Depuis l’annonce du projet de transformation du boulevard Henri-Bourassa, les oppositions se sont fait entendre dans plusieurs tribunes publiques. Le samedi 5 octobre, une rencontre d’opposants à ce projet a eu lieu au parc Ahuntsic.
Plusieurs dossiers de gestion de l’administration Plante et de l’arrondissement sont la cible des critiques des participants, mais le dossier Henri-Bourassa est celui qui sème le plus la discorde.
Jean Beaudet, un adepte du vélo et un ancien partisan de Projet Montréal, témoigne de ses préoccupations sur la façon dont s’est faite la consultation sur le projet Henri-Bourassa. «Au mois de décembre, une rencontre d’information et d’échanges a eu lieu, mais les personnes qui avaient des préoccupations n’ont pas pu s’exprimer. Ça a pris deux mois et demi avant de recevoir les réponses aux questions que nous avions envoyées par écrit. La Ville a donné les réponses, le 26 février, et le jour suivant l’appel d’offres était lancé. Ils nous ont donc enlevé le droit de nous organiser. On s’est senti isolé, on n’a pas pu rencontrer les autres opposants, car il n’y a pas eu de rencontres en personnes. J’ai perdu tout respect pour le processus démocratique.»
Une vraie consultation
«L’administration Thuillier a fait une consultation pour une placette sur la rue Prieur alors pourquoi ne pas faire une vraie consultation pour un projet important comme celui-là? La réponse que j’ai eue est que le projet était dans leur programme électoral. Si on regarde le programme électoral de Projet Montréal, il n’a jamais été question d’enlever les deux tiers des voies de circulation. En plus, le PPU [programme particulier d’urbanisme] de 2015 précise qu’on ne doit pas toucher au débit de circulation», ajoute M. Beaudet.
La sécurité
D’après les gens présents sur place samedi dernier, la sécurité est une question importante. Il est difficile de déposer des personnes âgées, des mamans avec des poussettes ou des enfants, car les véhicules n’ont pas le droit de s’arrêter. Des services prioritaires comme les pompiers qui circulent difficilement dans certaines rues à cause des saillies de béton.
De plus, l’augmentation des gaz à effets de serre induite par la congestion n’est pas négligeable…
Les commerçants
Selon André Savoie, propriétaire de la Salaison Saint-André, établie depuis plus de 60 ans sur Henri-Bourassa, son commerce est touché par les travaux. «Il n’y a pas eu de consultation sur les effets que de tels travaux pouvaient avoir sur nos commerces. Tout ce qu’on demandait c’était une possibilité d’avoir du stationnement dans la voie réservée des autobus en dehors des heures de pointe», affirme-t-il.
M. Savoie avec d’autres commerçants, comme les propriétaires de la Vitrerie St-André et de France Décors et Marc Perez, un agent mobilisateur urbain, ont entrepris une démarche judiciaire pour dénoncer le projet. «On veut aller en injonction pour pouvoir négocier avec la Ville et avoir des aménagements qui vont nous satisfaire. Un recours collectif pour le manque à gagner et la perte de jouissance est aussi dans nos cartons», ajoute M. Savoie.
«Les revenus de mon commerce et celui de la vitrerie ont baissé de 30 à 40 %, et celui de France Décors de 20 % environ.» M. Savoie ajoute que son commerce est solide, son immeuble et son fonds de commerce sont payés, mais les nouveaux commerces ne survivront pas, selon lui. Il donne, comme exemple, la sandwicherie Tonino qui vient d’ouvrir et qui dépend des livraisons. Les livreurs ne pourront plus s’arrêter pour récupérer les commandes.
«Ils nous ont dit qu’ils feraient des stationnements de proximité, mais ça aurait dû être fait au départ, ça fait plusieurs semaines qu’on n’a pas de stationnements. »
Ce qui ressort de cette rencontre, outre l’insatisfaction grandissante des citoyens vis-à-vis des élus, c’est le manque de communication. Ce projet n’a pas fini de faire couler de l’encre. Un dossier à suivre, assurément.
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Depuis les travaux les rue gouin, sauriol, prieur sauve et fleury sont congestionner. Entre la rue l acadie et st-denis ses 1hrs que sa prend
pour se rendre au metro henri bourrassa. Pour touner a droit sur Bois de Boulongne j ai fait 5 lumiers. On coupe des stationnement dans les petites rue tranversales. Pas sure moi que Montreal se videras pas. le monde vas demenager sur la rive sud et nord.
Sur Sauriol et Prieur il on faite de tres belle piste cyclable.