Herbe à poux en fleurs (archives JDV)

Alors que le mois d’août approche à grands pas, des précautions sont à prendre afin d’éviter la floraison de l’herbe à poux, une plante hautement allergène libérant son pollen à cette période de l’année.

Selon des données du ministère de la Santé et des Services sociaux, l’herbe à poux serait responsable de près de 75 % des allergies au pollen, qui affectent d’ailleurs près de 10 % des Québécois. D’après l’Association pulmonaire du Québec, 1 personne sur 8 est allergique à l’herbe à poux au Québec. Dans le nord-est de l’Amérique du Nord, elle est la plus grande cause de rhinite saisonnière, aussi connue sous le nom de rhume des foins.

Depuis quatre ans (2018), il est obligatoire pour les propriétaires d’arracher cette plante lorsqu’elle est présente sur leur terrain, réduisant ainsi les risques de propagation. Il est aussi possible de contacter le 311 quand sa présence est observée sur un terrain public.

Comment la remarquer

L’herbe à poux, à ne pas confondre avec l’herbe à puce, se distingue par sa grandeur, atteignant parfois un ou deux mètres. La Ville de Montréal la décrit ici. Elle possède un feuillage dentelé ressemblant à celui d’une carotte. Les plantes se regroupent en colonies et se trouvent souvent le long des rues et trottoirs, ou sur des terrains vagues, industriels ou en construction.

Il est aussi possible de la trouver dans la cour avant ou arrière d’une maison. Selon Claude Lavoie, biologiste et chercheur à l’Université Laval, les plants et leurs racines sont toutefois faciles à arracher :

« Je ne recommande pas aux citoyens allergiques de le faire, mais pour une personne à qui ça ne cause pas de souci, c’est simple à faire. En plus, c’est une plante annuelle. Si tu l’arraches, elle ne va pas repousser. »

M. Lavoie ajoute qu’à Montréal, l’herbe à poux devient visible dès le mois de juin. Il s’agit donc du moment parfait pour la déraciner, puisqu’elle ne produit pas encore de pollen. Toutefois, il considère que l’éducation citoyenne sur le sujet n’est pas assez bonne : « La plupart des gens ne le savent pas et c’est malheureux parce que c’est facile à reconnaître. »

Nouvelle réalité

Aujourd’hui, l’herbe à poux fleurit plus tôt qu’il y a quelques décennies. Alors qu’à une certaine époque, ce processus ne débutait pas avant le mois d’août, il commence désormais dès la mi-juillet et finit au début du mois d’octobre.

« C’est un phénomène en expansion à cause des changements climatiques et des étés plus longs et chauds », explique le spécialiste des plantes envahissantes.

Cette plante a longtemps été moins abondante dans l’est du Québec grâce à un professeur à l’école d’agronomie de La Pocatière qui l’avait complètement éradiquée en Gaspésie entre 1936 et 1944. À Montréal, la ville est toujours aux prises avec de graves problèmes de pollen, selon M. Lavoie. Certains arrondissements ont d’ailleurs mis sur pied des programmes pour contrer le fléau de l’herbe à poux.

À Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, un agent de terrain a été embauché spécifiquement pour enlever cette plante envahissante. Dans le Sud-Ouest, un programme a été mis en place pour réduire la présence d’herbe à poux.

Dans Ahuntsic-Cartierville, il n’existe cependant aucun programme ou poste du genre, mais les résidants peuvent toujours en signaler la présence en composant le 311. Ils pourraient aussi développer le réflexe de se pencher pour arracher les plants quand ils en voient le long des terrains et des trottoirs. Rappelons que toucher un plant d’herbe à poux ne provoque pas de réaction allergique sur la peau : pas de cloques ni de boutons qui démangent comme c’est le cas avec l’herbe à puce.



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