
Le permis de dépôt de neige sur la voie publique a été au cœur d’un premier désaccord entre les élus d’Ensemble Montréal et de Projet Montréal lors du conseil d’arrondissement du 26 novembre.
Comme promis durant la campagne, les résidents n’auront plus besoin de ce permis à compter de 2027. Les propriétaires commerciaux et institutionnels demeureront toutefois soumis à ces autorisations.
L’administration précédente avait instauré en 2019 une tarification pour les citoyens souhaitant déposer sur la voie publique la neige provenant de leur terrain pour la faire ramasser lors des opérations de chargement.
C’est Nathalie Goulet, conseillère d’Ahuntsic pour Projet Montréal, qui a ouvert les hostilités.
«Cela [le permis] n’a jamais été dans le but de taxer pour taxer, d’aller chercher plus d’argent pour l’arrondissement. Nous avions vraiment un problème de dépôts illégaux de neige partout dans nos rues.»
Elle a rappelé que le règlement municipal oblige les résidents à déposer la neige sur leur propriété. Cette règle demeure inchangée.
Selon elle, le permis a été mis en place en réponse au grand nombre de plaintes.
«Avec le permis, on permettait aux résidents, qui n’avaient pas de terrain, de mettre leur neige sur la chaussée, mais on encadrait les choses», a-t-elle ajouté, précisant qu’elle ne recevait plus de plaintes à ce sujet depuis cinq ans.

Équité
Effie Giannou, conseillère de Bordeaux-Cartierville pour Ensemble Montréal, est allé à contre sens de ce plaidoyer. Elle a soutenu qu’au contraire, c’est la multiplication des plaintes qui a poussé son parti à promettre l’abolition du permis, plusieurs citoyens jugeant la tarification injuste.
«C’était quand même très difficile l’application de ce permis. Certaines personnes s’en acquittaient sur une rue, d’autres non. Comment savoir qui a mis la neige devant le voisin? C’étaient des plaintes constantes.»
Dans une précédente entrevue avec le Journal des voisins (JDV), la mairesse Maude Théroux-Séguin avait aussi souligné que l’application du règlement mobilisait un inspecteur à temps plein, sans réelle efficacité.
«Le déneigeur passe à quatre ou cinq heures du matin, l’inspecteur commence sa journée à sept heures. Ça ne fonctionne pas», avait-elle déploré.
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