanel est à l’abandon et qu’elle ferait en ferait plus que Maria Mourani, pour revitaliser le secteur. Un propos qui n’a pas plû à la la candidate néodémocrate.

Il ne s’agit pas de la première fois que Mme Joly critique le travail de la députée sortante, Maria Mourani dans ce dossier. (Le journaldesvoisins.com en parlait le 3 juillet dernier. Cliquez pour lire.) Mme Joly croit que Mme Mourani n’a pas été capable d’attirer suffisamment d’investissements. «La création d’emploi et le développement économique n’ont clairement pas été une priorité pour la députée en place depuis neuf ans», a dit Mme Joly. 

Mais, il n’y a pas que Mélanie Joly qui a lancé des flèches à Mme Mourani à ce sujet. Le candidat conservateur, William Moughrabi, a lui aussi critiqué la dévitalisation du quartier, lors de son ouverture de local. « On ne fait rien pour faire revivre le coin. Il faut y créer plus d’emplois », a-t-il dit, sans préciser comment il y arriverait. 

«Il est absolument faux de prétendre que rien ne s’est fait dans le secteur Chabanel », a déclaré Maria Mourani dans un communiqué de presse. 

Elle précise qu’un projet de revitalisation est en cours depuis quelques années et porte fruit. Selon Mme Mourani, entre 2011 et 2013, le sous-secteur des grossistes-distributeurs a créé 1 157 nouveaux emplois et de nombreuses entreprises ont été soutenues ou créées notamment grâce au travail de la CDEC Ahuntsic-Cartierville, financé par Développement économique Canada (DEC). 

« Lorsque le gouvernement conservateur a tenté, en 2009-2010, de couper le budget de DEC, je m’y suis opposée. Nous avons obtenu gain de cause! » a tenu à rappeler Maria Mourani.

Mme Mourani réplique à ses adversaires que de «dénigrer la réputation du quartier Chabanel afin de faire des gains politiques n’est pas une voie profitable ». (Par Mélanie Meloche-Holubowski) 

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Après un grave accident de la route, le candidat bloquiste reprend sa campagne


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Hospitalisé après son accident, le candidat Nicolas Bourdon garde le moral. (Photo : Marcel Beaudoin)


PhotoLe véhicule de M. Bourdon est une perte totale (Photo: Marcel Beaudoin)

Le candidat du Bloc québécois dans Ahuntsic, Nicolas Bourdon, et sa conjointe, qui est enceinte, ont été victimes d’un grave accident sur l’autoroute des Cantons de l’Est, le lundi 10 août.

Le véhicule du couple a été heurté de plein fouet par un autre véhicule roulant à 100 km à l’heure à l’approche d’un secteur de travaux routiers à la hauteur de Granby. Le véhicule, qui est une perte totale, s’est retrouvé dans le fossé à la suite de l’impact.

M. Bourdon a subi une entorse dorsale et cervicale alors que sa conjointe a eu une fracture à l’épaule. Une échographie a été faite et, fort heureusement, il n’y a pas de danger pour l’embryon et pour la future maman.

« La nuit, j’ai de la difficulté avec un côté et j’ai aussi mal au cou; même chose quand je dois étendre le bras », a indiqué M. Bourdon qui a été en convalescence totale pendant une semaine et qui doit maintenant suivre des traitements de physiothérapie. 

L’accident est survenu dans le même secteur où quatre membres d’une même famille ont récemment péri quand leur véhicule a heurté un camion-citerne qui a pris feu.

M. Bourdon croit qu’il est nécessaire d’accroître la signalisation dans le secteur. De plus, les automobilistes doivent apprendre à respecter les limites de vitesse près des chantiers routiers. « Il y a bien des conducteurs qui ne ralentissent pas, mais freinent in extremis. L’accident est souvent évité de justesse ».

« L’opération orange de Transports Québec nous avertissait justement début juillet qu’il y avait eu 765 accidents et 13 morts dans des zones de chantier en 2014. Il y a de quoi faire davantage dans ces secteurs», a rappelé le candidat bloquiste, qui précise qu’il avait réduit de beaucoup sa vitesse en arrivant à proximité du chantier.

Retour aux activités politiques

Nicolas Bourdon a repris cette semaine ses activités politiques, à commencer par une réunion de l’exécutif du Bloc québécois de la circonscription, lundi dernier. Mercredi, il a assisté au point de presse des Pollués de MontréalTrudeau, même avec un collier cervical.

Malgré son accident, M. Bourdon continue son porte-à-porte. « J’adore faire ça, dit-il. L’accueil est chaleureux et, à chaque soir, j’ai au moins une nouvelle adhésion comme membre du parti », se félicite le candidat.

Il ajoute qu’il a trouvé un local sur la Promenade Fleury, entre Curotte et Francis, pour sa campagne. Il s’agit du même local qu’avait loué Québec solidaire lors de l’élection provinciale d’avril 2014. L’ouverture officielle se fera au début de septembre.

Et avant d’apposer des affiches, le Bloc a donné un avant-goût de sa campagne en déployant des pancartes représentant un drapeau du Québec et le slogan Signe de fierté. « Cela se veut un apéritif avant d’arriver avec le plat principal », dit le jeune candidat bloquiste. (Par Alain Martineau)
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Avec l’aide du ministre Kenney
William Moughrabi lance sa campagne


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William Moughrabi à l’ouverture de son local électoral. (Photo : Philippe Rachiele)


PhotoWilliam Moughrabi et Jason Kenney ont rencontré les partisans conservateurs (Photo : Mélanie Meloche-Holubowski)

William Moughrabi, le candidat pour le Parti conservateur du Canada, a reçu un appui de taille cette semaine. Le ministre et candidat dans Calgary Southeast, Jason Kenney est venu l’aider à lancer sa campagne dans Ahuntsic et lui a promis que son association à Calgary l’aiderait financièrement.

Mardi, le jeune candidat a ouvert officiellement son local électoral, au 9066 Saint-Laurent, près de la rue Legendre. Une quarantaine de partisans et cinq autres candidats conservateurs de la région de Montréal sont venus l’appuyer. 

«Mes adversaires disent que je ne suis pas un politicien. Mais, on n’a pas besoin d’avoir fait de la politique pendant 20 ans. C’est mieux que d’être parachuté dans le comté», a dit M. Moughrabi, lançant une flèche dans la direction de Mélanie Joly, une des aspirantes-candidates du Parti libéral du Canada.

M. Moughrabi a raconté qu’il a été inspiré par le travail de Jason Kenney et celui des autres politiciens conservateurs. Il espère d’ailleurs que sa candidature convaincra d’autres jeunes de voter et de participer à la campagne électorale. 

«William est un candidat motivé, avec des principes», a relancé Jason Kenney, qui a ajouté qu’il connaît très bien Ahuntsic, puisqu’il y est souvent venu, en tant que ministre du Multiculturalisme. 

William Moughrabi et particulièrement Jason Kenney ont martelé le message du PPC, soit l’importance de miser sur l’économie et la sécurité nationale et internationale. «N’écoutez pas les grands médias, regardez les faits. Considérez notre bilan», a insisté M. Kenney. 

Il a précisé que sous la gouverne de Stephen Harper, un nombre record d’ententes de libre-échange ont été conclues et que le bilan économique et d’emploi du PCC est irréprochable. «Le Canada était le dernier à entrer en récession lors de la crise économique en 2008 et le seul pays au monde à avoir éliminer le déficit», a-t-il rappelé, sans toutefois mentionner le recul de l’économie canadienne au cours des derniers mois. 

M. Kenney a aussi déclaré que seul le PCC voulait réellement poursuivre la mission pour enrayer le groupe armé État islamique dans Moyen-Orient. «Il faut les arrêter (L’EI) de recruter et de radicaliser nos jeunes Canadiens», prévient-il. 

Ahuntsic est resté trop longtemps dans l’opposition, estime William Moughrabi. Il a affirmé que la candidate néo-démocrate Maria Mourani n’a été présente qu’environ 40% du temps au Parlement en 2014. «Elle était où? En plus, elle change de parti! C’est à vous de la juger», a-t-il dit, ajoutant qu’il doute que le NPD gagne à «cause d’une vague de sympathie.»

Jason Kenney a rajouté que les Ahuntsicois devraient voter pour un député qui ne «fait pas que critiquer le gouvernement».

William Moughrabi commence maintenant le travail le plus difficile, celui de convaincre les électeurs qu’il est le meilleur choix pour la circonscription. «Je ferai toutes les portes pour me faire connaître, s’il le faut! Ce n’est pas gagné d’avance, mais la victoire (pour le PCC) est possible», a dit M. Moughrabi. (Par Mélanie Meloche-Holubowski)
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Le candidat libéral pour Ahuntsic finalement choisi dimanche


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Dimanche quelques milliers de membres du Parti libéral du Canada dans Ahuntsic décidront si Élie Kassissia, Viken Attarian, Grace Batchoun ou Mélanie Joly sera le candidat pour le scrutin du 19 octobre.

Deux endroits dans Ahuntsic-Cartierville ont été réservés pour la tenue de l’assemblée d’investiture, compte tenu du nombre élevé de membres qui sont attendus pour ce vote. La direction du PLC n’ pas voulu confirmer le nombre de membres, mais l’attaché de Mélanie Joly affirme qu’il y a environ 3000 membres éligibles à voter. En moyenne, le taux de participation a atteint rarement les 50% dans les autres assemblées d’investiture à travers le pays. 

Donc, deux rassemblements et la tenue du vote auront lieu dans l’est et l’ouest de la vaste circonscription.  Le Centre communautaire arménien situé au  3401 rue Olivar-Asselin, et le Collège André-Grasset, au 1001 boulevard Crémazie Est, accueilleront les membres du PLC.

Les discours des candidats auront lieu à compter de 13h au Cégep Grasset. Les gens au centre communautaire pourront écouter les discours via une diffusion sur écran géant.

Le vote se tiendra ensuite dans chaque endroit de 14h à 16h30.

Pour pouvoir voter, toute personne doit avoir pris sa carte de membre de l’association avant le 6 août. Chaque membre doit s’assurer d’apporter une pièce d’identité avec photo et une preuve de résidence.

Comme l’explique Olivier Duchesneau, porte-parole du PLC, il s’agit d’un vote préférentiel.

Les gens ne votent qu’une fois mais sur le bulletin de vote, ils indiquent un deuxième choix.

Les aspirants représentants du parti de Justin Trudeau, dont certains se sont déclarés il  y  a près de deux ans, auront finalement les résultats en début de soirée. 

Après l’investiture, la campagne

En apprenant finalement la date de l’investiture, après le déclenchement de l’élection, tous ont martelé le même message : ils sont prêts à livrer le message jusqu’à la toute fin pour convaincre les membres.

Jusqu’ici, rien ne laissait présager un ralliement envers un ou une candidate avant le jour J.

La personne choisie devra par la suite rattraper le travail fait par les candidats des autres partis déjà en campagne dont Maria Mourani (Nouveau parti démocratique), Nicolas Bourdon (Bloc québécois) et Wiliam Moughrabi (Parti conservateur du Canada) entre autres.

Le candidat libéral devra aussi réserver un local et s’atteler à l’opération pose d’affiches en mode accéléré.

Mais il ne faut pas oublier qu’il reste deux mois de campagne, une «éternité», en politique.(Par Alain Martineau) 
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Affiches électorales
Sitôt posées, sitôt vandalisées


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Cette semaine, des affiches de Maria Mourani ont été vandalisées, arrachées et certaines marquées de croix gammées. (Photo: courtoisie NPD)
L’équipe de Maria Mourani, candidate pour le Nouveau parti démocratique dans AhuntsicCartierville, a peut-être été la première à poser ses pancartes, mais elle a aussi été la première à être la cible de vandales. 

« Lorsque des personnes s’attaquent aux affiches électorales, elles commettent non seulement un méfait, mais leur geste, selon la nature de l’acte commis, peut même constituer de l’intimidation, voire, une incitation à la haine. On ne peut pas banaliser ces gestes. Cela est inacceptable dans notre société », a déclaré Étienne Charron du NPD AhuntsicCartierville. 

Une plainte officielle a été déposée dimanche dernier au poste de quartier 27 du Service de police de Montréal. 

L’équipe de Maria Mourani demande aussi aux citoyens d’être à l’affût des vandales. Elle leur conseille d’appeler la police s’ils voient des personnes vandaliser ou faire des graffitis diffamants ou haineux sur les affiches électorales de tous les candidats. (Mélanie Meloche-Holubowski) (2015-08-14)

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Redécoupage électoral d’AhuntsicCartierville
Le Bloc conteste la version de Maria Mourani


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Des milliers d’électeurs d’Ahuntsic changent de circonscription à compter de la présente élection fédérale.

