La circonscription provinciale de Crémazie (à l’est du boulevard Saint-Laurent) change de nom, à la suite des représentations faites par la députée libérale Marie Montpetit devant les membres de la Commission de l’Assemblée nationale, le 14 février dernier.
Malgré que l’idée ne fasse pas l’unanimité au sein de la population du territoire, en témoignent les commentaires de citoyens sur notre page Facebook et les lettres ouvertes publiées sur journaldesvoisins.com il y a deux semaines, les citoyens de la circonscription de Crémazie devront s’y habituer: leur circonscription devient la circonscription électorale Maurice-Richard pour les prochaines élections provinciales qui se tiendront en 2018.
La Commission de la représentation électorale du Québec a ultimement tranché en faveur de la proposition de la députée libérale Marie Montpetit, bien que le rapport final de la Commission ne proposait pas de changement de nom. La donne a changé au cours des représentations faites en Commission parlementaire par Mme Montpetit. Dorénavant, il faudra parler de la circonscription Maurice-Richard, hommage rendu au célèbre numéro 9 des Canadiens.
Limites incluant Gouin Est
Toutefois, les limites de la circonscription n’ont pas changé depuis le dépôt du rapport final (deuxième rapport); elles restent identiques, malgré la proposition du rapport préliminaire, qui était d’exclure la partie extrême-est (Montréal-Nord) de la circonscription de Crémazie (Maurice-Richard). Il s’agit, en fait, du boulevard Gouin à l’est du boulevard Saint-Michel, là où se trouvent plusieurs résidences de personnes âgées.
Sur la question des limites du territoire de la circonscription, c’était également le souhait de la députée Montpetit de conserver les mêmes limites, souhait qu’elle avait pu exprimer en avril 2015, lors des audiences de la Commission de la révision électorale du Québec.
À cette occasion, Mme Montpetit avait d’ailleurs été appuyée par la députée de Bourassa-Sauvé, de la circonscription voisine, et ministre responsable de l’accès à l’information et de la réforme des institutions démocratiques, Rita De Santis; par la directrice générale de l’Institut Marie-Clarac, Soeur Pierre-Anne Mandato, et le président du conseil d’administration de l’établissement, Raymond Paquin.
«Un grand ambassadeur pour les Ahuntsicois»
Sur le fil Twitter, tôt jeudi matin, alors que la nouvelle venait de tomber, Mme Montpetit s’est dite «extrêmement heureuse de cette décision, pour la famille Richard, pour ma communauté, et pour tout le Québec».
Dans un communiqué émis plus tard en avant-midi, Marie Montpetit s’est réjouie de l’annonce en ces termes: « Rebaptiser la circonscription en sa mémoire est une formidable façon de marquer l’important héritage du “Rocket” pour le Québec, mais également pour l’ensemble des Ahuntsicoises et Ahuntsicois dont il est le plus grand ambassadeur. Je suis très heureuse que cette idole d’une nation trouve une place de choix au sein de la maison du peuple québécois, peuple qu’il a aidé à faire grandir».
Dans un communiqué précédent, alors que la Commission électorale, dans son rapport final , avait décidé de ne pas renommer la circonscription de Crémazie et de laisser les frontières telles qu’elle étaient à la dernière élection, Madame Montpetit s’était dite déçue de la décision du Directeur général des élections de ne pas inclure la proposition de modification de la toponymie de sa circonscription.
« Le Directeur général des élections manque une opportunité unique de rendre hommage à Maurice Richard et d’honorer nationalement la mémoire de ce grand Ahuntsicois, Montréalais et Québécois», pouvait-on également lire dans son communiqué. Et elle avait mentionné qu’elle allait travailler «avec ses partenaires locaux et les autorités» pour que la mémoire du Rocket soit honorée dignement, quelle que soit la décision de la Commission.
Des pour et des contre
Rappelons que la députée Montpetit avait déposé sa proposition de renommer la circonscription de Crémazie en l’honneur de Maurice Richard le 15 septembre 2016 en collaboration avec l’Association de hockey mineure des Braves d’Ahuntsic et la famille Richard.
Le maire de Montréal Denis Coderre avait discrètement donné son aval à cette proposition.
(Mise à jour 2017 03-03, 09 h 24) Dans un article étoffé publié dans Le Devoir du vendredi 3 mars, sous la plume de Jean Dion, le quotidien précise que la décision ne fait pas l’unanimité, qu’elle en réjouit plusieurs et déplaît à d’autres.
«Pour Martin Longchamps, président de l’Association de hockey mineur des Braves d’Ahuntsic qui a fait campagne en faveur de l’appellation Maurice-Richard, c’est une victoire, même s’il aimerait que le processus aille encore plus loin et que le parc Ahuntsic, ou à tout le moins son aréna, prenne aussi le nom du « Rocket ». »
«À l’opposé, le géographe et ancien président de la Commission de toponymie du Québec, Henri Dorion, a dit déplorer la décision de la CRE. « Je n’ai rien contre Maurice Richard, il est sûrement une grande figure du sport, mais détrôner un nom historique pour un nom actuel, à mon avis, ça n’a aucun sens », a-t-il commenté.»
Pour lire nos articles précédents sur le sujet, cliquez ici et ici.
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Bonnes nouvelles que le comté s’appellera “Maurice Richard” ce qui rend caduque à perpétuité je l’espère, le possible changement de nom du parc Ahuntsic.