Carte montrant la distance entres les écoles concernées. À l’ouest de la 117, dans cette partie du territoire, l’école Beauséjour est une école de la CSMB. L’école Ste-Odile, à droite, fait partie du territoire de la CSDM (Source, carte: Google Maps)

Les frontières ne font pas toujours bon ménage avec la réalité, notamment dans le monde scolaire. Un problème lié au découpage des limites des commissions scolaires (quand le critère de la langue a remplacé celui de la religion) se pose dans la partie ouest de l’arrondissement, dans Cartierville, faisant partie du territoire de la Commission  scolaire de Montréal (CSDM).

Environ 250 enfants habitant le territoire de la CSDM se trouvent en fait à fréquenter l’école primaire Beauséjour qui elle se trouve au sein de l’entité voisine, la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB), couvrant l’ouest de l’île de Montréal.

Mais le «surpeuplement» dans cette dernière fait craindre le pire pour les parents avec la nouvelle politique qui pourrait forcer les enfants à retraiter dans des écoles primaires de la CSDM, comme Ste-Odile, par exemple, (là où ils «doivent» aller en théorie). Des parents s’organisent pour éviter le pire.

Zone grise

Parce que les résidants concernés sont confinés dans un secteur allant du boulevard Laurentien (le prolongement de Marcel-Laurin) jusqu’à l’autoroute 13, au nord de l’arrondissement voisin de St-Laurent, il va sans dire que ce choix des parents est plus pratique en termes de distance, car les deux écoles primaires de la CSDM sont beaucoup plus loin vers l’Est. On a donné à ce problème le qualificatif de «zone grise» (il y en a d’autres à Montréal).

La CSMB a modifié ses règles relatives aux inscriptions afin de donner la priorité aux familles de son territoire, sauf pour la fratrie. Mais jusqu’ici du moins, aucune «expulsion» vers la CSDM n’a eu lieu.

« Nous avons vérifié auprès du service concerné, a dit la commission scolaire,  et aucun élève n’a dû être transféré suite à l’application des nouveaux critères d’inscription. Les transferts étaient volontaires (des parents ont décidé volontairement de changer d’école)  »  de déclarer Gina Guillemette, conseillère en communications –relations de presse au sein de la direction générale de la CSMB.

 Quoi qu’il en soit, on s’inquiète plus pour l’avenir. Un des parents qui suit de près ce dossier, Sylvain Dietrich, déplore les «changements de priorités» de la CSMB et en craint d’autres dans l’avenir. Pour lui, une solution simple est envisageable, soit que le territoire passe d’une commission scolaire à une autre en changeant les limites territoriales.

Afin d’éviter des transferts vers la CSDM, des parents de la zone grise verraient la situation se régulariser une fois pour toutes.

« Un travail d’information est à faire. Il faudra prévoir de faire du porte-à-porte et distribuer des dépliants, a mentionné M. Dietrich. Une page Facebook appelée Zone Grise Cartierville a été créée pour sensibiliser et informer les gens » a dit M. Dietrich, joint par journaldesvoisins.com.

Les résidants du secteur seront invités à signer la pétition afin que leur secteur relève définitivement de la CSMB.

Étapes à respecter

Selon Sylvain Dietrich, il faudra toutefois franchir diverses étapes avant de voir la situation se régler.

« Pour ce faire, il faut recueillir la signature de plus de 50% des électeurs par le biais d’une pétition afin de pouvoir faire une demande de rattachement en bonne et due forme auprès du ministre de l’Éducation du Québec, Jean-François Roberge », a-t-il mentionné.

La députée libérale de St-Laurent, Marwah Rizqy, serait prête à faire les représentations nécessaires pour tenter de faire avancer les choses rapidement en ce début d’année, d’autant plus que le Ministère peut lui-même se saisir du dossier de sa propre initiative.

Si cela ne fonctionne pas (statu quo), on craint le pire du côté des parents de Cartierville ouest

« Nos enfants de primaire pourraient se voir obligés d’aller dans une école située à plusieurs kilomètres de leur résidence, en bus, plutôt que d’aller à pied dans leur école de quartier, à quelques centaines de mètres », avait déjà averti M. Dietrich il y a un an. Cela va à l’encontre de toutes les études sur le bien-être des enfants et les bonnes pratiques d’enseignement » avait-il ajouté, en lançant un appel pour aller interpeller les commissaires scolaires de la CSMB.

Entre temps, la CSMB doit gérer un problème de surpopulation en raison des nouvelles constructions et de l’immigration.

Mis au fait de la situation particulière dans ce secteur, le porte-paroles de la CSDM doit nous revenir à ce sujet au cours des prochains jours.

Mais cette dernière aussi doit composer avec l’ajout de classes sans compter les problèmes liés au recrutement d’enseignants.

 

 

 



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