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Mme Mourani dit avoir tenté de sauver l’intégralité de la circonscription, ce que conteste vivement le Bloc québécois. (Photo: archives jdv)
Le Bloc québécois ne fait pas la même lecture que la députée sortante Maria Mourani à propos du « combat » qu’elle dit avoir mené pour garder le secteur de Sault-au-Récollet au sein de la nouvelle circonscription d’AhuntsicCartierville.
Des milliers d’électeurs d’Ahuntsic changent de circonscription à compter de la présente élection fédérale.
Une des conséquences du redécoupage de la carte électorale est que des milliers d’électeurs d’Ahuntsic (entre les rues Papineau et Bruchési, dans la partie la plus au nord) changent de circonscription pour cette élection fédérale. Ils devront maintenant voter dans Bourassa.

La semaine dernière, Mme Mourani disait qu’elle avait fait tout ce qu’elle pouvait pour sauver l’intégralité de la circonscription. Elle rejetait la responsabilité de ces changements sur le Bloc québécois, son ancien parti, et sur une autre personne impliquée dans la démarche. 

Un processus politique et juridique 

Le processus de contestation juridique en Cour fédérale que Maria Mourani avait enclenché à la mi-septembre a été abandonné le 25 octobre 2013, comme l’avait annoncé journaldesvoisins.com en primeur.

Il avait été lancé avant que le gouvernement se plie aux conclusions de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales, le 1er octobre.

Le bureau de la députée néo-démocrate avait alors informé les parties intéressées (divers groupes de la circonscription et une citoyenne du Sault-au-Récollet) qu’il faudrait recommencer le processus de contestation. Le processus judiciaire aurait pu être relancé, mais aurait été plus difficile à gagner et surtout beaucoup plus dispendieux. Conséquemment, personne n’a voulu poursuivre le processus.

La citoyenne impliquée dans le dossier a reconnu qu’elle n’aurait pas pu poursuivre la contestation en raison des coûts, même si elle aurait aimé gagner le combat. Elle refuse toutefois de porter le blâme de l’abandon de cette démarche.

Le Bloc en furie

Un membre influent du Bloc dans la circonscription, Jean Archambault, avance que rien ne permet de croire qu’il aurait fallu tout recommencer. Il avance même qu’en vertu de la jurisprudence, la circonscription d’Ahuntsic aurait pu être sauvée.

« Nous avons constaté que Mme Mourani a abandonné le 25 octobre 2013 », a dit 
M. Archambault, qui connaissait fort bien le dossier.

À son avis, Mme Mourani songeait depuis un certain temps à quitter le Bloc et à joindre le camp du NPD; une nouvelle carte électorale, sans le Sault-au-Récollet, aurait facilité sa réélection.

Dans ce dossier, comme journaldesvoisins.com l’avait indiqué en primeur, Maria Mourani a dû rembourser personnellement 500 $ à la Chambre des communes pour les frais occasionnés par sa requête. Elle n’avait pas le droit de mener la contestation avec les ressources de la Chambre. Et le désistement de la députée dans cette affaire n’avait pas été rendu public. 

Journaldesvoisins.com avait mentionné la chose dans son édition du 17 février 2014, en ces termes: « Mme Mourani ayant cherché à savoir si elle devait rembourser la Chambre s’était fait répondre par la négative. Toutefois, après avoir été interrogé par journaldesvoisins.com, au cours des derniers jours, son bureau a poursuivi sa recherche et réalisé qu’un courriel de la Chambre des Communes avait été expédié au bureau de la députée d’Ahuntsic, le 4 novembre dernier, qui réclamait un remboursement personnel de 500 $ de Mme Mourani pour le travail effectué par son personnel pour présenter la requête. Le courriel en question était passé sous le radar, selon son personnel. Le bureau de Maria Mourani a déclaré à journaldesvoisins.com, jeudi, que le remboursement allait être effectué au cours des prochains jours»(Alain Martineau et Christiane Dupont) (2015-08-14)

Pour lire l’article du 17 février 2014, cliquez ici.

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En début de campagne, des candidats prêts et motivés


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Photo: Mélanie Meloche-Holubowski


PhotoPhoto : Rassemblement d’Élie Kassissia (Source : Élie Kassissia)

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Finies les spéculations sur le début officiel de la campagne électorale fédérale. Le premier ministre Stephen Harper a déclenché dimanche une des plus longues de l’histoire du pays, qui culminera le 19 octobre, jour où les Canadiens devront se rendre aux urnes. Dans la circonscription d’Ahuntsic-Cartierville, les candidats s’affairent, même si le Parti libéral n’investira son représentant que le 23 août.

La date du scrutin, le 19 octobre, était déjà connue de tous puisque le gouvernement fédéral avait adopté en 2007 une loi forçant la tenue d’élections à date fixe, soit le troisième lundi d’octobre. Toutefois, c’est la longueur de la campagne – 78 jours – qui alimente les reproches des partis d’opposition, incluant ceux de leurs candidats dans la circonscription d’Ahuntsic-Cartierville.

 « C’est dommage, c’est une campagne qui va coûter le double. L’argent, on en a besoin pour des choses beaucoup plus importantes », déplore la candidate du Nouveau Parti démocratique (NPD), Maria Mourani.

Nicolas Bourdon, du Bloc Québécois, dénonce lui aussi l’impact financier que la campagne aura sur les Canadiens. « Pour les contribuables, on trouve que ça n’a pas de sens », a-t-il déclaré. 

Rappelons que les partis politiques sont admissibles à un remboursement de 50 % de leurs dépenses électorales, selon certaines conditions. 

« Aux 100 000 $ que coûte une campagne dans une circonscription, en moyenne, il va falloir ajouter au moins 50 % de frais (supplémentaires). Le double du loyer, des appels, et des dépenses supplémentaires », se désole Viken Attarian, aspirant candidat libéral dans la circonscription. 

François Fournier, l’attaché de presse de Mélanie Joly, autre candidate dans la course à l’investiture pour le PLC, ne se dit pas surpris par un déclenchement hâtif, mais il est déçu. « C’est une manœuvre assez mesquine, on déplore que ça alimente le cynisme des gens envers la politique », dit-il.

Du côté du Parti conservateur du Canada (PCC), le candidat Wiliam Moughrabi s’est contenté de reprendre les propos que son chef Stephen Harper a tenus au déclenchement des élections. « C’est sûr que ça va être long, mais les candidats sont déjà en campagne. Il faut que ça soit fair pour tout le monde, que tout le monde respecte les mêmes règles du jeu », a précisé le candidat. 

Pas une surprise

La priorité de Wiliam Moughrabi, maintenant que la campagne est lancée, est de se faire connaître dans une circonscription qui n’a pas porté les couleurs conservatrices depuis 1993. « Mon but, c’est de cogner à toutes les portes, de me présenter aux gens et de leur parler de moi », explique-t-il.

Quant aux candidats des autres partis, même si les élections ont été déclenchées dimanche dernier, ils admettent qu’ils continuent un travail déjà bien amorcé de promotion de leur programme sur le terrain. « En ce qui nous concerne, nous sommes prêts, nous avions déjà déclaré notre équipe au mois de juillet », indique Élie Kassissia, aussi aspirant candidat libéral.

« Les gens répondent présents même si c’est l’été. On va être là dans des activités publiques pour rencontrer les citoyens au Festiblues et à la manifestation Épluchons l’austérité du 15 août », annonce le candidat du Bloc Québécois, Nicolas Bourdon. Selon lui, l’aspect positif d’une longue campagne, c’est « qu’on a le temps de faire plein de choses ».

Pour Maria Mourani, le coup d’envoi officiel de la campagne ne change pas grand-chose à sa stratégie. « On a déjà notre local, nos bénévoles et nos pancartes », lance-t-elle. D’ailleurs, vendredi, le NPD semblait être le seul parti à avoir posé des affiches électorales dans la circonscription.

Une investiture longuement attendue

Si le scrutin du 19 octobre occupe l’esprit des candidats confirmés de la circonscription d’AhuntsicCartierville, les aspirants représentants du PLC doivent franchir l’étape de l’investiture avant de pouvoir y penser. Longuement attendu par les candidats, l’événement se tiendra finalement le dimanche 23 août, tel qu’annoncé par le PLC plus tôt cette semaine. 

Rappelons que quatre candidats sont toujours en lice pour le titre : Élie Kassissia, Viken Attarian, Grace Batchoun et Mélanie Joly. 

« On a hâte, on est prêts, on espère être élus », affirme François Fournier, dans l’équipe de Mélanie Joly. 

« On est où on est. On continue le travail », avance de son côté Viken Attarian. 

Élie Kassissia se fait quant à lui confiant. « Nous sommes la seule équipe qui est prête, je suis le vrai adversaire contre le NPD », s’est-il exclamé. 

Grace Batchoun n’a pas répondu à nos demandes d’entrevue. Mais la semaine dernière, elle a dit qu’elle se concentre à faire du porte-à-porte et à rencontrer le plus d’électeurs possible. 

Résultats des dernières élections

Lors des dernières élections fédérales, en 2011, 2008 et 2006, c’est Maria Mourani, alors représentante du Bloc Québécois, qui a remporté les suffrages dans la circonscription d’Ahuntsic. En 2011, elle a récolté 31,8 % des voix, suivie de près par Chantal Reeves, du NPD, avec 30,29 %. Maria Mourani a rejoint le NPD en novembre 2014 comme militante, tout en siégeant à titre d’indépendante au Parlement.

La circonscription électorale de Bourassa, qui couvre un secteur de l’est de l’arrondissement d’AhuntsicCartierville, porte actuellement les couleurs libérales, représentées par Emmanuel Dubourg depuis novembre 2013. Les élections précédentes ont été remportées par le libéral Denis Coderre, mais celui-ci a démissionné pour briguer la mairie de Montréal. 

Emmanuel Dubourg représentera de nouveau les Libéraux et affrontera Dolmine Laguerre du NPD. Les sites web des autres partis n’affichaient pas de candidat pour la circonscription de Bourassa au moment d’écrire ces lignes. (Par Raluca Tomulescu) (2015-08-07)
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Redécoupage de la carte électorale 
Le nouveau tracé des circonscriptions


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Source : Élections Canada

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Source : Élections Canada
Les électeurs de Sault-au-Récollet diront adieu à Maria Mourani le 19 octobre, même si elle est réélue dans AhuntsicCartierville. Une perte « malheureuse », soutient Maria Mourani. 

C’est que des milliers d’électeurs pourtant naturellement dans Ahuntsic (entre Papineau et Saint-Michel) se retrouveront avec un nouveau député à cause du redécoupage de la carte électorale fédérale.

À Montréal, normalement, les circonscriptions fédérales correspondent à peu près aux délimitations des arrondissements. Une bonne idée, sauf qu’il est difficile de parvenir à une moyenne d’électeurs acceptable. Cela explique pourquoi il y a si souvent des ajustements. Et, de nouveau, le quartier Ahuntsic est encore charcuté.

Le Sault-au-Récollet se retrouve maintenant dans Bourassa, comme si les électeurs habitaient l’arrondissement de Montréal-Nord. 

La députée sortante estime qu’elle a fait sa part pour conserver le territoire de la circonscription quand une commission indépendante d’Élections Canada a déposé son projet de nouvelle carte donnant trois circonscriptions de plus au Québec, passant de 75 à 78.

Pressions abandonnées

Interrogée à ce sujet par journaldesvoisins.com, Mme Mourani n’a pas caché sa déception. « J’avais beaucoup de sympathisants dans ce secteur (….) Et cela n’a rien à voir avec la couleur politique. C’est dommage », a-t-elle soutenu.

Mme Mourani avait commencé un combat pour garder le Sault dans le giron d’Ahuntsic mais elle estime que ce n’est pas elle qui a battu en retraite sur les plans politique et juridique. «Pour contester les limites d’une nouvelle carte électorale, il faut l’appui d’un citoyen ou d’une citoyenne et celui du député », a-t-elle dit. 

Mais après qu’elle ait monté le dossier et obtenu l’appui de divers groupes dans Ahuntsic, on lui a signifié qu’elle devait recommencer le processus sur le plan juridique avec le dépôt de la nouvelle carte.

Comme l’avait indiqué journaldesvoisins.com à l’automne 2013, Maria Mourani a dû rembourser personnellement 500 $ à la Chambre des communes pour les frais occasionnés par sa requête.

