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Entre ici et là-bas

par Corinne Dupont-Rachiele, chroniqueure invitée  (décembre 2013)

Originaire de Montréal, précisément d’Ahuntsic, j’y ai habité pendant 16 ans avant d’avoir la piqûre des voyages. J’ai voyagé au Canada, puis en Amérique centrale, avant de mettre les voiles vers la Colombie, en Amérique du Sud.

Pendant ce voyage, j’ai eu un coup de foudre pour une petite ville de la Cordillère des Andes — ainsi que pour un de ses habitants! Cela fait maintenant près de cinq ans que j’habite une partie de l’année à San Gil, où je me suis imprégnée de la culture locale. J’ai appris la langue, l’espagnol, que je maîtrise maintenant si bien que j’ai l’accent régional de la province du Santander!

Occasion sans pareille

 Là-bas, plusieurs possibilités, qui auraient été impensables pour moi avant, se sont présentées. Ainsi, avec l’aide de mon conjoint, j’ai pu mettre sur pied une entreprise de sports extrêmes et d’expéditions,  AdrenalinaSanGil, ainsi qu’un parc semblable à ceux d’Arbre en Arbre.

Je donne aussi des cours privés de français et d’anglais. J’exploite également, selon les saisons, une auberge pour randonneurs dans la maison familiale. Nous avons travaillé très fort, mon conjoint et moi, pour défricher un terrain en-dehors de la ville, le rendre viable et beau à fréquenter pour les touristes, et y fabriquer  de toutes pièces les installations et les aménagements qui en font un centre envié dans toute la région du Santander, considérée comme la capitale du sport pour les Colombiens. Ceux-ci viennent des grandes villes pour faire du rafting, du kayak et bien d’autres sports.

Le meilleur des deux mondes

J’adore la Colombie pour ses paysages incroyables, son peuple accueillant, l’ambiance festive permanente et ses possibilités infinies! Par contre, mon chez-moi d’origine me manque souvent : non seulement mes amis et ma famille, mais aussi mille petites choses auxquelles on ne pense pas, jusqu’à ce qu’on ne les ait plus : la bonne « bouffe », la tranquillité (concept incompréhensible pour les Colombiens, semble-t-il!), le confort nord-américain, et même la neige!

Heureusement que je reviens souvent à Ahuntsic et à Montréal! Parfois, mon conjoint m’accompagne, même s’il préfère venir durant la belle saison! Il trouve notre hiver bien froid…

Quand je suis ici, je suis contente, et quand je retourne là-bas, je suis ravie. Je pense avoir le meilleur des deux mondes. L’idéal serait évidemment d’avoir les deux en même temps! Mais  ça…

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Photocrédit photo : courtoisie

Le Quidditch, vraiment?


Un sport magique voit le jour à Ahuntsic
Issu des aventures de Harry Potter…
par Benjamin Dupont, chroniqueur invité  (décembre 2013)

C’est bien le dernier sport que vous pensiez découvrir, mais la chose est réelle, sortie tout droit des récits fantastiques de Harry Potter : le Quidditch est solidement ancré au cégep Bois-de-Boulogne et a connu une vague de popularité fulgurante parmi les autres cégeps de Montréal. C’est d’une initiative étudiante que ce sport est né au niveau collégial. De stade embryonnaire, le projet est rapidement passé à une ligue intercollégiale populaire et productive, grâce à un bricolage de buts et à l’obtention d’un terrain réservé aux « magiciens ».

Le Quidditch, version « Moldu »

Par le terme Moldu, J.K. Rowling (auteure de la série Harry Potter) désignait les civils. Le Quidditch de la réalité est adapté à un jeu plus terre-à-terre, c’est le cas de le dire, car au lieu de voler sur des balais, les joueurs courent, toujours en chevauchant un balai. Un intéressant amalgame de ballon-chasseur, de rugby et de tag, le fameux sport consiste avant tout à lancer de quelconque manière le ballon dans les buts (des cerceaux surélevés sur des PVC).

