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Quand j’y repense, j’en ai encore des frissons. Il y a quelques mois, comme tous les Québécois qui écoutent les nouvelles, lisent le journal, surfent surle Web et fréquentent les réseaux sociaux, j’apprenais qu’un bébé âgé de un jour avait été enlevé à sa mère dans sa chambre, dans un hôpital de Sherbrooke.
 
Heureusement, grâce au processus viral des réseaux sociaux (c’est parfois utile!) et à la vigilance de trois jeunes de la région, la petite Victoria a été retrouvée plus tard, saine et sauve.
 
Mon cœur de grand-mère s’est promené dans les montagnes russes en apprenant le kidnapping, puis les retrouvailles.
 
La jeune femme qui a commis le méfait a sûrement de graves problèmes personnels. Souhaitons que, outre le fait de purger une peine suffi sante pour l’acte qu’elle a commis, elle ait l’aide et l’empathie nécessaires pour recouvrer la santé.
 
Rarissime
Ceci étant dit, heureusement qu’un tel événement est rarissime, en tout cas ici au Québec.
On se souvient toutefois de la disparition de la petite Cédrika Provencher, qui n’a jamais été
retrouvée.
 
En revanche, il n’est pas rare que des enfants soient victimes d’intimidation par des plus vieux, subissent parfois de mauvais traitements de leurs propres parents, ou n’aient pas tout l’amour ou les soins appropriés qui les aideraient à mieux grandir.
 
Proverbe sénégalais

Que peut-on y faire, comme adultes? Un proverbe sénégalais que vous avez sans doute déjà entendu dit : « Ça prend tout un village pour élever un enfant! »
 
Cette maxime se révèle plus ou moins fidèle à la réalité de tous lesjours au Québec, en 2014, exception faite de communautés tissées serrées. Mais dans une grande ville comme Montréal, où l’anonymat règne souvent en maître, est-ce possible?
 
À Montréal, et même dans Ahuntsic-Cartierville, où l’on ne connaît parfois de ses voisins que la couleur de l’auto qui se gare sur la rue ou un « bonjour! » lancé de temps en temps, où l’on se méfi e du voisin qui ne parle à personne ou de la voisine qui a l’air un peu dérangé quand elle promène son chien, que le village contribue à mieux élever les enfants est sans doute une vue de l’esprit… Et pourtant!
 
Entraide
Dans nos milieux de vie, dans nos quartiers, il me semble que l’on gagnerait à mieux connaître nos voisins. Si, ce que l’on sait d’eux, de façon générale, nous plaît, il me semble que leur présence, notamment, serait plus sécuritaire pour élever nos propres enfants. En outre, un peu d’entraide ne peut pas nuire.
 
Toutes sortes de situations peuvent faire en sorte que « le village » se mette en branle, s’interpose, et pousse à la roue pour rétablir une situation qui autrement aurait pu être catastrophique.
 
Il peut arriver qu’un étranger se pointe sur la rue semblant chercher quelque chose ou regardant d’un air intéressé dans la cour des voisins. Si ça se trouve, les travailleurs autonomes, les parents â la maison ou les personnes âgées habitant sur la rue, auront l’œil averti!
 
Un animal errant qui semble dangereux est vu dans le quartier? Un résidant appellera l’arrondissement.
 
Vous apercevez un jeune enfant qui pleure et qui semble égaré tout près de l’école et vous avertissez la direction.
 
Une maman tombe de son vélo avec fiston assis dans le siège devant chez vous : témoins, nous allons à sa rescousse.
 
Un grand-père un peu dépassé qui se promène avec trois jeunes enfants dont l’un se met à courir vers la rue sans crier gare a besoin d’un coup de pouce… Votre ado (oui, celui-lâ même qui vous fait parfois grincer des dents) empêche le petit de traverser la rue…
 
Mêlez-vous de vos a aires! Évidemment, personne ne souhaite qu’un de nos voisins nous corrige quand on réprimande nos enfants… Personne ne souhaite non plus qu’une autre voisine intervienne (à notre place) si un de nos chers petits vient d’invectiver un autre enfant sur la rue… (Sourire!)
 
Comme le souligne le psychologue spécialiste en développement de l’enfant et auteur, Richard Cloutier, s’il est vrai que rien ne remplace la famille, elle ne suffi t pas à elle seule à garantir le plein épanouissement du potentiel de l’enfant. « Les parents, premiers responsables de la réponse aux besoins de l’enfant, ont eux-mêmes besoin d’être soutenus dans leurs rôles parentaux. Le rôle du village n’est pas de se substituer aux parents, mais de les soutenir dans leur fonction auprès de l’enfant. » Alors, quand commence-t-on dans nos quartiers? Ceci dit, bonne rentrée !
 




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