« On n’avait pas le droit de faire la contestation avec les ressources de la Chambre, a expliqué Mme Mourani. Il a fallu payer les démarches et la citoyenne faisant partie de la contestation a renoncé à poursuivre le combat ». 

Mais Maria Mourani estime que c’est le Bloc qui a plié l’échine. C’est qu’au même moment, Mme Mourani venait d’être évincée du caucus du Bloc Québécois pour avoir dénoncé la Charte des valeurs québécoises.

Elle est alors devenue députée indépendante aux Communes. Mme Mourani a demandé au Bloc de poursuivre le processus, demande qui a été rejetée. 

Portrait démographique de la circonscription d’AhuntsicCartierville

La circonscription d’autrefois avait comme limite ouest l’autoroute 15. Maintenant, dans sa partie nord-ouest, il faut ajouter le secteur Cartierville, et la portion au nord de la voie ferrée du Canadien national. À l’est, la limite est la rue Papineau ou l’autoroute 19. Au nord, c’est la rivière et au sud, la Métropolitaine.

Selon les statistiques de la Ville de Montréal, en 2014, les électeurs de la circonscription sont plus âgés que la moyenne montréalaise; près d’une personne sur cinq est âgée de 
65 ans ou plus. L’âge médian frise les 41 ans contre 38,6 ans pour l’ensemble de la ville.

Près des deux tiers des quelques 33 000 familles ont des enfants vivant à la maison. Fait un peu surprenant : 40 % des ménages sont composés d’une seule personne. 

Plus de la moitié des résidents peuvent soutenir une conversation à la fois en français et en anglais. Le français demeure toutefois la langue la plus utilisée à la maison, même si l’anglais, l’arabe et l’espagnol sont utilisés au quotidien par un grand nombre de personnes.

Pas moins de 40 % de la population est originaire d’un autre pays, surtout d’Algérie, d’Italie, d’Haïti, du Liban et du Maroc. La concentration des nouveaux arrivants est plus forte dans la partie ouest de la circonscription. Signalons aussi que la circonscription compte une grande communauté arménienne. (Par Alain Martineau) (2015-08-07)

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Course à l’investiture libérale dans Ah.-C.
Y aura-t-il un vote comme promis par Justin Trudeau pour choisir le candidat ?

Tout indique que Stephen Harper déclenchera les élections fédérales dimanche ou lundi. Mais, dans Ahuntsic-Cartierville, le Parti libéral du Canada (PLC) tarde à annoncer la date de l’investiture qui permettra aux partisans de choisir le candidat qui défendra leur couleur dans la circonscription. C’est pourquoi le candidat Eli Kassissia presse son parti d’agir rapidement et de ne pas renoncer à la promesse d’une investiture ouverte et démocratique.

« Alors que les candidats des autres partis sont déjà connus et profitent de la saison estivale pour participer à différentes activités populaires dans le comté et solliciter l’appui des gens, le PLC n’a pas encore fixé la date de l’assemblée d’investiture », écrit M. Kassissia dans un communiqué.

Le PLC confirme qu’une quarantaine d’investitures n’ont pas encore été menées à travers le pays. « Nous sommes le parti qui avons tenu le plus d’investitures. Nous n’accusons pas de retard, il n’y a pas de délai dans Ahuntsic-Cartierville. La date sera annoncée prochainement », dit Olivier Duchesneau, porte-parole du PLC, sans donner plus d’indices quant à une possible date. Il ajoute qu’il n’est pas inhabituel que certaines investitures n’aient pas été terminées lors du déclenchement d’une élection.

Plusieurs candidats ont déjà commencé leur campagne depuis longtemps. Seuls quatre des huit candidats qui avaient souligné leur intention de se présenter à l’investiture demeurent en lice : Elie Kassissia, Grace Batchoun, Viken Attarian et Mélanie Joly.

Mais les rumeurs continuent d’abonder dans le sens que Justin Trudeau parachuterait Mélanie Joly dans la circonscription afin de commencer rapidement la campagne. « On a toujours un seul scénario  celui d’avoir une investiture », affirme Mélanie Joly.

« Ça ne prend pas la tête à Papineau pour comprendre que le PLC espérait faire de Mélanie Joly sa candidate dans Ahuntsic-Cartierville. Mais cette dernière s’est présentée dans la course à la dernière minute et les autres aspirants, tout comme moi, avions déjà un bon bout de chemin de parcouru. Elle fait sa campagne avec une attitude de prima donna. Elle n’est pas sur le terrain. Elle fait plutôt des tractations dans les coulisses », accuse Elie Kassissia.

« Est-ce qu’il y a une crainte (qu’un candidat soit choisi par Justin Trudeau)? Oui, il y a une possibilité. Mais notre chef a promis de tenir des investitures ouvertes », dit Viken Attarian avec confiance. « Si on n’a pas une investiture démocratique, ce sera difficile de rassembler tous les militants pour appuyer la personne gagnante. » 

En fait, Viken Attarian s’inquiète plutôt du fait qu’une investiture tardive aurait un effet négatif sur la quantité de dons pour le parti dans la circonscription. 

Un candidat doit-il habiter la circonscription?

Même si Mélanie Joly a grandi à AhuntsicCartierville, les autres candidats, tous résidants de l’arrondissement, estiment qu’elle ne devrait pas être parachutée dans la circonscription. Mme Joly a affirmé au journal Le Devoir qu’elle ne promet pas de déménager dans la circonscription si elle est élue. « Les gens sont intelligents. Pourquoi avoir quelqu’un de l’extérieur? Qui dit une chose un jour et quelque chose d’autre un autre jour? » Les gens préfèrent un candidat qui réside dans la circonscription, affirme Mme Batchoun.

Mélanie Joly a insisté sur le fait qu’elle fait campagne « chez elle ». « J’ai grandi ici, ma mère est établie ici depuis des années. Je suis allée à Regina Assumpta. Pour moi, il n’y avait qu’une seule circonscription qui faisait du sens. » Elle ajoute que son seul but est d’aider à déloger Stephen Harper et d’assurer que la circonscription d’Ahuntsic-Cartierville redevienne libérale. « Je veux qu’Ahuntsic-Cartierville soit important dans l’échiquier politique au Canada. »

Mme Batchoun dénonce aussi le fait que les médias ont été complètement éblouis par la candidature de Mélanie Joly et ont laissé de côté les autres candidats. « On parle toujours de Mélanie Joly comme si les autres candidats n’étaient pas à la hauteur », se désole-t-elle.

Le PLC pourrait-t-il remporter la circonscription?

Selon le site politique www.Threehundredeight.com, le PLC aurait 84 % de chances de remporter le scrutin dans Ahuntsic-Cartierville. Selon ces estimations, Maria Mourani, l’ex-députée du Bloc québécois et maintenant candidate pour le Nouveau parti démocratique, risque de perdre son siège. (Par Mélanie Meloche-Holubowski) (2015-07-31)

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Investiture libérale
Un autre candidat se désiste


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Après Gérard Pierre, un autre ex-candidat à l’investiture du Parti libéral du Canada dans la circonscription fédérale d’Ahuntsic-Cartierville donne son appui à Mélanie Joly. Norair Serengulian avait discrètement annoncé son départ de la course la semaine dernière.

« C’est avec grande conviction que je soutiens la candidature de Mélanie Joly », a indiqué l’ex-candidat dans un communiqué émis par le comité électoral de Mélanie Joly.

C’est à la suite d’une discussion avec cette dernière que M. Serengulian a décidé de se rallier à Mme Joly. Journaldesvoisins.com n’a pas pu le joindre jeudi.
« Nous avons longuement discuté de nos points de vue et de nos espoirs pour la circonscription, le Québec et le Canada, a poursuivi l’ex-candidat dans un communiqué. Je suis très heureux de constater que nous avons une vision commune sur l’importance de l’opportunité économique et de l’égalité sociale pour tous les Canadiennes et Canadiens. J’encourage fortement tous les membres de l’association du PLC et tous les résidents d’Ahuntsic-Cartierville à se joindre à moi et à appuyer Mélanie. »

On ignore combien de partisans ayant une carte de membre se trouvaient dans le giron de Norair Serengulian.

Joly heureuse

Il va sans dire que Mélanie Joly était visiblement heureuse de la tournure des événements, elle qui a aussi l’appui d’ex-députées libérales de la circonscription. Mais les autres candidats joints cette semaine n’avaient pas du tout l’intention de lancer la serviette.

« Je salue l’excellente campagne qu’avait mené jusque-là mon ancien adversaire ainsi que toute son équipe », a indiqué Mme Joly qui estime que M. Serengulian et elle partageaient beaucoup de points communs. «Tout au long de la dernière année, il a mené une campagne positive et, comme lui, je veux gagner la confiance des électeurs d’Ahuntsic-Cartierville ».

Mme Joly a annoncé le 24 février qu’elle sautait en politique fédérale. Trois semaines plus tard, elle obtenait l’appui de Gérard Pierre.

Pas de date

La haute direction du PLC à Ottawa n’a pas encore fixé de date pour l’assemblée d’investiture. Mais, en théorie, elle devrait se tenir quelque part avant le déclenchement des élections. Une récente rumeur veut que le premier ministre Stephen Harper se rende chez le gouverneur général le lendemain de la fête du Travail pour demander la dissolution de la Chambre des communes et suggérer la tenue d’élections le lundi 19 octobre.

Dans les prochaines semaines, les six candidats vont continuer à faire campagne dans Ahuntsic-Cartierville. Contactés cette semaine, deux d’entre eux ont préféré ne pas répondre à nos questions (dossier Chabanel, voir autre texte), préférant se concentrer sur la campagne et l’adhésion de nouveaux membres. (Par Alain Martineau) (2015-07-03)
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Dossier Chabanel
Un tissu urbain qui déchire les candidats libéraux 


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Candidate à l’investiture libérale dans la circonscription fédérale d’Ahuntsic-Cartierville, Mélanie Joly veut être la « championne »  de Montréal et réserver une grande place au développement du pôle Chabanel. Mais ses adversaires aussi sont bien au fait de l’importance du dossier Chabanel, compte tenu notamment des disponibilités (et possibilités) dans cet immense parc de « pieds carrés » à louer, un atout pour l’avenir.

Le secteur compte 10 000 emplois en mode et design,  la plus grande concentration au pays, et des libéraux estiment qu’il y a moyen de faire davantage, notamment en jouant la carte de l’innovation.

Secteur bien pourvu

À la suite de la période de délocalisation des entreprises, conséquence de la montée des exportations asiatiques dans le textile et le vêtement, Chabanel a perdu de son lustre. Mais Montréal est encore au troisième rang nord-américain pour la fabrication de vêtements après New York et Los Angeles.

Récemment, le secteur s’est pris en main collectivement pour former la nouvelle grappe industrielle «mode». Cela s’ajoute aux interventions massives déjà faites (des secteurs public et privé) dans le secteur.

Engagements fermes

Si elle est élue, Mélanie Joly s’engage à valoriser de nouveaux créneaux en mode et s’assurer qu’il y ait diversification.  Elle voit beaucoup de possibilités, surtout avec la création prochaine de la Société de développement commercial (SDC).

«Une nouvelle SDC s’en vient et le gouvernement fédéral peut investir massivement en développement économique. Le gouvernement Harper laisse dormir 73 millions pour le Québec. (…)J’ai eu des discussions avec divers intervenants ici et il y a une volonté d’agir. Mais il faut aussi des ressources financières. Chabanel peut devenir un incubateur d’entreprises, compte tenu de la créativité dans le secteur et la disponibilité de locaux», a relevé la candidate libérale. Je suis la personne qui peut rassembler toutes les forces vives pour valoriser les nouveaux créneaux en mode ».

Autres adversaires au front

Anthony Di Carlo, en campagne depuis décembre 2013 pour l’investiture libérale, signale pour sa part que la CDEC et la Banque de développement du Canada ont déjà de bonnes équipes et l’expertise pour agir. «L’argent est le nerf de la guerre. Mais il faut aussi penser au micro-crédit, qui permet d’aider financièrement de micro ou petites entreprises»,  a-t-il mentionné. Le comptable agréé, qui a commencé sa carrière au 555 Chabanel, croit que des regroupements de petites entreprises sont possibles pour partager des services.  «On est à un bon endroit pour des projets-pilotes » avec tous ces locaux disponibles», a-t-il  fait remarquer.