Le clou du spectacle est toutefois le Vif d’Or, un individu vêtu de jaune et avec une chaussette accrochée derrière lui, qui est pris en chasse par deux joueurs. La partie s’arrête quand la chaussette est arrachée. En tant que spectateur, on ne sait plus où donner de la tête tant il y a de rebondissements!

Le feu aux poudres

La motivation et la rigueur de l’équipe Bois-de-Boulogne (L’Hydre) ont incité bien d’autres cégépiens à faire des magiciens d’eux-mêmes, si bien qu’un premier match intercollégial a eu lieu le 15 novembre entre les cégeps Bois-de-Boulogne et Rosemont, sous la supervision de joueurs de l’Université de Montréal. Les nombreux spectateurs envoûtés par le sport ont même été invités à jouer. Des négociations sont entamées pour que le cégep Bois-de-Boulogne organise des parties sur son propre terrain. Avec son vaste éventail de sports et d’activités ludiques, le cégep saura organiser un match d’envergure dans le quartier, nous l’espérons. Nous espérons aussi l’appui de nombreux partisans! Longue vie au quidditch!
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Dame Nature, la plus belle d’entre toutes!
par Benjamin Dupont, chroniqueur invité (octobre 2013)


Décidément, Ahuntsic est un quartier chouchou de Mère Nature : doté d’une multitude de parcs agréables, de l’Île-de-la-Visitation (îlot de quiétude), de la Rivière-des-Prairies qui borde paisiblement le boulevard Gouin, et d’une eau toujours potable (mais c’est une autre histoire…), la communauté est privilégiée. Profitez-en! Étant moi-même un scout amoureux de la nature (tant méditative que farouche), je ne connais aucun autre lieu où je suis en plus grande harmonie avec moi-même.

Autant la nature est dénudée de tout casse-tête humain, autant elle  surprend par sa complexité et son ampleur. Ayant pagayé dans le Golfe du Saint-Laurent et gravi des montagnes suisses, je réalise que je suis tout petit devant cette force fragile. Ainsi, Dame Nature nous pousse à réfléchir, à développer des idéaux, et à nous dépasser. Je suis toujours sorti grandi de mes expéditions, car c’est par cette relation avec la nature que j’ai appris à mieux me connaître et à découvrir la vraie définition du mot  « autonomie ». Ne vous gênez pas, Dame Nature a une personnalité très accueillante!
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La jeune fille d’Ahuntsic en Grèce (août 2013)


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par Béatrice Gougeon, Chroniqueure invitée

Le 29 avril au soir, l’aventure a commencé. J’ai quitté mon petit nid douillet pour me rendre en Italie, puis en Grèce durant deux mois, avec deux amies. Je ne savais pas encore à quel point ce voyage allait devenir l’une des plus belles expériences de ma vie.

Ma vision du monde a changé. Je remarque aujourd’hui l’importance de vivre au jour le jour et d’apprécier chaque instant que la vie nous concède. En Grèce, le temps passe, mais on ne regrette rien. Le rythme de vie est apaisant. La devise? Rien ne sert de courir, prends le temps de boire ton frappé…

J’aimerais pouvoir encore nager tranquillement dans la mer Méditerranée; dire bonjour aux vieux messieurs qui prennent leur café le matin; ou encore aider un charmant pêcheur à sortir ses poissons de son filet.

Je retournerai un jour dans ce pays chaleureux et accueillant pour dire merci. Merci de m’avoir fait découvrir ce havre de paix, cette petite île où les gens ne se plaignent jamais et où les coutumes te font découvrir des valeurs différentes, mais enrichissantes. À bientôt Molyvos!
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Jane Jacobs serait fière de nous !


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Par Éloi Mayano-Vinet,
Chroniqueur invité

En regardant le développement d’Ahuntsic Ouest et la philosophie qui y est liée, on ne peut s’empêcher de croire que l’auteure renommée, Jane Jacobs, serait aux anges en voyant les changements qui s’opèrent depuis quelques années dans notre quartier.  

