
Le Québec a décidé de mettre à l’honneur les brigadiers et brigadières scolaires lors d’une Semaine nationale de reconnaissance, du 27 octobre au 2 novembre. Pour cette première édition, les policiers du Service de police de la ville de Montréal (SPVM), dont le commandant Jean-Michel Brunet, chef des PDQ d’Ahuntsic-Cartierville, ont rendu visite à ces agents qui jouent un rôle essentiel pour assurer la sécurité des écoliers, le 28 octobre.
À Montréal, tôt le matin, souvent à 7 h 30, vêtus d’un gilet fluorescent sur lequel figure le sigle du SPVM, les brigadiers et brigadières scolaires, panneau de signalisation à la main, facilitent la circulation aux enfants. Ils assurent la tranquillité d’esprit de certains parents qui ne peuvent pas les conduire à l’école.
À l’occasion de la semaine qui leur est consacrée, dans l’arrondissement, le commandant Jean-Michel Brunet a fait une tournée, dont un arrêt à l’intersection Papineau et Prieur, une zone très achalandée. En effet, 110 000 véhicules circulent sur la rue Papineau par mois.
Les yeux et les oreilles du SPVM

« Ils font partie des employés du SPVM comme les policiers », souligne le commandant. Les brigadiers scolaires assurent la sécurité publique et jouent un rôle majeur pour fluidifier la circulation. Ils avisent le SPVM sur la dangerosité de certaines intersections, mais aussi sur les comportements à risque de certaines personnes.
« Ils sont nos yeux et nos oreilles aux différents coins de rue », poursuit-il.
Coordonner la circulation et le respect des règles représente un énorme défi. Les brigadiers scolaires doivent, en effet, vérifier le comportement des piétons, des cyclistes, des véhicules, des usagers de trottinettes, etc., dont certains font preuve d’impatience, en l’espace de quelques secondes.
« Dans un monde idéal, nos brigadiers, voire l’être humain, auraient dû avoir des yeux tout autour de la tête comme des fourmis », confie le commandant Brunet à travers une boutade pour souligner le défi lié à la tâche.
Sensibilisation
Le SPVM a profité de cette tournée pour accentuer la sensibilisation. Ainsi il a distribué des dépliants qui invitent la population à adopter les bons comportements au moment de traverser les rues et au respect des corridors scolaires.

« C’est un rappel pour les enfants, mais aussi pour les parents et tous les usagers du réseau. Malheureusement, nous ne pouvons pas mettre des brigadiers à chaque intersection », confie-t-il. Jean-Michel Brunet appelle également les parents à donner l’exemple.
Une vidéo ludique en collaboration avec les Canadiens de Montréal qui met en vedette les mascottes du CH et du SPVM promeut également le comportement idéal du conducteur et l’importance des brigadiers. Le Service de police de Montréal a également réalisé une capsule vidéo pour souligner l’importance de ces héros du quotidien.
Plus qu’un métier

Les brigadiers scolaires ont des horaires brisés, répartis sur trois périodes : le matin, le midi et l’après-midi. Ils travaillent entre 4 heures et 6 heures par jour. Ce travail se fait dehors, et ce, qu’importe les conditions de la météo.
« Nous sommes au Québec où nous avons des températures de 30oC avec de l’humidité et des températures de -30oC puis de la neige. Il faut avoir une vocation pour faire ce métier », loue le commandant de police.
Une semaine pour dire merci

Attentionnés, ils redonnent, souvent, le sourire aux enfants qui les perçoivent comme des amis.
« C’est une deuxième vie professionnelle pour moi. Mon plaisir, c’est de prendre soin des enfants, leur inculquer des notions de sécurité et leur permettre d’arriver à bon port », explique Roger Lefèvre qui a jadis travaillé dans le contrôle de qualité.
Ahuntsic-Cartierville a une soixantaine de brigadiers incluant les surnuméraires. Il y a 36 traverses dans le poste de quartier 27 (Est) et 13 traverses dans le poste de quartier 10 (Ouest). L’âge des brigadiers en fonction dans Ahuntsic-Cartierville varie en 22 et 80 ans. Dans la Ville, l’arrondissement est celui qui en compte le plus. Ce qui s’explique aussi par le fait qu’il y a plus d’écoles primaires.
À travers cette Semaine de la reconnaissance, le Québec veut mettre en lumière l’importance de leur rôle dans la prévention des accidents et la sensibilisation aux comportements sécuritaires. Elle représente aussi une occasion de leur témoigner de la gratitude.
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Avec un salaire (approximatif) entre 19$ et 25$, un bon moyen de reconnaissance serait d’augmenter leur taux horaire. Les responsabilités et risques qu’ils prennent méritent largement une augmentation de salaire. Merci de tout coeur!