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Forte présence syndicale mais aucun simple citoyen à la dernière réunion du conseil d’administration du CIUSSS du Nord-de-l’Île (Photo: Alain Martineau)

Malgré les propos rassurants de la haute direction de la santé dans le nord de Montréal, l’Alliance du personnel professionnel et technique (l’APTS), dit toujours craindre pour l’avenir de l’accueil psycho-social au CLSC Ahuntsic.

Mercredi dernier, les acteurs syndicaux en santé sont intervenus de nouveau en masse lors du septième conseil d’administration de l’histoire du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Nord-de-l’Île-de-Montréal, en place depuis un an à la suite des fusions des CSSS.

Une fois de plus, l’APTS et la CSN ont pris beaucoup de place pendant la période de questions réservées au public (NDLR: il n’y avait aucun simple citoyen),  revenant sur l’impact des fusions et des compressions dans le réseau, lors des interventions, à l’auditorium du Centre d’hébergement Saint-Joseph-de-la-Providence, sur l’avenue du Bois-de-Boulogne.

Danger-CLSC Ahuntsic

Prenant le micro au nom de l’APTS, Stéphanie Canuel, vice-présidente de l’exécutif local (Ahuntsic-Montréal-Nord), s’est  interrogée sur l’avenir de tout ce qui constitue l’accueil en matière psycho-sociale au CLSC Ahuntsic..

S’adressant au PDG du CIUSSS, Pierre Gfeller, Mme Canuel a d’entrée de jeu mentionné que lui-même avait reconnu que certains projets de réorganisation, découlant des fusions, sont trop rapides et qu’il fallait prendre le temps.

Sur le cas précis du CLSC Ahuntsic, la directrice générale adjointe, Programmes sociaux et de réadaptation, Marie-France Simard, s’est montrée rassurante envers la représentante syndicale; pas question de fermeture tout en rappelant aussi qu’il faut «changer les façons de travailler».

Cette réponse n’a pas du tout satisfait l’APTS. « On a un autre écho à l’interne, a signalé Mme Canuel, après la tenue du c.a. Sur onze professionnels, trois ou quatre ont accepté de passer au Groupe de médecine familiale (GMF) mais le nombre restant n’est pas suffisant pour assurer un point de service à Ahuntsic » a-t-elle précisé au journaldesvoisins.com.

Bref, Mme Canuel craint que l’on fasse comme en 2014 avec la clinique des jeunes qui a fermé ses portes au CLSC Ahuntsic. Les ados et jeunes adultes du quartier qui veulent consulter (cas d’infections transmises sexuellement ou avortement par exemple) doivent ainsi se rendre à l’autre CLSC, au coin des boulevards Lacordaire et Henri-Bourassa pour avoir ces services. La même chose pourrait arriver en psycho-social bien que des ressources iront aussi dans les GMF.

Employés fatigués

Pour sa part, Dominique Daigneault, la présidente du conseil central du Montréal métropolitain à la CSN (NDLR: la centrale représente environ la moitié des employés ouvrant dans des établissements de santé du nord de Montréal), s’est déplacée pour déplorer ce qu’elle appelle un «épuisement général des effectifs à cause de la surcharge de travail dans le réseau causée par les fusions et compressions; le point de rupture est atteint». Conséquence de ces compressions, a dit Mme Daigneault, une hausse de 16% en assurance-salaires.

Pierre Gfeller l’a reconnu et il y a présentement analyse de la situation des employés pour Bordeaux-Cartierville et Ahuntsic-Montréal-Nord. Il a réaffirmé que l’été demeure une période difficile pour l’embauche et les remplacements.

La CSN a relevé que le personnel d’infirmières et de préposés était manquant en certains endroits lors du congé de la fête du Travail et qu’il a été plus ou moins remplacé.

Le PDG du CIUSSS a soutenu qu’il y a encore une pénurie d’infirmières malgré les foires de l’emploi. Mais pour justifier les nombreuses absences en septembre (NDLR: entre autres lors du long congé de la Fête du travail), il a indiqué que des congés aux étudiantes en soins infirmiers ont été octroyés afin qu’elles se préparent pour leurs examens.

Concernant l’administration en santé dans le nord de la ville (NDLR: maintenant 12 mille employés, 900 millions $ de budget et une population de plus de 400000 personnes à desservir) M. Gfeller a admis que  cette année sera «plus difficile» que l’an passé (avec 15 millions de $ de compressions), que le cadre de la réorganisation est «plus serré», mais que déjà un bon nombre des  professions et travailleurs sociaux ont déjà accepté de joindre les GMF alors que l’on est aussi en phase «expérimentation».

 



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