(Photo : Philippe Rachiele, JDV)
Photo: Philippe Rachiele
Photo: Philippe Rachiele

Pour plusieurs Ahuntsicois, c’est malheureusement un incendie criminel qui a fait découvrir une clinique médicale unique au Canada. Le centre métropolitain de chirurgie, qui existe depuis 1973, a fait plus de 5000 chirurgies de réassignation sexuelle.

Une femme a été arrêtée cette semaine à Kelowna, en Colombie-Britannique en lien avec l’incendie criminel, au grand soulagement des employés et des patients du centre. « Nous sommes une communauté tissée serrée. C’est triste que ça soit quelqu’un de la communauté (qui a été arrêté) », dit Mélanie Dupuis, directrice générale du centre.

Toutefois, elle dit que les employés du centre ont été extrêmement touchés par les nombreux messages d’encouragement reçus après l’incident. S’il y a un côté positif à cette affaire, c’est que les gens parlent plus des difficultés que vit la communauté transgenre.

Déjà, les travaux de réparations sont presque terminés et les opérations ont rapidement repris leur cour.

Sur un site à deux pas du parc de la Merci, ce centre hospitalier privé (le seul au Canada) compte deux bâtiments; celui où se font les chirurgies et la maison de L’Asclépiade, une maison de convalescence. Même si les récents évènements ont fait mis le centre au cœur d’un tourbillon médiatique, « nous avons toujours été discrets, pour le bien de nos patients », dit Mme Depuis.

Chirurgies du bonheur

Si la majorité des chirurgies qui sont effectuées à la clinique sont des réassignations sexuelles, les médecins font aussi des chirurgies esthétiques, orthopédiques et bariatriques. « Je dis que ce sont des chirurgies du bonheur. Les gens viennent parce qu’ils le veulent et qu’ils vont repartir heureux », dit la directrice. La clinique compte 75 employés, dont une quinzaine qui sont des médecins et des anesthésistes. L’an dernier, ils ont fait plus de 500 chirurgies de réassignation sexuelle.

Le docteur Pierre Brassard est propriétaire du centre et a voué sa carrière à ce type de chirurgies. Aujourd’hui, des gens viennent de partout au Canada et des quatre coins du monde pour être opéré à ce centre. Incroyablement, malgré le fait que ce centre sosit le seul en son genre au Canada, les listes d’attente ne sont que de quelques mois.

En augmentation

L’équipe du centre s’attend toutefois à voir au cours des prochaines années une augmentation du nombre de personnes qui voudront avoir recours à la chirurgie de réassignation sexuelle, puisque la majorité des provinces acceptent maintenant de défrayer une partie des coûts de l’opération. « Nous sommes dans une phase de développement», précise Mme Dupuis.

Si les provinces démontrent de plus en plus d’ouverture pour les chirurgies de réassignation sexuelle, le problème est qu’il manque de médecins spécialisés pour les faire.  « Nous essayons de travailler avec les écoles de médecins pour former d’autres spécialistes. Ce sont de longues formations et ce n’est pas n’importe qui qui peut s’improviser chirurgien pour les transgenres », dit Mme Dupuis, qui ajoute que le centre ahuntsicois procèdera bientôt à une réorganisation pour assurer que le maximum de personnes soit pris en charge.



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