fantômes urbains 2500 bd Henri-Bourassa E
Le 2500, boulevard Henri-Bourassa Est fait partie des fantômes urbains très visibles. Photo: Google street view

En avril, l’arrondissement a autorisé la démolition de l’ancien consulat d’Irak. C’est l’épilogue à une saga qui défraye la chronique depuis des décennies. Mais combien de fantômes urbains de ce genre existent dans l’arrondissement?

Pour le savoir, il a fallu attendre près de huit mois. Le Journal des voisins (JDV) a adressé une demande d’accès à l’information en octobre 2024. L’arrondissement a envoyé sa réponse en juin de cette année.

Ce sont 12 immeubles qui y sont énumérés, mais, pour certaines bâtisses, plusieurs numéros d’immeubles sont associés. Il faut savoir qu’une liste des immeubles vacants peut être demandée contre frais par des acheteurs intéressés.

100 Sommerville fantômes urbains
L’ex-consulat d’Irak, rue Somerville, semblait servir de stationnement pour les voisins. (Photo : Philippe Rachiele, JDV)

Le plus célèbre de ces bâtiments demeure bien entendu le 100, rue de Sommerville, la fameuse ancienne résidence consulaire irakienne.

Ce printemps, la démolition a été autorisée sans l’approbation du comité de démolition, car l’immeuble était jugé trop délabré. Cette solution a été mise en place après que ce bâtiment ait été l’objet d’articles et de chroniques pendant de nombreuses années.

Abandonnée après la rupture des relations diplomatiques entre le Canada et l’Irak dans les années 80. La bâtisse s’est retrouvée au milieu d’imbroglios juridiques et diplomatiques entre l’Irak et le Koweït.

Commerces délabrés

Le 2300 boulevard Henri-Bourrassa Est devrait également être démoli. Un avis préliminaire pour un projet particulier devrait permettre la mise à terre du bâtiment qui n’est plus qu’une verrue hideuse sur le grand boulevard.

Ce local avait abrité plusieurs commerces qui se sont succédé au fil des années.

En 2016, les locaux du 2320 et 2330 Henri-Bourassa Est étaient groupés pour y aménager le bar grill le Toca, un établissement sur 300m². Il a été la proie des flammes en 2022. Depuis, le bâtiment est barricadé.

Gaz bar blues 

Le 2715 Fleury Est est une ancienne station-service située quasiment en face du parc des Hirondelles. Elle donne des maux de tête aux riverains depuis une dizaine d’années. Propriété d’une entreprise à numéros, les déchets s’accumulent sur le terrain et parfois la clôture est percée.

La station-service était en activité jusqu’en 2014 sous la bannière Sonic avant sa mise en ventre en 2015.

Une année plus tard, une demande de permis avait été approuvée pour la démolition du poste d’essence et la construction d’un bâtiment d’habitation de 45 logements et 24 stationnements au sous-sol dans un bâtiment de trois étages.

En 2024, une demande a été formulée pour retirer une boîte de dons de vêtement.

Une année auparavant, des citoyens signalaient des rats, des sacs de vidanges, la présence d’itinérants qui campaient sur les lieux.

Les quatre réservoirs enfouis de 5000 gallons d’essence de la station-service ont été remplacés en 1995.

D’autres fantômes moins célèbres.

Le bâtiment situé au 10225, boulevard Saint-Laurent est vide depuis plusieurs années. C’était le local d’un tailleur. La dernière trace d’activité remonte à 2019.

Le bâtiment vacant au 745, boulevard Crémazie Est Fantômes Urbain
Un important incendie a touché le bâtiment vacant au 745, boulevard Crémazie Est. Photo: JDV / Amine Esseghir

Le 745, boulevard Crémazie Est, était un ancien salon funéraire. Il avait fait l’actualité l’automne passé après un important incendie.

Selon l’arrondissement, le bâtiment situé au 4505, boulevard Gouin Ouest est vacant, et depuis deux ans, son terrain arrière sert de cour à ferraille.

Le 2500, boulevard Henri-Bourassa Est est aujourd’hui un terrain vacant. L’arrondissement a observé que les clôtures de chantier étaient à terre, sur un terrain non nivelé, envahi de mauvaises herbes et de déchets. Jusqu’en 2014, une crémerie était ouverte à cet endroit. Le bâtiment a été mis en vente en 2015. Le permis de démolition a été demandé en février 2022.

Le 2777, boulevard Gouin Ouest, est une maison vide. Une demande de permis de démolition est passée devant le comité de démolition en mai. Un nouveau bâtiment doit y être construit.

Le 10335, rue Chambord, bâtiment vacant non barricadé, est propriété de la compagnie Shell. La maison sujette de plusieurs plaintes du voisinage ne semble plus être occupée depuis 2017.

Le 241, rue Fleury Ouest, un terrain vide aujourd’hui, est le site de l’ancienne clinique Ahuntsic et d’une pharmacie Jean Coutu. Un nouveau bâtiment est en cours de construction.

Le 2572, boulevard Gouin Est est une maison vacante sans histoire particulière.

Ni logements ni salle de spectacles

Les 355 à 361, boulevard Henri-Bourassa Est est présenté comme bâtiment vacant.

En 2017, un permis avait été toutefois demandé par les propriétaires pour un débit de boissons et salle spectacle sans suite.

Sinon, des travaux y sont effectués de manière récurrente. En 2023, une autorisation a été demandée pour remplacer deux portes de façade et pour installer un trottoir en béton.

En 2019, une marquise en façade a été enlevée et la toiture a été refaite, entre autres.

Le bâtiment est évalué à 1 185 000 $ pour des taxes annuelles de 16 773 $ en 2025.



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jean paul dubreuil

Excellent recensement des terrains ou il serait possible de construire des habitations.. Espérons que les autorités de l’arrondissement vont finalement agir pour corriger ces situations connues depuis des années..
Les élections municipales de novembre vont peut ètre amener une nouvelle dynamique à l,arrondissement.qui se préoccupera moins de pistes cyclables et plus de logements.

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