S’inscrivant en faux contre le développement de la banlieue-toute-à-l’automobile dans les villes nord-américaines, la prolifique écrivaine préconisait la création de petits centre-villes en périphérie des villes afin de décongestionner la circulation et de favoriser l’esprit de communauté dans les quartiers.

À contre-courant de la majorité des modèles de développement urbains de son époque, cette souverainiste anglophone (« essentiel pour que Montréal se démarque de Toronto », disait-elle) n’en a pas moins révolutionné la philosophie de la ville dans la seconde moitié du 20e siècle.

Jane Jacos est décédée en 2006. Il est rafraîchissant de constater que Fleury Ouest contribue à garder bien vivante sa philosophie! 


NDLR : Jane Jacobs, née en 1916 aux États-Unis, était Canadienne d’adoption et vivait à Toronto. Ce fut une auteure prolifique, une journaliste et une activiste connue pour ses recherches en études urbaines. Chaque printemps, début mai, dans différents quartiers des villes du monde entier, les citoyens organisent La marche de Jane, pour mieux faire connaître aux résidants leur environnement. www.ecologieurbaine.net/node/1522/about

Livres de Jane Jacobs :

1961 : Death and Life of Great American Cities

1969 : The Economy of Cities

1980 and 2011 – Baraka Books : The Question of Separatism: Quebec and the Struggle over Sovereignty

1984 : Cities and the Wealth of Nations

1992 : Systems of Survival, Vintage Press, 236 pages

2005 : Retour à l’âge des ténèbres, Montréal, Boréal
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Prochaine étape  : l’université (mars 2013)


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Par Pierre-Luc Tranclé-Armand

Chroniqueur invité 


Sans trop de surprise, la population de notre cher et bien-aimé quartier se fait de plus en plus vieillissante.

Résidant d’Ahuntsic Ouest depuis maintenant presque 15 ans, je constate, du haut de mes 18 ans, cette dure réalité. Néanmoins, cette situation n’est pas une raison suffisante pour ne pas se soucier des jeunes qui habitent les rues de notre petit village!

Vous ne vous en rendez peut-être pas compte, si vous n’avez pas de jeunes de cet âge dans votre famille ou votre environnement proche, mais, depuis un mois et peut-être plus, plusieurs jeunes adultes du quartier ont commencé à penser à leur avenir.

En effet, des étudiants de niveau collégial ont entamé, avant le 1er mars, des démarches ardues pour soumettre des demandes d’admission à l’université de leur choix. Ils attendent maintenant le verdict avec confiance… ou inquiétude.

Pour la plupart d’entre nous, cette démarche, est très préoccupante : après tout, c’est notre avenir que nous mettons en jeu! Sans trop entrer dans les détails, j’écris ces simples mots dans l’unique but de souhaiter bonne chance à ceux et celles qui, comme moi, passent présentement à travers cette période charnière.
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L’amitié au Ballon rouge
par Maude Dupont-Foisy


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Certains d’entre vous ont peut-être connu Le Ballon rouge, une prématernelle établie dans Ahuntsic Ouest, il y a quelques années. Peut-être même l’avez-vous fréquentée? Pour moi, cette petite école a été un lieu d’apprentissage ludique et amical. Le Ballon rouge a même contribué au développement de belles amitiés. Par la suite, quand j’étais à l’école primaire, j’ai rencontré des voisins qui étaient jumeau-jumelle. Étant donné que moi-même je suis une jumelle, je me suis tout de suite liée d’amitié avec eux. Je ne compte plus les heures au cours desquelles nous nous sommes amusés, chicanés et réconciliés autour d’un verre de lait et de bons biscuits! Malheureusement, comme cela peut arriver,  nous nous sommes perdus de vue depuis. Pourtant, je chéris toujours les années durant lesquelles le jeu le plus simple pouvait nous réunir et nous amuser longtemps. Je pense encore, parfois, à ceux qui étaient mes meilleurs amis d’enfance…
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La renaissance de Fleury Ouest (décembre 2012)