Brevets protégés
Viken Attarian, est président de la Commisison politique du Parti libéral du Canada et aussi candidat dans Ahuntsic-Cartierville, un quartier qu’il a habité pendant 13 ans. Pour le pôle Chabanel, il  y voit ainsi une belle occasion pour y faire de l’innovation. «Il n’y a pas de pensée magique; oublions le retour des entreprises de vêtements partis pour l’Asie, a averti M. Attarian. Il faut saisir d’autres opportunités surtout dans le domaine du savoir. L’innovation ne se fait pas seulement dans les universités. Elle vient des gens des PME. A l’heure de l’économie du savoir, il faudrait, dit-il, que les gouvernements s’impliquent et fassent du co-financement pour, par exemple, protéger les brevets».

Pour lui, il s’agit de miser davantage sur le long terme, en protégeant la propriété intellectuelle.  Parmi les brevets protégés, selon lui, même s’il y en a que 5% qui soient utiles en bout de piste, on pourrait avoir de nouveaux CGI ou Google.

Réactions, autres candidats

Un autre candidat libéral, Élie Kassissia  estime que son adversaire Mélanie Joly n’invente rien. «Mme Joly devrait faire attention. Je trouve curieux qu’elle arrive en disant avoir des idées de développement alors que la grappe industrielle de la mode existe. De plus, elle devrait savoir que le Canada compose avec 80 pour cent de petites ou micro entreprises», a-t-il mentionné.

Pour sa part, la candidate Grace Batchoun est prête à parler du dossier Chabanel mais après la convention libérale.  « Présentement, je place tous mes efforts dans ma campagne pour gagner de nouveaux adhérents », nous a-t-elle-dit. C’est un peu la même chose que dit Gilbert  Thibodeau, peu loquace, malgré l’importance des enjeux.  (Par Alain Martineau) (2015-07-03)
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Rassemblement d’Élie Kassissia
Selon lui, Mélanie Joly aura un faible pourcentage des voix parmi les 3500 membres du PLC dans Ah.-C.


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L’été commence et à moins de quatre mois des élections, il n’y a toujours pas de date pour le congrès de mise en nomination visant à désigner le candidat qui représentera le Parti libéral du Canada (PLC) dans Ahuntsic-Cartierville.

Pourtant, les candidats des autres formations politiques au fédéral sont tous déjà sur le terrain. La haute direction du PLC n’a pas encore tranché alors que sept candidats sont pourtant en lice.

Élie Kassissia lui est prêt depuis longtemps. Vendredi dernier, il tenait un « pep talk » pour souligner le premier anniversaire de l’ouverture de son comité électoral sur le boulevard Salaberry. Une centaine de personnes, des proches de son organisation dont plusieurs issus des communautés culturelles de notre quartier, étaient présentes pour un « 6 à 8 ».

Joly peu populaire

Interrogé par journaldesvoisins.com, Élie Kassissia a estimé qu’environ 3500 membres du PLC dans Ahuntsic-Cartierville seront habilités à voter quand le parti aura finalement mis une date sur la convention, que d’aucuns prévoient entre le 15 et 31 août alors que le premier ministre Stephen Harper devrait se rendre au bureau du gouverneur général du Canada pour lui offrir sa démission quelque part entre la fête du Travail et la mi-septembre, pour des élections le lundi 19 octobre.

Mais selon M. Kassissia, « moins de cinq pour cent des gens qui se présenteront à l’assemblée » voteront pour Mélanie Joly, qui est arrivée tardivement dans la campagne, en février, après une belle bataille au municipal contre Denis Coderre notamment. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’il peut y avoir plusieurs tours de scrutin étant donné que le candidat doit rallier plus de 50 % des voix.

Appel à tous

Avant que le score ne soit connu, M. Kassasia en appelle au ralliement des troupes. « Il faut élargir la base. Nous sommes sept, mais n’oublions pas que nous sommes des adversaires temporaires. Il est important d’être uni pour contrer les véritables opposants (NPD, PCC et Bloc) lors de la campagne fédérale », a averti celui qui semble dans le peloton de tête dans la course à l’investiture.

L’homme d’affaires ne semble pas impressionné quand Mélanie Joly affirme avoir parlé avec les divers leaders des communautés culturelles, notamment. « Moi, j’ai pris un café avec tous ces leaders, je suis actif depuis plus d’un an dans la circonscription et chaque lundi soir, les gens peuvent venir me rencontrer pour discuter », a dit celui qui veut ainsi prouver qu’il est accessible pour ses commettants. Il se dit donc très confiant pour la journée d’investiture quand finalement une date sera mise au calendrier.

Autres candidats

Les autres candidats, Viken Attarian, Grace Batchoun, Anthony Di Carlo, Norair Serengulian, Gilbert Thibodeau et Mélanie Joly, ont aussi obtenu le feu vert du parti pour être candidats. Les candidats tentent surtout d’obtenir de nouveaux membres pour la convention libérale.

Madame Grace Batchoun est intervenue récemment sur la place publique pour dire qu’elle se retirait « officiellement » de l’organisation Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient. Elle dit vouloir se consacrer, « aux fondements des valeurs libérales et à la course à l’investiture dans sa circonscription d’Ahuntsic-Cartierville ». (Par Alain Martineau) (2015-06-26)

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Ralliement de 300 personnes
Mélanie Joly obtient de nombreux appuis 


PhotoMélanie Joly (Photo ; Philippe Rachiele – archives jdv)

Mélanie Joly a réussi à faire une démonstration de force en réunissant environ 300 personnes mercredi soir au Buffet Le Crystal, situé à Saint-Laurent, à l’ouest de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville.

Avec une solide organisation, la candidate à l’investiture du Parti libéral du Canada (PLC) dans Ahuntsic-Cartierville en a profité pour dévoiler une liste de personnalités de divers horizons l’appuyant, des gens d’ici et de l’extérieur aussi. Ainsi, l’ex-ministre fédéral des Communications, Francis Fox, était sur place avec ses anciennes collègues qui ont représenté Ahuntsic à Ottawa, dont Eleni Bakopanos et Thérèse Killens. Une dizaine de candidats libéraux (de la région) déjà choisis en vue des prochaines élections s’étaient aussi déplacés pour elle.

Appuis locaux

Une quinzaine de personnalités locales ont aussi publiquement annoncé qu’elles se rangeaient derrière Mélanie Joly. L’ex-directrice bien connue du Collège privé Regina Assumpta, Sœur Annette Bellavance, lui a donné un appui clair. Parmi les autres appuis, Mélanie Joly a obtenu ceux de Martin Laviolette, le président du FestiBlues international de Montréal, Joe Stinziani, président de l’Association du club de bocce de l’Acadie, et ceux de divers leaders de communautés culturelles, dont Nabil Abass du Centre Islamique libanais, et Youssef Muhammad, du Centre islamique Ahuntsic-Cartierville, entre autres.

Discours préélectoral

Dans un discours d’une vingtaine de minutes à saveur électorale, Mélanie Joly se sentait comme si elle était déjà la candidate du PLC choisie dans Ahuntsic-Cartierville. Elle a mis l’accent sur son engagement en politique, mais a surtout profité de l’occasion pour renvoyer dos à dos conservateurs et néo-démocrates, sans faire mention du Bloc québécois (parti gagnant en 2011 dans Ahuntsic), et ce même si le matin même Gilles Duceppe confirmait son retour à la tête de la formation souverainiste.

Engagements pour Ahuntsic

Sur le plan local, Mélanie Joly a rappelé ses engagements en faveur d’une aide et d’une désignation nationale pour le Sault-au-Récollet, de la revitalisation du secteur Chabanel, et de l’implantation d’une station de métro à Cartierville. Au chapitre de la vente des cartes de membres, elle estime que tout va bien (on ignore combien) alors qu’une rumeur veut qu’au total, l’ensemble de ses opposants aient déjà fait le plein de 3200 cartes. (Par Alain Martineau) (2015-06-13)
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Assemblée d’investiture du Bloc  
Nicolas Bourdon élu par les membres
Il devra relever ses manches ; un défi de taille l’attend au cours des prochains mois


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Les membres du Bloc Québécois de la circonscription d’Ahuntsic-Cartierville ont fait leur choix : c’est le jeune enseignant Nicolas Bourdon qui les représentera lors des prochaines élections fédérales, prévues le lundi 19 octobre. Son défi : garder au sein du giron bloquiste la seule circonscription fédérale de Montréal échue au Bloc Québécois aux élections de 2011.

Les militants de la formation souverainiste ont préféré M. Bourdon à William Fayad, militant actif au sein de l’organisation du Bloc, notamment au sein de l’exécutif du parti dans Saint-Laurent. Au  congrès de mise en nomination, chaque candidat avait dix minutes pour convaincre les membres du BQ qui se sont déplacés. Leur discours portait notamment sur la nécessité pour le Québec d’avoir une présence forte aux Communes en attendant la « grande décision » lors d’un éventuel référendum.

Discours de Bourdon

À l’issue de la tenue du vote, dont les résultats n’ont pas été dévoilés, M. Bourdon s’est empressé de remercier ceux et celles qui l’ont appuyé et de leur dire que la lutte ne sera pas si facile avec la configuration de la nouvelle circonscription. « C’est un grand honneur pour moi et je tiens à remercier les membres du Bloc Québécois pour la confiance qu’ils m’ont accordée. Je travaillerai sans relâche pour me montrer à la hauteur de leurs attentes, a déclaré M. Bourdon. Nous avons beaucoup à faire pour regagner l’appui des gens d’Ahuntsic-Cartierville et c’est avec conviction que je m’y appliquerai dès maintenant. »

Selon nos sources, Nicolas Bourdon aurait gagné avec une avance plus que confortable par rapport à son concurrent. M. Bourdon est titulaire d’un diplôme de maîtrise en littérature française de l’Université McGill et enseigne l’art oratoire au Collège Bois-de-Boulogne. Nul doute que son cheminement l’aidera dans le cadre de la campagne fédérale qui commencera officiellement après la Fête du travail. M. Bourdon siège au sein du comité exécutif du Bloc Québécois d’Ahuntsic-Cartierville. Il multiplie les interventions en faveur de la souveraineté dans différents journaux et revues, notamment dans la revue L’Action nationale.

Réactions de Mario Beaulieu

Le chef du Bloc Québécois, Mario Beaulieu, n’était pas présent lors du congrès, l’invité ayant été l’historien Marcel Tessier. En réaction, le chef du BQ a louangé celui qui a été choisi dans la circonscription qui sera âprement disputée par les candidats qui vont s’affronter, et ce, pour diverses raisons. « Nicolas, a plaidé M. Beaulieu, incarne des valeurs chères au Bloc Québécois, telles que l’engagement et le dépassement. C’est quelqu’un qui a à cœur les intérêts de sa région et, plus largement, ceux du Québec tout entier. Son élection comme candidat est une excellente nouvelle pour le Bloc Québécois et pour les gens d’Ahuntsic-Cartierville. Bienvenue dans l’équipe, Nicolas! », a-t-il affirmé. À l’issue du vote, M. Fayad, qui ne demeure pas dans la circonscription, mais tout près, s’est rallié à M. Bourdon, qui lui habite à deux pas de la Promenade Fleury, près du parc Ahuntsic.

Défis pour octobre

D’ici l’élection, Nicolas Bourdon devra se faire connaître davantage de la communauté dans la vaste circonscription qui a perdu bon nombre d’électeurs francophones à l’Est tout en allant chercher des milliers d’autres pour la plupart des gens issus de diverses communautés culturelles, à l’Ouest. La bataille ne sera pas facile, car on va poindre une lutte à trois. L’ex-bloquiste Maria Mourani a toujours su relever de gros défis elle aussi et maintenant elle prend la défense du Nouveau parti démocratique et de la fédération. Pour les libéraux, tout porte à croire que le congrès de mise en nomination aura lieu en août, mais le parti de Justin Trudeau continue à obtenir l’adhésion de nouveaux membres avec la lutte qui s’annonce. (Par Alain Martineau) (2015-06-05)
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Assemblée d’investiture du Bloc dans A-C
Marcel Tessier sera le conférencier-invité


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C’est dimanche après-midi qu’une centaine de membres du Bloc québécois de la circonscription d’Ahuntsic-Cartierville seront appelés à désigner celui qui représentera le parti souverainiste à l’élection fédérale du 19 octobre. Le coloré historien Marcel Tessier livrera un discours lors de l’assemblée d’investiture qui se déroulera donc le dernier jour du mois de mai à 13 heures, dans la cafétéria de l’école secondaire Marie-Anne, au 100 rue Sauvé Est, près du boulevard Saint-Laurent.

Le candidat choisi se mesurera notamment à la néo-démocrate Maria Mourani, élue sous la bannière bloquiste en 2011, mais devenue d’abord indépendante, après avoir été expulsée du caucus du Bloc, puis passée au NPD de Thomas Mulcair par la suite. Du côté des libéraux, plusieurs personnes sont sur les rangs en vue de l’assemblée de mise en nomination qui devrait se tenir en  août, selon les dernières rumeurs.

