Alors que certains s’interrogent à savoir si une formation politique municipale à Montréal finira par annoncer, en cette année électorale, une diminution de nos comptes de taxes municipales, il faut, entretemps, prendre notre mal en patience et ne pas oublier d’acquitter la « douloureuse » avant le 1er mars dans un premier temps, puis le 1er juin, afin de régler la note finale annuelle.

Certains contribuables, notamment dans Ahuntsic-Cartierville, ont eu une surprise en ouvrant l’enveloppe contenant le compte de taxes 2017 de la Ville de Montréal, il y a deux semaines.

Mais la hausse est somme toute dans la moyenne et dans la lignée de la hausse prévue de l’inflation pour 2017, selon les prévisions de données régionales fournies par le Conference Board du Canada.

Afin d’éviter d’être assommée par le nouveau compte, découlant du nouveau rôle foncier (2017-2018-2019), l’administration municipale étale la variation des valeurs sur trois ans.

Chaque compte de taxes peut augmenter ou diminuer dans des proportions différentes, notamment en raison de l’évolution de la valeur foncière de chaque propriété par rapport à l’évolution de la valeur des autres propriétés sur le territoire de la Ville (on se base sur les ventes).

Contestation possible

Mais les gens qui trouvent qu’il y a « injustice » peuvent demander une révision administrative du rôle au plus tard le 30 avril prochain.

On peut en savoir davantage en consultant l’annexe jointe à son compte de taxes ou en allant sur le site Web de la Ville.

Pour sa part, le groupe de pression Montréal pour tous profite de la période de paiement pour lancer sa deuxième ronde d’ateliers d’information. Une première séance aura lieu lundi prochain, le 20 février, à 18 heures, au Théâtre Rialto, au 5719, avenue Du Parc.

Intitulée: « L’évaluation foncière d’un immeuble résidentiel de cinq logements ou moins et la pertinence de déposer une contestation », cette conférence sera animée par Pierre-René Perrin, expert en évaluation foncière.

M. Perrin, un ancien résidant d’Ahuntsic, expliquera comment se calcule la valeur d’un immeuble et comment la comparer à l’évaluation faite par le Service de l’évaluation. Il parlera des recours possibles.

Pour assister à la rencontre, il suffit d’expédier un courriel à l’adresse montrealpourtous@gmail.com

Une autre assemblée se tiendra le jeudi 23 février dans Pointe-St-Charles.

Comment ça fonctionne?

Comme l’a signalé son président Pierre Pagé, Montréal pour tous a pour mission d’encourager les contribuables à comprendre le fonctionnement de la Ville, dont le processus d’évaluation et la taxation foncières.

« Nous aidons les proprios, a indiqué M. Pagé, à consulter les nouvelles données maintenant disponibles sur le site de la Ville et à en discuter avec les fonctionnaires. En 2014, six propriétaires sur dix ayant contesté la valeur attribuée ont gagné des baisses importantes », a-t-il rappelé.

Pour lui, beaucoup de  propriétaires font face à des hausses des valeurs « très importantes », surtout dans les secteurs les plus recherchés de la Ville.

« Ces hausses sont nettement plus fortes que la moyenne montréalaise, plus particulièrement là où il y a eu une vente de propriété. Elles s’inscrivent dans un contexte de surévaluation, même à Montréal, selon le récent rapport de la SCHL. Au fil des six dernières années, nous avons réalisé que l’évaluation foncière n’est pas une science exacte, que le travail de comparaison de valeurs prête à interprétation. Le dépôt d’une contestation est trop souvent le seul recours du citoyen en l’absence de mesures d’atténuation aux valeurs marchandes qui s’envolent », a dit M. Pagé.

Pierre Pagé s’interroge sur certaines façons de faire au sein de l’administration Coderre-Desrochers.

Le meilleur exemple a trait aux mesures visant à garder les familles à Montréal.

« La Ville a un bon programme, mais les avantages sont annulés par des hausses répétées des taxes. Le même raisonnement vaut pour les programmes visant à garder à leur domicile les personnes âgées autonomes », a-t-il noté.

Les taxes dans la campagne

Denis Coderre, qui prépare sa prochaine campagne électorale, a récemment promis d’enlever certains irritants grâce aux lois à venir sur la gouvernance de sa ville. « Mais est-ce qu’il va respecter ses engagements?  », s’est interrogé M. Pagé.

« Des changements sont urgents dans un contexte où les taxes du secteur non résidentiel risquent de baisser. C’est une bonne idée pour les petits commerçants et PME, mais cela ne doit pas alourdir le fardeau du résidentiel », a-t-il prévenu alors qu’une ville comme Québec gèle le compte de taxes des contribuables en 2017.

Des intervenants craignent que les proprios soient confrontés à une hausse importantes des taxes « après l’élection» pour financer le projet de Réseau électrique métropolitain (REM).

Le Parti québécois (PQ) parle d’environ 200$ de plus en moyenne sur chaque compte de taxes mais le maire de Montréal s’est empressé de nier le tout. Toutefois, a dit M. Coderre,  des discussions sont en cours.

 



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