Vente-trottoir Festi-Fleury
La mascotte Fleurimon lors du Festi Fleury, la vente-trottoir de l’été sur la rue Fleury. (Photo: François Robert-Durand, JDV)

Installé aux commandes de la Société de développement commercial (SDC) Promenade Fleury depuis septembre passé, Alain Dupuis vient de terminer son premier grand événement dans le quartier, le Festi Fleury, la grande vente-trottoir de l’été. Il en est globalement satisfait. Il présente aussi sa vision de la rue commerciale au Journal des voisins.

«Que je sois satisfait, ce n’est pas important, lance-t-il d’emblée. Ce qui est important, c’est que les commerçants et les résidents soient satisfaits.»

Le Festi Fleury a eu lieu du 9 au 11 juin. C’était autant une vente-trottoir qu’une fête de la rue commerçante. L’artère était ouverte aux seuls piétons et cyclistes.

Pour organiser tout cela, ce fut une véritable course contre la montre. L’équipe de la SDC Promenade Fleury voulait installer des jeux gonflables dans la rue, mais pour des questions de main-d’œuvre et d’assurance, il a fallu changer d’idée.

«On a remplacé cela par des jeux physiques, des jeux géants», mentionne M. Dupuis au Journal des voisins.

Ces animations étaient d’ailleurs un petit peu la particularité de l’événement cet été. Des artistes ont aussi été mis à contribution sur une scène durant la vente-trottoir. Ce sprint final n’était pas prévu, bien entendu. Il est le résultat de circonstances.

«On a fait une demande à la Ville-centre pour pouvoir faire une piétonisation pendant six week-ends. On a eu la réponse négative seulement six semaines et demie avant l’événement. Donc on a fait ce que tout le monde a vu en six semaines et demie. J’ai été énormément aidé par mon équipe ici et par Immersive Productions qui sont nos voisins d’à côté», confie-t-il.

Faites défiler les photos pour voir la galerie d’images:

Piétonisation, pas une fin en soi

M. Dupuis ne tient pas forcément à fermer aux automobilistes la Promenade Fleury tout l’été, comme cela se fait sur l’avenue du Mont-Royal, par exemple.

«De toute façon, je ne pense pas que le quartier ait besoin de cela. Ce qu’on voulait faire, c’est la plus petite piétonisation possible pour avoir la subvention qui est six week-ends d’affilée», précise-t-il au JDV.

D’ailleurs l’idée qu’il veut soumettre encore à la Ville, c’est d’avoir des fins de semaine piétonisées, mais qui ne sont pas l’une à la suite de l’autre.

Peut-être un marché de Noël sur la Promenade Fleury. M. Dupuis y pense sérieusement. Ce sera dans un espace bien délimité, dans un stationnement, ou devant l’église.

Mais déjà la vente-trottoir de la rentrée est maintenue et une autre aura lieu à la fin de l’année.

«On ne veut pas non plus étouffer la rue avec une piétonisation tout l’été. On pourrait choisir six ou huit week-ends éparpillés durant l’été, selon les besoins de la communauté. Le concept que nous avons, c’est de commencer le premier week-end comme on vient de faire et les cinq autres pourraient être pour des tronçons de quatre ou cinq rues, avec une thématique différente. Je crois que cela n’a jamais été demandé à la Ville-centre.»

Mandats

Gérer une SDC ce n’est pas seulement organiser une vente-trottoir ou des piétonisations ponctuelles.

Cet organisme a reçu le mandat de l’arrondissement de mener une nouvelle étude socio-économique. Ce sera une analyse de l’offre commerciale de la rue.

«Je pense que cela va nous donner une bonne image de la nouvelle démographie dans le coin ici et nous permettra de savoir si on doit faire des ajustements», relève M. Dupuis.

Un tel portrait permettra de savoir qui est la clientèle et que cherche-t-elle.

«Il y a-t-il des choses que nous allons garder? Absolument. Des choses que nous allons changer ou modifier, ou en inventer de nouvelles? Probablement. Mais nous ne pourrons rien faire tant que nous n’avons pas une nouvelle image. Qu’est-ce que les gens veulent? De quoi ont-ils besoin?»

Une fois ces informations en main, M. Dupuis pense que cela permettra d’orienter les propriétaires des locaux, également.

«L’année prochaine, je me dois de parler avec les propriétaires pour que l’on continue d’avoir une offre commerciale large. On ne veut pas remplir des locaux juste pour les remplir. On ne veut pas mettre un coiffeur à côté d’un autre coiffeur. Je comprends qu’on veut louer, mais peut-être pour louer à long terme, c’est mieux d’avoir deux commerces différents l’un à côté de l’autre», explique-t-il au JDV.

Ce serait une façon de faire participer les propriétaires à la vie de la Promenade Fleury, en plus des commerçants, bien entendu.



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