
La dégradation des bornes des stations de BIXI dans l’arrondissement a pris une tournure qui a fait réagir des utilisateurs sur les réseaux sociaux. BIXI appelle à la collaboration de la population face à l’ampleur de ces actes de vandalisme.
Dans le souci d’avoir une vision d’ensemble sur l’ampleur de ces dégradations, le Journal des voisins a contacté BIXI.
« Les données demandées sont sensibles et ne peuvent être diffusées publiquement afin de ne pas nuire aux efforts déployés pour arrêter les dommages », nous a aimablement écrit le service de communication.
Nous avons donc visité quelques stations pour avoir une idée sur la situation.
Trois stations hors services

Cette collecte de données, empiriques et partielles, a tout de même permis de dresser un constat. Dans la majorité des stations visitées (12), il y a au moins une borne avec un bris. Ceux-ci vont des circuits électriques détériorés aux bris mineurs dus à l’usage.
Lors d’une première visite, le mercredi 24 septembre, à la station située entre l’avenue de l’Esplanade et le boulevard Henri-Bourrassa, nous avons noté 12 bornes endommagées. La situation a empiré moins d’une semaine plus tard, le 30 septembre. L’ensemble des 19 bornes qu’elle comprend ont été mises hors service.
Il n’y a plus de vélos également au parc Tolhurst (rue Fleury Ouest, la station entre Clark et Tolhurst), car la station est aussi fermée. Elle compte également 19 bornes.
La même observation a été faite à la station sise à l’intersection Dudemaine et de Poutrincourt, par le confrère Philippe Rachiele.
L’incompréhension
Nous avons surpris un usager désabusé devant le spectacle qu’offre la station sur l’avenue de l’esplanade.
« C’est très triste de voir la station fermée. J’utilise les vélos chaque jour », a-t-il déclaré, préférant, cependant, rester dans l’anonymat.
Au métro Sauvé, deux bornes ne peuvent plus recevoir de vélos. Cinq autres stations avaient au moins une borne avec un bris léger.
« Sérieusement, détruire des moyens de transport ? » s’indigne sur les réseaux sociaux une utilisatrice régulière des vélos libre-service. Elle pense que ce sont des actes délibérés.

Appel à la collaboration
Des hypothèses fusent quant aux raisons de ces dégradations. Certains dans leur analyse pensent qu’il s’agit de personnes frustrées de ne pas pouvoir stationner leurs véhicules en raison de ces bornes BIXI. D’autres y voient l’œuvre de personnes réfractaires aux pistes cyclables. Une troisième hypothèse souligne l’incivisme d’adolescents qui veulent utiliser des vélos sans payer.
Face à ces cas d’incivisme, Bixi appelle à la collaboration. Ainsi, elle encourage les témoins de « ces actes de vandalisme » à leur fournir des vidéos, s’ils en disposent. La compagnie « se charge d’ouvrir les dossiers avec le SVPM ».
La caméra, un outil de dissuasion?

L’équipe de planification de l’OBNL considère un ensemble de facteurs avant d’implanter une station. Entre autres, il y a : la réglementation, l’espace disponible pour accueillir la station, l’entente avec l’arrondissement ou le propriétaire du terrain, la possibilité de brancher une station électrique, énumère le service de communication.
Sur l’ensemble des stations que nous avons inspectées, nous avons remarqué que celles situées dans des zones avec des caméras de surveillance (huit) avaient, globalement, fière allure. Simple coïncidence ou véritable moyen de dissuasion ?
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Bravo Très bon article , c,est important que les journalistes vérifient eux memes les informations que les organizations comme Bixi refusent de donner sous un faux pretexte.
Les lieux des bornes affectées me portent à penser qu’il y aurait un lien avec l’aménagement du REV de la part d’opposants. Des caméras de surveillance devraient être installées au moins temporairement aux abords de ces installations.