Deux candidats

Deux candidats sont sur les rangs pour le Bloc, soit Nicolas Bourdon, âgé de 37 ans, un résidant de notre quartier. M. Bourdon, est un enseignant au Collège de Bois-de-Boulogne. L’autre candidat est en lice est William Fayad, 67 ans, qui a été ou qui est encore actif au sein du Bloc québécois et du Parti québécois. M. Fayad, qui demeure à l’extérieur de la circonscription, a notamment été président régional de l’exécutif de Montréal-Ville-Marie au sein du PQ et président de l’exécutif de la circonscription de Saint-Laurent dans les années 2000.

Chaque candidat aura 10 minutes pour faire une présentation afin de convaincre les membres de voter pour eux. Dimanche, seuls ceux qui sont membres en règle ou qui doivent renouveler leur carte durant l’année pourront exercer leur droit de vote.

Campagne de financement

Entre temps, Jean Archambault,  porte-parole du Bloc dans Ahuntsic-Cartierville, a fait savoir que la formation politique a amassé 5000$ jusqu’ici dans le cadre de sa campagne de financement auprès des membres de la circonscription. Mais le Bloc compte recueillir 20 000 $ pour mener à bien la campagne électorale fédérale qui officiellement, prendra son envol au début septembre, après la Fête du travail.  (Par Alain Martineau) (2015-05-29)
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Il y a de l’action au sein du PLC
.Élie Kassissia, confiant
.Appui de femmes libérales connues à Mélanie Joly

Les candidats
à l’investiture libérale dans la nouvelle circonscription
d’Ahuntsic-Cartierville relancent le débat auprès de la haute direction du
Parti libéral du Canada (PLC) afin qu’elle fixe dans les plus brefs délais une date
pour le congrès de mise en nomination. Des candidats pressés par le temps ont dit
avoir expédié un courriel au siège social du PLC à Ottawa.

Joint par
journaldesvoisins.com, Élie Kassissia soutient que si le parti tarde trop,
il se retrouvera dans un contexte difficile pour garder les militants et
planifier l’éventuelle campagne contre les vrais adversaires (NPD, Bloc,
conservateurs).

À la
permanence du PLC, le porte-parole, Olivier Duchesneau, a refusé de
confirmer ou de nier avoir reçu cet envoi, estimant que c’est de la régie
interne. Il nous a dit qu’il reste encore 90 assemblées à venir (il y en
aura quatre au Québec dans les prochaines semaines). « Il y aura assemblée
ouverte dans Ahuntsic-Cartierville, comme le prévoient les règles du parti, et
elle sera tenue avant les élections. Elle sera annoncée sur notre site »,
a rappelé Olivier Duchesneau au journaldesvoisins.com.

Pour sa part,
la candidate Mélanie Joly affirme ne pas avoir été contactée pour l’envoi
de ce courriel fait par ses adversaires, mais elle reconnaît avoir aussi hâte
que les autres (c’est unanime, dit-elle) qu’une date soit inscrite au
calendrier pour la tenue de l’investiture.

Kassissia, confiant

Sur le
terrain, des candidats claironnent que le travail au chapitre des cartes de
membre va très bien. Élie Kassissia, l’un d’eux, dit s’attendre à ce que l’assemblée
se tienne en juin. Mais il invite le parti à agir rapidement. Dans une entrevue
à journaldesvoisins.com, il soutient pouvoir compter sur une cinquantaine de
bénévoles qui consacrent un peu de temps chaque semaine. Il affirme même avoir « le
vent dans les voiles ». L’homme d’affaires, comme tous les autres
candidats, refuse toutefois de dévoiler le nombre de membres dans son équipe. « Mais
ce qui est intéressant, ce qui est important, c’est que nous tous on se rallie
autour de celui ou celle qui sera choisi par les membres du PLC dans Ahuntsic-Cartierville »,
a plaidé le candidat.

« C’est
la démocratie. Ce sera une convention historique, car on compte 4000 membres.
Il y a environ 50 ou 60 % des membres, en général, qui devraient se
présenter à la journée d’investiture. Dire que l’on était seulement 300 membres
avant que la course ne commence… » a-t-il mentionné. Outre M. Kassissia
et Mme Joly, les autres sur les rangs sont Viken Attarian, Grace Batchoun,
Anthony Di Carlo, Norair Serengulian et Gilbert Thibodeau.

Mélanie Joly, pas inquiète

Mélanie Joly ne semble pas inquiète même si
la plupart de ses adversaires ont commencé leur campagne bien avant elle. Elle
réaffirme avoir une solide organisation et que les ventes de cartes de membre vont
bien. Et elle est contente de voir grossir l’effectif du parti de Justin
Trudeau. « Les réactions des gens sont très positives, dira la candidate
qui semble «agressive» sur le terrain. Je suis satisfaite du déroulement de la
campagne. Ma seule expérience s’est faite à la dure (à la mairie de Montréal,
dans un parti qu’elle a créé, contre Denis Coderre). Je ne pars  pas de rien
et je crée quelque chose. J’ai tissé des liens avec une multitude de personnes,
des groupes communautaires. Ça fait en sorte que j’arrive avec de l’expérience
et une organisation qui me servent bien. C’est un gros défi, mais je l’ai
accepté », a-t-elle affirmé.

Appels informatisés

Interrogée
sur le fait qu’elle utilise le système d’appels automatisés, Mme Joly réplique
que c’est un moyen légal et efficace. « Ma voix a été enregistrée sur le
message. Cela a été fait  dans le contexte
de parler aux membres et sympathisants du parti. Je suis à l’aise avec la formule.
Le tout est balisé par la loi », a rappelé la candidate. Et c’est apprécié
par l’organisation. « C’est un outil efficace. Les appels sont faits pour soutenir
ma candidature….une bonne méthode » a-t-elle conclu sur le sujet.

Appuis-libérales connues

Mélanie Joly
a annoncé jeudi qu’elle avait obtenu l’appui de trois femmes   « fortes » dont deux ex-députées
libérales au fédéral. Il s’agit de Thérèse Killens, qui a représenté le
Parti libéral du Canada dans le nord de Montréal dans les années 1980 et Eleni
Bakopanos, élue en 1993 dans Saint-Denis, puis dans Ahuntsic en 1997, 2000 et
2004. L’autre appui est venu de Hasmig Belleli, résidante
du quartier depuis plus de 40 ans, et qui a représenté Ahuntsic avec le
parti de Pierre Bourque, Vision Montréal, dans les années 1990 et 2000. (Par
Alain Martineau) (2015-05-01)


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Investiture du Bloc dans Ahuntsic
Un deuxième candidat dans la course 


William Fayad, qui
a été de nombreux combats politiques au cours de sa vie, récidive. Ce vétéran
militant souverainiste vise cette fois l’investiture du Bloc québécois dans
Ahuntsic-Cartierville, même s’il n’habite pas la circonscription.

M. Fayad,
un enseignant à la retraite, âgé de 67 ans, a indiqué à journaldesvoisins.com
qu’il avait déjà commencé à sensibiliser des militants de la circonscription. Il
compte bientôt présenter une liste de 25 membres à la permanence nationale du
Bloc (sur le boulevard Crémazie) pour officialiser sa démarche. Pour ce résidant
de Saint-Laurent, le Bloc représente la seule force véritable pour défendre les
intérêts des Québécois aux Communes.

Longue feuille de route

William Fayad
a une longue feuille de route dans la sphère politique. Il a déjà porté les
couleurs du Parti Québécois en 2003, mais également celles du Bloc québécois, et
ce, en deux occasions. M. Fayad a aussi été président régional de
l’exécutif de Montréal-Ville-Marie au sein du PQ et président de l’exécutif de la
circonscription de Saint-Laurent dans les années 2000. L’homme qui adore la
politique a aussi été candidat de Projet Montréal à la mairie de Saint-Laurent
en novembre 2013. Cette fois, il vise Ahuntsic-Cartierville, sur la scène
fédérale, sûr de gagner d’abord l’investiture, puis l’élection prévue le 19 octobre
prochain.

Lutte à deux

Nul
doute que sa candidature mettra du piquant dans la course au BQ pour désigner
un successeur à Maria Mourani qui est devenue députée indépendante puis
candidate du NPD après son expulsion du caucus la formation souverainiste lors
du débat sur la Charte des valeurs. Jusqu’ici, son seul opposant est Nicolas Bourdon,
37 ans, enseignant au Collège Bois-de-Boulogne.

Le
congrès d’investiture aura lieu le dimanche 31 mai à l’école Marie-Anne,
au 100 rue Sauvé est. Présentement, le Bloc est en mode renouvellement des
cartes de membres. Huit militants actifs s’occupent de
l’opération. (Par Alain Martineau)
(2015-05-01)

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Investiture
du Bloc 

Frédéric Lapointe passe son tour 


Frédéric Lapointe
fait une croix sur la politique partisane pour l’instant. Il a
finalement renoncé à se porter candidat à l’investiture du
Bloc québécois dans AhuntsicCartierville en vue de la prochaine élection
fédérale, prévue en théorie le 19 octobre prochain.

M. Lapointe, âgé de 41 ans, a
récemment averti l’exécutif du BQ de la nouvelle circonscription de sa
décision. Frédéric Lapointe avait été approché par plusieurs pour être le
candidat du Bloc québécois contre Maria Mourani, élue sous cette bannière en
2011, mais passée depuis au NPD. Du côté des libéraux, plusieurs personnes sont
sur les rangs en vue de l’assemblée de mise en nomination.

Nombreux engagements

Rejoint par journaldesvoisins.com,
l’ex-organisateur en chef de Lisette Lapointe (ex-députée de Crémazie)
affirme qu’il aurait été « trop difficile » de faire le saut en
politique présentement, compte tenu de ses nombreux engagements, professionnels
et familiaux, notamment. M. Lapointe travaille présentement à une nouvelle
politique d’évaluation à l’Université de Montréal. Candidat, le citoyen
d’Ahuntsic aurait dû prendre un congé de l’institution à un moment important
pour son projet.

De plus, il estime déjà être bien « engagé
politiquement » avec la Ligue d’action civique (organisme défendant la
saine
gouvernance des villes et des commissions scolaires) et au sein de
Transparency
International (mouvement de lutte contre la corruption des gouvernements
et des institutions). À la lumière de ses propos, tout porte à croire
que ce n’est que
partie remise.

Frédéric Lapointe a déjà été candidat
péquiste dans l’Acadie au provincial. Il s’est même présenté au municipal avec
la formation Vision Montréal en 2009 dans Ahuntsic.

Un seul candidat

Pour l’instant, un seul candidat est sur les
rangs pour le Bloc, soit Nicolas Bourdon, âgé de 37 ans, lui aussi un
résidant de notre quartier. M. Bourdon, un enseignant au Collège de Bois-de-Boulogne, dit miser sur le vote des jeunes.

Nul doute que le sondage CROP de ce jeudi dans
La Presse encouragera le Bloc québécois alors que 41 % des personnes
sondées affirment qu’elles voteraient OUI s’il y avait un référendum sur la
souveraineté.

Le président du
Bloc, Jean Archambault, a indiqué que l’assemblée d’investiture se
déroulera le dimanche 31 mai à 13 h à la cafétéria de l’école secondaire
Marie-Anne, au 100 de la rue Sauvé Est, tout près du métro. La période des
mises en candidature au Bloc dans la circonscription se termine dans trois semaines. (Par Alain Martineau) (2015-04-24)

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Investiture au Bloc Québécois 
Premier candidat sur les rangs, Nicolas Bourdon
.Frédéric Lapointe en réflexion 

Nicolas Bourdon tente de rallier les jeunes à la cause souverainiste.
(Photo : gracieuseté)

Le
Bloc
québécois a gagné dans Ahuntsic en 2011. En fait, ce fut la seule
circonscription
fédérale remportée par la formation souverainiste dans la grande région
de Montréal. Elle joue pour la coupe à la prochaine élection, même si sa
candidate d’alors est
maintenant passée dans les camps fédéraliste et néo-démocrate.

Le nouveau président
du Bloc, Jean Archambault, a confirmé que l’assemblée
d’investiture se déroulera le dimanche 31 mai à 13 h dans un endroit
qu’il reste à déterminer. Il s’agira de choisir le porte-étendard
du
BQ dans la circonscription.

Un premier bloquiste doit déposer son bulletin de candidature, soit Nicolas Bourdon, âgé
de 37 ans. Et Frédéric Lapointe est en réflexion, pesant le pour et
le contre.

