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Plusieurs articles de journaux, appuyés par des témoignages d’experts, révélaient dans les derniers mois que la pandémie avait occasionné une hausse importante du nombre de séparations et de divorces. Des statistiques officielles à ce sujet ne sont par contre toujours pas rendues publiques au Québec. Ces observations peuvent donc varier d’un expert à un autre. Journaldesvoisins.com a parlé à trois avocats spécialisés en droit de la famille qui ont affirmé que contrairement au message véhiculé dans les médias, ils n’avaient pas constaté dans leur travail que le nombre de divorces et de séparations avait explosé.

Davantage de conflits

Valérie Laberge, avocate et médiatrice familiale ayant son bureau dans Ahuntsic, dit ne pas avoir observé une augmentation des séparations, mais certainement une augmentation des conflits impliquant des couples et des parents.

« Il y a beaucoup plus de chicanes pendant la pandémie qu’à la normale. »

Des couples qui avaient déjà des conflits ont vu ceux-ci empirés par la situation actuelle.

Des couples vivant ensemble ont dû apprendre à gérer le confinement, le télétravail, dans le même espace.

Des couples séparés ont trouvé que la garde des enfants pouvait causer beaucoup de confusion.

« Il y a une fatigue généralisée au niveau psychologique qui fait en sorte que les gens se disputent davantage. »

Par contre, aucun de ses clients ne lui aurait dit que son couple se séparait à cause de la pandémie.

Même son de cloche chez d’autres avocats

Fareed Halabi, avocat aussi spécialisé, entre autres, en droit familial, abonde dans le même sens que Me Laberge.

Il n’a pas non plus observé plus de séparations. Par contre les chicanes, qu’il relie au stress, ont augmenté.

Enfin, même son de cloche du côté de l’avocate Manon Béliveau. Elle n’a pas plus de dossiers de séparations ou de divorces, mais elle remarque que le fait que les couples soient à la maison 24h sur 24, toujours ensemble, a causé davantage de disputes.

Aussi plus de collaboration

L’avocate et médiatrice Valérie Laberge apporte une nuance toutefois : la pandémie n’a pas amené que des conflits chez les couples et les parents.

« Il y a aussi des parents qui ont réussi à très bien collaborer, qui se sont épaulés en situation de crise. J’ai remarqué plus de collaboration et plus de concessions chez des parents séparés qui devaient gérer la garde de leur enfant », se réjouit-elle.



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