(Crédit-photo: Ville de Montréal)

La très controversée course de Formule E dont les coûts s’établissent à 24 M de $ et qui doit avoir lieu le prochain week-end au centre-ville de Montréal a aussi des incidences sur Ahuntsic-Cartierville. Journaldesvoisins.com a appris que les garages de la Ville sur la rue Louvain Est, non loin de la rue St-Hubert, servent actuellement de lieux d’entreposage de matériel en vue de l’événement. Ce que l’arrondissement nous a confirmé.

Selon une résidante du secteur, Lucie Chabot, les garages de la Ville sur Louvain sont utilisés depuis quelques semaines pour entreposer des milliers de jerseys (blocs séparateurs de béton agissant comme barrière de sécurité une fois installés) et autres matériaux en vue de l’événement qui doit avoir lieu au centre-ville, dans l’arrondissement Ville-Marie. On peut voir le trajet plus bas.

Rappelons que la formule E consiste en une course de véhicules électriques. Toutefois, les coûts occasionnés par l’événement seront élevés pour les contribuables montréalais, contrairement semble-t-il, aux villes européennes qui organisent une telle course. La mairesse de Paris, notamment, a déclaré en entrevue à Radio-Canada que sa ville ne déboursait pas un sou pour l’événement.

Déboursés et inconvénients

Outre les coûts qui devront donc être absorbés en partie par les Ahuntsicois et les Cartiervillois, comme les Montréalais des autres arrondissements, il semble que le coût en achalandage, jour et nuit, soit déjà une nuisance pour les résidants du secteur.

«Ça fourmille jour et nuit, nous informait cette résidante il y a quelques jours. C’est une nuisance pour les citoyens qui vivent à proximité des garages. (Il y a ) du bruit et de la pollution avec tous ces camions, et c’est pour promouvoir le véhicule électrique… C’est contradictoire, je pense», souligne Mme Chabot.

Trajet de la course de Formule E (Crédit-photo: Ville de Montréal)

Controverse

Dans un éditorial de La Presse + lundi 24 juillet sous la plume de Philippe Mercure, et dans un texte publié dans The Gazette le même jour par la chroniqueure municipale, Allison Hanes, les questions quant à la pertinence d’un tel événement foisonnent.

La Presse + souligne que la facture, l’objectif, le lieu et la gestion de l’événement constituent des points fort négatifs. De son côté, la chroniqueure Hanes insiste sur le fait que l’événement n’a pas encore eu lieu, mais qu’il suscite déjà nombre de critiques négatives de la part des Montréalais, a fortiori de la part des résidants et des commerçants du secteur qui devront l’endurer, après avoir été forcés de démanteler leurs terrasses (dans le cas de certains commerçants) ou de devoir rester chez eux faute de pouvoir sortir du secteur ce jour-là.

Pour plus d’infos sur la course, cliquez ici.



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Jacques Lebleu
7 Années

Bonjour,

Je viens de lire cet article sur le formule E après avoir lu celui qui portait sur le Centre Scalabrini.

Ce dernier, désormais rebaptisé Service communautaire aux réfugiés et aux immigrants (SCRI),ayant subi la perte de ses locaux dans deux églises de suite, je me pose une question. Ces mêmes locaux pourrait-il servir d’entrepôt à son matériel le temps qu’il se trouve un lieu où il pourra poursuivre sa mission?

Ce geste serait tout simplement conséquent avec le vote passé au conseil municipal concernant le rôle de ville sanctuaire de Montréal. La ville mériterait ainsi une modeste indulgence pour avoir encore une fois utilisé le bien public pour le bénéfice des promoteurs au dépends des intérêts de la population.

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