Bourdon et les jeunes

Nicolas Bourdon, qui détient une maîtrise en littérature de l’Université McGill, est vivement intéressé
par la politique active. Déjà, il est sur le terrain pour inciter les
jeunes à épouser la cause souverainiste. Un sondage effectué l’an dernier
démontrait le peu d’intérêt des moins de 25 ans pour cette avenue politique. Et seulement le quart d’entre eux se déclarait péquiste. Il y a
donc du travail à faire.

« Je
suis très près des jeunes, dira en entrevue l’enseignant du Collège de
Bois-de-Boulogne, établissement situé en plein cœur de la nouvelle
circonscription d’AhuntsicCartierville, au
fédéral. Je suis aussi très engagé dans les activités parascolaires, les
activités culturelles et, même, je les accompagne souvent dans les joutes
oratoires. »

M. Bourdon, partisan de l’achat local – il demeure tout près de la Promenade Fleury se sert aussi de sa plume pour défendre ses positions dans la revue L’Action nationale.
Il estime que le Bloc est le mieux placé pour défendre les intérêts des
Québécois à Ottawa. L’enseignant compte ne pas rater une occasion de dénoncer
le Nouveau parti démocratique qui est, dit-il, loin d’être limpide.

Lapointe en réflexion

Un autre
candidat potentiel jongle avec l’idée de sauter dans l’arène politique. Il s’agit de Frédéric Lapointe,
qui a déjà été candidat péquiste dans l’Acadie (qui correspond à la portion
ouest de la nouvelle circonscription AhuntsicCartierville au fédéral). M. Lapointe
se donne une semaine pour trancher.

Celui qui a
déjà été organisateur de l’ex-députée péquiste de Crémazie, Lisette Lapointe
(aucun lien de parenté), se dit intéressé. Mais il doit tenir compte des
projets majeurs auxquels il travaille à l’Université de Montréal et de ses
obligations familiales.

Lutte à trois

Il va sans
dire que les électeurs de la circonscription – et les candidats  vivront
une des plus belles batailles électorales du Québec le 19 octobre
prochain. Avec
le redécoupage de la carte électorale (suggéré notamment par le député
de Saint-Laurent, Stéphane Dion, et contesté brièvement par Maria
Mourani), les libéraux auraient
obtenu la circonscription de justesse en 2011, selon le Bloc Québécois,
avec 31,1 pour cent des voix. Le
NPD aurait suivi de près à 30,3 pour cent alors que le Bloc aurait
obtenu 28,3 pour
cent. 

Mais la donne
a changé par rapport à il y a quatre ans. Outre les limites de la circonscription
(le Sault-au-Récollet est dans MontréalBourassa), la députée Mourani a changé
de cap.

Quant aux libéraux, ils décideront d’ici quelques semaines qui sera leur candidat ou
candidate. Mélanie Joly, avantageusement connue, part avec une longueur
d’avance pour l’investiture. Toutefois, elle fait face à six autres
candidats, que journaldesvoisins.com présente dans son magazine papier d’avril.

Attaques du Bloc

M. Archambault
n’entend pas ménager son ex-collègue du Bloc lors de la course qui
s’amorce bientôt. Il s’est dit étonné de voir Mme Mourani parler des
« Canadiens français »
sur sa page Facebook. S’exprimant sur la souveraineté, relate-t-il, elle a dit que la majorité des Québécois n’en
veulent pas, dont une bonne proportion de « Canadiens français ».

Pour le président du Bloc dans
Ahuntsic
Cartierville,
avec cette forme d’ethnicité, Maria Mourani agit par dépit. « C’est un
dérapage alors que même d’anciens premiers ministres, dont
Jean Chrétien, utilisent toujours le terme ‘Québécois’ », a-t-il
indiqué. (Par Alain Martineau) (2015-04-10)
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PRÉCISION 
Dans la dernière édition de nos Actualités,
nous mentionnions que, Mélanie Joly, l’une des candidates à
l’investiture du Parti Libéral du Canada (PLC) dans la circonscription
d’Ahuntsic, avait un local sur la rue Fleury Est, ce qui,
écrivions-nous, était plutôt rare.

Prenez note
qu’au moins un autre candidat à l’investiture du Parti Libéral du Canada
a également un local en prévision de l’investiture, local ouvert depuis
août dernier, sur la rue De Salaberry. Il reçoit les visiteurs et
membres tous les lundis soirs. Il s’agit du candidat Elie Kassissia.

Merci à une de nos lectrices, Mme Jocelyne St-Laurent, qui a porté la chose à notre attention.

Faites plus ample connaissance avec tous les candidats à l’investiture du PLC dans notre magazine papier d’avril. (C.D.) (2015-03-27)
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Brunch, ce samedi matin
Mélanie Joly prévoit une série d’engagements dans
A
–C

La candidate Mélanie Joly n’est pas arrivée les mains vides
quand elle a décidé de faire le saut en politique fédérale dans
Ahuntsic-Cartierville. Forte de son expérience au municipal alors qu’elle a créé un
parti politique ayant fait élire huit conseillers, Mme Joly a vite mis sur
la table une série d’engagements touchant plusieurs coins de l’arrondissement
ou de la circonscription. 

Et pour bien marquer qu’elle compte être très présente
dans le secteur afin d’obtenir l’investiture du Parti libéral du Canada, elle a,
chose rare, ouvert un local de campagne ici.

D’ailleurs, samedi matin, les Ahuntsicois pourront
aller la rencontrer lors d’un brunch entre 10 h et midi
au 1470, rue Fleury Est, bureau 4, tout près de Présâges. Gérard Pierre,
qui a renoncé à la course et donné son appui à Mélanie Joly, sera présent.
(Pour info : https://www.facebook.com/events/868288609884554/)

Une rumeur veut qu’un autre des candidats en
lice imite M. Pierre. Quoi qu’il en soit, Mme Joly recrute de nouveaux membres pour être certaine de gagner l’investiture dont
la date n’a pas encore été fixée par la direction du PLC.

Sault-au-Récollet

L’ex-présidente de Vrai changement pour Montréal voudrait
ainsi que le secteur Sault-au-Récollet soit classé lieu historique national
pour, notamment, permettre d’aller chercher des sous afin de revamper vieux bâtiments et équipements.

« Cela pourrait amener des fonds pour le secteur, a
indiqué la jeune femme à journaldesvoisins.com lors d’une longue entrevue qu’elle nous accordait récemment dans un café de la
rue Fleury. (Voir l’édition papier qui sera distribuée ce week-end dans l’ouest et la semaine
prochaine dans l’est de l’arrondissement.)

« C’est là que s’est tenue la première messe dans
l’histoire de l’île. Le premier moulin a été érigé ici. C’est un lieu
identitaire fort », a-t-elle estimé. Cela, dans le contexte où la
Fondation de l’église de la Visitation est en mode campagne de
souscription,
compte tenu des travaux majeurs à venir.

Métro à
Cartierville

Récemment, les libéraux fédéraux ont dévoilé des pans
de leur programme électoral. Ils promettent, entre autres, une aide financière en
transport collectif pour faire diminuer les gaz à effets de serre.

Pour le secteur ouest de sa circonscription, Mélanie Joly
souhaite que des fonds permettent d’accélérer le prolongement du
métro de la ligne orange au nord de Côte Vertu avec une station dans Cartierville,
un gain pas seulement pour les résidants, selon elle. « Cela permettrait de revitaliser tout
le secteur Gouin Ouest, avec plus de commerces et d’activités près du pont
Lachapelle », a précisé celle qui se définit comme une partisane du transport en
commun.

Chabanel et
rues commerciales

Le secteur Chabanel n’est pas en reste. Lieu
économique d’importance et bien localisé ayant accès aux voies rapides, ainsi qu’aux services de
train et de métro, la Cité de la mode pourrait aussi profiter de fonds
fédéraux favorisant l’innovation. « Il y a 73 millions de dollars qui
dorment dans les coffres du gouvernement fédéral », a insisté Mélanie Joly.

Bientôt, les entrepreneurs locaux et les commerçants
seront invités à participer à un projet de la Société de développement
commercial (SDC) du grand secteur Chabanel. Cela permettrait aux autorités
politiques de s’adresser rapidement aux interlocuteurs du secteur. Mélanie Joly
plaide d’ailleurs en faveur du commerce de proximité, en donnant pour exemples la Promenade
Fleury et le Quartier Fleury ouest, et voit d’un bon œil une autre SDC, dans
Chabanel.

Logements
sociaux et autos

Sur le plan social, elle n’oublie pas l’aide aux logements
sociaux, se disant prête à donner un coup de pouce aux coopératives et aux organismes
sans but lucratif qui ont démarré des projets il y a plus de 25 ans et
qui, même si l’immeuble est payé, ont besoin de fonds pour les
mises à niveau. « Aujourd’hui, ils n’arrivent plus à se financer à cause des
coupures de Harper », a martelé Mme Joly. Il faudra toutefois attendre pour
voir les sommes qui seraient allouées.

Quant au dossier du prolongement de l’autoroute 19,
Mme Joly a rappelé l’engagement qu’elle avait pris du temps de Vrai
changement pour Montréal, qui consistait à favoriser un boulevard urbain et non des voies
rapides pour le lien 440-640. «Nous n’avons pas besoin de plus de
véhicules dans Ahuntsic Est près du pont Papineau», a-t-elle conclu. (Par Alain Martineau) (2015-03-20)
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PhotoGérard Pierre et Mélanie Joly (Photo : Courtoisie – Mélanie Joly)

 Un premier candidat se retire
Gérard Pierre se rallie à Mélanie Joly et l’appuie 
 

Un premier candidat déclaré à l’investiture du Parti libéral du Canada dans Ahuntsic-Cartierville jette l’éponge et se rallie à Mélanie Joly. Gérard Pierre, un avocat spécialisé dans la conclusion de contrats à la transnationale Bombardier, était pourtant sur les rangs depuis plus d’un an.Journaldesvoisins.com était même présent au lancement de sa campagne en février 2014 à l’Ami-temps sur la Promenade Fleury. 

Deuxième candidat à démontrer de l’intérêt pour l’investiture du PLC dans la nouvelle circonscription, il voulait pourtant aller jusqu’au bout. Mais le vent a de toute évidence tourné avec l’arrivée fracassante de celle qui a fondé le parti politique municipal Vrai changement pour Montréal et qui est passée près de battre Denis Coderre à la mairie de la métropole.

Contacts établis

Gérard Pierre affirme avoir lui-même fait les premiers pas et contacté Mme Joly il y a plusieurs semaines. « Son arrivée a changé la donne. C’est une candidate vedette avec une grande notoriété. Sa venue change l’échiquier politique et sa voix sera plus entendue pour faire passer les messages du Parti libéral du Canada », nous a indiqué M. Pierre en entrevue téléphonique après la diffusion du communiqué officiel de l’organisation Joly sur ce ralliement.

Très longue campagne

Pourtant, M. Pierre affirme que sa campagne allait bien. Elle a débuté il y a plus d’un an et même s’il refuse d’avancer un chiffre, sa campagne de vente de cartes de membres allait bon train. Toutefois, pour lui ce n’était pas le facteur décisif. « La campagne est plus longue qu’anticipée. La date de l’investiture est toujours inconnue et on se demandait si l’on ferait un sprint ou un marathon. On s’attendait à une assemblée en avril 2014. On l’ignore toujours », a-t-il lancé.

Récemment, vu la longue attente (et les rumeurs de candidature de Mélanie Joly), cinq des candidats à l’investiture étaient sortis sur la place publique, craignant qu’il n’y ait plus d’investiture ouverte. Mais M. Pierre n’a pas signé le document. La missive des cinq autres candidats voulait rappeler aux hautes instances du parti qu’il faut coûte que coûte la tenue du congrès de mise en nomination. Lui n’en voyait pas la nécessité.

Aujourd’hui, il soutient que Mélanie Joly est la seule candidate capable de reprendre la circonscription d’Ahuntsic-Cartierville pour le PLC. Il a invité tous les membres à se joindre à elle. Il est d’avis qu’une fois choisie lors de l’assemblée d’investiture, Mélanie Joly réalisera des projets concrets pour Ahuntsic-Cartierville. Mais il ne serait pas surpris de voir certains des candidats maintenir leur intention de participer à l’investiture.

