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Si quelques entreprises de confection de vêtements ont déserté le quartier Chabanel au cours des dernières années, Collection Iris a fait le voyage en sens inverse! Sous la houlette d’Iris Setlakwe, récipiendaire du Prix Inspiration 2012 de la CDEC Ahuntsic-Cartierville, l’entreprise de vêtements haut de gamme pour femmes d’affaires est née dans le sous-sol de sa maison de Cartierville, et a grandi par la suite, pour s’établir rue Chabanel. Portrait d’une entrepreneure à la vie effervescente et haute en couleurs, qui trouve le temps de penser aux autres et de marcher dans son quartier!
 
Iris Setlakwe vient d’une famille de commerçants. Son père, arménien d’origine, est arrivé au Canada, et avec ses sept frères, il a fondé différents négoces. Justifiant le choix de son prénom en précisant que sa mère était une artiste, la blonde jeune femme aux cheveux longs dira que son nom de famille est connu à cause des sept frères et du nom arménien qu’ils ont « traduit » en arrivant au pays.  « En tout cas, mon prénom, et mon nom, ça fait parler! », dit la proprio de Pure inc. Elle aurait bien voulu donner le nom de « Pure » à sa marque, mais comme elle ne l’avait pas fait enregistrer, à ses débuts en 1998, d’autres ont eu la même idée! C’est pourquoi ses produits se vendent sous le nom de « Collection Iris ».
 
Du haut-de-gamme
Son entreprise de confection de vêtements haut de gamme pour femmes d’affaires a commencé en 1998, alors qu’elle était enceinte de sa fille, maintenant âgée de 17 ans. Aujourd’hui, elle fabrique deux collections de 120 styles par saison, l’été et l’automne, qu’elle exporte un peu partout au Canada et aux États-Unis. « C’est une très grosse
collection que nous produisons », dira-t-elle. Au Québec, ses créations sont vendues dans sa boutique de la rue Laurier et dans une boutique de Knowlton, en plus de chez Ogilvy. Éventuellement, elle se tournera vers l’Europe. « Pour l’instant, nous ne sommes pas encore prêts pour l’Europe, précise-t-elle, ajoutant : Nous avons adapté notre marché pour les États-Unis et cela représente beaucoup de travail. » En effet, choix des tissus, autant pour la chaleur que pour le climat des régions situées plus au nord, mélange des couleurs en fonction des climats : toute cette dynamique représente un travail immense. Outre les sous-traitants pour la couture et pour la coupe, elle emploie 27 personnes. « C’est très difficile de fournir du travail 10 mois par année et de garder nos emplois », dit-elle.
 
Passionnée
Ayant vu son paternel travailler, la jeune Iris, à l’âge de 16 ans, a commencé à faire du commerce en achetant des t-shirts « en gros » et les revendant. Elle a entrepris des études en marketing à l’Université McGill, mais n’a jamais complété son baccalauréat, ayant mis sur pied une agence de vente à l’âge de 21 ans, laquelle agence a connu un tel succès que la passion a pris le dessus sur l’horaire étudiant. « J’ai appris sur le tas, et j’ai perdu de l’argent en apprenant. Mais la mode, je l’ai en dedans de moi! », assure-t-elle, souriant. Iris Setlakwe a fait croître son entreprise avec l’aide de son conjoint, également un homme d’affaires d’expérience, et l’aide de prêteurs comme la CDEC Ahuntsic-Cartierville, ce qu’elle ne manque pas de souligner, en disant notamment « J’ai presque terminé de rembourser tous mes prêts, sauf un ». Elle voudrait éventuellement servir de guide, de mentor pour des jeunes qui se lancent dans son domaine. « J’ai envie de partager avec la relève, car ce n’est vraiment pas facile de faire sa place! »

​Un petit village
Elle habite avec sa famille dans Cartierville depuis 17 ans. « C’est un beau coin! Nous avons des parcs extraordinaires. » Parlant de ses voisins qu’elle apprécie, elle dira : « Quand nous sommes arrivés dans le secteur, nous avons été accueillis comme dans un petit village. J’étais enceinte et tout le monde autour est venu nous apporter un petit cadeau quand ma fille est née! » Les écoles du quartier lui ont beaucoup plu aussi. La maison est à proximité du boulot : pour Mme Setlakwe, ce sont tous de petits plus très appréciés. Elle marche beaucoup dans son secteur, s’entraîne à faire du yoga. « Je pense que le sport m’aide à être une meilleure gestionnaire, plus équilibrée. » L’équilibre, pour elle, c’est aussi d’aider celles qui ont eu moins de chance. Iris Setlakwe collabore activement à la collecte de fonds de l’organisme Logis Rose Virginie, qui aide les femmes de la rue, en présentant les créations de ses collections. La récente collecte a permis de recueillir 140 000 $, ce dont elle se réjouit. Inspiration, vous dites?




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