François Albert et Amélie Legault Sardine Studio
François Albert et Amélie Legault à l’origine de la plateforme Sardines Studio. Photo: JDV / Amine Esseghir

Une plateforme de vente et de distribution ainsi qu’une vitrine, mais aussi toute une logistique se cachent sous le nom du collectif artistique, Sardines Studio.

Le projet a été lancé par deux résidents d’Ahuntsic, François Albert — qui a quitté une carrière en informatique pour se consacrer au projet — et sa conjointe Amélie Legault, artiste reconnue pour ses illustrations et plus particulièrement ses livres.

Le nom «Sardines» veut refléter l’esprit communautaire du collectif, la solidarité et la créativité partagée.

«C’est très significatif la sardine. C’est un poisson qui se rassemble pour se protéger, pour être ensemble comme une communauté. C’est se tenir en banc, nager ensemble», explique François Albert, qui endosse le rôle de directeur des opérations.

La plateforme Sardines Studio peut être vue comme une galerie d’art en ligne qui permet d’accéder aux créations, des tasses, des affiches, des aimants à coller sur les réfrigérateurs, et bientôt des vêtements.

«Les tasses viennent de Chine, d’Inde aussi, mais sinon, nous faisons tout chez nous à Ahuntsic», souligne M. Albert.

Mais c’est aussi une entreprise qui façonne, Sardines studio «fabrique» les objets. Tout s’imprime, se colle, se grave localement, à Ahuntsic.

Les artistes apportent leurs idées et illustrations et le studio produit, communique et vend pour eux. L’idée est de mettre en avant des objets du quotidien sous forme d’œuvres originales combinant art et utilité, tout en gardant une production raisonnée et éthique.

Argument de ventes

Sardines Studio devrait lancer l’année prochaine des gammes de vêtements, t-shirts et coton ouatés, par exemple. Les artistes sont en phase d’essais.

«On a commencé les premiers tests pour les laver plusieurs fois. Chaque brassée de lavage qu’on fait, on vérifie la qualité», confie Amélie Legault.

Ils voient si les dessins et les illustrations imprimés sur les t-shirts résistent aux lessives agressives.

Nous avions fait la même chose avec nos tasses pour les laver», assure Mme Legault.

La promesse de Sardines Studio est d’offrir un produit de qualité qui dure.

Au bout du processus, le projet offre aux artistes la possibilité de décliner leurs créations en une source de revenus complémentaire, notamment pour ceux qui consacrent du temps à la création de livres ou d’autres œuvres exigeantes.

Les produits sont signés et limités, avec l’identité artistique et l’originalité de chaque créateur qui reste libre de proposer ce qu’il désire.

La distribution est principalement locale, avec des boutiques au Québec et dans quelques États américains, mais la plateforme en ligne s’adresse aussi aux particuliers.

Un aboutissement

Sardines Studio est une évolution presque naturelle de ce qui occupait l’autrice et artiste Amélie Legault.

«On est partis un peu de ce que moi je faisais en fait, cartes de souhaits, affiches. Maintenant, j’ai des tasses, des porte-clés», énumère-t-elle.

Ses livres, la collection Les fins finauds, mettent en scène des animaux. Ils s’adaptent tout à fait au projet.

Elle illustre aussi les livres de la psychoéducatrice Sarah Hamel, la collection Tu peux compter sur moi avec le personnage Ti-pou d’Amérique.

Jean-Philippe Morasse, Cara Carmine, François Albert et Amélie Legaut Sardine Studio
Les premiers artistes de Sardines Studio Jean-Philippe Morasse, Cara Carmine, François Albert et Amélie Legault. Photo: JDV / Amine Esseghir

Cara Carmina originaire du Mexique est illustratrice d’abord avant de se lancer dans l’écriture. Elle est la créatrice de la collection Frida, inspirée par l’artiste peintre Frida Kahlo. Cela fait longtemps qu’elle connaît les créations de ce genre.

«J’ai commencé à créer une gamme de produits, des leggings, des cartes de souhaits, des chandails, des affiches, tous types de choses», raconte-t-elle.

Elle avait souvent rencontré Amélie Legault sur des marchés. S’associer au projet Sardines Studio était évident pour elle.

«Pour les Sardines, j’ai proposé des livres, des albums de jeunesse, de romans que j’avais faits dans le passé. J’avais le goût de participer à ce projet-là, mais je n’avais pas nécessairement le temps de créer des œuvres, donc on a pris des trucs [anciens] avec l’accord de nos éditeurs», indique Jean-Philippe Morasse dont le public connaît le personnage Spirachat.

«Il est assez populaire auprès des jeunes, alors on le met sur des tasses», souligne-t-il.

La plateforme devrait proposer bientôt des verres de bière également.

Malgré un début timide, M. Albert est convaincu que d’ici le début de l’année prochaine, d’autres artistes rejoindront la plateforme.



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