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Par Gabriel Brice

J’ai quitté Ahuntsic il y a quelques années pour m’établir dans un autre quartier de Montréal. J’ai dû dire au revoir aux multiples parcs, aux petites rues tranquilles, et aux grands arbres matures qui surplombent nos rues… C’est en quittant le coin que l’on se rend compte à quel point notre milieu de vie était agréable.  La seule chose qui clochait était la rue Fleury Ouest qui semblait abandonnée par les commerçants. Heureusement, elle a sans contredit pris du mieux. La venue du restaurant Le St-Urbain et des autres commerces qui ont suivi a créé un vent de fraîcheur sur cette rue.  Chaque fois que je repasse sur Fleury, je remarque un nouveau venu :  Le Chien rose, La Bête à pain, La Consigne, etc. Maintenant, cette rue semble plus à l’image de l’harmonie et de la vitalité qui se dégagent des rues résidentielles avoisinantes. Je suis ravi que le développement commercial de cette artère se soit finalement concrétisé. Il faut donc continuer à appuyer ces commerces locaux afin de s’assurer que le dynamisme de la rue Fleury Ouest persiste.
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D’Ahuntsic Ouest vers le Monde (octobre 2012)


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Par Marie-Hélène Larouche

Ahuntsicoise depuis toujours, j’ai eu la chance d’avoir grandi entourée d’amis, de voisins, de commerçants venant des quatre coins de la planète : le vendeur des meilleures lahmajouns, les propriétaires vietnamiens de la fruiterie, le chef grec, l’épicier italien, les amis libanais, roumains, pakistanais, péruviens….

Notre milieu de vie m’a ouvert sur le Monde dès mon jeune âge, mais encore fallait-il que je maîtrise d’abord l’anglais pour entreprendre son exploration. C’est ainsi que, dès la sixième année, j’ai eu la chance de bien apprendre les bases de cette seconde langue grâce à un programme intensif offert à l’école St-Benoit. Le même programme dont la pertinence est présentement remise en question par le gouvernement.

Avec la rentrée parlementaire, je vous invite donc à suivre de près ce dossier qui, selon moi, apporte des connaissances indispensables aux élèves. Ainsi, ils auront plus de facilité à traverser les frontières, à s’adapter aux différences et à s’intégrer dans un monde encore plus en mouvance qu’hier.
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Comme une odeur d’élections… (août 2012)
Allons voter!

Par Victor Drouin-Touchette

En tant que jeune, une chose me déprime lorsque je regarde
notre société et l’avenir. Alors qu’il y a un an, le printemps arabe se
soulevait pour amener la démocratie et le droit de choisir son dirigeant, nous,
au Québec, restons avec une faible participation aux urnes. Nous avons un
cadeau, celui de vivre dans une démocratie. Une démocratie imparfaite, certes.
Mais ce n’est pas en refusant de voter que les changements se produisent. Nous
avons un devoir, celui de participer à la vie politique. En refusant de faire de
même, l’on crache sur un cadeau si durement acquis par le passé. Ce même cadeau
pour lequel les Syriens se battent toujours. 
Pour le Québec de demain, allons voter!

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Le passage (juin 2012)

Par Maude Dupont-Foisy

Le passage du secondaire au cégep, c’est rapide et extrêmement lent à la fois. Tous les événements importants ont l’air de durer seulement deux minutes!  Alors que, durant le dernier mois d’école, les examens et les cours prennent des heures, le gala et le bal des finissants ont lieu et après… c’est la fin.

Par contre, pour moi,  la fin du secondaire représente plus que ça. C’est une décision incontournable. Est-ce que je poursuis mes études, ou est-ce que l’école c’est fini pour moi? Pour ma part, j’ai décidé de continuer mes études tant et aussi longtemps que je le pourrais.

Je vous le conseille aussi, parce qu’avec un secondaire cinq uniquement, il est difficile de se trouver un bon métier dans la vie. Je souhaite à tous une bonne fin de secondaire.



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