Dans quelques jours, les rues seront remplies de vampires, de fantômes, de citrouilles et d’autres personnages fantastiques. Or, une menace sérieuse plane sur l’un des principaux symboles de la fête de l’Halloween : la chauve-souris! Victimes d’une maladie qu’on appelle le syndrome du museau blanc, plusieurs espèces de chauves-souris sont menacées de disparition imminente.
Souvent victime d’une réputation non fondée de vampire ou d’animal s’attaquant à l’homme, la chauve-souris est un animal utile. À l’échelle mondiale, environ 70 % des fruits que nous consommons dépendent des chauves-souris pour leur pollinisation. Sans elles, il faudrait dire adieu aux bananes, mangues, dattes et beaucoup d’autres qui remplissent nos assiettes.
Au Québec, les huit espèces de chauves-souris qui fréquentent le territoire sont insectivores. Elles ne sont pas moins utiles pour autant. Principale prédatrice d’insectes nocturnes – comme les papillons de nuit, les coccinelles et les maringouins – une chauve-souris peut en consommer des milliers chaque soir. Elles agissent ainsi comme des « pesticides naturels », nous permettant d’apprécier les soirées nocturnes au chalet et diminuant les dommages causés aux récoltes par les insectes ravageurs et la quantité d’insecticides épandus pour les protéger.
Y a-t-il des chauves-souris à Montréal?
Avant de fonder le Groupe Chiroptères du Québec (GCQ)[1], un organisme à but non lucratif ayant pour objectif la conservation et la mise en valeur des chauves-souris à l’échelle de la province, François Fabianek a étudié la répartition des chauves-souris dans les parcs de l’île de Montréal. À l’été 2006, il a utilisé des détecteurs d’ultrasons pour enregistrer puis analyser les cris de chauve-souris dans 24 espaces verts répartis sur l’île de Montréal. Dans notre arrondissement, les Parc-nature de l’Île-de-la-Visitation et Parc-nature du Bois-de-Saraguay avaient été retenus.
À cette époque, cinq des huit espèces de chauves-souris du Québec avaient pu être identifiées sur le territoire de Montréal et dans l’arrondissement. Par la présence d’un, ???, la proximité de la rivière et la présence de gros arbres, le parc de l’Île-de-la-Visitation s’était révélé l’un des meilleurs sites.
À la rescousse des chauves-souris
Cependant, plusieurs de ces espèces sont maintenant menacées de disparition. En effet, un nombre alarmant de chauves-souris hibernantes meurent d’une maladie fongique connue sous le nom de syndrome du museau blanc. Ce champignon prolifère dans les cavernes et les mines où les chauves-souris hivernent. Il se dépose sur le museau et les ailes des chauves-souris, ce qui les dérange et les force à se réveiller. Quand une caverne est infectée, il n’est pas rare de voir sortir des chauves-souris en plein hiver! Cette dépense énergétique imprévue empêche la chauve-souris de survivre jusqu’au printemps.
Face à la menace que représente le syndrome du museau blanc, différents efforts sont déployés par des gouvernements et des groupes de conservation pour sauvegarder les chauves-souris du Québec. Un plan de rétablissement des espèces résidentes du Québec a été élaboré… mais vous aussi pouvez contribuer à la conservation de ces mammifères fascinants!
Une colonie à Ahuntsic-Cartierville
Comment? Premièrement, renseignez-vous à propos des chauves-souris. Une colonie a déjà été identifiée à Ahuntsic-Cartierville, il y en a peut-être d’autres? Visitez le site « Chauve-souris aux abris[2] » pour identifier et effectuer le dénombrement de colonies de chauves-souris.
Ainsi, que ce soit en protégeant les arbres matures et la végétation au bord des cours d’eau, en soutenant les efforts de conservation, en vous renseignant sur cette espèce fascinante ou en installant un dortoir de chauve-souris, vous aussi pouvez contribuer à la protection de ces espèces fascinantes.
[1] Groupe Chiroptères du Québec : https://groupechiropteresquebec.org/
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