Cet article est tiré du numéro d’automne du Journal des voisins (version imprimée) dont le dossier principal est consacré à la sécurité à Ahunstic-Cartierville.
Après deux séances passées à peaufiner leurs textes, cinq plumes, dont Charles Lallemant, ont déclamé au rythme du slam quelques-unes de leurs réalisations, à la fin septembre, dans le cadre de l’atelier de création Ta poésie, ta parole, ton slam ! à la Maison de la culture Ahuntsic. Retour sur une expérience enrichissante.
Seul homme inscrit à cet atelier de slam de l’arrondissement, Charles Lallemant avait bien voulu s’ouvrir à vous, lecteurs et lectrices du Journal des voisins. Enseignant au primaire, il s’adonne à la versification depuis plus de 10 ans.
La thérapie par l’écriture
«L’écriture pour moi, c’est thérapeutique», souligne-t-il d’emblée. Lorsqu’il est confronté à des difficultés de tout ordre, la meilleure façon de les résoudre pour prendre de la hauteur, «c’est de les mettre à l’écrit pour qu’après, pour moi, ça devienne plus léger, plus compréhensible», explique-t-il. C’est ainsi que, grâce à sa plume, Charles Lallemant a pu se remettre en selle après son «accident de moto». Une immense satisfaction pour ce passionné de moto, car il a une peur paralysante de la Grande Faucheuse, avoue-t-il. «C’est une peur que j’ai développée avec la religion quand j’étais plus jeune et [dont] malheureusement, je ne me suis pas [entièrement] affranchi.»
Il a à son actif plus de cent textes poétiques. Charles Lallemant ne s’inspire pas que de faits épineux, car il «aime aussi écrire sur ce qui [le] rend heureux, ce qui est positif», assure l’enseignant. Il mesure la chance qu’il a d’être avec des personnes qu’il aime et «qui lui donnent cet amour en retour».
Le slam pour enfin se libérer
Arrivé au slam il y a tout juste un an, après avoir assisté à un spectacle sur le Plateau Mont-Royal, Charles Lallemant a trouvé en cette forme de poésie le parfait vecteur pour davantage s’épanouir et sortir du «labyrinthe» cérébral. «C’est comme si j’avais trouvé tout d’un coup ce que j’aurais voulu trouver depuis des années. Tu te retrouves devant des gens que tu ne connais pas nécessairement et qui t’écoutent, sans te huer. Ça fait du bien. Ça a un côté très libérateur», souligne-t-il.
Sa pensée pourrait se résumer ainsi : «Libère ta parole, car ta parole te révèle et très souvent t’élève vers des cimes majestueuses.» «Le slam, c’est comme un bouquet de fleurs qu’on va porter aux gens. Il faut [par conséquent] choisir les fleurs, bien les couper [et bien] les présenter», explique Ivy, qui se réjouit du fait que Charles Lallemant et les autres participantes ont pu épurer leur test à partir des observations mutuelles durant ces ateliers.
Grand slam international de Montréal : les quatre plumes d’Ahuntsic
Agneline Jacques, Mariane Poitras, Charles Lallemant et Geneviève Chrétien sont les quatre personnes qui ont représenté l’arrondissement à la première édition du festival Grand slam international de Montréal (GSIMtl).
Elles ont obtenu leur sésame au terme de la compétition qui a sanctionné l’atelier d’écriture de la Maison de la culture Ahuntsic, placé sous la houlette de l’artiste québécois IVY : Ta poésie, ta parole, ton slam!
La finale du GSIMtl a eu lieu le 17 novembre.
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