Un citoyen d’Ahuntsic s’interroge sur les intentions de la ville et de l’arrondissement en ce qui a trait au dossier Maurice Richard, célèbre personnalité ayant vécu longtemps sur notre territoire. Au menu litigieux: plaque commémorative sur l’ancienne maison du Rocket, et matériaux du parement frontal du pavillon d’accueil du parcours Gouin semblable à celui de l’ancienne maison de Richard.
En fait, le résidant en question en a long à dire : la ville qui ne semble pas entichée à l’idée d’une plaque commémorative sur ce qui fut la résidence de Maurice Richard sur la rue Péloquin, sans compter que le futur pavillon d’accueil ressemble, dans sa partie supérieure, au matériau de la maison du «Rocket» et, finalement, la saga sur le nom du parc en son nom.
Plaque commémorative
En réponse à une suggestion qu’il a faite, le citoyen –qui a requis l’anonymat– s’est fait dire que ce n’est pas dans les pratiques courantes de la ville de Montréal d’installer des plaques commémoratives sur les résidences privées. La missive venait du directeur de l’urbanisme et serait passée par le bureau du maire Denis Coderre.
Pourtant, on l’avait fait à la fin février 2011 avec Jackie Robinson à l’initiative, dit la ville, du conseil général des États-Unis à Montréal. Jackie Robinson et sa femme avait occupé pendant moins d’un an le 8232, avenue de Gaspé, dans Villeray. Il fut, rappelons, le premier joueur noir à avoir évolué dans les rangs du baseball professionnel,
Mais la ville, dit le citoyen, pourrait facilement agir avec l’emprise qu’elle possède sur le terrain de celui qui a acheté la maison de Richard. « Il semble que la ville, le maire était Gérard Tremblay à l’époque, ne voulait pas offusquer les Américains », nous a dit le citoyen d’Ahuntsic-Cartierville.
Matériau identique
Un autre volet du dossier concerne le choix du matériau dans la partie supérieure du futur pavillon d’accueil qui sera inauguré en mai prochain, non loin du pont Viau. Coïncidence ou pas, mais il y a des ressemblances (voir les deux photos) entre les deux bâtiments.
Nathalie Lapointe, gestionnaire de chantier du pavillon d’accueil pour l’arrondissement, a promis de sensibiliser ses acolytes au dossier pour voir ça de plus près, dans une lettre qu’elle a fait parvenir à notre citoyen.
Ce dernier s’interroge sur le fait que l’on ne reconnait pas la maison de Richard à sa juste valeur. « On a même autorisé des rénovations majeures aplatissant l’architecture de la résidence en signe d’écrasement du souvenir du célèbre no 9 », a dit le concitoyen d’Ahuntsic qui ne mâche pas ses mots. A son avis, il y a matière à faire une autre réflexion.
« (…) Nous croyons devoir vous dire qu’une réflexion additionnelle, eu égard à l’insertion du pavillon dans le milieu de vie quotidien des admirateurs de Maurice, aurait évité le malaise qu’il alimente chez nos nombreux citoyens. Participer à la promotion et à la pérennité du gâchis autorisé à l’ancienne maison de Maurice Richard, vision frappante en simple randonnée sur la même avenue Stanley, n’est pas positif et nous fait replonger dans l’écrasement de l’idole des Canadiens Français. Regardez les photos, tous les professionnels consultés ont remarqué l’évidence et le mauvais message envoyé aux résidants concernant l’idole d’Ahuntsic. Aidez-nous davantage à apprécier votre pavillon », a-t-il claironné.
Les parcs convertis en parc Maurice-Richard
Bref, ce citoyen souhaite que la ville refasse ses devoirs sur le plan architectural, voulant donner «une autre teinte au parement extérieur final pour réduire la grogne qui monte», pour reprendre ses mots. Il serait par contre d’accord pour que l’on donne le nom de Maurice-Richard aux parcs regroupés se trouvant autour du pavillon (ils portent différents noms), tel que l’a suggéré le citoyen Jacques Lebleu et dont journaldesvoisins.com avait fait mention dans un autre article publié au printemps.
Club-école de Laval, Le Rocket
Ce débat relancé survient alors que l’on a confirmé cette semaine que le nom du futur club-école du Canadien à Laval aura comme nom le Rocket de Laval. « Nos partisans souhaitaient un nom qui résonne dans l’imaginaire collectif et qui honore la mémoire de Maurice Richard, l’une des figures légendaires des Canadiens et du patrimoine culturel du Québec. Nous ne pouvons que saluer le résultat », a indiqué Vincent Lucier, président de l’amphithéâtre.
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