Montréal, le 25 avril 2023 – Le 26 avril marquera le 100e anniversaire de l’Institut Notre-Dame du Bon-Conseil.
Avant la création d’un ministère de l’Immigration, les Sœurs du Bon-Conseil avaient mis en place une structure d’accueil pour les familles immigrantes; avant l’avènement d’un ministère des Affaires sociales, ces sœurs venaient en aide aux familles démunies par le biais de programmes éducatifs, en plus de mettre à leur disposition des outils pour les aider à se sortir de la misère; avant la mise en place d’un Conseil du statut de la femme, elles ont édifié le premier Centre social d’éducation, d’assistance et d’entraide féminine, en plus de militer pour la reconnaissance des droits des femmes; avant la venue des CPE, elles ont créé les maternelles afin de permettre aux mères de famille de se joindre au marché du travail. À l’origine de ces initiatives remarquables pour le début du 20e siècle se trouve Marie Gérin-Lajoie, l’une des Québécoises les plus marquantes de son époque. Malgré ses origines aisées, elle s’est consacrée à mettre en place les premiers jalons d’une action sociale structurée, alors qu’il n’existait à peu près aucun filet social. Première femme diplômée d’une université au Québec et première francophone au Québec à obtenir un baccalauréat ès arts, elle a trouvé ses inspirations parmi les meilleures pratiques sociales en France, en Angleterre et aux États-Unis. Pour Marie Gérin-Lajoie, il était primordial de former des multiplicateurs afin de pouvoir semer ailleurs. Avant-gardistes et féministes avant l’heure, les Sœurs du Bon-Conseil ont toujours misé sur l’approche de « charité éclairée ». « Elles ont toujours été à l’affût des besoins de la société, mais jamais en agissant seules, souligne la supérieure générale de la Congrégation, Sœur Gisèle Turcot. La priorité a toujours été de travailler directement dans les milieux et de donner du pouvoir aux gens, en faisant en sorte qu’ils soient parties prenantes de la solution qui les concerne. » Tout au long de ces 100 années, les Sœurs du Bon-Conseil ont innové en fondant des organismes à vocation sociale qui sont aujourd’hui dirigés par des laïques qui poursuivent avec autant de passion et de détermination les transformations sociales amorcées par la communauté des Sœurs du Bon-Conseil. À partir de Montréal, leurs actions se sont étendues aux quatre coins du Québec, avant de s’étendre à Cuba et en Haïti. Les interventions publiques de l’une des membres de la communauté, Sœur Angèle Rizzardo, additionnées aux cours d’art culinaire dispensés par les Sœurs du Bon-Conseil dans différents centres sociaux, ont contribué à la sensibilisation des familles à une alimentation de qualité. Pour souligner ce centenaire, une sculpture représentant Marie Gérin-Lajoie sera dévoilée cet été, dans le parc Basile-Routhier, à Ahuntsic, juste derrière la maison-mère de l’Institut. Une murale à la mémoire de la fondatrice a été inaugurée l’automne dernier sur l’un des murs du Centre social d’aide aux immigrants, qui fut fondé par l’Institut en 1947 dans le quartier Ville-Émard, au sud-ouest de Montréal. Cette année est également marquée par l’octroi des premières bourses d’études Marie-Gérin-Lajoie en travail social. Finalement, une série de vidéos et de balados racontant l’histoire remarquable de cette communauté et de sa fondatrice ont été produits pour l’occasion. – 30 – Pour renseignement ou pour une entrevue avec Sœur Gisèle Turcot, SBC : |
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