En prélude aux élections municipales du 2 novembre, le Journal des voisins en collaboration avec Solidarité Ahuntsic a organisé, le 21 octobre, un face-à-face entre deux des aspirants à la fonction de maire de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville : Emilie Thuillier de Projet Montréal et Maude Théroux-Séguin d’Ensemble Montréal.
Devant plus d’une centaine de résidents de l’arrondissement, elles ont donné leurs visions pour un lendemain meilleur sur différents thèmes : vivre à Ahuntsic-Cartierville, la mobilité, l’économie et le milieu communautaire. Quatre thèmes, également, ponctués de débats.
Sujet brûlant dans l’arrondissement, qui pourrait même polariser l’opinion des citoyens, selon l’analyse d’Amine Esseghir, animateur du débat. La mobilité a été le premier thème de ce face-à-face.
État des routes et trottoirs
Le dernier rapport de la vérificatrice générale révélait que la majorité des routes de l’arrondissement n’avait pas fière allure.
Ce rapport souligne « le manque de coordination entre tous les arrondissements», estime Maude Théroux-Séguin. Pour y remédier, elle « s’engage, à l’échelle de l’arrondissement, à faire un plan de rattrapage clair et transparent qui va être communiqué. » Ce travail se fera en synergie avec tous les autres acteurs des travaux publics « pour qu’on ne l’ouvre pas de nouveau une année après. »
Emilie Thuillier, qui postule pour un nouveau mandat, a tenu à préciser d’entrée de jeu la prouesse qui doit être faite au regard du budget de l’arrondissement en investissement.
« Chaque année, nous avons 7 millions de dollars comme budget en investissement. Le tiers de ce montant sert à la réparation des rues. Un autre tiers sert au réaménagement des parcs et le dernier tiers sert à la réparation des bâtiments. »
Projet Montréal a choisi de prioriser la réparation des rues artérielles parce que ce sont les voies les plus utilisées, indique-t-elle. « Quand nous sommes arrivés, 55 % de ces rues étaient en mauvais état ou en très mauvais état. À ce jour, poursuit-elle, 29 % de ces rues artérielles sont en mauvais état ou en très mauvais état. Ce qui représente un bond de géant. » Un moratoire de cinq ans existe pour garantir la pérennité des routes, souligne-t-elle.
L’enjeu des pistes cyclables
Les pistes cyclables font couler beaucoup d’encre. Faut-il en faire davantage ou moins? Les deux candidates ont une approche tranchée sur la question.
Emilie Thuillier assure qu’elle ne « démantèlera » pas de pistes cyclables. Elles respectent les normes de sécurité. Elles permettent de rejoindre les parcs, le REM, les écoles, énumère-t-elle.
Pour sa part, Maude Théroux-Séguin estime que le manque de compromis a fait en sorte que le sujet devienne émotionnel.
« Les pistes sont déjà implantées. Il va y avoir des enjeux de sécurité. C’est cela que nous allons regarder avec l’audit. C’est normal de prendre du recul pour analyser la situation. »
Quelle firme privée vont-ils engager pour revoir le travail qui a été fait par les ingénieurs de la Ville, s’interroge madame Thuillier?
Les deux candidates aux élections municipales s’accordent pour dire que la mobilité doit inclure tout le monde. Et, elle commence par le transport en commun.
Restez informé
en vous abonnant à notre infolettre
Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.
Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.
Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.