Gain pour Mme Joly

En se lançant en campagne dans Ahuntsic-Cartierville, Mélanie Joly s’était engagée à respecter les règles du jeu et à vendre des cartes de membres. Mais elle n’a pas caché qu’elle tenait à discuter avec les autres prétendants. Pour elle, ce sont tous des Libéraux qui devront s’unir pour gagner la circonscription. En obtenant l’appui de M. Pierre, elle marque des points. « Je suis très heureuse d’entreprendre cette course en comptant      sur    l’appui de Gérard Pierre » a indiqué l’ex-présidente de Vrai changement pour Montréal.   Bien engagé dans la communauté montréalaise, Gérard Pierre est un partenaire pour la campagne à l’investiture. Je suis ravie de compter sur une personne forte, compétente et déterminée à régler des enjeux locaux tels que la revitalisation du secteur Chabanel », a indiqué Mme Joly.

Il ne serait pas surprenant que d’autres candidats déclarés imitent le geste que vient de poser M. Pierre. Pour sa part, Gérard Pierre ne rejette pas d’emblée l’idée d’une candidature ailleurs dans la région de Montréal. (Par Alain Martineau) (2015-03-13)
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Candidat Conservateur

Wiliam Moughrabi prêt à défendre les politiques de Harper dans Ahuntsic-Cartierville 

Même si le parti a obtenu peu de votes à la dernière élection, Wiliam Moughrabi a décidé de foncer et de se porter candidat conservateur à la prochaine élection, prévue en théorie pour le lundi 19 octobre prochain.

La formation politique n’a fait élire aucun député en 2011 dans la grande région de Montréal. M. Moughrabi, qui est actif depuis plusieurs années au sein du Parti conservateur du Canada (PCC), est conscient que la formation a une longue côte à remonter alors qu’ici, dans Ahuntsic-Cartierville, elle a terminé quatrième à la dernière élection fédérale. « Je fonce même si on est loin de l’élection. Je veux que les gens mettent un nom et un visage sur le candidat conservateur » a indiqué au M. Moughrabi qui est le directeur du grand magasin Brick au Marché central.

Verbomoteur, l’homme âgé de 30 ans se dit près des gens. « Je suis très sociable, à l’écoute des gens et prêt à faire du terrain », a-t-il dit, pouvant compter déjà sur une petite organisation et une personne dirigeant sa campagne.

Flèches envers Mourani et Joly

Désigné candidat l’automne dernier, il n’a pas eu encore le loisir de se faire connaître. Il faut dire qu’au siège social du PCC à Ottawa, il faut être patient avant d’obtenir des infos sur les candidats désignés pour la prochaine élection. Interrogé sur ses adversaires, Wiliam Moughrabi n’hésite pas à jeter les gants. « La députée Maria Mourani, dit M. Moughrabi, n’a pas fait grand-chose à Ottawa. La preuve, elle n’a été présente que 40 % du temps en 2014 quand il y avait des votes aux Communes. »

Selon lui, celle qui est députée d’Ahuntsic depuis 2006 a aussi des comptes à rendre sur son changement d’allégeance (du Bloc au NPD). « Les libéraux, soutient-il, lui ont dit se présenter dans un congrès d’investiture si elle voulait passer au parti Libéral. » Au sujet de Mélanie Joly, probable candidate du PLC, il l’invite à se brancher quant à ses changements de carrière.

« Je reconnais qu’elle a bien fait au municipal en terminant deuxième à la mairie. Mais elle est partie du municipal. Elle est retournée aux affaires puis a quitté de nouveau pour aller au fédéral. Ce sera quoi la prochaine fois, aller au provincial? » s’interroge le candidat du PCC qui s’attend tout de même en bout de piste à de bons débats d’idées dans Ahuntsic-Cartierville.

Communautés culturelles

Outre les gens qui apprécient les politiques du gouvernement fédéral présentement, Wiliam Moughrabi, compte sur les votes des diverses communautés culturelles. Lui-même d’origine syrienne (il est arrivé à l’âge de 4 ans au Québec), il pense obtenir notamment le vote des communautés arabes. Une belle lutte en perspective avec la députée sortante Maria Mourani, qui est d’origine libanaise.

Les membres de la communauté syrienne sont nombreux dans Bordeaux. Un organisme est d’ailleurs responsable pour Montréal de l’accueil des Syriens qui fuit le régime Assad et les terroristes de l‘État islamique. Wiliam Moughrabi se félicite de voir le gouvernent accepter d’accueillir 10 000 réfugiés au cours des trois prochaines années.

Sur la controversée question du niqab, il estime que l’on assiste à de bons débats présentement. Il se range derrière la position de son parti, voulant que l’on soit à visage découvert pour, par exemple, une cérémonie d’assermentation ou pour voter.(Par Alain Martineau) (2015-03-13) (Photo : Courtoisie de William Moughrabi)
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Investiture en mai au Bloc
Maria Mourani ne craint pas la lutte politique

Le Bloc québécois d’Ahuntsic-Cartierville compte y aller pour la coupe en vue de la prochaine élection fédérale prévue en théorie le lundi 19 octobre. Jean Archambault, conseiller à l’information de l’exécutif du parti, a indiqué que la mise en candidature aura lieu probablement en mai. Une fois le tout officialisé, probablement d’ici un mois, la campagne d’investiture durera 45 jours.

À la fin de 2014, un candidat était en réflexion. Il s’agit de Frédéric Lapointe, ex-organisateur politique de la députée péquiste Lisette Lapointe (aucune parenté) et ex-candidat de Vision Montréal dans Ahuntsic.

M. Lapointe nous avait alors dit que, s’il sautait dans la mêlée, la lutte serait vraiment « agréable » d’autant plus qu’il connaît bien l’ex-bloquiste Maria Mourani (passée au NPD) et Mélanie Joly qui pourrait fort bien être la candidate du Parti libéral du Canada (PLC) si, bien sûr, elle gagne l’assemblée d’investiture ici.

Village gaulois

M. Archambault a indiqué que la campagne d’adhésion et de renouvellement des cartes de membres du Bloc va bien et qu’il y a une solide organisation, rappelant qu’Ahuntsic est un « village gaulois ». « On a toujours été habitués aux grosses batailles. Les gens ont voté pour le Bloc à la dernière élection », a analysé le porte-parole du parti dans Ahuntsic-Cartierville.

Mais M. Archambault ne cache pas qu’il trouve dommage que la nouvelle circonscription ne puisse plus compter sur la portion Sault-au-Récollet (de Papineau à Saint-Michel), pourtant tout naturellement dans Ahuntsic.

« Maria Mourani avait d’abord travaillé pour maintenir cette partie dans la nouvelle circonscription, mais elle a tout lâché quand elle songeait d’abord à passer au PLC avant de bifurquer au NPD. C’est déplorable », a soutenu M. Archambault.

« Elle aurait pu maintenir sa position en intervenant auprès de la commission électorale pour tenter de stopper le redécoupage. Là, on se retrouve avec moins d’électeurs à l’est et plus à l’ouest, avec une partie de Saint-Laurent, fief libéral », a-t-il noté.

Au cours de l’entretien avec journaldesvoisins.com, le représentant média pour le Bloc a tiré à boulets rouges sur Mme Mourani, qui est dans les faits toujours députée indépendante après qu’elle ait été expulsée du caucus du Bloc, et qu’elle ait quitté le mouvement souverainiste. 

M. Archambault a tenu à ramener dans la mêlée le fait que Mme Mourani n’aurait, selon lui, jamais contribué aux campagnes de financement quand elle était au Bloc. « Je me demande ce qu’elle va faire avec le NPD, parti qui demande à ses députés d’injecter 1000 $ par année dans la caisse du parti », a-t-il avancé.

Bataille de titans

Quoi qu’il en soit, il faut s’attendre à l’une des plus belles (et dures) campagnes électorales cette année dans la circonscription, avec les noms de candidats qui circulent ou qui sont confirmés.

Peu importe, Maria Mourani, reconnue pour avoir livré de grosses batailles ici, est prête, et ce, même si on lui parle de grosses pointures au PLC ou au Bloc. « Ce n’est pas une surprise. J’ai toujours eu des batailles serrées dans la circonscription. On attendait souvent jusque dans la nuit avant de connaître le résultat final. Je ne l’ai jamais eu facile et ce sera encore serré », a-t-elle exposé alors quejournaldesvoisins.com l’interrogeait sur une éventuelle victoire de Mélanie Joly à l’investiture libérale.

« Les gens ont la liberté de choisir. Je vais être prête, peu importe qui seront mes adversaires. La dernière fois, je me suis mesurée à Noushig Eloyan (mairesse de l’arrondissement, très proche de l’ex-maire Pierre Bourque) qui était connue, et nous avons gagné », a rappelé la fougueuse députée.

En campagne, elle n’hésitera pas à mettre l’accent sur ses réalisations dans la circonscription du nord de Montréal. « Moi, je peux vous dire une chose, j’ai toujours tenu mes promesses », avance-t-elle. Au sujet des propos que tiennent ses ex-collègues bloquistes, Mme Mourani signale qu’elle ne répond pas aux procès d’intentions de ses adversaires. (Par Alain Martineau) (2015-03-06)

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Investiture convoitée au PLC
Mélanie Joly saute finalement dans la mêlée pour du vrai changement au fédéral 
 

Après le municipal, le fédéral. Mélanie Joly veut que les choses changent au sein du gouvernement et que Montréal ait l’influence qu’elle a déjà exercée dans le passé. Mais d’autres grands thèmes lui tiennent à cœur : les changements climatiques, qui en inquiètent plus d’un sur la planète, et les inégalités dans la société. 

Depuis belle lurette, il s’agit d’un secret de Polichinelle. Mélanie Joly, qui a surpris à la dernière élection municipale montréalaise, a finalement confirmé mardi (en donnant des entrevues aux médias locaux d’abord, un geste apprécié) qu’elle fait le saut en politique fédérale, avec le Parti libéral du Canada, dont les valeurs sont aussi les siennes.

Après avoir failli devenir mairesse de Montréal en novembre 2013 (elle a fini bonne deuxième, cinq points derrière le très visible Denis Coderre), elle se dit prête à relever un nouveau défi après « mûre réflexion ».

Se disant « femme d’action qui ne veut plus jouer sur le banc », comme elle l’a mentionné dans une entrevue mardi au journaldesvoisins.com, Mme Joly a finalement décidé de plonger et souhaite être choisie officiellement, lors d’une assemblée d’investiture, candidate du PLC dans Ahuntsic–Cartierville.

Mélanie Joly, dont la famille a des liens depuis longtemps avec le PLC, a donc pris possession de la trousse de la candidate en vue d’obtenir la nomination dans la circonscription représentée par Maria Mourani, alors que cette dernière défendra  les couleurs du NPD à l’élection fédérale qui se tiendra en théorie le 19 octobre.

Mais Mme Joly doit d’abord affronter sept candidats qui vendent des cartes de membres depuis plus d’un an. Elle devra ainsi se mettre à la tâche le plus vite possible et souhaiter que le parti fixe la date de l’assemblée d’investiture le plus loin possible. 

À ce sujet, le chef du parti, Justin Trudeau (qui, sans le dire ouvertement, souhaiterait l’avoir dans ses rangs) a indiqué mardi qu’il y aura une assemblée d’investiture et que le choix appartient aux membres du parti dans Ahuntsic–Cartierville.
 
Assemblée d’investiture

Les résidents d’Ahuntsic ont, historiquement, souri à ceux qui portaient la bannière libérale. Encore que le Bloc québécois est venu brouiller les cartes à plusieurs reprises depuis sa création. Mais la donne a changé. En 2011, les Québécois ont boudé le Bloc lui préférant un parti national aux idées progressistes pouvant renverser le gouvernement Harper.

La candidate du Bloc élue en 2011 ici est maintenant au NPD. Une belle bataille se dessine si Mme Joly obtient l’investiture. Mais elle doit d’abord faire le plein de membres du PLC ici. 
« Ahuntsic–Cartierville ne doit pas encore échapper au Parti libéral, a dit Mme Joly. J’invite les citoyens d’Ahuntsic–Cartierville à rejoindre en grand nombre l’association libérale fédérale afin qu’eux aussi puissent faire la différence ».

Pourquoi au fédéral?

Mélanie Joly estime que son cheminement vers le palier fédéral se veut un prolongement du travail qu’elle a accompli au municipal. Pour elle, c’est bien sûr une autre façon de servir les Montréalais. 

« J’accorde aux grandes villes comme Montréal une grande importance et notre ville doit être remise à l’ordre du jour, a-t-elle dit. Pour moi, c’est une sorte de retour aux sources. Ma mère s’est présentée dans mon équipe dans Ahuntsic à la dernière élection municipale (contre Émilie Thuillier, dans le district d’Ahuntsic). Lorraine Pagé, la chef du parti que j’ai créé est ici, mon frère habite aussi le quartier. J’ai aussi vécu dans Ahuntsic quand je fréquentais le Collège Regina Asumpta », a rappelé Mélanie Joly pendant l’entretien qu’elle nous a accordé.

