Le nombre de nouveaux cas de COVID-19 était en nette baisse dans Ahuntsic-Cartierville cette semaine. Avec à peine une centaine de cas enregistrés depuis une semaine, l’arrondissement enregistre son meilleur bilan depuis la fin octobre.
Selon le plus récent état de situation publié par la Direction régionale de la santé publique de Montréal (DRSP), on a rapporté 104 nouvelles infections dans Ahuntsic-Cartierville entre le 18 et le 24 mai, ce qui porte le taux d’incidence à 77,47 cas par 100 000 habitants.
Situation stable, mais encore élevée
« La DRSP de Montréal considère la situation à Ahuntsic-Cartierville comme étant plutôt stable. Cet arrondissement se situe parmi les quartiers montréalais ayant des taux plus élevés depuis plusieurs semaines, mais il n’y a pas de tendance significative à la hausse. Les taux d’infection fluctuent de semaine en semaine mais sont plus bas aujourd’hui qu’il y a un mois », faisait savoir la semaine dernière Éric Forest, porte-parole de la DRSP en réponse à une question du JDV.
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De fait, le taux d’incidence hebdomadaire dans Ahuntsic-Cartierville est légèrement supérieur à la moyenne montréalaise de 62,26 cas par 100 000 habitants, mais nettement plus bas que le taux hebdomadaire moyen enregistré depuis le début avril dans l’arrondissement.
Bordeaux-Cartierville demeure pour sa part l’un des « territoires les plus touchés » à Montréal, indique la directrice régionale de la Santé publique de Montréal. Même si ce secteur demeure dans le « top 5 » des quartiers les plus touchés, il a « quand même connu une baisse importante », précise la docteure Mylène Drouin.
Le secteur a en effet enregistré 109 nouveaux cas depuis deux semaines, dont seulement 37 dans la semaine dernière, ce qui porte le taux d’incidence à 93,79 cas/100 000. Deux autres secteurs de l’arrondissement présentent par ailleurs des taux d’incidence parmi les plus élevés à Montréal cette semaine, soit Ahuntsic (10 nouveaux cas, 190,66 cas/100 000 habitants) et Ahuntsic-Nord-Ouest (15 cas, 104,68 cas/100 000).
« Nous apercevons une baisse dans l’ensemble depuis le début du mois de mars, et un certain plateau au cours des deux dernières semaines », indique le porte-parole de la DRSP, Éric Forest.
M. Forest précise qu’il y a « un taux plus élevé que la moyenne de cas variants dans Bordeaux-Cartierville en ce moment » mais que la DRSP n’a « pas identifié d’éléments spécifiques pour ce territoire » et que le secteur n’est pas touché par des « éclosions d’ampleur exceptionnelle ».
« Ce sont des quartiers où le variant était plus présent, des quartiers où le contexte de contrôle de la transmission était un peu plus difficile », explique la directrice de la Santé publique qui assure que les indicateurs dans ces quartiers vont « dans la bonne direction».
Passage à l’orange repoussé
Lors d’un point de presse mercredi, la docteure Drouin a souligné que Montréal « flirte avec l’orange », mais s’est dite satisfaite de la décision de repousser au 7 juin le passage de la région métropolitaine en zone orange.
« On est vraiment à la limite du rouge et du orange, mais encore dans une zone rouge », analyse la directrice de la Santé publique.
Elle note par ailleurs que la baisse « drastique » des cas ces derniers jours à Montréal est peut-être le reflet d’une diminution importante du nombre de tests de dépistage pendant la longue fin de semaine.
« La pandémie n’est pas terminée », insiste la docteure Drouin.
Elle invite la population à ne pas baisser la garde trop vite, en particulier les 18-44 ans chez qui les taux d’incidence sont en augmentation.
« Le virus circule encore », martèle la directrice de la Santé publique.
Elle signale notamment que l’origine d’une dizaine d’éclosions actives dans la communauté a été retracée et prend son origine dans les rassemblements extérieurs dans des parcs. Bien que le risque de transmission soit beaucoup plus faible dehors, elle rappelle qu’il est important de respecter la distanciation physique et d’éviter de partager des boissons, aliments ou des produits tabagiques.
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