Plusieurs candidats

Mélanie Joly va donc suivre à la lettre les règlements de la formation et s’est constituée une équipe. On en saura davantage dans les prochains jours sur celle qui a cofondé le groupe de réflexion politique Génération d’idées et publié l’essai politique Changer les règles du jeu.

Le lancement de sa campagne (huit mois avant le moment probable de l’élection) survient alors que cinq des candidats déclarés pour obtenir l’investiture libérale dans la  circonscription sont intervenus il y a une semaine pour rappeler publiquement qu’il est primordial de suivre les règles du parti relatives aux investitures ouvertes. 

« Je vais les contacter, nous a mentionné la candidate aspirante. Je respecte leur engagement. Mais je vais m’assurer que l’on puisse tous travailler ensemble alors que le but ultime est de battre les conservateurs à la prochaine élection ».

Il va sans dire que les sujets nationaux aussi rattraperont Mme Joly. Ainsi, interrogée sur le projet de loi C-51 portant sur les mesures anti-terroristes, Mme Joly a dit qu’elle déplorait que le gouvernement Harper n’ait pas voulu faire un véritable débat, coupant court aux améliorations qu’on aurait pu apporter, notamment en ce qui concerne les craintes pour la vie privée. Le projet de loi C-51 a obtenu l’appui d’une majorité de députés fédéraux et a été envoyé en comité parlementaire. Mais les libéraux, mêmes favorables, veulent y apporter des amendements.

Vrai changement en transition

Le choix politique de Mélanie Joly signifie aussi son départ comme présidente de Vrai changement pour Montréal. « On a eu des discussions à l’interne. Il y avait la dette électorale. Je me suis assurée que je ne laisserais pas un fardeau pour le parti. Je voulais partir avec un parti en bonne santé, en m’assurant que la maison soit en ordre », a-t-elle précisé.

Lorraine Pagé a tenu à dire que Mme Joly est « un leader, une personnalité rassembleuse, responsable et inspirante. Mme Joly, a poursuivi Mme Pagé qui est chef de la formation, a mis de l’avant des idées novatrices qui ont survécu à la campagne électorale, dont le statut de métropole pour Montréal et la diversification de ses sources de revenus ».

Mélanie Joly quitte définitivement son parti municipal et Mme Pagé se félicite d’avoir aussi laissé en héritage une structure interne efficace et une saine gestion financière. (Par Alain Martineau) (2015-02-27)
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Parti libéral du Canada
Des candidats tiennent à une investiture ouverte dans Ahuntsic-Cartierville 

Sentant probablement la soupe chaude, cinq personnes qui tentent d’obtenir l’investiture libérale dans la  circonscription d’Ahuntsic-Cartierville en vue de la prochaine élection fédérale, sont intervenues sur la place publique hier (jeudi) pour rappeler aux hautes instances du Parti libéral du Canada (PLC) qu’elles doivent respecter les règles de la formation, dont le maintien des investitures ouvertes. Dans leur courte missive, les cinq candidats disent réaffirmer individuellement leur intention de poursuivre la course. 

Mais est-ce que des candidats ont eu des informations à l’effet qu’il y aurait du sable dans l’engrenage dans le processus des investitures ouvertes, comme on le dit au PLC? Est-ce que certains ont été invités à passer leur tour ou à se tasser? Chose certaine, ces personnes avaient pris connaissance des articles du journaldesvoisins.com sur Mélanie Joly et de son intérêt pour le fédéral.

L’ombre de Mélanie Joly

Depuis plusieurs semaines, Mélanie Joly, celle qui a fini bonne deuxième lors de la course à la mairie de Montréal, derrière Denis Coderre, ne nie pas qu’elle songe à se porter candidate à l’élection fédérale. Elle a un attachement pour Ahuntsic-Cartierville (elle a fait une partie de ses études, elle y compte plusieurs amis et sa mère habite le quartier).

Mme Joly a même signifié au journaldesvoisins.com, pas plus tard que la semaine dernière, qu’elle est prête à se plier aux règlements du parti à cet effet. Donc, en déduction, à participer à une investiture avec d’autres candidats.

Pression sur les autres ?

Il faut dire qu’une éventuelle candidature de prestige ici ferait de l’ombre sur les autres candidats intéressés. 

Mais hier, même si rien n’a encore été confirmé du côté de Mme Joly, cinq candidats ont pris la peine de s’entendre sur l’envoi d’un  communiqué aux médias avec comme titre « Déclaration de candidats qualifiés à l’investiture du Parti libéral du Canada dans Ahuntsic-Cartierville ».

On voulait dire haut et fort que le PLC a mis en place un processus clair sur la tenue de congrès démocratique de mise en nomination des candidats dans chaque circonscription électorale. Bref, on tient mordicus à une assemblée. « Nous réaffirmons individuellement notre intention de poursuivre la course à l’investiture et notre désir de ne pas nous retirer », ont averti les candidats.

« Nous tenons au respect du processus démocratique ainsi qu’à notre engagement envers les milliers de citoyens membres du Parti libéral du Canada d’Ahuntsic-Cartierville », a ajouté le groupe des cinq.

Les candidats à l’investiture qui ont signé le communiqué (et qui ont même laissé leur adresse courriel) sont Élie Kassissia, Viken Attarian, Grace Batchoun, Anthony Di Carlo et Norair Serengulian, peu connus dans le « grand public » d’Ahuntsic-Cartierville, sauf peut-être à l’intérieur de leur communauté.

Interrogations

Officiellement, la haute direction du PLC ne précise jamais le nombre de candidats en lice pour un congrès d’investiture, compte tenu que plusieurs se retirent souvent avant la fin pour diverses raisons. Il y en a au moins cinq, peut-être six ou sept. Mais le nom d’un autre candidat potentiel, Gérard Pierre, qui avait lancé sa campagne en grande pompe sur la rue Fleury en 2014, n’est pas au bas du communiqué.

Cet envoi aussi ne fait pas du tout allusion à Mélanie Joly, qui a été l’une des trois personnes qui conseillaient de près Justin Trudeau lors de la course à la direction du PLC.

Au PLC, l’un des porte-parole des communications a déjà indiqué au journaldesvoisins.com que l’investiture est ouverte dans Ahuntsic-Cartierville, comme ailleurs.

Par Alain Martineau (2015-02-20)
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Maria Mourani officiellement candidate du NPD
Habituée aux luttes serrées, l’ex-députée bloquiste ne tient rien pour acquis pour le prochain scrutin fédéral

Devenue officiellement la candidate du Nouveau parti démocratique (NPD) en vue de la prochaine élection fédérale, Maria Mourani est prête à faire face à la musique. Mais elle ne s’en cache pas : la prochaine bataille sera tout aussi rude que celles qu’elle a vécues alors qu’elle était au Bloc québécois.

C’est flanquée de son chef, Thomas Mulcair, que Mme Mourani a été confirmée mercredi soir comme candidate du NPD dans ce qui deviendra la prochaine circonscription électorale fédérale d’Ahuntsic-Cartierville, dont les contours épousent en bonne partie ceux de l’arrondissement du même nom, sauf à l’est de Papineau.

Devant plus de 200 personnes à la Maison de la culture d’Ahuntsic, M. Mulcair n’a pas tari d’éloges à l’endroit de sa candidate vedette, heureux de côtoyer une « femme de principes ». À l’assemblée de mise en nomination (Mme Mourani n’avait pas d’opposant), certaines personnes ayant voté pour le Bloc québécois autrefois n’ont pas caché qu’elles donneront cette fois leur vote à Mme Mourani.

« Ce ne sont pas nécessairement des gens militants, enregistrés comme membres dans la base de données du Bloc, a précisé la députée fédérale, interrogée par journaldesvoisins.com, mais des militants de terrain. »

Bref, elle dit s’attendre à ce que d’ex-bloquistes et même d’actuels bloquistes l’appuieront afin de barrer la route aux adversaires (notamment libéral) à la prochaine élection qui, en théorie, doit se tenir le 19 octobre prochain.

Long parcours

Mme Mourani est une habituée des luttes difficiles. Depuis dix ans, la personne gagnante dans la circonscription fédérale d’Ahuntsic l’avait toujours emporté par environ 1000 voix.

Au dernier scrutin, en 2011, le Bloc se retrouve avec une poignée de candidats élus seulement, dont Maria Mourani, qui cause encore la surprise en gagnant alors que le NPD rafle une majorité de circonscriptions au Québec. Même le NPD termine bon deuxième dans Ahuntsic, à 700 voix seulement de la gagnante.

Lors de sa première campagne de 2004, le Bloc, du moins l’exécutif national, ne croyait pas à la victoire dans Ahuntsic. Mme Mourani a perdu de justesse, mais le match revanche de 2006 l’a avantagée. Elle sera réélue aussi en 2008. « Les députés bloquistes me souhaitaient bonne chance avec de la pitié dans les yeux. Et j’ai gagné! », a rappelé la fougueuse députée.  Mais en septembre 2013, Maria Mourani est expulsée du caucus du Bloc dans la foulée du projet de Charte de la laïcité du gouvernement péquiste de l’époque. Ses propos sur le sujet n’ont pas été appréciés et elle siégera comme indépendante.

Elle le demeure d’ailleurs même si elle a rejoint le NPD. Et pour le prochain scrutin, encore une fois, les observateurs prévoient, tout comme elle, une lutte serrée, d’autant plus que la circonscription perd Sault-au-Récollet (la partie la plus à l’est d’Ahuntsic) pour englober Cartierville (à l’ouest), un secteur fortement libéral.

Si on transposait les résultats de 2011 sur la nouvelle carte, le Parti libéral du Canada l’aurait emporté avec deux points d’avance sur le NPD.

Campagne au ras du sol

« Je n’ai aucune idée de mes adversaires, mais dans Ahuntsic-Cartierville, la lutte sera (encore) serrée, une belle bataille forte. Il faudra travailler avant les élections pour convaincre. Mais avec l’ajout ou pas de Cartierville, la bataille aurait été aussi difficile, a analysé Mme Mourani. Rien n’est joué, il faudra travailler fort. Ce sera aussi difficile que les autres campagnes qu’on a eues même si on a de nouvelles frontières et des enjeux différents », devait-elle ajouter.

Maria Mourani dit se sentir relativement à l’aise avec toutes ces nouvelles donnes. Elle a déjà commencé à faire des incursions dans Cartierville, n’en revenant pas de la pauvreté dans le secteur. Des gros problèmes de logements abordables, de chômage élevé, surtout pour les nouveaux arrivants.

« Les gens sont surdiplômés, relève Maria Mourani. Ils ont un diplôme de l’une de nos universités québécoises, mais ils ne trouvent rien. L’autre problème, c’est la discrimination raciale au niveau de l’emploi. Plusieurs gens des communautés maghrébine ou africaine m’en parlent », a-t-elle indiqué.

Sujets internationaux

Si jamais Maria Mourani est réélue, et au sein d’un gouvernement néo-démocrate en plus, elle devrait certes, avec son expérience, avoir une place de choix.

« J’aurais une belle place aux côtés du chef (Thomas Mulcair), mais c’est prématuré. Il faut gagner le comté et l’élection au national », a-t-elle pris soin de rappeler, ne voulant certes pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

Chose certaine, le créneau de la sécurité nationale l’a toujours intéressée. « C’est mon dada, mon domaine, Mais on verra plus tard », a-t-elle mentionné. Mais est-ce que l’actuelle députée d’Ahuntsic pourrait être éventuellement la porte-parole du parti en la matière? « Je vais prendre le rôle qu’on me donnera. Mais je suis députée indépendante. Les dossiers ont déjà leur porte-parole. Pour l’instant, je m’intéresse beaucoup à la radicalisation violente des jeunes qui quittent le Canada pour rejoindre des groupes djihadistes. J’ai des rencontres avec des familles, des travailleurs sociaux, des policiers pour avoir une meilleure compréhension et amener des solutions concrètes. Je vais travailler avec ces porte-parole », a-t-elle diplomatiquement indiqué. 

Tout comme son chef, elle souhaite par ailleurs que le Canada revienne à son rôle de messager de la paix sur la planète terre. « Fait rare en politique, M. Mulcair fait ce qu’il dit. On a eu des discussions sur la paix dans le monde et son objectif est de redorer le blason du Canada à l’international comme messager de la paix », a conclu Mme Mourani. (Par Alain Martineau) (2015-01-23)

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